Après la Grèce, le Portugal
La CGTP, la plus grande centrale syndicale portugaise a organisé hier à Lisbonne une grande manifestation de protestation contre la politique d'austérité du gouvernement. Plus de 200.000 manifestants y ont participé. Le syndicat n'exclut pas, par ailleurs, de lancer un mot d'ordre de grève générale dans les semaines qui viennent. Les réductions financières imposées, dans la foulée de la crise grecque, aux salariés pour tenter de maîtriser les déficits publics n'ont jusqu'ici pas suscité de grandes manifestations au Portugal, considéré comme l'un des maillons faibles de la zone euro en raison de son endettement. Ce qui ne signifie pas que la colère ne monte pas. "Nous allons intensifier la lutte et toutes les options sont ouvertes à nos yeux, y compris l'appel à la grève générale", a déclaré l'un des dirigeants de la centrale, Armenio Carlos. Le 13 mai, le gouvernement avait annoncé des hausses d'impôts et des réductions de dépenses qui sont venues s'ajouter à de précédentes mesures d'austérité comme le gel des traitements des fonctionnaires. Les gouttes commencent à déborder du vase, l'ampleur de la manifestation le prouve. De moins en moins, les peuples d'Europe acceptent les politiques d'austérité imposées par les gouvernants.