D’abord, les quatre mois de fermeture hivernale du camping de novembre à février inclus. Une première que Marièle Colas-Scholly, présidente de l’OTCPB, a justifiée par l’explosion des charges, liée au coût des énergies.
En parallèle, la grille des tarifs a été revue. D’un forfait trimestriel unique de 370 € TTC, les loyers (hors électricité) sont désormais établis sur les surfaces des emplacements.
Ce calcul bénéficie à six d’entre eux. Mais il majore le coût pour les sept autres. Grosso modo de 100 à 200 € de plus par an, sauf pour deux : celui de Dominique Rosin (+ 800 €, « alors qu’on ne l’avait pas choisi au départ ») et celui d’un résident belge (+ 1 000 €).
Pierrette Hopp, à propos de ce dernier, raconte qu’ilns de passage pour y mettre la tente », glisse-t-elle.
Le niveau de prestations, pourtant, est loin de justifier l ignorait que sa place faisait en réalité le double de la partie qu’il occupe. « Ça n’empêchait pas le camping de louer parfois l’autre moitié à des gees hausses, poursuivent les plaignants. S’ils notent la récente réfection de douches, ils pointent aussi la vétusté générale du bloc sanitaire ou les trois autres points d’eau du camping « hors service depuis trois ans ».
Un inventaire des caravanes qui a du mal à passer
Enfin, l’OTCPB a annoncé une évaluation obligatoire de l’état des logements mobiles de plus de dix ans. Soit presque tous. Un système à points aboutira à la décision du maintien de la caravane, à une autorisation de prolongation temporaire ou à une demande de retrait immédiat.
Deux ou trois sont effectivement à l’abandon, avec des propriétaires ne payant plus et/ou injoignables. Mais les autres mettent en avant le bon entretien de leurs biens et, selon eux, il s’agit là encore d’un prétexte pour une expulsion déguisée à court terme. « En plus, on nous met le couteau sous la gorge à cinq semaines de la fermeture. Comme pour les tarifs. Ils auraient au moins pu nous laisser un an pour nous organiser », déplore Dominique Rosin.
Marièle Colas-Scholly, pour l’OTCPB, rappelle à propos des tarifs que ceux-ci étaient inchangés depuis 2017. Les nouveaux, indexés sur la taille des emplacements, lui apparaissent « plus justes » ; et en tout cas, « en phase avec ce qu’on voit dans beaucoup de campings ».
Elle pointe aussi qu’il n’y avait, jusqu’ici, « pas de contrats, pas de règlement intérieur. On a toujours été souples avec les résidents. Mais nous avons, nous aussi, des obligations et on essaie de se remettre dans les clous ». En revanche, l’argument des sédentaires d’un loyer calculé à l’année, alors que le camping fermera quatre mois, « a été entendu et me semble recevable », concède l’élue.
« On voit bien ce qu’ils veulent »
« C'est comme partout, reprend Pierrette Hopp. On met les sédentaires dehors pour les remplacer par des mobile homes, des camping-cars et augmenter les tarifs pour faire plusC’est com de fric. »
Non loin de là, un homme, la quarantaine, gants de chantier à la main, s’affaire autour de sa caravane avec un ami. « On voit bien ce qu’ils veulent », lâche-t-il résigné. Le lendemain de la réunion du 26 septembre, il mettait sa caravane à vendre, sur internet. (selon les DNA)