Note de bonne humeur malgré les factures salées qui arrivent
L'Alsace ne veut pas être une cuisine Richert-Rottner !
Après de nombreuses discussions faites surtout de valses hésitations, Mr. Philippe Richert, président de la la Région Alsace, est enfin décidé : il ne veut ni des Champenois-Ardennais, ni des Lorrains ! Il préfère transformer l'Alsace en studio dans lequel les Alsaciens (du moins quelques élus) pourraient faire leur petite cuisine interne avec un Landtag unique que les Alsaciens ont désapprouvé pourtant lors du referendum de 2013. Qu'importe, la voix de Richert (accessoirement doublée de celle du mulhousien Rottner) vaut bien celle de tous les alsaciens !
Mais voilà qui ne doit plaire qu'à moitié au haut-rhinois Buttner. Alors pour éviter une guerre de sécession supplémentaire au sein de l'UMP, il faudrait peut-être réfléchir à une proposition nouvelle : la Suisse-Alsace, ce qui consolerait aussi quelque peu les élus lorrains qui ne souhaitaient pas laisser l'Alsace seule.
Pas seule, l'Alsace !
La Suisse-Alsace se justifierait pour de nombreuses raisons. D'abord historiques : depuis la guerre de trente ans qui a vu l'Alsace désertifiée de façon intense par les bandes soldatesques suédoises et la grande épidémie de peste (plus efficaces que Boko Haram et Ebola), notre chère Alsace a été largement repeuplée par des familles suisses.Même Heidi aurait des cousins lointains du côté des vallées vosgiennes.
Autre avantage, les Alsaciens et Suisses frontaliers ont l'habitude de travailler ensemble, et comme exemple citons l'Euro-Airport où la cohabitation est plus qu'amicale, malgré quelques différences d'appréciation sur les statuts des uns et des autres. Quant aux péages sur les routes ou les vignettes, il est sûr que les Helvètes seront d'accord avec nous pour s'opposer à la Maut allemande en imposant enfin l'écotaxe à la Bur à tous les Teutons. A moins que Hollande et Merkel s'entendent pour créer un système de péage unique en créant une grande région Alsace-Suisse-Bade.
Bon sang, voilà qui serait formidable, mais qui serait mal vu à Stuttgart et dans le Würtemberg. On pourrait toujours continuer cette petite cuisine en rattachant la Sarre à la Lorraine. En tous cas, voilà qui permettrait de faire la nique à la fois au Sénat et à l'Assemblée Nationale. Et ne parlons pas du système bancaire suisse qu'on pourrait étendre à notre chère Alsace qui deviendrait un paradis fiscal. Et n'oublions pas que notre valeureux Johnny Halliday deviendrait citoyen alsacien, voilà qui serait un sacré progrès pour la culture dans notre province.
Seuls opposants, les verts !
Mais voilà, les seuls opposants à cet original projet risquent d'être les Verts suisses, die Grüne allemands et EELV. Et le motif le plus sérieux ne serait pas de réaliser une réglementation unique pour les cols vosgiens et les cols de la Forêt Noire pour la traversée des camions, mais bien la survie d'une race canine : celle des "bergers blancs suisses", élevés en Alsace, qui servent aux douaniers. Les douanes étant évidemment destinées à disparaître, que deviendront ces chiens de race ? Une espèce en voie de disparition, aucun écologiste du Dreyeckland ne pourra tolérer cela ! La révolution est imminente.
Bergers blancs suisses, une espèce sacrifiée pour la fusion Suisse-Alsace ?