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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
21 mai 2020

Villé : élection du maire le 27 mai

A l'école, à huis clos !

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Enfin, après une longue période d'attente, la date des élections du nouvel exécutif villois est connue.

Ce sera mercredi 27 mai, non pas à la mairie, mais à la salle festive de l'école primaire, déconfinement oblige.

Le tout à huis clos ! La population ne pourra donc applaudir le dernier discours du maire sortant (qui sera éloquent et percutant comme à l'habitude), même si certaines mauvaises langues prétendent qu'il a fait trois mandats de trop.

Peut-être les villois organiseront-ils à partir de leurs fenêtres un concert de casseroles au moment de ce discours et de la transmission des pouvoirs au nouveau maire dont personne ne connaît encore le nom ! Suspense !

casserole

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20 mai 2020

Coronavirus, les vrais chiffres !

Moins de 10% de la population infectée dans les deux régions françaises les plus touchées !

0coroMoins de 10% de la population a été infectée par le nouveau coronavirus en Ile-de-France et dans le Grand Est, les deux régions les plus touchées en France, selon une étude publiée qui estime à 4,4% le chiffre au niveau national.

Fin avril, l'Institut Pasteur avait publié les premières estimations de la contamination de la population française, prévoyant que 5,7% (marge d'incertitude entre 3 et 10%), soit 3,7 millions de personnes, auraient été contaminés au 11 mai.

Dans les résultats actualisés de cette modélisation, publiés mercredi dans la revue Science, le pourcentage est revu un peu à la baisse, à 4,4% (avec une marge d'incertitude entre 2,8 à 7,2), soit 2,8 millions de personnes au 11 mai.

"Ce sont surtout les intervalles d'incertitude qui comptent: on était entre 3 et 10%, on est aujourd'hui entre 3 et 7%. Sur un plan purement épidémiologique cette variation ne change rien, on reste dans le même ordre de grandeur", a expliqué à l'AFP Simon Cauchemez, de l'Institut Pasteur.

Dans tous les cas, le chiffre est très loin d'un niveau suffisant pour atteindre une immunité collective permettant d'éviter une deuxième vague sans mesures de contrôle de l'épidémie.

"Il faudrait qu'environ 65% de la population soit immunisée pour que l'épidémie soit contrôlée par l'immunité seule", écrivent les auteurs.

"Nos résultats suggèrent donc fortement que, sans vaccin, l'immunité de groupe seule sera insuffisante pour éviter une deuxième vague à la fin du confinement", insistent-ils. "Des mesures de contrôle efficaces permettant de limiter le risque de transmission doivent être maintenues au delà du 11 mai pour éviter un rebond de l'épidémie".

"On attend davantage de données sérologiques pour pouvoir mieux calibrer nos modèles et affiner nos évaluations", a précisé Simon Cauchemez.

Mais alors que le confinement est levé progressivement, "toutes les données disponibles, toutes les études publiées suggèrent qu’une reprise de l'épidémie est probable en l’absence de mesures de contrôle", a-t-il insisté.

Les chercheurs se sont penchés également sur la situation des deux régions les plus touchées par l'épidémie.

Selon leurs estimations, 9,9% (marge de 6,6 à 15,7%) des habitants d'Ile-de-France auraient été contaminés au 11 mai et 9,1% (marge 6,0 à 14,6%) dans le Grand Est.

La faible part de population infectée est due au confinement lui-même, relève l'étude, selon laquelle le nombre moyen de personnes infectées par un cas est passé de 2,9 au niveau national avant le confinement à 0,67 à la fin.

L'étude estime d'autre part que 3,6% des personnes infectées ont été hospitalisées et 0,7% sont mortes avec des écarts très importants selon les âges (de 0,001% pour les moins de 20 ans à 10,1% pour les plus de 80 ans). (selon AFP)

19 mai 2020

Afrique : le paludisme fait plus de victimes que le coronavirus

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) interpelle les acteurs engagés dans la lutte contre le paludisme et soutient que le nombre de décès causés par la maladie en Afrique pourrait doubler. En 2020, le nombre de mort lié au paludisme pourrait atteindre 769 000, une hausse sans précédent en 20 ans.

paludisme

Le rapport mondial sur le paludisme publié en décembre 2019 indique que plus de 220 millions de personnes ont été infectées par la maladie et 405 000 ont été tuées en 2018. L’Afrique subsaharienne a enregistré environ 93 % de tous les cas de paludisme et 94 % des décès sur les deux années. Cela signifie clairement que le paludisme tue autant d’Africains en deux jours que le Covid-19 en a tué au total jusqu’à présent.

La pandémie de coronavirus ne frappe pas aussi durement l’Afrique que ce que l’on craignait et le nombre total de décès dus au Covid-19 sur le continent est d’environ 2.000 jusqu’à présent. Les spéculations sur les raisons de ce taux de mortalité bas donne lieu à toute sorte d’interprétation. Certains estiment que la population africaine est jeune (seulement 2 % de la population africaine a plus de 65 ans) ou que les africains consomment traditionnellement la chloroquine.

Alors que tous les efforts sont concentrés sur la lutte contre le coronavirus, le paludisme pourrait s’engouffrer dans la brèche et tuer plus en 2020. La focalisation obsessionnelle sur la lutte contre le Covid-19 risque de compromette les succès durement acquis dans la lutte contre le paludisme et plusieurs autres maladies comme le VIH-SIDA, la tuberculose, les maladies diarrhéiques et la polio. La responsabilité dans ce changement de priorité incombe non seulement aux gouvernements africains mais aussi aux donateurs et à l’industrie du médicament.

Les principales firmes pharmaceutiques qui produisent les tests de diagnostic rapide du paludisme (RDT) prévoient de réallouer les lignes de production à la fabrication de tests de diagnostic rapide pour le Covid-19. Une pénurie s’annonce pour les tests de paludisme mais aussi les traitements.

Selon l’OMS, la production des principaux médicaments antipaludiques a notamment été interrompue en Inde. C’est une préoccupation majeure précise Saira Stewart porte-parole du Programme mondial de lutte contre le paludisme de l’OMS. En effet 80 % de l’offre mondiale de combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (ACT) de qualité et plus de 70 % des composantes pharmaceutiques actifs de ces médicaments sont fabriqués en Inde !

La lutte de l’Afrique contre le paludisme a été rendue possible grâce à l’argent et aux médicaments provenant d’autres régions du globe, mais Covid-19 menace de déstabiliser ce réseau de soutien. Les gouvernements africains doivent donc songer à garder un œil ouvert sur cette parasitose considérée comme la plus mortelle au monde au risque de compter plus de mort lié au paludisme qu’au coronavirus. (selon Ebony T. Christian)

18 mai 2020

Espace : débris chinois sur villages africains

Prévus initialement pour chuter uniquement dans l’océan Atlantique, plusieurs débris de la fusée chinoise "Longue marche 5" se seraient probablement écrasés dans plusieurs villages du centre de la Côte d’Ivoire, après une descente non maîtrisée.

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En effet, depuis le début de cette semaine plusieurs cas de chute d’objets spatiaux ont été signalés par les habitants de ces villages. Les photos de ces débris essentiellement métalliques se sont abondamment retrouvées sur les réseaux sociaux. En plus de nombreux témoignages de villageois dont certains rapportant avoir entendu une grosse explosion et des bruits de chute. Une enquête a été ouverte à cet effet par la gendarmerie.

Dans un tweet illustré par l’image d’un de ces débris retrouvés en Côte d’Ivoire, l'astrophysicien, Jonathan McDowell du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics déclare : « un objet de 12 m de long s'écrase sur le village de Mahounou en Côte d'Ivoire. Il se trouve directement sur la voie d’entrée CZ-5B, à 2100 km en aval du point localisé par Space-Track. Il est possible qu'une partie d’un étage ait traversé l'atmosphère jusque-là ».

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Lancée le 5 mai 2020, pour un vol de qualification de quelques jours, la fusée chinoise "Longue marche 5" a enregistré la chute de débris la plus spectaculaire depuis ces 30 dernières années, comme le souligne Jonatahn McDowell sur son compte twitter. Précisant que le dernier évènement comparable a eu lieu en 1991 avec le retour sur Terre de la station spatiale soviétique Saliout 7.

Cette situation vécue dans ces villages de Côte d’Ivoire est d’autant plus étonnante que d’après les experts, la probabilité que ces débris touchent des zones habitées est relativement faible. Habituellement, une vaste zone au sud de l’océan Pacifique, au large des côtes chiliennes, appelée « point Nemo », est utilisée comme un vaste cimetière de matériaux astronautiques pour accueillir les restes de vaisseaux spatiaux obsolètes encore contrôlables.

Toutefois, concernant "Longue marche 5", il s’agissait d’une descente non maîtrisée par les scientifiques chinois. Un cas de figure qui, selon les experts, peut intervenir lorsque l’engin spatial est resté inactif en orbite pendant un certain temps.

Dans l’éventualité où la chute de ces débris spatiaux en Côte d’Ivoire aurait causé des dommages ou fait des victimes, la responsabilité de la Chine pourrait être engagée si les enquêtes concluaient qu’il s’agit d’éléments provenant de "Longue marche 5".

Selon le site spécialisé Numerama, la Convention sur la responsabilité internationale pour les dommages causés par des objets spatiaux de 1972 stipule qu'un Etat « a la responsabilité absolue de verser réparation pour le dommage causé par son objet spatial à la surface de la Terre » (selon Ecofin)

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17 mai 2020

La Chine envoie un nouveau vaisseau dans l'espace

C'est une étape cruciale vers une prochaine grande station spatiale chinoise sur le modèle de l'ISS et un passeport pour des vols habités vers la Lune: la Chine a lancé un nouveau vaisseau spatial.

chine1L'engin a été propulsé depuis la base de Wenchang, sur l'île de Hainan (sud) à l'aide d'une fusée "Longue-Marche 5B", la plus puissante du pays et dont c'était aussi le vol inaugural, a annoncé l'agence de presse Chine nouvelle.

Par sécurité, personne n'avait pris place à bord du vaisseau en raison de son caractère expérimental. Sa principale utilité: acheminer des astronautes vers la future station spatiale et réaliser des vols habités vers la Lune.

"Ce vol est une étape importante", souligne Chen Lan, analyste indépendant pour le site internet GoTaikonauts.com, spécialisé dans le programme spatial chinois.

"Ce nouveau vaisseau va donner un avantage à la Chine sur le Japon et l'Europe en termes de voyage habité dans l'espace".

Pékin a déjà lancé depuis 1999 plusieurs véhicules spatiaux "Shenzhou", construits sur le modèle des fameux "Soyouz" russes.

Réputé plus sûr, le vaisseau lancé mardi est plus rapide, plus résistant à la chaleur, plus long (8,8 mètres) et plus lourd (21,6 tonnes). L'engin pourra également transporter davantage d'astronautes (jusqu'à six au lieu de trois) et devrait être partiellement réutilisable.

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Des caractéristiques qui ouvrent à la Chine de nouveaux horizons.

"Tout dépend des ambitions du programme spatial chinois, mais des missions au-delà de la Lune seront possibles", souligne Carter Palmer, spécialiste des questions spatiales au cabinet américain Forecast International.

Aller loin dans l'espace nécessite deux choses principales: une vitesse très rapide pour s'arracher aux forces de gravitation, et une meilleure protection face aux températures extrêmes - des caractéristiques dont bénéficie a priori ce nouveau vaisseau chinois.

L'actuelle mission d'essai testera notamment son bouclier thermique et sa capacité à rentrer dans l'atmosphère.

La future station spatiale chinoise (CSS), appelée en mandarin Tiangong ("Palais céleste") comprendra trois parties: un module principal long de près de 17 mètres (lieu de vie et de travail) et deux modules annexes (pour les expériences scientifiques).

Son assemblage dans l'espace devrait débuter cette année et s'achever en 2022. 

Elle pourrait un temps devenir la seule station opérationnelle après l'arrêt de la station spatiale internationale (ISS).

Autre nouveauté de la mission de mardi: la fusée Longue-Marche 5B. D'un diamètre de 5 mètres, d'un poids de 849 tonnes et d'une longueur de 54 mètres, elle peut envoyer dans l'espace des charges de 22 tonnes.

C'est elle qui sera utilisée pour lancer les différentes parties de la future station spatiale.

L'Amérique toujours première

Cette réussite de mardi rassure sur le programme spatial chinois, après les échecs cette année du lancement d'un satellite indonésien (en avril) et de celui d'une fusée Longue-Marche 7 (en mars).

La Chine investit des milliards d'euros dans l'espace. Elle place de nombreux satellites en orbite, pour son compte (observation de la Terre, télécommunications, système de géolocalisation Beidou) ou pour d'autres pays.

Début 2019, elle est devenue la première nation au monde à faire atterrir une sonde sur la face cachée de la Lune. Elle espère envoyer un homme sur l'astre lunaire dans une dizaine d'années et y avoir une base.

La Chine prévoit également de lancer une sonde vers Mars courant 2020. L'objectif est de faire atterrir l'engin sur la planète rouge et d'y faire évoluer un petit robot téléguidé.

Pour autant, est-elle au niveau des Américains?

"La Chine a rattrapé les Etats-Unis dans certains domaines spatiaux comme l'observation de la Terre et la navigation", note Chen Lan.

"Mais il y a toujours de grands écarts en matière d'exploration de l'espace lointain et des vols habités", souligne l'analyste, pour qui l'Amérique reste "la principale puissance spatiale". (selon AFP - Pékin)

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16 mai 2020

Afrique : La faim inquiète plus que le coronavirus

Dans un contexte où les cas confirmés de coronavirus et de décès liés à la maladie sont en hausse en Afrique, les populations commencent à craindre de plus en plus le manque de nourriture que la Covid-19. C'est ce que révèle l'enquête de GeoPoll.

ciDe nombreuses institutions économiques à travers le monde dont le Fonds Monétaire International (FMI) ont déjà produit des rapports sur les risques du Covid-19 sur les économiques Africaines. La Banque mondiale a déjà averti que l’Afrique va entrer en récession, la première en 25 ans. Les taux de croissance seront revus à la baisse et de nombreux emplois risquent d’être perdus en raison de la crise sanitaire. L’urgence mondiale liée au coronavirus obligent des entreprises à licencier ou mettre au chômage technique bon nombre de leurs employés ou collaborateurs.

Au-delà, les africains qui vivent du petit commerce ou qui sont rémunérés de façon journalière voient leurs revenus s’amenuiser ou disparaitre en raison du confinement et des couvre-feux imposés dans plusieurs pays. Se pose alors pour les africains un réel problème existentiel à savoir comment couvrir des besoins basiques du quotidien comme l’accès à la nourriture. Repliés dans leurs maisons pour se protéger du coronavirus, les africains ont de plus en plus peur pour la nourriture tant pour la hausse des prix, le pouvoir d’achat, l’accès et la disponibilité des denrées sur les marchés.

La recherche réalisée à distance porte sur un échantillon de 4500 personnes interrogées dans 12 pays sur leur perception de la crise sanitaire liée au coronavirus. 80 % des personnes interrogées avaient peur de la propagation du coronavirus dans leur pays, mais 71 % se déclaraient également « très préoccupées » par son impact économique.

L’enquête révèle une inquiétude croissante des populations concernant l’approvisionnement alimentaire. La preuve, dès les premières heures des mesures annonçant les couvre-feux, le confinement et la fermeture des aéroports et des frontières, des nombreux habitants à Abidjan, Dakar ou Conakry se sont rués vers les supermarchés et les points de vente au détail pour dévaliser les rayons et stocker un maximum de vivres.

La plupart des Africains interrogés ont déclaré qu’ils achetaient moins souvent de nourriture, alors que seulement 20 % ont précisé que tous les marchés où ils s’approvisionnaient en denrées de première nécessité étaient opérationnels au moment de l’enquête. En outre, plus de 85 % des personnes interrogées en RDC, au Rwanda et au Kenya ont eu peur de ne pas avoir assez à manger au cours des sept jours précédents.

« Certains gouvernements en Afrique ont pris des mesures de confinement afin d’empêcher le virus de se propager rapidement dans les zones densément peuplées, mais le coronavirus est déjà présent dans de nombreux pays africains et cette étude montre que l’on craint que le pire soit encore à venir » a déclaré Nicholas Becker, PDG de Geopoll.

Et la situation à craindre est l’impact de la maladie sur les économies africaines dans une dimension plus élevé que celle de l’épidémie d’Ebola prévient le président rwandais Paul Kagamé dans les colonnes au quotidien économique et financier britannique, Financial Times. Les effets seront encore plus dévastateurs en particulier sur les populations les plus vulnérables. Celles-ci avaient déjà des difficultés pour avoir accès à des soins de santé adéquats et une alimentaire de qualité. Le Covid-19 risque d’aggraver la situation s’inquiète encore Nicholas Becker.

« Une crise sanitaire telle que celle du coronavirus qui frappe les populations vulnérables peut avoir des effets dévastateurs sur le développement, l’approvisionnement alimentaire et les ressources. Des données fiables sont nécessaires pour suivre avec précision les situations sur le terrain et, grâce à nos méthodologies mobiles à distance, GeoPoll a pu recueillir des informations précieuses rapidement et en toute sécurité ».

L’enquête de GeoPoll met aussi en lumière l’indice d’acceptation de la maladie par les populations africaines et la confiance qu’elles placent en leurs dirigeants et les services de santé de leurs pays. Plus des deux tiers des personnes interrogées ont indiqué qu’ils se mettaient en quarantaine pour prévenir les risques de propagation du coronavirus, preuve qu’un nombre important de personne sur le continent croient en l’existance de la maladie.

« Le degré de crainte pour la santé dans chaque pays semble lié au niveau de quarantaine actuellement en place. En effet, alors que 63 % des Africains pensent qu’ils risquent de contracter le virus, les Rwandais estiment être les moins exposés, à 37 %, dans une situation où 90 % d’entre eux se sont mis en quarantaine » peut-on lire dans un communiqué résumant l’enquête de GeoPoll.

L’enquête montre également comment le Covid-19 modifie le comportement des africains au niveau des habitudes d’information et de travail, l’indice de crédibilité et la confiance placé dans les pouvoirs publiques sans oublier leur rapport aux mesures de protection imposées par les gouvernements.

ci1Le confinement a conduit au ralentissement des activités économiques comme ici à Abidjan.

15 mai 2020

Comme en Alsace ?

Mayotte a "besoin des mesures déployées en Alsace il y a deux mois"

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Mayotte, "à contre-temps" de la métropole qui va entamer son déconfinement, "a besoin des mesures déployés en Alsace il y a deux mois" pour lutter contre le coronavirus, a souligné jeudi la directrice de l'ARS, l'ancienne ministre Dominique Voynet.Le Premier ministre Edouard Philippe, qui avait déjà annoncé le report du déconfinement pour ce département d'Outre-mer où le virus circule activement, a indiqué jeudi qu'il devrait faire l'objet "d'une vigilance particulière".

Un point doit être fait le 14 mai pour envisager un éventuel assouplissement du confinement, mais "le déconfinement est pratiquement de fait" dans l'île, a reconnu Dominique Voynet lors d'un point-presse avec des médias nationaux. 

Selon elle, "depuis le discours d'Emmanuel Macron" amorçant le déconfinement et "depuis le début du ramadan", le confinement n'est presque plus respecté dans l'île, où 82% de la population vit sous le seuil de pauvreté. "Il y a du monde dans les mosquées", "des attroupements lors des obsèques", des rassemblements de jeunes le soir autour de combats de boxe traditionnelle, a-t-elle rappelé, tout en se disant "consciente d'une réalité sociale complexe" et "des troubles sociaux qui sont en train de s'amplifier".      

Jeudi, Mayotte comptait 854 cas (+112 en 48 heures), 47 hospitalisations (dont 7 en réanimation) et 10 décès. 

"Tous les deux ou trois jours, il y a un doublement du nombre de cas", dû en partie à l'augmentation des tests menés par l'ARS, a expliqué Mme Voynet. "On constate une augmentation des tests positifs", qui avoisinent "les 30% à 45% par jour", c’est-à-dire quasiment un test sur deux positif.

Conséquence, le taux de reproduction du virus, qui mesure le nombre de nouvelles personnes contaminées par chaque personne infectée, est "actuellement autour de 1,6 à Mayotte", le triple de ce qu'il est en métropole.

Mais les tests sont "limités par la disponibilité en terme de réactifs, d'écouvillons et de tubes", a-t-elle reconnu, soulignant la difficulté à faire venir le matériel, à cause de la limitation des vols de fret (trois par semaine), qu'il faut partager avec La Réunion. 

Selon un modèle statistique développé pour Mayotte, un pic épidémique est estimé "entre le 20 et le 30 mai". Mais cette analyse se basait sur le respect au moins partiel du confinement. 

"Si le déconfinement est plus rapide et général, on pense qu'on aura plus de cas, avec une vague plus haute et plus brutale", et "un plateau épidémique jusqu'au mois de juillet", explique Mme Voynet. 

La montée en puissance du virus s'accompagne d'une "augmentation régulière du nombre d'hospitalisations", mais "plus en médecine qu'en réanimation", note-t-elle, car il y a "peu de cas graves" pour l'instant. 

Pour garder de la place en médecine, et en service de réanimation, qui "n'est pas plein" mais doit aussi accueillir les malades de la dengue, des évacuations sanitaires ont lieu "tous les jours" vers la Réunion, a-t-elle dit.

Le député LR de Mayotte Mansour Kamardine a plaidé jeudi de son côté pour un déconfinement en même temps que la métropole. (selon AFP)

14 mai 2020

En Chine, des écoliers retournent en classe...

...avec des chapeaux de distanciation sociale

chineUn petit air de carnaval pour la rentrée. Pour leur retour en classe, dimanche 26 avril, des élèves chinois ont arboré des chapeaux surmontés de tiges d'un mètre visant à leur rappeler les consignes de distanciation sociale face au Covid-19. Ces images proviennent d'une école primaire de Hangzhou, dans la province du Zhejiang, dans l'est de la Chine.

Ces accessoires rappellent les couvre-chefs de la dynastie Song, qui visaient à empêcher les officiels de chuchoter les uns avec les autres. "Ils servaient déjà pour la distanciation sociale", note la directrice d'une école de journalisme de Taïwan.

En Chine, les écoles rouvrent progressivement, avec des règles d'hygiène contraignantes, note Europe 1, qui précise que "chaque élève travaille sur une table et doit porter un masque tout au long de la journée". A Taïwan, des collégiens portent des visières par-dessus leur masque, rapporte Courrier International. (selon "Oeil d'Afrique")

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13 mai 2020

Confinement impossible en Côte d'Ivoire

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Les enfants n'ont plus école depuis dix jours en Côte d'Ivoire. Malgré la menace du Covid-19, leurs habitudes ont peu changé, entre parties de football et tâches domestiques. Les plus grands ont bien retenu les règles à respecter. "On m'a conseillé de bien me laver les mains et de ne pas m'approcher de mes amis, de rester à un mètre d'eux", témoigne Issouf, élève de CM2.. Mais ces règles de préconisation sont difficiles à respecter dans un pays ou près la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté. Pour l'heure, seul l'état d'urgence et le couvre-feu ont été décrétés. Ignace Mensa se rend à son travail chaque matin, au port d'Abidjan, en empruntant les taxis communaux. Une fois chez lui, la promiscuité avec ses voisins est également constante. "Il y a treize portes autour de la cour commune", explique-t-il. Au total, une cinquantaine de personnes habitent là, y compris les enfants. On ne peut pas vivre séparés les uns des autres". Cette promiscuité alimente la psychose. "On ne sait pas qui est atteint du virus et qui ne l'est pas, reconnait Amandine Koffi, une mère au foyer de ce quartier défavorisé. On ne sait pas comment vivre avec les personnes malades. Vraiment, on ne sait pas". Des interrogations partagées par la majorité de la population ivoirienne. Pour le sociologue, la précarité n'est pas le seul facteur qui pourrait empêcher un confinement de la population. "On ne vit jamais seul en Afrique, commente Francis Akindes. c'est considéré comme une pauvreté humaine. Mais imaginez un parent malade, la réaction sera alors de courir à son chevet". En Côte d'Ivoire, vivre à distance est un luxe que beaucoup ne peuvent pas s'offrir.
12 mai 2020

200.000 masques destinés à l'Ile-de-France volés en Espagne

Le transporteur d'une cargaison de 200.000 masques en tissu, d'une valeur de 400.000 euros, s'est fait braquer jeudi 7 mai sur une aire d'autoroute en Espagne.

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C'est le genre de braquage qui n'aurait sans doute jamais eu lieu il y a quelques semaines. Alors que l'Europe est particulièrement touchée par la pandémie de coronavirus et que le port du masque pour limiter la propagation du virus se généralise, une cargaison de 200.000 masques en tissu à destination de la France a été volée à son transporteur jeudi 7 mai sur une aire d'autoroute en Espagne.

"Le chauffeur s'est fait braquer sur une aire de repos, c'est encore très flou", a déclaré à l'AFP l'entreprise, Sissi et Cie, spécialisée dans l'import-export de textile.  "C'est honteux et dramatique", a réagi l'entreprise, qui a déjà livré plusieurs collectivités depuis le 30 avril, sous escorte de la police ou de la gendarmerie.

En provenance du Portugal, cette cargaison d'une valeur de 400.000 euros était destinée à plusieurs communes d'Ile-de-France : Bobigny, Bondy, Montreuil (Seine-Saint-Denis), Nozay (Essonne), Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), Chelles (Seine-et-Marne) et Us-en-Vexin (Val-d'Oise).

Le maire de Montreuil, Patrice Bessac (PCF), qui comptait distribuer ces masques lavables et réutilisables ce week-end dans les boîtes aux lettres, a dénoncé dans un communiqué "un acte criminel qui met en danger les habitant.e.s".

La maire PS de Bondy, Sylvine Thomassin, a quant à elle indiqué dans un autre communiqué avoir demandé qu'"une enquête soit menée" et "interpellé le Préfet pour cela". "Cette situation est la conséquence simple et triste de l'inaction de l'Etat sur ce sujet. Car si la distribution de masques était centralisée et faite par l'Etat, je parle de masques gratuits et réutilisables pour tous les Français, nous n'en serions pas là", dénonce l'élue. "Imaginez-vous où nous en sommes aujourd'hui, obligés de solliciter des escortes policières pour sécuriser le transport de masques !", ajoute-t-elle. 

L'entreprise assure que les villes recevront quoi qu'il en soit leur commande avant le 15 mai, comme elle s'y était engagée.

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