La démocratie est-elle la tasse de thé de nos élus locaux ?
On parle souvent dans notre vallée de démocratie, mais que voilà pour nos élus une pratique difficile à mettre en oeuvre et à gérer. On en a souvent des exemples, le dernier en date étant l'aménagement de la rue à Hohwarth. Des plans ont été établis, mais les riverains n'ont pas été associés. Et maintenant qu'ils protestent en association, les élus en charge du dossier leur répondent : "Pas la peine de s'affoler, rien n'est décidé !" Oui mais, lorsque ce sera décidé, il sera trop tard pour la concertation ! Alors quand faut-il associer la population aux dossiers ? Des exemples de ce genre nous pourrions en avoir une multitude, rappelons-nous la levée de boucliers dans l'arrière-vallée à propos d'une école intercommunale... et l'on arrive toujours à un résultat extrême, soit le passage en force (lorsqu'on est loin des prochaines élections), soit le retrait du projet (si les élections sont trop proches).
Commissions "ouvertes" ?
Certains élus pensent faire des efforts : ils "ouvrent les commissions" à des personnes extérieures, mais "bien choisies", qui, surtout ne contesteront rien. Ce n'est pas sérieux ! Mais peut-on attendre plus de premiers magistrats qui se sentent obligés de diriger toutes les commissions alors qu'ils ont nommé en début de mandat des présidents responsables (mais de quoi ?) ! Un autre cas que j'ai vécu : le maire de telle commune organise pour la population une réunion publique ! Superbe, mais l'élu ne maîtrisant pas son sujet, la réunion tournant à la bataille de rue, il arrête l'expérience et décidera lui-même ! Encore un échec pour la démocratie locale ! Pourtant un moyen de créer cette démocratie existe : c'est l'ouverture des commissions à tous ceux qui le souhaitent, et que tous soient entendus ! Aux élus ensuite de faire leur choix !
Répétition générale !
Au lieu de cela nous arrivons aujourd'hui à une nouvelle dérive : après quelques réunions de commissions en catimini (ou presque), la séance plénière du conseil municipal est précédée d'une séance dite des "commissions réunies", qui est en fait une "répétition générale" avant les séances officielles : face au public et, pire, à la presse, il faut éviter tout accroc, donc tout débat ! Pas même un adjoint n'aura droit à la parole ! Chacun assume son rôle de présentoir et on vote (à l'unanimité, bien sûr). Même le spectateur présent n'y aura rien compris ! Là encore, la démocratie, voire l'information du citoyen, sont bafoués ! Et que dire de nos représentants à la comcom et à quelque autre institution, où le même système est reproduit ! Jamais de compte-rendu au conseil, malgré la promesse souvent simplement électorale de le faire ! Mais là nous abordons un autre volet du manque de démocratie, qui mérite un post à lui tout seul !