En région bruxelloise, l’enseignement du néerlandais comme deuxième langue (après le français) est obligatoire dans toutes les écoles francophones, de même que dans certaines communes de la frontière linguistique, dotées d’un statut spécial, rappelle le titre belge. Dans les communnes wallonnes, en revanche, la deuxième langue peut être le néerlandais, l’allemand ou l’anglais.

Jusqu’à récemment, poursuit La Libre Belgique, l’obligation qui prévaut à Bruxelles permettait au néerlandais de “garder une place de choix” dans les écoles secondaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles – c’est-à-dire les écoles francophones des régions wallonnes et bruxelloises. Mais les chiffres de l’administration pour l’année scolaire 2021-2022 marquent un “basculement symbolique”.

Une première langue obligatoirement nationale ?
En Wallonie, en deux ans, le nombre d’élèves choisissant le néerlandais comme première langue moderne au premier degré du secondaire est passé de 36 à 32 %, et “la tendance pourrait encore s’accentuer”, selon le titre. D’un autre côté, La Libre note aussi l’augmentation de l’apprentissage de l’anglais dans les écoles maternelles et primaires.

Une évolution linguistique qui réveille un débat dans ce pays polyglotte : “Faut-il imposer que la première langue moderne de tous les élèves soit une des langues nationales ?” se questionne La Libre. Selon la ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir, la question devrait être posée prochainement.

Le journal conclut en notant que le “basculement” vers l’anglais n’apparaît pas dans les écoles “en immersion” dans une autre langue que le français, où “le néerlandais reste nettement le premier choix”. D’après La Libre, il s’agit d’une “preuve que la demande, elle, est bien là”. (selon "Courrier international")