L'ambition de posséder le plus beau stade pour son équipe et sa région est légitime. Encore faut-il trouver l'argent, qui vient de moins en moins des pouvoirs publics et donc de la poche du contribuable. Dans le pays de Bade, à Hoffenheim, nouveau club promu la saison dernière pour la première fois en Bundesliga, le stade est même dans son intégralité l'oeuvre d'un sponsor privé. A Fribourg-en-Brisgau, le club est promu en Bundesliga, mais de tous les clubs, il aura avec son Badenova-Stadion, les installations les plus vétustes de l'élite allemande. D'où la réflexion, là-aussi, de construire un nouveau stade. Et le sponsor semble tout trouvé avec Roland Mack, le patron de l'Europa-park, qui souhaiterait cependant que le stade se construise non loin de l'autoroute menant à Rust. Interrogé, la réponse de Roland Mack est tombée : "A l'Europa-Park, on ne reste jamais sans projets !" Chez les élus, seul Dieter Salomon, le Bürgermeister vert de Fribourg, s'est exprimé : "Si ce stade se réalise, il faudra nommer le club SC Rust et je ne viendrai plus aux matches !" Les groupes politiques CDU et SPD seraient cependant beaucoup plus favorables au projet. A Strasbourg, l'ancien président Philippe Ginestet avait lui aussi un beau projet, l'Eurostadium, qui aurait pu se réaliser du côté d'Eckbolsheim. Mais l'équipe est restée en deuxième division, le président a démissionné après avoir renvoyé l'entraîneur, et le groupe Hammerson, après mûre réflexion, s'est désengagé, le projet restant à l'état de maquette (voir ci-contre). Et comme cela ferait désordre à la coupe d'Europe des Nations envisagée en France en 2016, si Strasbourg, capitale de l'Europe n'accueillait l'un ou l'autre match dans un stade décent, le plan B de rénovation de la Meinau va être mis en action par les pouvoirs publics (Région, Département et municipalité) et sera donc payé par le contribuable alsacien. A moins, que Pierre Meyer, le gérant du célèbre cabaret "Royal Palace de Kirwiller" ne se lance comme sponsor et se paye un beau stade dans son secteur. Ce qui relancerait certainement l'équipe du Racing avec des remises en forme très particulières et très utiles dans les annexes du nouveau stade.

Un nouveau stade sur la route du Royal Palace de Kirwiller ? L'idée plaira-t-elle au maire de Strasbourg Roland Ries ?

Et Gilbert Gress, l'entraîneur mythique, qui n'a qu'une parole, aura-t-il bientôt deux chevelures ? l'une au stade, l'autre au cabaret ?

Une fois de plus le Racing est au fond du trou et lance un pathétique appel au secours, qui résonne jusque dans les Alpes suisses.

Sabine Spitz (36 ans) est médaillée d'or olympique de VTT. La badoise, domiciliée à Murg-Niederhoff en Haute-Rhénanie, a donné ses appréciations sur deux thèmes : la Chine et les droits de l'homme, le dopage.

Les droits de l'homme : "Je ne suis venue à Pékin que pour ma seule course. Comme de nombreux athlètes, je regrette que les organisateurs aient donné les Jeux Olympiques à la Chine. L'Olympisme, pour nous, athlètes, doit être une vitrine. La Chine reste pour moi un monde à deux visages. Je repars dès la course terminée." En effet, le jour-même de sa victoire, elle a pris l'avion vers l'Australie.

Le dopage : "Je m'attendais à cette question. Déjà, lors de ma préparation, je me disais que je peux et veux gagner sans dopage. Je ne sais pas ce qu'ont fait mes concurrentes (note : il y a quatre ans elle avait mis en doute la performance de la championne olympique Gunn-Rita Dahle-Flesjaa). Etonnamment, nous n'avons pas eu connaissance des contrôles anti-dopage des chinoises Ying-Liu et Chengyuan-Ren, je le regrette." Qu'importent ses regrets, elle a provoqué chez ses concurrentes la déception, voire le désespoir.