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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
amerique du sud
15 septembre 2016

Argentine : la pauvreté provoque des ravages chez les enfants

La pauvreté des enfants reste encore à des niveaux très élevés en Argentine, malgré une baisse enregistrée entre 2010-2015, les chiffres sont éloquents puisqu’un enfant sur cinq, vivant en zone urbaine, souffre de problèmes nutritionnels selon un rapport de l’Observatoire de la dette sociale de l’Université catholique de l’enfance et de l’adolescence. 

enfants

L’étude a porté sur l’impact de la malnutrition infantile entre 2010 et 2015, l’insécurité alimentaire globale (consommation alimentaire réduite) pour les mineurs a chuté de 2,3 pour cent, malgré tout en 2015 la situation de l’insécurité alimentaire concernait encore 19,5 pour cent des enfants et adolescents résidant en zone urbaine, et 7,7 pour cent d’entre eux souffrait de carences sévères.

L’UCA pose le contexte macroéconomique en Argentine comme l’une des causes de ce triste état de fait, l’année 2015 a été marquée par un fort déficit budgétaire, une économie avec des indicateurs clairs de stagnation, un manque d’investissement, une faible capacité à créer de nouveaux emplois, une hausse de l’inflation et une situation de « pauvreté économique extrême soutenue », des facteurs d’appauvrissement pour la population.

42 pour cent des enfants et des adolescents grandissent dans des foyers confrontés à des problèmes d’assainissement (pas d’accès au tout-à-l’égout ou encore à l’eau courante). 

En ce qui concerne l’éducation, l’Observatoire estime que 23 pour cent des adolescents sont dans une situation de déficit éducatif, ce déficit est de 40 pour cent parmi les couches sociales les plus faibles et de 35 pour cent dans les centres urbains.

49,9 % des enfants et des adolescents (Argentine urbaine) vivent dans un habitat insalubre, en raison de problèmes de pollution liés à la proximité d’ usines et / ou de décharges d’ordures.

Historiquement l’Argentine a été le pays d’Amérique latine, avec la plus forte classe moyenne et avec le moins de problèmes d’inégalité et de pauvreté extrême. Mais peu à peu l’histoire a évolué défavorablement et la crise de 2001 a conduit à une dure réalité, avec une pauvreté qui a dépassé 50 % de la population. Peu à peu, le pays sud-américain s’est relevé, mais n’a jamais réussi à enrayer la pauvreté. Au cours des dernières années, depuis que l’Argentine a cessé de croître de façon spectaculaire (vers 2010), la pauvreté est devenue une donnée structurelle. (selon "ActuLatino")

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30 août 2016

Colombie : Accord de paix entre le gouvernement et les FARC

Voilà une nouvelle qui était attendue après quatre ans de négociations à La Havane, le gouvernement colombien et les FARC ont signé l’accord final qui clôt un long processus de paix menée sur l’île de Cuba devant être néanmoins approuvé par le peuple colombien lors d’un référendum populaire qui se tiendra le 2 octobre prochain.

Le document a été paraphé par les négociateurs en chef des deux délégations, Humberto de la Calle pour le gouvernement et Luciano Marin Arango, alias « Ivan Marquez », représentant de la guérilla, ainsi que les ambassadeurs de Cuba et de la Norvège, les pays garants du bon déroulement du processus de paix.

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Les six points qui composent l’accord final ont été entérinés lors d’une cérémonie présidée par le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, le document signé cumule près de deux cents pages. Le contenu a été discuté durant plusieurs mois, parmi les points tendancieux, il y a eu la création de la compétence spéciale pour la paix et la mise en place du cessez-le-feu bilatérale. Les six points généraux de l’accord sont regroupés sous les rubriques « Réforme rurale complète », « La participation politique: ouverture démocratique pour construire la paix », « Cessez le feu et fin des hostilités bilatérales avec l’abandon des armes », « Solution au problème des drogues illicites « , » victimes et mécanismes de mise en œuvre et de vérification ».

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« Nous sommes parvenus à un accord final, complet, définitif, qui va mettre fin au conflit armé avec les FARC », a déclaré le président Juan Manuel Santos dans un message adressé au peuple colombien peu après la signature de l’accord ajoutant « aujourd’hui commence la fin de la souffrance, la douleur et la tragédie de la guerre », tout en reconnaissant que tout allait dépendre des résultats du référendum : « La décision est entre vos mains », a-t-il dit aux Colombiens en les invitant à voter Oui au référendum, qui aura besoin d’un peu plus de 4,5 millions de votes dans un pays où près de 35 millions de personnes possèdent ce droit.

L’ancien président Alvaro Uribe, un personnage clé dans la campagne pour le Non au référendum, a publié une photo de la réunion des équipes de négociation et a affirmé que c’était un accord avec le «terrorisme».

Le parti d’opposition Centre Démocratique, mené par celui qui est aujourd’hui le sénateur Alvaro Uribe, critique le fait que le référendum puisse être approuvé avec seulement 13 % pour cent des suffrages. La consultation sera validée avec environ 4,4 millions de « oui ».
Si le Non l’emporte, des accords pourraient être réévalués d’un point de vue juridique, mais ce serait très complexe à gérer politiquement, l’échec n’est donc pas vraiment envisageable.

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Selon les chiffres officiels, les FARC possèdent dans leurs rangs environ 7000 combattants, il a également été établi que la restitution et le stockage des armes détenues par les FARC auraient lieu en trois phases (à 90, 120 et 150 jours après la signature de la paix), tout cela sera supervisé par des membres de l’ONU. « Les FARC ne rendront pas les armes devant les forces armées colombiennes, car cela ressemblerait à une vexante reddition », a souligné Léon Valencia, directeur de la fondation Paz y Reconciliacion. Les guérilleros remettront leurs armes et leurs explosifs aux délégués de l’ONU « qui veilleront à leur neutralisation au sein de 23 zones transitoires de normalisation ».

Les armes seront fondues pour ériger trois monuments symboliques, la guérilla marxiste deviendra progressivement un mouvement politique.

Le conflit armé a perduré cinq décennies dans la nation sud-américaine, l’un des plus anciens dans le monde, il a coûté la vie à plus de 200 000 personnes et a forcé des millions de personnes à se déplacer. Si la fin du conflit avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie est scellée, il restera aux autorités à mettre fin aux violences occasionnées par l’Armée de libération nationale (ELN) et les bandes criminelles qui s’acharnent à défier le gouvernement. (selon Actu-Latino)

NB : Les FARC sont les rebelles d'obédience marxiste qui avaient pris en otage la militante écologiste Ingrid Betancourt. La franco-colombienne était candidate à la présidence de la république colombienne. En 2010, réfugiée en France, elle annonce qu'elle renonce à faire de la politique. Ce 29 août, elle fait savoir qu'elle soutient Nicolas Sarkozy. Tiens, tiens ... l'élève imite son maître ?

18 août 2016

Pérou : grosse manifestation contre les violences faites aux femmes

Troisième dans le monde de la violence sexuelle

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Samedi dernier, au Pérou, ce sont des milliers de Péruviens qui sont descendus dans les rues pour réclamer la fin des violences commises contre les femmes, y compris le président récemment élu de la nation sud-américaine, Pedro Pablo Kuczynski, qui a affirmé : « Le problème avec la violence c’est que le silence absorbe les chocs et qu’il n’est pas facile de la dénoncer ».

Environ 50 000 personnes, selon des chiffres officiels, ont fait savoir haut et fort qu’elles ne toléraient plus aucune forme de violence (verbale ou physique) à l’encontre des femmes dans un pays où sept femmes sur dix ont déjà subi une sorte d’abus de la part de leurs partenaires. Des chiffres communiqués par l’agence Reuters, précisant que, durant le premier semestre 2016, 54 femmes ont été tuées par leurs compagnons ou ex-compagnons, tandis que 118 autres ont été victimes d’une tentative de féminicide (le féminicide est le meurtre d’une femme, lorsque le mobile est le fait que cette personne est de sexe féminin).

La manifestation a été menée par des organisations de la société civile, des militants des droits de l’Homme et des associations de défense de femmes battues et elle a duré plus de quatre heures, avec un parcours qui a pris fin devant un lieu symbolique, à savoir le Palais de Justice de la capitale, Lima.

« On ne veut pas de violence dans le pays , en particulier contre les femmes et les enfants. Nous allons promouvoir la culture de la paix, de la tolérance », a poursuivi le président de la République, cité par les médias locaux dans le centre de Lima.

Selon le Ministère des femmes et des populations vulnérables, sept femmes sur dix ont subi des sévices physiques ou psychologiques de la part leurs partenaires. Une enquête récente a révélé que 78 pour cent des Péruviens prétendaient vivre dans une société machiste.

L’initiative #Niunamenos (« pasuneenmoins »), qui a également eu lieu en Argentine, au Chili et en Uruguay, a pour le but de faire en sorte qu’aucune victime de féminicide de plus ne soit à déplorer et d’attirer l’attention sur le grave problème de la violence contre les femmes, un fléau toujours très présent en Amérique latine.

Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié en 2013, le Pérou est classé troisième dans le monde pour la violence sexuelle contre les femmes âgées de 15 à 49 ans, derrière l’Éthiopie et le Bangladesh. Selon deux sondages récents, 74 pour cent des résidents de Lima croient que le Pérou est une société machiste, tandis que 53 pour cent estiment qu’une femme avec une mini-jupe est considérée comme « responsable » en cas de harcèlement.

La manifestation a également eu lieu dans d’autres villes du pays sud-américain, des femmes, des enfants, des familles entières, des dirigeants et des représentants des partis de gauche et de droite ont battu le pavé de façon pacifique « Quand on s’en prend à une femme, on s’en prend à toutes les femmes », tel était le slogan défendu par les participants, pour s’opposer à ce fléau qui afflige le pays.

Il faut savoir qu’au Pérou seulement 33 pour cent des victimes de violence de genre osent dénoncer leurs agresseurs.

Selon l’Observatoire du crime du Ministère public du Pérou, entre 2009 et 2015, 10 décès mensuels ont été enregistrés, il s’agissait de femmes tuées par leurs maris ou partenaires. Durant cette période, 795 femmes ont été victimes de féminicide, 60 pour cent avaient entre 18 et 34 ans, et 57 pour cent sont mortes à leur domicile.

Au Pérou, le féminicide peut être puni d’au moins 15 ans de prison, mais les tribunaux n’appliquent que rarement cette peine, le ministère de la Justice reconnaît par ailleurs la nécessité d’une réforme.

20 juillet 2016

L'Amérique latine dangereuse pour les militants écologistes

122 assassinats en 2015 !

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Il ne fait pas bon être un activiste écologiste dans certains pays du monde, et l’Amérique latine concentre des chiffres alarmants concernant les assassinats de militants qui luttent pour la protection de l’environnement. C’est le Brésil qui détient un triste record en 2015 avec 50 morts enregistrés parmi des militants engagés, des chiffres donnés par l’ONG britannique Global Witness qui dénonce également la violence au Pérou, en Colombie et en Amérique centrale.

185 personnes ont perdu la vie l’an passé pour avoir défendu leurs terres et leur environnement dans 16 pays différents, après le Brésil, ce sont les Philippines qui enregistrent 33 morts parmi les écologistes les plus fervents, 26 assassinats ont été enregistrés en Colombie, 12 au Pérou et un chiffre identique au Nicaragua. Dans le rapport divulgué par l’organisation, on peut lire « la violence a été légitimée comme un élément de la vie politique. De façon informelle, c’est devenu acceptable, après trois années passées en Amazonie, je n’ai jamais vu une situation aussi mauvaise », une confidence de l’activiste brésilien Felipe Milanez.

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« C’est probable que nos données sur ces meurtres sous-estiment le problème, étant donné que de nombreux décès ne sont pas signalés, surtout dans les régions éloignées et isolées », précise l’ONG soulignant, par ailleurs, que, dans certains cas, il était impossible de recueillir suffisamment de données pour vérifier les faits.

Le meurtre reflète le risque extrême auquel les défenseurs de la terre et de l’environnement sont confrontés, selon Global Witness, les gouvernements et les entreprises utilisent des mesures juridiques pour attaquer les activistes et entraver leur légitime défense de leurs droits fonciers et de la nature.

Le rapport rappelle qu’il est « urgent et important » de mettre fin à cette augmentation de la violence.

« Protéger les défenseurs de la Terre et de l’environnement est essentiel, c’est non seulement une question de justice et de droits fondamentaux pour l’homme, mais aussi pour notre survie collective », alerte l’ONG.

Global Witness a dédié ce rapport à l’écologiste d’origine hondurienne assassinée le 3 mars dernier à son domicile dans la communauté de La Esperanza : « à Berta Cáceres et à beaucoup d’autres militants courageux » qui font face au pouvoir, et ce malgré le risque que cela représente pour leur vie. » Cinq personnes sont emprisonnées pour son assassinat, y compris un cadre supérieur de la société Desarrollos électrique S.S. (Desa), qui avait menacé Caceres pour s’être opposée lors de mobilisations indigènes contre la construction d’un barrage sur la rivière Gualcarque.

« La plupart des morts sont des gens ordinaires qui ne pensaient pas être des militants écologistes. Ce sont des gens qui vivaient même dans des régions éloignées et qui pour la première fois ont entendu le bruit d’une scie à bois ou d’une machinerie lourde autour d’eux, puis ils ont commencé à se demander: que se passe-t-il là-bas ? Que faites-vous dans mon pays ? Et ils ont décidé de se lever et de ne pas permettre la destruction de leur maison », explique le leader Billy Kyte de Global Witness.

Les industries extractives et minières étaient à l’origine de la plupart des meurtres de l’année 2015 (une augmentation de près de 70 % depuis 2014). Bon nombre des plaintes contre l’exploitation minière étaient liées au refus des entreprises de consulter préalablement les communautés locales sur les projets qui affectent leurs terres et leur environnement, une action contraire à la résolution 169 de l’OIT sur les droits des peuples autochtones : « L’un des facteurs à l’origine de tous les meurtres est relative à la pression sur la propriété, le contrôle ou l’utilisation des terres et de nombreuses communautés rurales ont été soumises à une violente répression par les propriétaires fonciers et les entreprises ayant plus de pouvoir qu’eux », précise le rapport.

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Le contrôle du bois est, au Brésil, la cause majeure de ces crimes odieux. On estime que l’exploitation illégale du bois au Brésil représente 25 % des marchés mondiaux. Les conflits sur l’exploitation forestière de l’an dernier ont donné lieu à l’assassinat de 15 écologistes dans le monde, suivi par l’exploitation minière (42 %), l’agroalimentaire (20 %), hydroélectrique (15 %) et le braconnage (13 %). Fearnside, chercheur à l’Institut national de la recherche amazonienne (INPA) du Brésil, craint que la situation dans son pays n’empire un peu plus encore en raison de l’influence de l’agro-industrie au niveau politique, ce qui limite la création d’aires protégées, en particulier en Amazonie.

Entre 2010 et 2015, Global Witness a enregistré 753 meurtres. Trois sur quatre ont été commis en Amérique latine (77 %). (selon "ActuLatino")

20 février 2016

Pérou : marée noire en Amazonie

Au Pérou, la situation d’urgence sanitaire a été déclarée par le Ministère de la Santé le 17 février pour une durée de 90 jours dans des zones amazoniennes où ont eu lieu des fuites de pétrole sur l’oléoduc Norperuano.

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 La catastrophe environnementale a eu lieu le 14 février dans la province de Dátem del Marañón, dans la région de Loreto à hauteur du km 206 de l’oléoduc, les locaux affirment que la pollution a atteint la rivière Mayuriaga, à 13 km du lieu de la fuite, il s’agit d’un affluent du Marañón. 

Le pipeline transporte du pétrole extrait dans la forêt péruvienne jusqu’au terminal portuaire de Bayóvar, dans l’océan Pacifique, sur une distance de 854 kilomètres, tout au long de ce parcours il y a cinq stations de collecte qui peuvent stocker en tout jusqu’à 3,5 millions barils.

Selon l’Association interethnique pour le développement de la forêt péruvienne, depuis l’année 2010, 11 déversements de pétrole ont eu lieu dans l’Amazonie péruvienne. En signe de protestation, les membres de l’association ont annoncé un blocage des installations de Petroperú à Lima vendredi.

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Le président de l’Organisation centrale des Communautés de l’Alto Marañón (ECBO) a déclaré au quotidien La Republica que la faune a été grandement affectée par cette pollution, laissant de nombreux poissons morts dans les rivières.

Une équipe du ministère de la Santé environnementale et Ministère de la Santé a réalisé des analyses de l’eau et du sol à différents endroits des affluents du Morona et du Marañón  impactés par la marée noire dans les régions de l’Amazonie et Loreto.
Le président de la République Ollanta Humala a annoncé des sanctions pour les responsables et s’est montré rassurant en affirmant que 90 % du cru a pu être récupéré.

« Ce sont prés de quatre-vingts communautés et villages indigènes de la région amazonienne qui sont les plus touchés par la marée noire », a affirmé le président de l’Organisation régionale des peuples indigènes de l’Amazonie du nord du Pérou (ORPIAN-P), Edwin Monténégro.

 

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15 février 2016

Pérou, il y a 1200 ans, l'empire lambayèque

Des archéologues découvrent six dépouilles de femmes sacrifiées

A l’ombre de la cordillère des Andes, en Amérique du Sud, la vallée de Lambayèque a été le théâtre de la naissance et du déclin d’un peuple baptisé Lambayèque (également connu sous le nom de Sicàn). Cette civilisation pré-inca est beaucoup moins connue que celle des Mayas ou des Incas. Les Lambayèques étaient obsédés par la construction des pyramides. Aujourd’hui, seuls quelques vestiges témoignent du nombre impressionnant de monuments qu’abritait cette vallée.

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Le Pérou peut se targuer de posséder un patrimoine historique d’exception, le passé précolonial permet aux archéologues de cerner un peu mieux chaque jour les richesses ancestrales des cultures précolombiennes qui ont peuplé ce territoire bien avant les affres et les abus de la Conquête espagnole et de la Colonisation volontairement annihilatrice pour les natifs.

Les Espagnols missionnés par l’Église catholique afin d’évangéliser les populations ne sont guère parvenus à effacer, malgré leur volonté de réduire à néant les traces de civilisations jugées païennes et idolâtres, un passé glorieux qui constitue l’identité originelle du Pérou.

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Les scientifiques viennent ainsi de mettre à jour un nouveau trésor de la période préhispanique datant de près de 1200 ans, un centre cérémoniel au nord du Pérou où six dépouilles de femmes sacrifiées ont été retrouvées, des ossements ont été déterrés dans une fosse et d’autres sur une rampe supérieure du supposé temple rituel de la culture Lambayeque, une zone côtière située à 750 kilomètres de la capitale, Lima.

Les sacrifices humains et les offrandes avaient lieu pour honorer les dieux et s’assurer de leur protection, l’un des experts a ajouté que les crânes des femmes sacrifiées étaient orientés vers la chaîne de montagne andine « ce qui attire l’attention c’est la position atypique de l’un des corps d’une femme âgée d’environ 24 ans. Il est placé sur la partie centrale de la rampe, aux côtés d’un camélidé et de vases en céramiques ».

« L’orientation du corps de la femme nous laisse à penser qu’il y avait un lien étroit entre les peuples de Lambayeque et Cajamarca depuis la fin des Mochicas », a-t-il précisé. 

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« Sur le sol de la place, plus d’une centaine de petits trous ont été découverts contenant des offrandes de Spondylus, différentes variétés de poissons, du piment, du maïs et des espèces abondantes de mollusques. Sous cet important espace cérémoniel Chimu, un petit complexe architectural de la culture Lambayeque, à parois minces plâtrées et peintes de couleurs noirs et blancs ont été identifiés. Ces résultats démontrent le rôle de cette architecture religieuse pour les cultures Lambayeque et Chimu », a aussi affirmé l’archéologue.

Celui-ci a souligné que cette découverte permet « d’établir une étroite relation entre les Mochicas et la culture Lambayeque… Cela nous permet de mieux comprendre la fin des Mochicas et le surgissement de la culture Lambayaque aux environs de 950 et 1000 après Jesus-Christ »Le temple est situé dans la huaca Santa Rosa, dans le district de Pucalá, à environ 30 kilomètres de la ville de Chiclayo.

5 février 2016

Chili : la faune marine en péril

Après des centaines de baleines, c'est au tour des calmars de mourir en masse

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Au Chili, les autorités ont réalisé en ce mois de janvier le survol d’une zone éloignée du sud de la Patagonie afin de trouver les causes du décès d’environ 330 baleines, un échouage massif découvert il y a quelques mois dans un fjord. Les recherches prennent une nouvelle dimension avec « un vol de l’Armée chilienne », c’est au mois d’avril que 20 baleines de l’espèce Sei (pouvant mesurer jusqu’à 16 mètres de long et peser 30 tonnes) échouées ont été découvertes par un groupe de scientifiques dans le Golf de Penas, à environ 1950 km au sud de Santiago, puis une nouvelle expédition scientifique effectuée en juin a permis d’identifier près de 330 baleines sans vie.

Les chercheurs souhaitent déterminer si les cétacés sont décédés de causes naturelles ou s’il y a une cause humaine de type pollution et également si les deux échouages s’expliquent de la même façon. Mauricio Ulloa, chargé de préserver les espèces protégées sur le territoire national chilien a rappelé que le nombre de cadavres retrouvés était vraiment impressionnant « il s’agit d’un record mondial. Jamais il n’y a eu un échouage qui inclut autant de spécimens de cette taille et de ce poids dans un même lieu, lors d’un même évènement »À ce jour, les causes restent une énigme pour la communauté scientifique, les autorités chiliennes avaient annoncé au mois de décembre un travail conjoint avec des experts étrangers pour identifier les origines de ces morts.

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La présence du Niño en cet été austral pourrait avoir un impact, en effet le réchauffement des eaux océaniques réduit les sources d’alimentation des baleines. L’acidification des océans en raison de l’augmentation du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère affecte également les baleines, car il réduit le plancton dont elles se nourrissent.

En effet, El Niño, résultant de l’interaction entre l’océan et l’atmosphère dans les régions de l’Est et du centre du Pacifique équatorial, peut avoir des effets dévastateurs, et a déjà provoqué la disparition de 90 % des iguanes marins, 50 % des phoques, 75 % des pingouins et de presque tous les bébés phoques de moins de trois ans aux Galapagos (à 1000 km des côtes équatoriennes).

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Malheureusement, il est prévu que les effets globaux du changement climatique dépassent largement celles causées par El Niño « avec les événements de 1982-83 et en 1997-98, deux des trois phénomènes les plus forts depuis 1950 », a déclaré dans un récent rapport un représentant du Parc national des Galapagos.

Autre fait inquiétant, ces derniers jours les cadavres de milliers de calmars géants (Dosidicus gigas) ont été retrouvés sur le littoral de l’île Santa María, situé face aux côtes de la province d’Arauco (au Chili), et encore une fois l’influence du phénomène météorologique El Niño n’est pas totalement écartée par les scientifiques. (selon Actu Latino)

30 janvier 2016

Argentine : panique chez les agriculteurs

L’Argentine affronte la pire attaque de criquets de ces cinquante dernières années, le phénomène est tel qu’il a été catalogué de « fléau » par les régions concernées par l’invasion, à savoir les provinces de Tucumán, Salta, Catamarca, San Luis et Córdoba, ainsi que Santiago del Estero au nord-est du pays sud-américain. La présence massive de ce phytophage de l’ordre des orthoptères est considérée comme une véritable catastrophe pour les agriculteurs, la Confédération rurale d’Argentine (CRA) parle « état d’alerte » et d’une « situation intenable ».

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« C’est un fléau national qui affecte directement les cultures, les pâturages et les forêts naturelles et cela pourrait empirer si aucun contrôle n’est réalisé dans les 20 ou 25 prochains jours », a déclaré le secrétaire d’ARC pro, Juan Pablo Karnatz, lors d’une interview accordée au quotidien argentin la Nación. Selon les premières estimations, 700 000 hectares auraient déjà subi de forts préjudices et les destructions agricoles augmentent de jour en jour, et pourraient concerner des millions d’hectares.
Les agriculteurs ont révélé ne jamais autant avoir été impactés par la prolifération de criquets, selon eux de mesures urgentes doivent être adoptées pour enrayer leurs méfaits, les criquets ne possèdent pas d’ailes à la naissance, il est donc important d’agir vite.

Le criquet parvient à conquérir de nouveaux territoires facilement dès qu’il est en mesure de voler et son éradication est dès lors plus facile à mener, car il parvient à se déplacer sur de grandes distances et avec beaucoup de facilité. Le secrétaire de l’agriculture, Ricardo Negri, s’est réuni avec les représentants de CRA il y a peu, à cette occasion les autorités gouvernementales se sont engagées à mettre toutes les actions possibles pour régler le problème. « Ce fléau peut induire un préjudice énorme si des mesures d’urgence ne sont pas prises », a déclaré l’Institut national de technologie agricole (INTA).

« Ce sont des insectes qui naissent avec une apparence semblable aux adultes, mais ils se distinguent principalement par leur petite taille, leur absence d’ailes d’ailes et par le fait de ne pas avoir d’organes reproducteurs. À ce stade, l’insecte est appelé nymphe. Quand les nymphes grandissent et parviennent à l’état adulte, les ailes apparaissent et le développement de l’appareil reproducteur est terminé, lutter contre leur propagation devient alors difficile », a expliqué l’ingénieur Ignacio Lune et Marcelo Druetta de l’Inta.

Les spécialistes notent l’importance du suivi dans ce genre de situation critique, le fait qu’aucune mesure n’ait été adoptée précocement avant que les criquets ne soient capables de voler est une erreur. Un criquet peut en effet parcourir 150 km par jour et chaque insecte peut dévorer son propre poids sur ce laps de temps.
Chaque individu adulte peut manger entre 2 et 3 grammes par jour, multiplier cette quantité par des centaines de millions de criquets, il est aisé de mesurer l’ampleur de la catastrophe, a déclaré Diego Quiroga, directeur national de Protección Vegetal .

La sécheresse qui se prolongent depuis trois ans dans cette partie du pays constitue pour les spécialistes un facteur de prolifération sans compter que l’hiver dernier a été assez doux, un terreau idéal pour alimenter une crise sanitaire, avec un impact catastrophique sur les champs, les cultures de tournesol et de blé sont particulièrement impactées, à la différence du soja beaucoup moins au goût de ces voraces insectes volants.
Parmi les modes d’action, il s’agit de neutraliser les insectes regroupés en essaims avant qu’ils ne s’envolent avec l’épandage d’insecticides au sol.

L’an dernier, les agriculteurs ont évoqué un nuage de criquets de 6,4 km de long et de près de 3 km de haut, a déclaré Juan Pablo Karnatz, qui représente plus de 100 000 agriculteurs de la province de Santiago del Estero. (Aline Timbert - Actu-Latino)

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