"Le Val de Villé 100 % nature" c'est le slogan mis en place sous la houlette de l'ancien conseiller général et ex-président de la comcom René Haag, UMP-sans-étiquette rallié à la majorité alsacienne, c'est-à-dire la droite ! Et c'est ainsi qu'un certain nombre d'élus plus ou moins écologistes ont rallié la majorité de droite, soutenant aux cantonales celui qui avait réussi à leur faire de beaux yeux. Certains tels Riebel, maire écologiste "Cap 21" de Saint-Maurice, ou Schmitt, maire de Dieffenbach, qui a rejoint aux cantonales la mouvance UMP, se sont même vus proposer des postes de vice-présidents, qui les ont amené à participer à la gestion de faillite de la vallée, comme lors de l'affaire devenue par trop célèbre de "la villa Mathis". Et lors du mandat suivant, René Haag, ayant pris la retraite, renvoya l'ascenseur à l'écologiste Riebel, qui s'empressa de nommer parmi ses vice-présidents le maire de Villé, certes d'une UMP molle et rétrograde, mais UMP quand même, puisqu'il s'est présenté lui aussi aux Régionales de 2011.
Si l'affaire n'en était restée qu'à des tripatouillages électoraux évidemment indignes, je n'aborderais même pas le sujet sur ce blog. Mais ils ont ouvert depuis des années la voie à une politique de la vallée faite de peu de clarté et de peu de démocratie, et surtout de peu de développement économique et social. La crise de l'industrie et des fermetures d'entreprise n'a pas été enrayée, pas plus que le démantèlement du service public, au contraire, et on peut même se demander s'ils ne sont pas souhaités !
Quant à la position commune à prendre par les maires dans le cadre de l'enquête d'utilité publique pour le contournement de Châtenois, à voir ! Ce système d'alliances contre nature entraîne l'impossibilité pour les élus de la vallée de prendre une position courageuse et claire. C'est ce même système qui empêche tout progrès et l'expression même pour une opposition de gauche en son sein : j'en ai fait moi-même l'expérience en me faisant à l'époque exclure des commissions de la comcom où je siégeais (industrie, transports) par l'ancien exécutif dont l'actuel président EELV était déjà le premier lieutenant, avec l'accord évident du maire UMP de Villé.
Et c'est ainsi qu'on arrive à des projets des plus incohérents pour la vallée, tels la ZAIM de Maisonsgoutte qui reste un désert industriel et artisanal, ou l'agrandissement même de la ZAC de Neuve-Eglise, qui restera toute aussi vide si un accès routier cohérent vers les vallées n'est pas réalisé. Nos élus feraient mieux d'adhérer au syndicat du Danielsrain. Alors que le pourcentage d'actifs travaillant hors de la vallée a passé en 8 ans de 52% à 58%, nos responsables n'ont même pas le courage d'inscrire une motion en faveur du contournement de Châtenois à l'ordre du jour de leur comité directeur, ou de leur conseil municipal. C'est pourtant le président EELV de la comcom qui a dit lors d'une récente réunion qu'il se sentait proche des "centristes courageux", parmi lesquels il compte certainement la conseillère générale, qui avait promis de prendre position pour la RN 59 lors de sa campagne électorale, et qui vient de manquer l'occasion de le faire en proposant une motion dans ce sens au dernier conseil municipal de Villé où elle siège. Paroles, paroles !
Finalement, la politique intercommunale et l'inaction cantonale ne changent pas. C'est le "Silence dans les rangs !" qui prévaut depuis 20 ans et qui continue !
Deux candidats concurrents aux Régionales de 2011 :
Jean-Marc Riebel, élu régional EELV, président de la comcom du canton de Villé,
et André Frantz, apparenté UMP, vice-président de la même comcom,
forment aujourd'hui l'entente floue, conservatrice et rétrograde du canton.
Quelle est leur position commune à propos de la RN 59,
accès crucial pour les vallées ?