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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
racisme
2 septembre 2018

Le club de Mackenheim exilé à Villé

La saison de football a repris sans l'AS Villé 2010 à court d'effectif une grande partie des joueurs ayant émigré sous d'autres cieux. Pourtant, une équipe jouera sur le magnifique stade municipal du bourg-centre, l'AS Mackenheim, un club du Ried situé à près de 30 km de Villé. Que s'est-il donc passé ?

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mackenheim1Le match qui opposait Mackenheim et Benfeld, le dimanche 6 mai, a été interrompu par l'agression raciste de trois joueurs noirs du club visiteur. A voir ci-dessous.

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Le résultat ne s'est pas fait attendre : des sanctions sportives par la Ligue d'Alsace de Football envers les joueurs, mais aussi envers le club de Mackenheim dont le terrain est interdit pour quatre rencontres de championnat, et qui doit s'exiler pour jouer ses matches à domicile à plus de 30 km de leur village.

Le club a d'ailleurs eu du mal à trouver des installations de repli. Breitenbach, un moment sollicité, a finalement refusé l'accueil, ce que le maire de Villé a accepté sans retenue et sans consultation, semble-t-il, de quiconque dans sa municipalité. Il est vrai qu'à Villé, l'Etat c'est lui.

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27 décembre 2017

La Tunisie suspend les vols d’Emirates

La Tunisie a suspendu les vols d’Emirates Airlines après un tollé général au sujet des mesures de sécurité dans les Emirats Arabes Unis visant les femmes d’Afrique du Nord en général et de Tunisie en particulier.

femmes

Le ministère des Transports de Tunisie a déclaré qu’il avait suspendu les vols d’Emirates Airlines vers Tunis jusqu’à ce que la compagnie aérienne trouve une solution appropriée pour exploiter des vols "conformément au droit international et aux accords". Cette décision est la conséquence de mesure de brimade prise par les Emirat Arabes unis contre des femmes du Maghreb. Un certain nombre de femmes tunisiennes ont, en effet, déclaré que leurs voyages dans l’État du Golfe avaient été retardés et que certains d’entre eux avaient été contraints de subir un examen plus approfondi de leur visa et certaines n’auraient pu embarquer.

Cette situation a déclenché des réactions de colère sur les médias sociaux et les médias en Tunisie et les Emirats n’ont pas apporté de réponse satisfaisantes pour expliquer les raisons de ce traitement particulier. Anwar Gargash, le ministre des Affaires étrangères des Emirats Arabes Unis, a déclaré sur Twitter : "Nous avons contacté nos frères tunisiens au sujet des informations de sécurité qui nécessitaient des procédures spécifiques (...) Nous devons éviter les tentatives trompeuses ... Nous valorisons les femmes tunisiennes et les respectons", a-t-il ajouté, sans préciser.

Malgré la levée officielle de la restriction, les groupes de défense des droits de l’homme tunisiens ont condamné ces mesures comme "discriminatoires et racistes" rapporte The Guardian qui explique que la Tunisie a essayé de rétablir les relations diplomatiques avec les EAU, qui ont été endommagées par sa révolution de 2011 et après que le parti islamique al-Nahda, qui a des liens étroits avec le Qatar, soit arrivé au pouvoir dans le pays nord-africain. Les relations entre le Qatar d’une part et l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, Bahreïn et l’Egypte d’autre part ont été rompues depuis juin après que les quatre pays arabes ont accusé Doha de soutenir des groupes terroristes dans la région.(Afrik.com)

13 décembre 2015

Pegida dans le Dreyeckland

Le mouvement xénophobe chassé de Weil-am-Rhein 

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Alors que la France voit monter le FN au niveau des élections régionales, nos voisins du Pays de Bade et du Dreyeckland réagissent de plus en plus aux manifestations hebdomadaires des racistes de Pegida. Weil-am-Rhein était leur point de ralliemenent habituel. La dernière marche avait à peine réuni quelques 100 manifestants, venus d'Allemagne, de Suisse et d'Alsace, qui ont été bloqués par près d'un millier de contre-manifestants. Aussi, les responsables ont-ils décidé de ne plus revenir à Weil-am-Rhein et de se replier sur le proche Kandern.

Qu'attire donc Pegida à Weil-am-Rhein ?

Il est évident que la proximité des trois frontières tend à internationaliser le mouvement. Il est d'ailleurs assez curieux que les porte-paroles de Pegida, qui s'en prend surtout aux étrangers, soient deux ressortissants suisses du nom de Ignaz Bärtz, qui estime que "les vrais nazis se trouvent à la tête du gouvernement allemand" et du non moins sombre Tobias Steiger qui vient de déclarer à propos de la noyade dans le Rhin à Bâle d'un étranger : "Laissez-les partir avec Dieu, l'essentiel c'est qu'ils partent. " Beaucoup d'habitants de la région suivent ces marches avec un mélange d'incrédulité et d'horreur.

Il est évident que Pegida vise aussi la politique d'accueil de réfugiés de Weil-am-Rhein et des communes environnantes où la proportion d'étrangers est de 16% (surtout des Italiens et des Turcs). Il existe aussi une mosquée et un Conseil des Etrangers. Un club de football turc joue en ligue de district. A l'école primaire Rhein, où 80% des élèves sont étrangers, une journée entière par semaine leur est réservée pour un enseignement spécifique. Bref, une réussite en matière d'intégration que l'extrême-droite refuse.

A noter aussi, que Tobias Steiger a été empêché d'organiser ce genre de manifestation fasciste à Bâle. 

Que font les élus ?

En réalité, pas grand chose. L'électorat de l'extrême-droite a augmenté aux dernières élections municipales, et le parti NPD (équivalent du FN) a obtenu quelques élus. Alors le Bürgermeister Wolfgang Dietz reste évasif tout en se félicitant du départ de Pegida sous d'autres cieux. Une attitude qui risque d'être peu efficace, car les fascistes et néo-nazis ont promis de revenir en 2016. 

25 janvier 2015

Conséquences de PEGIDA ? Assassinat raciste à Dresde.

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Dresde, la ville où tous les ans ont lieu des marches néo-nazies ! Dresde, la ville aussi où ont commencé tous les lundis les rassemblements anti-islamiques PEGIDA !  Alors faut-il s'étonner que c'est dans cette ville que se perpètrent des assassinats de musulmans par des extrémistes, comme celui du jeune érythréen de 20 ans, demandeur d'asile, Khaled Idris Bahray, dont les funérailles ont eu lieu hier à Berlin. Car à Dresde, l'enterrement aurait pu provoquer de nouvelles manifestations racistes ?

Un vent froid soufflait ce dimanche après-midi au cimetière de Gatow. La police veillait à l'entrée pour éviter d'éventuels débordements. Car plus d'un millier de personnes était attendu à l'enterrement de Khaled Idris Bahray. 250 personnes de la communauté erythréenne d'Allemagne, d'Italie, de Suède avaient aussi fait le déplacement. Une femme pleurait. C'était la tante du mort, elle était venue de  Essen. "Il a perdu très tôt son père. L'Allemagne était pour lui une terre d'espoir.", dit-elle. Khaled avait traversé tous les dangers de désert et risqué sa vie lors de la traversée de la Méditerranée. Et le voilà victime de la haine et du racisme.

Khaled a été assassiné le 12 janvier à Dresde en Saxe, victime d'extrémistes du mouvement PEGIDA. Malgré les coups de couteau à la gorge et la partie supérieure du corps, la police avait d'abord conclu à une mort naturelle. Mais finalement, un jeune allemand de 26 ans a été arrêté pour ce meurtre.

C'est à midi que le cercueil est arrivé au cimetière, porté par des amis d'exil de Khaled jusqu'à la tombe du carré musulman du cimetière. Un imam a lu les prières traditionnelles. La municipalité de Dresde était représentée par la maire (Oberbürgermeisterin) Helma Orosz et la déléguée à l'intégration des immigrés, Kristina Winckler. "Je suis là pour marquer la compassion de toute la municipalité de Dresde et notre solidarité avec tous les réfugiés forcés de quitter leur pays." La cérémonie a duré 45 minutes, trois gerbes de fleurs et deux tulipes blanches garnissent la tombe. Des amis de Khaled sont restés longtemps, les larmes à l'oeil.

C'est la mère de Khaled qui a demandé que son fils soit enterré en Allemagne, la dictature érythréenne ne tolérant pas le retour au pays des fuyards, même morts. Cette maman vit à l'heure actuelle au Soudan. Un autre de ses fils, fuyant vers l'Europe, était déjà mort noyé dans la Méditerranée.

Une triste histoire comme il y en a malheureusement beaucoup.

L'Erythrée, dictature la plus sanglante d'Afrique.

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- Un homme, à la tête de son clan, a réduit sa population en esclavage. Ce pays de 5 millions d'habitants est devenu un immense camp de travail forcé. Un bagne. Le quotidien de l'Erythrée est fait de rafles, de torture, d'effroi, de milliers de situations terrorisantes : si un Erythréen est confronté à un chef de service, s'il n'a pas tous ses papiers en règle, si un membre de sa famille a pensé à fuir ou si un cousin a été vu aux Etats-Unis dans une manifestation... le système répressif et oppressif, très élaboré, lui rend la vie infernale. Dictature "inconnue" ? Oui, parce qu'il n'y a pas d'enjeux autour de ce pays, pas de pétrole, pas de têtes nucléaires.

Un tyran, Issayas Afeworki

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- Une personnalité très particulière. Son régime n'a pas l'extravagance de celui du Coréen Kim Jong-un, ni la corruption légendaire de celui d'Amin Dada en Ouganda, c'est un gangster contrôlant un système mafieux. Il assume ouvertement sa brutalité face aux instances internationales, se pose comme invincible, obsédé par la survie, considère que l'Erythrée est sa propriété, sa vie, sa chose. Sa guérilla contre l'Ethiopie a duré trente ans, de 1961 à 1991. Imaginez un parti qui prendrait le pouvoir après trente ans de Vercors sous occupation allemande.

Il a organisé un pays parallèle, créant des poches de résistance, des écoles, des hôpitaux, des exploitations agricoles et une économie fermée. Il a résisté et vaincu l'Ethiopie de Hailé Sélassié, appuyée par les Etats-Unis, et celle de Mengistu, soutenue et armée par les Soviétiques et les Cubains. Issayas Afeworki est un leader des hauts plateaux, issu d'une classe populaire, qui a conçu et réalisé un projet national qualifié d'impossible. Formé en Chine où il a tout appris pendant la Révolution culturelle, c'est un combattant en sandales, un héros mythique venu tout droit des années 1960-70, un leader, un chef militaire, un survivant en guerre.

1993 : le chef de guérilla devient dictateur

- Très vite, le régime se transforme en dictature. Dès la chute de Mengistu et l'accession à l'indépendance. En 1993, quand ses soldats manifestent pour leurs droits, la répression est impitoyable. En 1998, la guerre des frontières éclate avec l'Ethiopie. C'est une épouvantable boucherie. Pour rien : entre 70.000 et 90.000 morts des deux côtés, et une défaite militaire et politique pour l'Erythrée. Les anciens frères d'armes du président Afeworki renâclent, veulent réformer le système de l'intérieur, créent un groupe de quinze opposants historiques, le G15... Il les casse. 
Commencent alors les arrestations, les disparitions forcées, les assassinats d'opposants à l'étranger. Le 18 septembre 2001, profitant de la formidable diversion de l'attentat contre le World Trade Center, Afeworki lance une immense rafle : membres du G15, opposants, journalistes, artistes, intellectuels, tous sont jetés en prison.

Et aujourd'hui ?

- Le service militaire est obligatoire pour tous les jeunes, garçons et filles : enrôlés à l'âge de 17 ans jusqu'à... la quarantaine ! D'abord, dix-huit mois de camp disciplinaire, avec viols des jeunes femmes, brutalités des supérieurs, cachot et torture comme sanctions. Ensuite, on est affecté à un grand chantier du président, à une ferme, à une fabrique. Un contact avec "l'étranger", avec un passeur, un mot malheureux dans un café et c'est la prison. Il existe 314 camps de détention dans le pays. Des centres de tri à la sortie des villes, des containers métalliques de cargos en plein désert, des camps de haute sécurité pour les politiques, comme celui d'Eiraeiro, à 50 kilomètres d'Asmara. Cellules, isolement, pas de visites, interrogatoires et torture à mort. On pratique la technique de l'hélicoptère : le prisonnier, suspendu pieds et mains au plafond, tourne, les autres frappent : "Avoue !"

La fuite à l'étranger ou la prison

- Sur 5 millions d'Erythréens, 1 million se sont évadés depuis 2004. L'ONU a recensé 3.000 passages par mois vers le Soudan et l'Ethiopie... pour ceux qui réussissent à déjouer les patrouilles. Les autres sont jetés en prison. Ou condamnés à vivre dans un pays sans système judiciaire, dans une capitale en panne d'électricité, avec le peu d'argent envoyé par les Erythréens de la diaspora, eux-mêmes frappés d'une taxe "révolutionnaire" qui ponctionne d'office 2% de leurs revenus à l'étranger.

Le silence international !

- Il permet à Afeworki de fournir armes et entraînement aux shebabs islamistes de Somalie et de déstabiliser la Corne de l'Afrique. La Chine est très présente en Erythrée, le Qatar fournit de l'argent frais, la mafia italienne exploite des hôtels sur la mer Rouge et l'Union européenne... a fourni en 2007 une enveloppe de 122 millions d'euros pour cinq ans. Issayas est devenu alcoolique, diabétique mais il fait toujours peur. Sa dictature est la plus sanglante du continent africain, un foyer de déstabilisation potentiel et un camp de concentration que les jeunes fuient en allant mourir dans des barques de clandestins aux portes de l'Europe.

Selon Léonard Vincent, chercheur, journaliste, écrivain, dans sa publication "Les Erythréens" aux Editions Rivage.

4 décembre 2012

Libye : Nettoyage ethnique des Libyens noirs

noirsPourquoi les média occidentaux n’en parlent pas ?

Les "rebelles" de Misrata en Libye ont chassé toute la population noire de la ville selon un article du Wall Street Journal intitulé "La ville libyenne déchirée par des luttes tribales" qui fait froid dans le dos.Les "rebelles" essaient maintenant de prendre la ville de Tawergha située à environ 50 km, et se proposent de la nettoyer de tous les noirs dès qu’ils l’auront conquise. Est-ce que ce n’est pas ce qu’on appelle d’habitude un "génocide" ?

Selon l’article du Journal les "rebelles" se considèrent comme des "brigades dont la mission est de purger le pays des esclaves à la peau noire". Le Journal cite un commandant rebelle Ibrahim al-Halbous qui aurait dit, en parlant des Libyens noirs : "Il faut qu’ils fassent leurs valises" et aussi " Tawergha n’existe plus, il ne reste que Misrata."

Vous ne lirez pas cela dans le New York Times qui est devenu un journal aussi corrompu que la vieille Pravda pendant l’ère soviétique. Depuis le début du conflit libyen, les éditoriaux du Wall Street Journal insistent sur le fait que les "rebelles" sont racistes et se sont servi des allégations comme quoi Mouammar al-Kadhafi avait employé des mercenaires d’autres pays d’Afrique pour massacrer les Libyens noirs.
Les preuves de lynchage public de noirs sont disponibles sur le net en faisant une simple recherche sur Google ou Youtube même si le New York Times a complètement ignoré ce fait capital. Peut-on croire que si des gens d’origine africaine contrôlaient les éditoriaux du New York Times ou même ses pages politiques, une information aussi importante et aussi accablante aurait été passée sous silence ?
Si c’était le contraire et que des Libyens noirs se livraient à un nettoyage ethnique contre des Libyens qui n’étaient pas noirs, les gens qui contrôlent les éditoriaux et les pages d’information du New York Times ignoreraient-ils la nouvelle ? De toute évidence, cela n’ennuie pas tellement les sages du Times que des Libyens noirs soient liquidés à cause de la couleur de leur peau.
Au contraire, comme dans un éditorial récent, le New York Times se vante de soutenir la campagne de bombardements de l’OTAN qui a causé la mort de 20 civils rien que cette semaine. Le Times n’a pas non plus mentionné que le réprésentant Dennis Kucinich (Démocrate - NdR) avait demandé que le tribunal criminel international (ICC) mette en examen des commandants de l’OTAN qui auraient commis des crime de guerre en rapport avec les meurtres de civils.
Le Times ne peut pas parler du nettoyage ethnique des Libyens et des immigrants noirs en provenance d’autres pays d’Afrique parce que cela entacherait la réputation des "rebelles" que le Times soutient inconditionnellement bien que le ICC ait rapporté qu’ils avaient commis des crimes de guerre. Le Times préfère s’en tenir à sa narrative simpliste " Le méchant al Kadhafi " et " Les bons rebelles " sans se soucier du fait que, toujours selon le Wall Street Journal, les rebelles soient entraînés par d’anciens leaders d’al-Qaeda qui ont été relâchés de la prison de Guantanamo par les USA.
Le Times a aussi complètement passé sous silence le plan de paix de l’Union Africaine qui appelle notamment à un cessez le feu, à des négociations pour une constitution et des élections démocratiques sous le contrôle de la communauté internationale.
Comment doit-on qualifier le refus du Times de parler du nettoyage ethnique des Libyens noirs par les "rebelles" de Misrata avec l’aide de l’OTAN ? Cela fait-il du New York Times le complice du nettoyage ethnique, lui qui non seulement passe délibérément sous silence ces exactions mais décrit mensongèrement les "rebelles" comme les sauveurs de la Libye ?
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31 juillet 2012

Un pasteur blanc refuse de marier un couple noir

Le pasteur d'une église baptiste de Crystal Springs, dans le Mississippi (sud des Etats-Unis), a refusé de marier un homme et une femme dans son église parce qu'ils étaient noirs, ont rapporté dimanche 29 juillet les médias américains. Le pasteur Stan Weatherford, qui est blanc, a expliqué à la chaîne de télévision ABC qu'il n'y avait jamais eu de mariage de Noirs dans la First Baptist Church de Crystal Springs depuis sa création en 1883. Des fidèles de l'église l'ont menacé d'être remplacé s'il acceptait d'y organiser une cérémonie pour le mariage de Charles et Te'Andrea Wilson, a-t-il assuré, soulignant qu'il avait proposé au couple de les marier dans une autre église proche et dont les fidèles sont majoritairement noirs. "Comment peut-on expliquer à une fillette de 9 ans 'On ne peut pas se marier ici, parce que, devine quoi ma chérie ? on est noirs'", a réagi Charles Wilson sur une filiale locale d'ABC, évoquant sa fille. D'après la chaîne de télévision CNN, les futurs époux ont appris que la cérémonie ne pouvait pas avoir lieu dans l'église qu'ils avaient initialement choisie la veille de leur mariage, qui devait avoir lieu le 20 juillet. Il a finalement été célébré dans une autre église le lendemain. (Lu sur le blog "Oeil d'Afrique")

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Te'Andrea et Charles Wilson n'ont pas pu se marier à l'église baptiste de Crystal Springs, dans le Mississippi, parce qu'ils sont noirs. | ABC News

5 juillet 2009

Quand le racisme tue

prokolnDes groupuscules racistes et fascistes propagent régulièrement dans toute l'Allemagne la haine raciale (la police estime même leur nombre à 45.000), l'un des plus connus d'entre eux étant "Pro-Köln". Aussi ne faut-il pas s'étonner des dérapages dramatiques comme celui qui suit :  L'année dernière, Marwa, une musulmane d'origine égyptienne est insultée par un allemand alors qu'elle jouait avec son bébé de 2 ans dans un terrain de jeu. L'homme lui a lancé les injures de "terroriste", "islamiste", etc. Après qu'une plainte ait été déposée, l'homme fut condamné à une amende de 780 €. La peine ayant été jugée trop légère, un appel fut déposé et c'est à la cour d'appel de Dresde que l'affaire devait être rejugée mercredi dernier, le 1er juillet. Ali, le mari de Marwa et leur fils de 3 ans étaient aussi présents dans le tribunal. C'est là que tout a dégénéré, l'accusé s'est précipité sur Marwa et l'a poignardée de 18 coups de couteau en moins de 30 secondes ! Ali a essayé de s'interposer pour protéger sa femme, mais fut poignardé lui aussi. 5b5186cc94Et tenez-vous bien, 2 policiers accourus en urgence sur les lieux de l'agression ont pris Ali pour l'agresseur (parce qu'il a bien entendu une tête d'arabe) et lui ont tiré une balle dans la jambe ! Après la confusion, l'agresseur allemand fut maîtrisé. Mais Marwa est morte de ses blessures dans la cour du tribunal. Elle était enceinte au moment de sa mort ! L'enfant de 3 ans de Ali et de Marwa fut aussi blessé. Les autorités parlent comme d'habitude de l'acte isolé d'un fou, l'Allemagne ayant déjà été rappelée à l'ordre et encouragée par l'Union Européenne pour intensifier sa lutte contre ces mouvements. C'est peut-être aussi  en réaction à cette directive que les médias nationales et internationales ont repris très peu ce "fait divers". L'hypocrisie et le silence sont-ils les moyens de lutte les plus efficaces ?

21 août 2008

A propos du discours "anti-vanniers" d'un élu du Centre-Alsace

tsiganes_hierIl y a quelque temps, le conseiller général du Val d'Argent, à propos du bal du 14 juillet qu'il avait organisé, s'en prenait à un "vannier" qui aurait perturbé "sa" manifestation. Et d'écrire sur son blog : "Depuis quelques années des familles d'origine vannière, généralement en provenance du Bas-Rhin, ont commencé à s'installer à Sainte-Marie-aux-Mines en profitant de l'importante offre locative en logements sociaux privés. Dernièrement ce sont trois couples totalement analphabètes, impliqués dans le meurtre de la petite Jeanne-Marie par Pierrre Bodein il y a trois ans, qui sont venus s'échouer dans la vallée. S'il n'est pas question de stigmatiser l'ensemble de cette population, il n'est pas non plus question de tolérer que notre vallée devienne leur destination privilégiée et leur lieu de concentration. Le Val d'Argent n'a pas la vocation d'accueillir toute la misère de l'Alsace centrale." (NB : les couples dits impliqués dans l'affaire Bodein ont été innocentés par la justice !) Et d'ajouter dans un autre message : "Une réunion aura lieu jeudi prochain à 15h00 à la CCVA en présence du Procureur de la République de Colmar, de la Gendarmerie et du Secrétaire Général de la Préfecture du Haut-Rhin pour trouver la réponse adéquate à ce déferlement de violence et débarrasser la vallée de ces abrutis." Qu'un élu d'extrême-droite tienne des propos dignes de l'extrême-droite ne m'effarouche plus depuis longtemps. Que les représentants de l'Etat (Gendarmerie, Préfecture) et de la Justice (Procureur) se rendent à une réunion liée à ces propos m'apparaît bien plus intolérable !

Au Conseil de l'Europe !

coucouziegLe Conseil de l'Europe s'est penché sur le problème des gens du voyage (appelés aussi Roms, Gitans, et chez nous Vanniers) et a considéré que le discours d'aujourd'hui contre les Roms est « tout à fait semblable à celui qu'employaient les nazis et les fascistes avant que ne commence l'extermination de masse dans les années 1930 et 1940 », déplore le Conseil de l'Europe.
Dans un article intitulé « Points de vue » et publié hier à Strasbourg, le commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Thomas Hammarberg, condamne « le discours de certains responsables politiques et des médias xénophobes (qui) ravive les stéréotypes séculaires au sujet des Roms, ce qui à son tour « légitime » les actions souvent violentes menées contre des personnes roms ».
« Une nouvelle fois, on en fait des boucs émissaires », estime M. Hammarberg.
« On prétend à nouveau que les Roms sont une menace pour la sécurité et la santé publique. Aucune distinction n'est faite entre une poignée de délinquants et la majorité écrasante de la population rom », poursuit le commissaire, estimant que « c'est une attitude honteuse et dangereuse ».
M. Hammarberg rappelle que les Roms ont subi en Europe 500 ans de « répression honteuse depuis qu'ils sont arrivés d'Inde au terme d'une longue migration ».
« Les méthodes répressives étaient variées, allant de l'esclavage au massacre en passant par l'assimilation forcée, l'expulsion et l'internement », rappelle-t-il en renvoyant le lecteur aux fiches d'information établies par le Conseil de l'Europe.
« Malheureusement, l'histoire honteuse de l'antitziganisme en Europe est oubliée - et se répète », déplore-t-il.
Sans citer aucun pays coupable aujourd'hui de discrimination envers les Tziganes, le commissaire observe qu'il n'est « pas surprenant que de nombreux Roms éprouvent de la méfiance vis-à-vis de la société majoritaire et que certains considèrent les autorités comme une menace ».
« Lorsqu'on leur enjoint de se faire recenser ou de donner leurs empreintes digitales, ils craignent le pire », écrit M. Hammarberg, alors que les autorités italiennes ont entrepris le fichage systématique de tous les Roms de plus de 14 ans vivant dans des camps.

Au lu de cette interview, on comprend mieux à quel niveau se situent certains élus...

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Voir le blog : "L'épopée tzigane" : http://gypsies.canalblog.com/

28 octobre 2007

Sur France 2 : les tabous du ...

tabousDans la série "les tabous de ...", Karine LEMARCHAND, journaliste, présentera mercredi, 31 octobre à 23h15 sur France 2, une émission consacrée aux tabous du racisme, avec le concours du paléontologue Yves COPPENS et de l'historien Pascal BLANCHARD. Parmi les invités, un habitant du Val de Villé... Les questions que Karine MARCHAND tentera de décoder : comment devient-on raciste ? Quand prend-on conscience qu'on est la cible du racisme ? Comment se construit l'estime de soi ? Pourquoi se méfie-t-on des autres ?

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