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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
16 septembre 2009

Verdun : les tranchées de la démocratie !

26428573J'aurais pu aussi intituler ce post

Les élus et la presse !

car voilà qui ne fait pas bon ménage ! L'élu veut passer des aspects de son dossier en silence ! Le journaliste a pour mission d'informer la population de façon objective, mais les élus ne voient que leur propre objectivité ! Ce qui vient de se passer à Verdun est significatif : le maire fait voter une motion contre "L'Est Républicain" ! Voici la réponse in extenso des journalistes : "Du jamais vu ! Un conseil municipal amené à se prononcer sur une motion de défiance contre un journaliste de L'Est Républicain... Cela se passe à Verdun, lundi soir, où la majorité du premier magistrat, Arsène Lux, vote - comme un seul homme et le petit doigt sur la couture - un texte surréaliste reprochant à Walérian Koscinski "sa légèreté", "son mépris", sa "recherche systématique du sensationnalisme". Droit dans ses bottes, Arsène Lux explique que le journaliste a touché au "sacré" (l'Histoire de Verdun) dont il juge être le gardien parce maire de Verdun. Un point c'est tout. Sous le couvert d'une motion, Arsène Lux règle surtout son problème de communication en confondant L'Est Républicain et "Verdun, la vie ", journal municipal où le maire bride même le droit d'expression de l'opposition. Censure pour laquelle il a d'ailleurs été condamné le 30 juin. Mieux encore, Arsène Lux demande solennellement au rédacteur en chef de L'Est Républicain de désigner un autre journaliste plus soucieux des règles déontologiques de la profession. Totalement inacceptable sur le fond, ridicule sur la forme, cette "motion de défiance" semble d'un autre temps, d'une période révolue où l'ORTF était aux ordres. Appelons un chat un chat : cette motion est une censure. Totalement en contradiction avec la liberté d'expression défendue bec et ongles par L'Est Républicain qui rend des comptes à ses lecteurs pas à Arsène Lux. Cela va sans dire mais sans est-ce mieux de l'écrire à nouveau. Noir sur blanc. A toutes fins utiles." Signé : Pascal Baudouin. La presse a bon dos, on a déjà vu ça dans notre vallée, notamment lors de l'affaire de la Villa Mathis !

Rappel de l'affaire de la villa Mathis : sigolenekropp
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Commentaires
R
On l'appelait ironiquement "Verre d'eau".<br /> <br /> Auguste était un vieil ivrogne sans nom.<br /> <br /> Hydraté dès le lever avec la pire des piquettes, la matinée se terminait invariablement dans une noyade de tonnerre et de feu, la grosse gnôle prenant vite le relais des p'tits canons...<br /> <br /> A travers cette voluptueuse agonie de sa conscience le buveur nageait, tour à tour hilare, hébété, larmoyant, dans ce qui semblait être son véritable élément : un univers sinistre d'amnésie tranchante et de gaité frelatée.<br /> <br /> Soixante-cinq ans que cela durait. Une existence entière vouée à l'ivrognerie la plus crasse.<br /> <br /> L'on s'étonnait d'ailleurs que "Verre d'eau" fût encore de ce monde après cette longue vie arrosée des pisses de Bacchus.<br /> <br /> Mais il était solide l'Auguste ! Faut-il qu'il y ait un Dieu pour les assoiffés sans fond... Il est vrai qu'il avait survécu aux tranchées de la "14". A le voir ainsi, lamentable, abreuvé d'indignité, dégueulant son ivresse, qui l'eût cru ?<br /> <br /> Après avoir traversé l'enfer de la Grande Guerre, qu'est-ce qui aurait donc pu l'abattre ? Pour ce passé héroïque on pouvait bien lui pardonner son vice, au vieil Auguste... Son statut de vétéran le maintenait malgré tout en estime dans le coeur de ses concitoyens navrés de le voir chanter ses "gnôleries" du matin au soir.<br /> <br /> Lui, ne parlait jamais des tranchées. Soûl à toutes heures de sa vie, comment aurait-il pu tenir une conversation cohérente sur quelque grave sujet ? Même lors des commémorations annuelles, il recevait l'accolade du maire l'haleine chargée de tous les alcools du diable... Se souvenait-il encore au moins de sa jeunesse dans la boue des combats ?<br /> <br /> "Verre d'eau" finit par mourir dans un dernier hoquet désespéré dédié à la vigne qui, depuis l'âge de vingt-deux ans, l'avait aidé à vivre.<br /> <br /> A oublier surtout.<br /> <br /> Il buvait comme un trou depuis l'âge de vingt deux ans... C'était en 1918, la fin de la guerre. Celui que désormais on allait bientôt surnommer malicieusement "Verre d'eau" venait d'être démobilisé. Vingt-deux ans et déjà toute l'horreur des tranchées dans le regard.<br /> <br /> Pauvre "Verre d'eau" ! Homme pitoyable, misérable, lamentable, mais surtout âme sensible brisée en pleine jeunesse, nul ne saura jamais son secret d'ivrogne.<br /> <br /> On inhuma bien vite le défunt sans famille.<br /> <br /> Nul ne sut que ce sobriquet de "Verre d'eau" sonnait aussi juste chez lui, deux syllabes lourdes comme le son du glas, sombres tel le chant fatal de l'airain...<br /> <br /> "Verre d'eau" : des sons clairs et sereins si proches des sons de l'enfer. Des sons qui, ironie du destin, rappelaient son drame, poignant.<br /> <br /> Car le drame de "Verre d'eau" c'était...<br /> <br /> Verdun.<br /> <br /> Raphaël Zacharie de IZARRA
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J
Mairie de Verdun<br /> Palais de l'Elysée<br /> Même mouture !<br /> <br /> À l'image du plus petit des Dalton,<br /> après avoir fait main basse sur la ville et sa région,<br /> le maire de Verdun a piqué une terrible colère.<br /> Depuis je suis bien frustré,<br /> je ne peux plus suivre les avatars, <br /> les sautes d'humeurs, les faire et défaire,<br /> les "je veux mon nom partout"<br /> du Premier Magistrat.<br /> Walérian, le journaliste, objet des trépignements <br /> de notre Arsène, n'écrit plus sur le sujet.<br /> Et, personne, à l'Est n'a repris la rédaction de mon feuilleton préféré.<br /> Me voilà bien marri !<br /> non seulement je ne me marre plus,<br /> mais je ne suis plus informé de ce qui se trame en catimini.<br /> À quand le retour de Lucky Luke ?<br /> Jean-Jacques.
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D
Pour la première fois à Breit', on fait paraître le compte-rendu du conseil municipal ! Y en a qui font des progrès ! Mais quand la presse relatera-t-elle les ébats de cette commune.<br /> Exemple : pour la création du nouveau poste d'attaché territorial correspondant au grade de la nouvelle secrétaire, 4 adjoints sur 4 ont voté contre ! La censure n'a pas permis l'arrivée de la nouvelle aux oreilles des journalistes ?
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M
Un correspondant local de presse a connu pareille mésaventure dans un village de la vallée il y a quelques années. C'est quand même mieux...les séances du conseil municipal sans public et sans journaliste!
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J
... à la presse et aux blogueurs d'assister au conseil ! Ils peuvent, par souci d'information, attendre un communiqué qu'ils pourront publier dans leur intégralité, mais sans commentaire !
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