EELV du Centre-Alsace peut-il représenter la gauche (3)
Que vient faire Ehret dans cette galère ?
Voilà une question à se poser ? Et aussi celle de savoir ce qu'il représente ! Alors que son équipe politique comprend des élus de tous niveaux, on envoie au casse-pipe le sans-grade Ehret qui n'a d'autre référence qu'une ancestrale appartenance au PSU des années 70, de l'époque où Michel Rocard, qui n'avait pas encore rejoint le PS, prônait l'autogestion. Si c'est avec ça que EELV veut se refaire une virginité à gauche, ça fait un peu léger ! Et son début de campagne évoque plus un amateurisme suicidaire qu'une volonté de gagner ou de représenter la gauche. Je veux parler de son annonce de candidature au mois de décembre, où il déambule à travers les rues de Sélestat déguisé en veilleur de nuit, mêlant par la même occasion profession et politique. Si cela n'était tragique pour la suite, on aurait pu parler de comédie. Très vite il apparaît, qu'il n'a ni programme, ni équipe de campagne. Et c'est alors qu'il a déjà (mal) engagé sa campagne, qu'il sonne le rappel des troupes alliées que devraient représenter les socialistes. Il lui faut une suppléante PS, mais évidemment personne ne répond ! Il demande une AG des militants socialistes qui lui reprochent surtout son blog soi-disant politique d'où il ressort que ses principaux ennemis sont :
- le maire UMP de Sélestat
- le parti socialiste
- accessoirement, la presse
Voilà qui en fait tout, sauf un défenseur des valeurs de gauche ! Il n'a qu'un avantage, il a été désigné dans une circonscription réservée !
Puis, il y a la conception de son tract de campagne ! Quelques traits de sa vie professionnelle et privée, des dessins humoristiques de plus ou moins mauvais goût, des sujets dits "écologiques" tels la RN 59 dont il ne connaît pas une page du dossier, et, bien sûr, comme je l'ai déjà dit, une absence totale des valeurs de gauche ! Evidemment un tract conçu seul, sans l'aide d'aucune équipe ! Et peu de militants qui acceptent de porter cette insoutenable littérature, au point que notre candidat a dû faire appel à une société publicitaire ! D'ailleurs, même ses propres amis élus semblent le lâcher, l'un d'eux m'a même répété : "Que veux-tu ? On n'avait rien de mieux que lui." Encourageant pour le parti auquel cet élu adhère et pour le candidat. Il me semblait pourtant qu'il y avait un conseiller régional, des maires en pagaille ! Mais même tout ce monde a préféré être aux abonnés absents. Après tout, ce n'est qu'à l'image nationale où les tenors ont préféré sauver leur place au chaud que d'aller au charbon. Ehret, en fait, c'est Eva Joly au local.
Il y avait autre chose à faire pour développer la gauche dans le Centre-Alsace que d'envoyer à Waterloo un vieux grenadier, revenant de la Beresina !
Voilà qui ne peut absolument pas représenter la gauche dans notre circonscription.