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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
23 novembre 2023

Noël dans le Val d'Argent

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L’association Val Avenir vous propose un petit marché de Noël dans son local, 60 rue Wilson à Ste Marie aux Mines, lors des FÉERIES DE NOËL, les samedi 25 ( 10h – 21h) et dimanche 26 (11h – 18h)novembre .Parmi les vêtements, jouets, livres et CD, vous trouverez peut-être le cadeau qui vous fera plaisir ou fera plaisir à ceux que vous aimez.

Par cette démarche, vous donnez  une deuxième vie aux objets, vous vous inscrivez dans la  transition écologique.

Merci pour la planète et ses habitants.

Alain Florentz, président de Val Avenir

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16 novembre 2023

Quand Blienschwiller faisait la révolution

Le journaliste et poète Jean-Christophe Meyer a grandi à Blienschwiller où il plante le décor de son premier roman jeunesse, Le Bundschuh vivra ! Il y raconte une mémorable révolte des habitants en 1493, annonciatrice de la guerre des Paysans au début du XVI siècle.

blienschwillerIl n’y avait que Jean-Christophe Meyer pour écrire cette histoire : il la porte en lui depuis son enfance, nous raconte-t-il à deux pas de la fontaine qui sert de cadre à l’une des premières scènes du roman, au centre de Blienschwiller. Cette histoire, qu’il avait à cœur de transmettre à ses deux jeunes enfants, est aussi « un hommage aux habitants. »

La révolte des paysans contre les inégalités d’alors

C’est un charmant village au milieu de collines plantées de vignes, au pied des montagnes vosgiennes, non loin de Sélestat. Charmant mais bouillonnant, nous apprend Jean-Christophe Meyer assis dans la cuisine du domaine viticole familial. On est vigneron chez les Meyer depuis au moins le XV siècle à en croire les archives, peut-être plus loin encore, et l’un de ses deux frères a repris l’activité. La commune de 300 âmes compte d’ailleurs encore une trentaine de vignerons.

Dans le fumet gourmand d’un baeckeoffe mitonné par son père, Jean-Christophe Meyer explique comment il est tombé petit dans la marmite de l’histoire. Son père justement. Il avait créé un syndicat d’initiatives dans le village et proposait avec « Passé recomposé » des saynètes historiques. L’une d’elles racontait le Bundschuh, cette révolte des paysans contre les inégalités d’alors, entre impôts démesurés, procès iniques et pouvoirs seigneurial et ecclésiastique écrasants.

Le nom du mouvement vient des chaussures à lacets portées par les insurgés qui n’avaient pas les moyens d’avoir des bottes. Jean-Christophe a alors une dizaine d’années, sa passion pour l’histoire locale ne le quittera plus.

Journaliste à L’Alsace , à Saint-Louis, après des études de sciences politiques et l’école de journalisme de Strasbourg, il est aussi poète en français et en alsacien (édité, faut-il préciser, en France, en Allemagne et jusqu’au Québec !). Il a appris le français à l’école : pour un enfant né en 1978, ce n’est pas si courant - mais il n’était pas le seul à Blienschwiller, précise-t-il.

« L’esprit Bundschuh est resté, ils ont un côté rebelle les gens de Bliensch’ »

Dans son récit, les conjurés prêtent serment à la lueur de flambeaux au sommet de l’Ungersberg, sous les regards du jeune héros, Diebold, orphelin de mère, de son amie Agnès et d’un troisième larron, Anton. Chef de file du mouvement, Jacob Hanser, maître boucher dont Diebold est apprenti, prévôt du village. La vie quotidienne dans ce Moyen Âge finissant est dépeinte avec soin, elle porte en germe la révolte qui vient. Les tentatives pour l’écraser n’y feront d’ailleurs rien et la guerre des Paysans éclate en 1525. L’insurrection à Blienschwiller aura été l’un de ses nombreuses prémices.

Le Bundschuh est resté dans les mémoires. Lorsqu’il a été question de s’opposer à la grande région, des chaussures de vignerons avaient été accrochées aux fenêtres des maisons du village, signale Jean-Christophe Meyer : « L’esprit Bundschuh est resté, ils ont un côté rebelle les gens de Bliensch’ et le revendique encore aujourd’hui ! »

Son village et les alentours, jusqu’à Sélestat, sont au cœur du roman. Les archives de procès de certains Bundschuher nourrissent l’intrigue. Jean-Christophe Meyer s’appuie aussi sur de solides références, les ouvrages d’Albert Rosenkranz, La guerre des paysans de Georges Bischoff, ou encore Le soulier lacé , d’Antoine Beck.

Des illustrations de Benjamin Strickler, un cahier historique de Daniel Fischer

Pour le lancement de ce nouvel épisode de Graine d’histoire, exigeante collection jeunesse de la Nuée Bleue qui en est à son onzième volume en trois ans, toute l’équipe a fait le déplacement à Blienschwiller. Benjamin Strickler, auteur des illustrations de tous les volumes, Daniel Fischer, qui signe le cahier historique complémentaire au roman, Sylvie de Mathuisieulx, directrice de la collection, qui a accompagné Jean-Christophe dans l’écriture de ce premier roman, Mathilde Reumaux également, directrice de la Nuée Bleue qui observe que la série trouve son public. L’objectif est de couvrir toutes les périodes saillantes de l’histoire, en remontant jusqu’aux mammouths. Voilà maintenant à portée d’enfants la guerre des Paysans. (selon les "DNA")

15 novembre 2023

Noël à Andlau

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2 novembre 2023

Marché de Noël à Wittisheim dans le Ried

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31 octobre 2023

Raon-l’Etape – Les classiques de Disney en concert

Disney fête ses 100 ans en cette année 2023. L’Harmonie Municipale de Raon-l’Etape s’associe à la célébration d’un siècle de magie Disney, lors d’un concert événement qui sera donné le dimanche 12 novembre prochain, à 15h à la Halle aux Blés de Raon-l’Etape.

A cette occasion, plus de 40 musiciens seront réunis sur scène pour plonger le public dans les classiques de Disney, à travers ses mélodies de légende. « Musique et surprises seront au programme pour vous faire voyager tout au long de de concert. Nostalgique ou grand rêveur, entre amis ou en famille, le concert événement des 100 ans de The Walt Disney Company est un rendez-vous à ne pas manquer ! L’entrée est libre et sans réservation » souligne Louise Sire, présidente de l’Amicale de l’Harmonie Municipale de Raon-l’Etape. (selon "Saint-Dié info")

raon

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30 octobre 2023

Association des maires vosgiens

Plus de 300 élus rassemblés à Épinal !

L’association des maires et présidents de communautés de communes des Vosges était réunie en assemblée générale ce vendredi 27 octobre au centre des congrès d’Épinal. Elle a rassemblé plus de 300 élus vosgiens.

vosges6Le président de l’association des maires et présidents de communautés de communes des Vosges, Dominique Peduzzi a ouvert l’assemblée générale en demandant aux membres de réfléchir aux nouvelles missions. Chaque élu peut remplir un questionnaire et donner son avis et même se porter candidat pour participer à un groupe de travail du projet « L’AMV 88, vision à 2035 ». Les élus doivent préparer l’avenir et trouver des réponse face aux agressions envers les élus qui ne cessent d’augmenter.

« Dans un contexte particulièrement marqué cette année par la médiatisation des agressions envers les élus locaux, il faut souligner que c’est par notre engagement au quotidien que nous façonnerons le visage de la démocratie locale de demain. Dans ce cadre, la mission de conseil juridique portée par l’Association constitue une précieuse aide à la décision » commente Dominique Peduzzi.

Autre sujet avec le récent rapport d’information du Sénat intitulé « Avis de tempête sur la démocratie locale : soignons le mal des maires » met en lumière des questionnements légitimes tels que la répartition des compétences entre les communes et intercommunalités, la structuration des pouvoirs confiés aux maires et la facilité d’échange avec les services de l’Etat. (selon "Epinal infos")

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9 octobre 2023

Camping du Hohwald : des résidents en colère d’être « poussés vers la sortie »

Depuis plusieurs années, le Pays de Barr veut développer le camping du Hohwald. La gestion en a été transférée cette année. Mais une poignée de résidents permanents du lieu se sent exclue.

hohwaldElle compte parmi les résidents historiques du Herrenhaus. Pierrette Hopp, retraitée depuis un an, montre un arbre sur l’emplacement qu’elle occupe avec son amie Alice Speisser. « Quand on l’a planté il était haut comme ça. » La petite pousse culmine aujourd’hui à 15 mètres.

Venu en voisin, Dominique Rosin, aux côtés de sa femme Aline, se souvient aussi : « C’est ici qu’on a fêté le premier anniversaire de ma fille. Aujourd’hui, elle a quinze ans. »

Les plus anciens viennent depuis quatre décennies

Tous les quatre font partie des résidents permanents, qui représentent treize emplacements sur les 87 du camping.

Le Herrenhaus, pour eux, c’est un peu la deuxième maison. Un coin d’évasion sous les sapins vosgiens, loin de la ville. Beaucoup de ces gens, souvent issus de milieux populaires et ouvriers, y passent vacances et week-ends. Les plus anciens depuis quatre décennies.

Mais pour ces « sédentaires », comme ils s’appellent, la rentrée 2023 marque un tournant. Depuis le 26 septembre, ils sont partagés entre dépit et colère. Une réunion ce soir-là avec les représentants du nouvel office de tourisme et de la culture du Pays de Barr (OTCPB), créé en 2023 et à qui la communauté de communes a transféré l’exploitation du camping (entre autres), les a laissés avec le sentiment d’être « poussés vers la sortie ».

Moins ouvert, mais des loyers qui augmentent

La raison est pour eux limpide : une volonté des élus de faire monter en gamme ce camping, officiellement deux étoiles. Une série d’annonces les a confortés dans l’idée d’être devenus persona non grata dans les plans du gestionnaire.

D’abord, les quatre mois de fermeture hivernale du camping de novembre à février inclus. Une première que Marièle Colas-Scholly, présidente de l’OTCPB, a justifiée par l’explosion des charges, liée au coût des énergies.

En parallèle, la grille des tarifs a été revue. D’un forfait trimestriel unique de 370 € TTC, les loyers (hors électricité) sont désormais établis sur les surfaces des emplacements.

Ce calcul bénéficie à six d’entre eux. Mais il majore le coût pour les sept autres. Grosso modo de 100 à 200 € de plus par an, sauf pour deux : celui de Dominique Rosin (+ 800 €, « alors qu’on ne l’avait pas choisi au départ ») et celui d’un résident belge (+ 1 000 €).

Pierrette Hopp, à propos de ce dernier, raconte qu’ilns de passage pour y mettre la tente », glisse-t-elle.

Le niveau de prestations, pourtant, est loin de justifier l ignorait que sa place faisait en réalité le double de la partie qu’il occupe. « Ça n’empêchait pas le camping de louer parfois l’autre moitié à des gees hausses, poursuivent les plaignants. S’ils notent la récente réfection de douches, ils pointent aussi la vétusté générale du bloc sanitaire ou les trois autres points d’eau du camping « hors service depuis trois ans ».

Un inventaire des caravanes qui a du mal à passer

Enfin, l’OTCPB a annoncé une évaluation obligatoire de l’état des logements mobiles de plus de dix ans. Soit presque tous. Un système à points aboutira à la décision du maintien de la caravane, à une autorisation de prolongation temporaire ou à une demande de retrait immédiat.

Deux ou trois sont effectivement à l’abandon, avec des propriétaires ne payant plus et/ou injoignables. Mais les autres mettent en avant le bon entretien de leurs biens et, selon eux, il s’agit là encore d’un prétexte pour une expulsion déguisée à court terme. « En plus, on nous met le couteau sous la gorge à cinq semaines de la fermeture. Comme pour les tarifs. Ils auraient au moins pu nous laisser un an pour nous organiser », déplore Dominique Rosin.

Marièle Colas-Scholly, pour l’OTCPB, rappelle à propos des tarifs que ceux-ci étaient inchangés depuis 2017. Les nouveaux, indexés sur la taille des emplacements, lui apparaissent « plus justes » ; et en tout cas, « en phase avec ce qu’on voit dans beaucoup de campings ».

Elle pointe aussi qu’il n’y avait, jusqu’ici, « pas de contrats, pas de règlement intérieur. On a toujours été souples avec les résidents. Mais nous avons, nous aussi, des obligations et on essaie de se remettre dans les clous ». En revanche, l’argument des sédentaires d’un loyer calculé à l’année, alors que le camping fermera quatre mois, « a été entendu et me semble recevable », concède l’élue.

« On voit bien ce qu’ils veulent »

« C'est comme partout, reprend Pierrette Hopp. On met les sédentaires dehors pour les remplacer par des mobile homes, des camping-cars et augmenter les tarifs pour faire plusC’est com de fric. »

Non loin de là, un homme, la quarantaine, gants de chantier à la main, s’affaire autour de sa caravane avec un ami. « On voit bien ce qu’ils veulent », lâche-t-il résigné. Le lendemain de la réunion du 26 septembre, il mettait sa caravane à vendre, sur internet. (selon les DNA)

6 octobre 2023

La volksmusik au 21e gala des Machores

2022 a été l’année de la reprise post-Covid et devant le beau succès enregistré lors de cette édition anniversaire des 20 ans, l’association des Machores de Sélestat remet cela le dimanche 15 octobre à la salle des Tanzmatten à Sélestat.

Toujours aussi enthousiaste, l’association a concocté un programme alléchant et renouvelé afin de ravir le public tout au long de ce dimanche après-midi.

À l’affiche cette année : Geri, chanteur et compositeur du célèbre ex-groupe des Klosterthaler. Il fera partie du plateau d’artistes de renommée internationale, tels Sunrise, le duo Nathalie Lament et Stephan Micha, ou encore Jommy Steib. Tous sont connus pour leurs prestations sur les chaînes allemandes, suisses et autrichiennes.

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26 septembre 2023

Saint-Dié : Christian Pierret, ancien maire et ministre

À 75 ans, Christian Pierret est toujours actif. Le parcours de l’ancien ministre délégué à l’Industrie et maire honoraire de Saint-Dié a été marqué par la recherche de l’innovation. Y compris lorsque sa vie d’homme politique s’est arrêtée.

pierretParis - Saint-Dié-des-Vosges. Deux villes qui ont compté et qui comptent dans la vie de Christian Pierret. Entre la ville des Lumières et la cité déodatienne, c’est bien dans cette dernière qu’on le retrouve, ayant à peine franchi le cap de ses 75 ans. Un âge propice pour tirer les leçons du passé où il a « beaucoup donné », mais il n’est pas forcément question de ne regarder qu’en arrière.

La vie ne s’arrête pas - heureusement - lorsqu’on atteint les trois quarts de siècle. Encore moins pour ce fier père de quatre filles (Claire, Anne-Sophie, Karen, Laureen), accompagné par son épouse Marie et grand-père de huit petits-enfants. « C’est l’âge d’un nouveau commencement et surtout un temps d’optimisme. L’optimisme d’avoir des enfants merveilleux et des petits-enfants qui sont pleins d’espoir. Le monde qu’ils ont à affronter est difficile, mais ils sont de taille à l’affronter. »

Cette dernière phrase, Christian Pierret pourrait en dire autant pour sa propre vie. C’est dans l’immédiat d’après-guerre qu’il voit le jour, le 12 mars 1946 à Bar-le-Duc dans la Meuse, d’un père ingénieur, résistant pendant la Seconde Guerre mondiale et dirigeant de société et d’une mère au foyer.

Celui qui reçoit une « éducation stricte » montre qu’il a de la ressource : maîtrise de sciences économiques, Sciences Po Paris, ENA. Après quelques expériences dans la haute administration, Christian Pierret embrasse une carrière politique. Engagé au sein du Parti socialiste (PS), l’homme politique se souvient des scènes de « liesse populaire dans les rues de Saint-Dié » en 1981, année qui scelle la victoire présidentielle de François Mitterrand et le début de l’alternance au sommet du pouvoir.

« La souffrance ouvrière » sous les yeux

Cette année-là, le poste de rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale lui revient : « J’ai fait 36 lois de finances ou assimilées. C’est un record. » Une nouvelle aventure trois ans après son élection en tant que député des Vosges en 1978 (l’un des plus jeunes élus de l’époque).

« Le textile et l’habillement s’écroulent. J’ai vu de mes yeux la souffrance ouvrière lorsqu’à Boussac, à la porte de l’usine de Moyenmoutier, sur un petit pont qui enjambe le Rabodeau, des jeunes femmes qui travaillent pour la plupart sur des métiers à tisser lisent la fiche des licenciés qui est placardée, certaines s’écroulent, pleurent. La conscience est née que cela n’était sauvable que si on innovait, je me suis battu pour que l’emploi soit maintenu, qu’il y ait du dialogue social, qu’on puisse trouver des conversions d’activité au prix d’une formation nouvelle. »

En 1997, Christian Pierret entre au gouvernement en tant que secrétaire d’État à l’Industrie (jusqu’en 2002), puis ministre délégué à l’Industrie (2002) sous le gouvernement de Lionel Jospin. Poursuivi par la justice à plusieurs reprises, Christian Pierret en sort blanchi.

Ayant Jacques Delors comme mentor en économie, le Vosgien est partisan de la social-démocratie, d’un courant réformiste qui joint économie de marché et sens aigu de la justice, de la solidarité. « J’ai retenu cette phrase : le travail est une valeur de gauche s’il est correctement rémunéré », se souvient Pierre Leroy, ex-président du Cercle des amis de Christian Pierret.

Un tribun remarquable

Après ses expériences gouvernementales, il se heurte à un plafond de verre. Ce ponte du socialisme, fidèle à ses convictions, qui a côtoyé Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac et même Emmanuel Macron, ne parvient pas à se frayer une place dans la course à l’Élysée.

Sa candidature à la primaire de son camp pour l'élection présidentielle de 2012 est recalée, faute de ne pas avoir rassemblé un nombre suffisant de signatures pour que son inscription soit validée, suscitant l’ire de l’édile. Pas de destin présidentiel donc.

Cultivé, intelligent, sincère, humain, attaché à la fidélité, l’homme politique est aussi un excellent orateur. « À la fois un défaut et une qualité », apprécie le principal intéressé.

« C’est un tribun, je l’ai vu arriver dans des salles communales ou polyvalentes où il n’avait rien en tête, sans fiche. Il était capable de tenir le crachoir pendant deux heures de manière remarquable. Il me fait penser à Mélenchon. Il a une très grande maîtrise du verbe », remarque Vianney Huguenot, son ex-directeur de la communication.

À un échelon plus local en revanche, il trace sa route en Déodatie. En plus des postes de conseiller général des Vosges pour le canton de Saint-Dié Est (de 1979 à 1989) et de conseiller régional de Lorraine (de 1978 à 1988 et de 1998 à 2001), il décroche la mairie de Saint-Dié-des-Vosges, son « service » (puisque c’est ainsi qu’il voit son rôle d’homme politique) qui l’a marqué le plus.

« Le plus beau des mandats que j’ai fait » (de 1989-1997 et de 2002-2014), assure-t-il. Contrat de ville, zone d’activités, IUT, Cirtes… « J’ai voulu apporter l’activité économique, la maintenir, développer la formation, l’innovation et la recherche », indique l’ancien édile. « Il voulait que tout aille très vite », se remémore l’un de ses adjoints, Pierre Leroy.

La foi dans les signes

Installé dans la Marraine de l'Amérique, Christian Pierret a aussi imaginé faire de Saint-Dié, déjà vivante côté lecture, une ville phare de la géographie. Il en est convaincu : « Une ville moyenne peut être une ville de culture et a les ressources pour accueillir. »

Depuis 1990 se tient donc le Festival international de géographie, rendez-vous incontournable de l'automne. Ou quand l’international rencontre l’hyper-local, comme un symbole de ce que pouvait connaître son président-fondateur dans son quotidien. « Il pouvait boire un coup dans un bistrot avec deux militants socialistes et discuter en anglais le lendemain avec Shimon Peres (ancien Président et Premier ministre israélien, N.D.L.R) », constate Vianney Huguenot.

Catholique, Christian Pierret est de ceux qui croient aux signes « dont on comprend la signification a posteriori ». Première prémonition : « En terminale, j’ai eu le premier prix de géographie en région parisienne : un livre sur les Vosges. » La seconde, tissant un lien à la fois avec l’Amérique et le créneau ministériel qu’il a occupé : « J’ai été convié aux États-Unis pour voir ce que je souhaitais, j’ai choisi le développement de l’industrie, étant fils d’industriel, ça peut se comprendre. »

Président du Cercle Jefferson qui réunit les anciens « International visitors » (IV) sélectionnés par l’Ambassade des États-Unis en France en fonction de leur potentiel, il tient également le rôle de vice-président « actif » au sein de la Société française des Amis de la Russie (Sofarus).

 Médecine de demain

Parlant français, anglais, allemand et italien, ses voyages privilégiés sont en Europe, « dans ma civilisation ». Grand lecteur, amateur de musées, il ne cache pas son penchant pour l’art baroque (notamment Le Caravage), un « art européen » visible « de Londres à Moscou et de l’Espagne à la Suède ».

Lui-même est aquarelliste, brossant des paysages vosgiens pour le plaisir. Il a aussi un faible pour « L’hymne à l’amour » d’Édith Piaf et pour la philosophie. Planchant depuis plusieurs années sur la pensée de Martin Heidegger, après avoir sondé celles de Jean-Jacques Rousseau et d’Emmanuel Kant. « Je sais que je ne parviendrai jamais aux termes de cette quête de mieux comprendre le monde », avoue-t-il modestement.

Ce qui ne l’empêche pas de vouloir qu’il soit changé, ce monde. Loin de se reposer, c’est maintenant dans l’écosystème des BioTech (biotechnologies) et MedTech (dispositifs médicaux), des start-up innovantes en matière de recherche médicale que l’ex-homme politique évolue (il en a même co-fondé plusieurs). L’innovation continue de lui coller à la peau. Il a notamment travaillé avec Carmat, société qui a de la suite dans les idées puisqu’elle développe un coeur artificiel total, auto-régulé et bio-compatible.

La page de l’homme politique est désormais tournée pour Christian Pierret. Son cœur continue de battre pour la social-démocratie et sa réflexion demeure toujours d’actualité. Dernière preuve en date : la sortie de son ouvrage coécrit avec Philippe Latorre et intitulé « Le nouveau contrat social : l’entreprise après la crise ». Les idées, toujours les idées. (selon "Vosges-Matin")

pierret0Christian Pierret en 1980

25 septembre 2023

Depuis plus de 200 ans, ce village lorrain n'est pas dans le bon département

En Lorraine, le village d'Othe a une particularité assez rare en France : il est rattaché administrativement au département de Meurthe-et-Moselle mais est situé en Meuse.

othe0Pour se rendre dans une enclave, il n’est pas nécessaire de voyager très loin ou de se rendre par exemple au Vatican. La Lorraine contient une des 14 communes qui sont totalement enclavées dans un autre département. 

Un oubli lors de la Révolution française
Pour comprendre cette bizarrerie géographique, il faut remonter dans le temps. À la suite de la Révolution française, l’Assemblée constituante adopte le projet de découpage du territoire français en département le 11 novembre 1789. En février 1790, les départements de la Moselle, de la Meurthe et de la Meuse sont créés. 

Dans cette nouvelle délimitation, Othe est rattaché à la Moselle (le département de Meurthe-et-Moselle sera créé suite à l’annexion de 1870). Or, le village voisin de Velosnes est oublié. Il va être rattaché à la Meuse en 1790 et condamne Othe à être enclavé : « Tout part d’un oubli à la Révolution et cela est resté ainsi« , explique la maire de la commune, Bernadette Delattre.

Depuis plus de 200 ans, la situation demeure ainsi alors que seulement une centaine de mètres sépare le village de la frontière meurthe-et-mosellane.

En 2012, la sous-préfecture de Briey a voulu que la commune devienne meusienne au nom de la continuité territoriale. Refus catégorique de la quarantaine d’habitants qui obtient gain de cause : « Une loi votée en 2012 déroge au principe de continuité territoriale et permet à une commune enclavée d’être rattachée à un autre département. Cette question ne sera donc plus jamais à l’ordre du jour« , se réjouit Mme Delattre. 

Il faut dire qu’appartenir à la Meurthe-et-Moselle est un atout pour la commune : « Les subventions sont plus intéressantes. On reçoit davantage d’aides que les communes meusiennes », conclut-elle. (selon "Lorraine-Actu")

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