Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
18 novembre 2020

Restaurants et bars, la guerre est déclarée

Confinement: restaurateurs et cafetiers préparent un recours contre leur fermeture imposée

restaurant1

Restaurateurs et cafetiers ont l'intention de contester en justice la décision du gouvernement de fermer leurs établissements dans le cadre du reconfinement, a annoncé samedi l'Umih, principal syndicat des métiers de l'hôtellerie.

"L'Umih (L'Union des métiers des industries de l'hôtellerie) nationale a engagé un recours contre le décret du 29 octobre 2020 qui ferme les restaurants et débits de boissons de « type N » tout en autorisant la restauration collective", a-t-elle indiqué, justifiant ce recours par "la rupture du principe d'égalité". 

Elle prévoit de "finaliser" ce recours "avant le 20 novembre".

"La fermeture administrative de nos restaurants et bars s'appuie sur des raisons sanitaires, or aucune donnée chiffrée ne permet de justifier que les cas de contamination ont été plus nombreux dans ces établissements (...) que dans la restauration collective", estime le syndicat.

Il souligne que ses adhérents "appliquent, depuis leur première réouverture en juin 2020, les mêmes protocoles sanitaires stricts appliqués par la restauration collective" et qu'"à la demande de la profession, ces protocoles ont même été renforcés en septembre 2020".

"Pourquoi les restaurants collectifs qui accueillent plus de monde que nos restaurants de 20, 30 places pourraient eux pratiquer une activité normale?", s'est interrogée l'Umih, jointe au téléphone par l'AFP, dénonçant une "distorsion de concurrence par rapport à une autre forme de restauration".

Par cette action, elle espère faire "pression sur le gouvernement" et montrer que "le secteur ne lâchera rien pour réussir à rouvrir". Le "but ce n'est pas de faire refermer la restauration collective", a indiqué l'organisation, rappelant que selon une étude réalisée auprès de ses adhérents et publiée cette semaine, "deux établissements sur trois craignent de fermer définitivement d'ici la fin de l'année en raison de ce deuxième confinement".(selon AFP)

restaurant2

reestaurant1

Publicité
16 novembre 2020

Printemps veut fermer sept magasins, dont Metz et Strasbourg

Le groupe de grands magasins Printemps a annoncé mardi prévoir la fermeture de quatre de ses magasins situés à Paris, Le Havre, Strasbourg et Metz, et de trois Citadium (Paris, Toulon), dans le cadre d’un plan de relance visant à “assurer la pérennité de ses activités”.

printempsLe groupe, qui prévoit aussi “l’adaptation et la mutualisation de certaines fonctions support”, n’a pas précisé le nombre de postes menacés mais indiqué que sa priorité était “d’accompagner les salariés concernés par ce projet avec des mesures appropriées et personnalisées”.

Il fera également appel à un partenaire pour la recherche de repreneurs” des magasins.

Succession de crises

Le groupe Printemps, fondé en 1865, et qui détient 19 grands magasins en France à son nom ainsi que huit magasins Citadium, emploie quelque 3 000 personnes. “Depuis plusieurs années”, explique-t-il, l’enseigne “évolue sur un marché structurellement difficile et détérioré par la succession de crises conjoncturelles (attentats, manifestations des gilets jaunes, grèves)”, sans même parler de l’épidémie de Covid-19 qui a réduit drastiquement les flux touristiques.

Il se dit “dans l’obligation de transformer son modèle pour arrêter les pertes, s’adapter aux exigences de marché et assurer sa pérennité sur le long terme”. Il entend notamment “renforcer la différenciation de son offre, “redévelopper son socle de clientèle”. Et prévoit 40 millions d’euros investis chaque année sur “les deux à trois prochaines années”. (selon AFP)

“Un cataclysme”, selon le maire de Metz

“La fermeture du Printemps à Metz est un cataclysme. Ma pensée va d’abord aux 110 salariés qui perdent leur travail et qui auront beaucoup de difficultés à retrouver un emploi dans leur métier”, a réagi François Grosdidier dans un communiqué mardi.

Selon le maire de Metz, “les causes structurelles des difficultés du commerce du centre de Metz sont connues : des causes générales (développement du commerce de périphérie puis de l’e-commerce), et des causes locales : un développement périphérique largement supérieur à la moyenne nationale et la création d’une offre excédentaire à Metz intra-muros avec Muse… Autant de tendances lourdes qui ne peuvent s’inverser et que l’on ne peut pas compenser en quelques mois. Pire, la crise sanitaire a frappé le commerce non-alimentaire plus que tout autre secteur économique”.

printemps

24 septembre 2020

Fermeture de Bridgestone

Combien d'argent public l'usine avait-elle touché ?

bridgestoneBridgestone a annoncé la fermeture de son usine de pneus à Béthune. Un coup dur pour ses 863 salariés et des centaines de sous-traitants. Ces dernières années, l'entreprise avait pourtant reçu des centaines de milliers d'euros d'aides publiques.

"Ca va être la guerre". Le président de la région des Hauts-de-France ne décolère pas après l'annonce de la fermeture de l'usine  Bridgestone de Béthune. 863 employés sont sur le carreau. Sans compter des centaines de sous-traitants. Pour Xavier Bertrand, la pilule est d'autant plus amère que le site avait reçu à plusieurs reprise des aides publiques. Et même beaucoup d'aides publiques.  "C'est pas "prends l'oseille et tire-toi". ça va être des années de procédure et une guerre de tranchées", prévient le président de la région. Mais de quels montants parle-t-on ?

620 000 euros d'aides régionales. Entre 2008 et 2016, 500.000 euros ont été alloués par le Conseil régional des Hauts-de-France au fabricant japonais. Une somme à laquelle s'ajoutent encore 120.000 octroyés  par la Région lors de l'actuel mandat, depuis 2016. Ces aides ont été validées en octobre 2017. Une subvention totale, donc, de près de 620.000 euros destinée à développer la formation des salariés et moderniser le site. Et l'argent public ne devait pas s'arrêter. 

En 2008, la communauté d'agglomération de Béthune a versé presque 1,2 million d'euros au groupe japonais, en complément du versement de 500.000 euros de la Région mentionné précédemment. A cela s'ajoute 500.000 euros du FEDER (fonds européen) ainsi que 320.000 euros de l'Etat. Au total, les aides publiques depuis 2008 avoisinent donc 2,6 millions d'euros et ce n'est pas tout. Reste en effet à connaître le montant du crédit d'impôt pour la compétitivité emploi (CICE) qu'aurait touché l'équipementier récemment. Le montant d'1,8 million d'euros est évoqué par plusieurs sources. Il a été confirmé par Agnès Pannier-Runacher lors du Grand Jury sur LCI. "1,8 million au titre de l'exercice 2017" a-t-elle précisé, indiquant au passage que le CICE avait, depuis, été supprimé.

28 juillet 2020

Du rififi au marché du terroir

Pizza sans loi !

rififi

Depuis des années, un spécialiste "pizza" fournit en belles tartes les clients du marché du terroir du jeudi soir à Villé. Cette année, le marché est limité, c'est la faute au coronavirus. La plupart des marchands l'ont compris, notamment dans le fait qu'il est interdit de consommer sur place. Tout comme il est prévu un règlement pour l'installation des stands et le sens de circulation des clients. Oui, mais ! Le seul spécialiste des pizzas a du mal à se soumettre à la règlementation ! Au point que l'adjointe au maire responsable du marché a dû le rappeler à l'ordre, hélas sans succès ! C'est donc toute l'équipe maire-adjoints qui a dû intervenir avec bruit et fracas, ce qui s'est entendu à cent mètres à la ronde. Le spécialiste, prétendant qu'il ne fait pas d'affaires en ne vendant qu'une dizaine de pizzas dans la soirée, va-t-il revenir au marché les prochaines semaines ? A voir.

rififi3

9 juillet 2020

Usine Smart de Hambach

Jim Rattcliffe (Ineos) dégaine plus vite que Vincent Bolloré !

bollor_

L’usine mosellane colle parfaitement aux besoins industriels du patron de l’OGC Nice pour produire son 4×4 ! Et si Bruno Le Maire en profitait pour réduire les impôts de production ?

Le milliardaire britannique de 67 ans, patron d’Ineos, tirera-t-il le premier ? En tous cas, Jim Ratcliffe, l’ingénieur chimique qui a bâti un empire dans la pétrochimie semble dans ce dossier sensible avoir été plus rapide que son équivalent français, le redoutable Vincent Bolloré, patron de Vivendi et Canal. L’information avait été ex filtrée, nous l’avons relayée, Il se trouve que pour Ineos, le timing est en tous points idéal.

Le groupe chimique recherchait justement une solution opérationnelle pour pour pouvoir rapidement lancer la fabrication de son nouveau 4×4 Grenadier, du nom du pub ou le patron de l’’Ogc Nice a décidé de se lancer dans l’automobile en 2017. La production du véhicule aurait dû se faire dès 2021 au pays de Galles pour l’assemblage à partir d’un châssis lui-même fabriqué au Portugal.

Un sacré challenge s’il se concrétise qui devrait contribuer à rasséréner les quelques 1600 salariés concernés par le site mosellan de Smart à Hambach. Selon des indiscrétions, il s’avère que l’annonce par les dirigeants de Daimler de leur volonté de cession du site ne s’est pas faite sans savoir sonder au préalable  l’intérêt porté au site de production par Ineos voire par Blue Car… Tant mieux ! Au moment où Bruno Le Maire confirme son souhait de rapidement faire baisser les impôts de production à la Française (90 milliards d’euros de plus qu’en Allemagne), c’est une bonne nouvelle pour notre industrie automobile et notre économie au sens large qui en a bien besoin. La relance ; c’est maintenant !

(selon "Entreprendre.fr" - Robert Lafont)

Publicité
3 mai 2020

Vente de masques en grandes surfaces

Des pharmaciens se disent “écoeurés” !

masques_4793266__1_

Dans les Hauts-de-France, les pharmaciens ne comprennent pas la mise en vente prochaine de centaines de millions de masques par la grande distribution, après avoir été démunis tout au long de la crise. Explications.

"On est écœurés", confie David Alapini, président du Conseil régional de l’ordre des pharmaciens des Hauts-de-France. Ce jeudi 30 avril, il a appris la mise en vente prochaine de centaines de millions de masques destinés au grand public par les grandes enseignes.

Antoine Darras, président du syndicat des pharmaciens de l’Oise, ne s’en cache pas : "La gestion des masques pendant la crise a été catastrophique du début à la fin. Cette distribution est une mascarade, les règles n’arrêtent pas de changer."

Aujourd’hui, son confrère David Alapini ne comprend pas comment des centaines de millions de masques vont pouvoir se retrouver sur le marché après que les pharmacies ont été démunies tout au long de la crise. "Nous n’en avons toujours pas, les professionnels de santé non plus. On a priorisé la distribution des masques sanitaires par la grande distribution."

Un constat amer pour les pharmaciens, qui ont dû faire avec des dotations de l’Etat reçues au compte-goutte depuis mi-mars, et à qui il était conseillé de ne pas acheter de masques afin de conserver les stocks pour les professionnels de santé.

Depuis le 25 avril, un décret autorise de nouveau les officines à en vendre, après avoir dû refuser de les distribuer à de nombreux patients pendant près de deux mois. Deux longs mois pendant lesquels "des malades sous chimiothérapie porteurs d’ordonnances ou des personnes atteintes du Covid-19 ne pouvaient même pas en bénéficier", déplore David Alapini.

Des centaines de millions de masques en grandes surfaces

Dès le 4 mai, ce sera au tour des grandes enseignes de faire leur entrée sur le marché de la vente de masques. Selon un cadre de la grande distribution qui souhaite rester anonyme : "170 millions de masques vont nous arriver progressivement à partir de la semaine prochaine."

"C’est une bonne chose que les patients puissent trouver des masques dans leurs supermarchés. Le problème, c’est que pendant ce temps et en l’absence de masques, combien de soignants ont été contaminés ?", questionne le président du syndicat des pharmaciens de l’Oise.

Si le cadre de la grande distribution comprend la colère des pharmaciens, il précise néanmoins : "Les masques que l’on achète sont des masques chirurgicaux. Or, les soignants ont surtout besoin de masques FFP2. On n’est pas sur le même degré de protection."

Au début de la crise comme pour tous, le grandes enseignes affirment que leurs masques ont bien été réquisitionnés. Pourtant, l’arrivée soudaine de centaines de millions de masques questionne David Alapini : "Où ont-ils pu trouver tous ces masques ?"

La force de frappe des grandes enseignes

Comment expliquer l’afflux soudain d’au moins 500 millions de masques dans les grandes enseignes françaises ? Cette capacité d’achat, le cadre de la grande distribution l’explique par une présence préalable sur le marché asiatique : "D’habitude on achète des jouets ou du textile. Pour cela, on a des bureaux en Asie que l’on a désormais orientés vers l’achat de masques."

Même constat chez le groupe Carrefour, qui affirme que "ces masques ont été commandés en Asie une fois la réquisition levée. Nous n’en avons pas stocké pendant la crise."

Comment expliquer, alors, que les autorités peinent autant à se procurer des masques quand les grandes enseignes en achètent des centaines de millions ? Selon le cadre de la grande distribution : "On a une administration qui n’est pas capable d’être aussi agressive. Par rapport à l’urgence d’approvisionnement, on n’y est pas du tout et je suis surpris qu’on dise avoir du mal à trouver des masques et autres matériels de protection."

A partir du 11 mai, date prévue du déconfinement progressif, toutes les enseignes seront autorisées à vendre des masques au grand public. (selon Odile Longueval - France.info)

23 juillet 2019

Frites belges ?

Il n'avait pas la patate ?

belge1

Samedi, de bon matin, sur le parking d'un supermarché de Villé un camping-car est en stationnement. Je précise "immatriculé en Belgique". Le chauffeur attend l'ouverture du magasin pour se ruer avec son caddie vers les surgelés et le remplir de frites prêtes à la consommation.

Quelle ne fut pas la surprise de cette caissière qui, venue en soirée au marché des créateurs dans le bourg-centre, aperçut "son belge" à un stand vendant des frites. Heureusement, il n'avait pas affiché "made in Belgium". Mais cette caissière a quand même été bien surprise et a pensé que ce belge, pour éviter toute ambiguïté, aurait pu mettre sur son affiche "production alsacienne".

Et après tout, pourquoi pas un plus traditionnel "made in China"? 

Mais au fait, vous les lécheurs de plats (blattaschlacker), connaissez-vous le surnom des habitants de vos presque jumelés de Thimister ? Ce sont les "éplucheurs de topinambours" (sic) ! Pas de quoi en faire une histoire de frites ?

27 avril 2019

Strasbourg : importante opération policière à l'Elsau

Les autos-casses visées !

autocasse

C'est une opération de grande ampleur qui s'est déroulée ce jeudi 25 avril, rue de l'Untereslau à Strasbourg. Sous l'autorité du préfet du Bas-Rhin et du procureur de la République de Strasbourg, des contrôles ont eu lieu sur plusieurs parcelles abritant des activités économiques illégales.

autocasse1

Une zone dite verte, non constructible et non viabilisée entre le quartier de l'Elsau et l'autoroute A35! Depuis des mois, elle est au coeur des préoccupations des autorités. Sur 5 à 6 hectares, des activités totalement illégales y ont fleuri. Stockage sauvage de ferrailles et d'objets de casse, squats, construction sans permis."C'est devenu en quelques années, une zone de non-droit", explique le préfet du Bas-Rhin, Jean-Luc Marx. Et d'ajouter "avec cette opération, nous avons pu constater de nombreuses infractions au code de l'urbanisme, au code du travail ou encore au code de l'environnement avec de probables pollutions des sols". 

Une opération "inter-ministérielle" préparée durant de longues semaines et qui a mobilisé : 130 policiers, la gendarmerie, des services de l'état aussi divers que la direction de l'environnement, celle des territoires ou encore la brigade fluviale.

De quoi perturber la circulation sur l'A35.

L'opération a duré une bonne partie de la journée, le temps d'effectuer des prélèvements, de faire les constations d'infractions ou de délits.

  • NB : Cette affaire n'a évidemment rien à voir avec un ferrailleur désirant s'installer à Villé (bien que la même société possède une aire d'autocasse à deux pas de là...) 

autocasse4

 Bilan de l’opération (communiqué du ministère de la Justice et du préfet du Bas-Rhin)

Une opération interservices administrative et judiciaire, menée sous l’autorité conjointe du préfet du Bas-Rhin et du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Strasbourg, a été effectuée ce matin rue de l’Unterelsau à Strasbourg.

Douze parcelles abritant des activités économiques sans autorisation ont fait l’objet de contrôles au titre du droit du travail, du droit de l’urbanisme et de la police de l’environnement.

Cette vaste opération a mobilisé plus de 130 effectifs des services de police et de gendarmerie, de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi, de la direction départementale de la protection des populations, de la direction départementale des territoires, de l’agence française de la biodiversité, ainsi que des services de l’Eurométropole de Strasbourg.

22 contraventions

Près d’une vingtaine de délits ont été relevés au cours de cette vaste opération dont 6 délits concernent la police de l’environnement (défaut d’agrément, exploitation d’installation classée sans autorisation), 8 délits
concernant le droit de la concurrence et la répression des fraudes (pratiques commerciales trompeuses, suppression d'éléments d'immatriculation de véhicule, défaut de qualification professionnelle, défaut d'immatriculation à la chambre des métiers, entrepôt de déchets non conformes, achat de véhicules destinés à la destruction sans agrément), 3 délits au titre du droit de l’urbanisme (constructions illicites sans permis de construire et non respect du plan local d’urbanisme) et 1 délit pour non tenue d’un registre mobilier.

22 contraventions ont également été dressées à l’occasion des contrôles, dont la moitié concernent des infractions liées à la gestion des déchets.

10 mars 2019

Une inspection aux anciennes Filatures et Tissages de Villé

Lundi, 11 mars : jour J !

FTV

C'est lundi que le portail des FTV (filatures & tissages de Villé) va s'ouvrir pour la visite de la DREAL et du maire de Villé, en présence du locataire des lieux qui y dépose déjà bien des épaves. C'est la moindre des démarches qu'on pouvait attendre. Même si la délégation ne risque de voir que la partie émergée de l'iceberg tel que présenté au conseil municipal par monsieur le maire, qui ne semble au courant de rien, pas plus d'ailleurs que la conseillère départementale qui ne voit passer que des semi-remorques chargés de carcasses, sans se poser de questions. Ce beau monde mérite donc qu'on lui éclaire sa lanterne !

J'avais déjà publié deux articles sur cette affaire d'affectation des anciennes FTV à une autocasse, mais visiblement certains de nos élus ne sont pas encore abonnés à mon blog. 

Alors, plutôt que de longs textes, je préfère publier quelques photos qui ne sont pas sans intérêt quant à la pollution du Giessen voisin, où se jette tout ce qui est liquide venant de la friche industrielle encore inscrite comme établissement textile du côté administratif. Je suis sûr que la commission chargée de donner l'agrément pour l'autocasse va étudier de près cette question, surtout qu'un étang de pêche se trouve non loin en aval. En cette période d'ouverture de la pêche, une visite sur le terrain s'imposait !

truite

Les riverains se demandent d'ailleurs pourquoi le CSP (conseil supérieur de la pêche) si pointilleux il y a quelque temps, ne fut-ce que pour l'abattage de l'un ou l'autre aulne, ne participe pas à cette inspection. Le "schéma d'aménagement et de gestion des eaux" (SAGE) du Giessen et de la Liépvrette (si cher au président de la comcom) est-il ou sera-t-il respecté ?

Trois sortes de tuyaux, mais une bonne dizaine en tout, qui viennent des FTV et dont le contenu se jette régulièrement dans le ruisseau ! On ne va pas nous dire qu'ils ne servent qu'à évacuer les eaux de pluie ! Villé n'est pas le site le plus humide de la planète. Et alors que depuis des années on nous chante la nécessité de la dépollution, rien n'a n'a encore été entrepris.

  • Petit jeu de perspicacité : sur les photos ci-dessous, par lequel des tuyaux va-t-il sortir de l'huile de vidange ?

ftv5

ftv1

DSCF0576

ftv5

ftv2

7 mars 2019

Achetez votre voiture d'occasion à Oldenbourg en Allemagne du nord ...

... et récupérez-la à Gerstheim en Alsace !

oldenbourg3

Oldenbourg, vous connaissez ? C'est une ville de 150.000 habitants située en Basse-Saxe, dans le nord de l'Allemagne, près de la côte de la Mer du Nord, à mi-chemin entre les ports de Brême et d'Amsterdam. Le port y est plus "discret" que dans les deux villes voisines. C'est là qu'on retrouve une des adresses d'ECOCASS Sarl, cette société alsacienne qui cherche à s'implanter de plus en plus dans la vallée de Villé, très exactement dans les friches de l'ancienne usine textile FTV (Filatures & Tissages de Villé).

Toujours est-il que, ces voitures figurant sur le très célèbre site de E-Bay, c'est à Oldenbourg qu'on peut contacter les vendeurs de centaines de voitures d'occasion, plus ou moins abimées, très exactement à un bureau "boîte aux lettres" sis à l'adresse Bloherfelder Strasse 41a, dans un quartier des plus huppés de la ville, dans une petite maison individuelle, entre un magasin de modélisme ferroviaire (trains électriques miniatures) et un dermatologue. En tous cas, pas même de quoi stationner plus de trois ou quatre voitures.

Alors où sont toutes ces voitures qu'on ne saurait voir ou conduire pour un essai à Oldenbourg ? Et voilà qu'on tombe sur une note de bas de page, écrite dans un franco-allemand approximatif : "Auto Abhohlung en France 67150 Gerstheim" ! Imaginez le berlinois qui veut acheter sa voiture à Oldenbourg et qu'on va balader vers l'Alsace !

_cocasse1

J'ai donc, histoire d'en découvrir un peu plus, décidé de m'intéresser à l'une des voitures mises en vente par "ECOCASS Sàrl", à travers sa société-relais "CARECO Branch", une belle Mercédès Benz CLC Class 200 CDI, proposée au prix de 3600 €. A première vue elle semble en très bon état. Avec un kilométrage annoncé de 162.000 km pour une voiture de 10 ans (1ère immatriculation en 2009), c'est comme du neuf. Quant à l'intérieur, il est très propre, mais là c'est facile : un bon coup d'aspirateur a pu suffire. Oui, mais voilà, ça ce sont les photos de la voiture serrée contre un mur. Les suivantes sont plus parlantes : côté avant droit, légèrement abimé, quant au côté gauche, de l'avant à l'arrière, il est détruit. 

Alors, le gentil berlinois, s'il achète cette voiture à Oldenbourg, la cherche en Alsace, va aussi devoir prévoir une remorque pour ramener ce bolide chez lui et le faire réparer. La facture de 3600 € va singulièrement s'alourdir. 

_cocasse4

_cocasse2

_cocasse3On peut se demander qui peut bien vouloir acheter, à plus de 1000 km de chez lui, une voiture ! Les clients ne doivent pas être nombreux ! Question qui reste toujours posée : où va alors toute cette ferraille entreposée à Gerstheim, Strasbourg, Sélestat ou Villé ? La proximité d'un port permettant leur embarquement est-elle étrangère à la présence d'une simple "boîte aux lettres" à Oldenbourg. Surtout si l'on sait que Caréco et Ecocass, les deux bras d'une même organisation, possèdent aussi des dépôts au Portugal et en Afrique. 

Et au fait qu'en est-il des frais de douane pour des voitures vendues en Allemagne à chercher en France ?

Et pendant ce temps, à Villé, les semi-remorques chargés d'épaves entrent et sortent de la friche des FTV. Le chauffeur s'arrête à l'entrée, défait le cadenas qui ferme le portail, et referme derrière lui, ne laissant que les traces de pneus derrière lui, sur le sol mouillé. Pour quel mystère ? Attendons pour voir, surtout que des travaux de remise en état de la voie d'accès viennent de débuter ce jour !

DSCF0579

Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >>
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Derniers commentaires
Archives
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Visiteurs
Depuis la création 2 249 324
Publicité