Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
repression
17 janvier 2022

Pas de liberté de presse au Vietnam

Les condamnations se multiplient contre les opposants au régime

vietnam1Le régime communiste a durci le ton contre les opposants. Quatre sont en prison pour avoir critiqué une démocratie qui ne fonctionne pas ou soutenu des agriculteurs en conflit avec des élus locaux. Dans trois affaires distinctes, quatre activistes ont été condamnés à des peines allant de six à dix ans de prison. Leur principal point commun ? Avoir émis des critiques sur la « démocratie » ​à parti unique du régime pseudo-communiste de Hanoï. Celui-ci pointe à la 175e place (sur 180) au classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse.

La journaliste Pham Doan Trang passera ainsi les neuf prochaines années derrière les barreaux. La Cour du peuple l’a condamnée, le 14 décembre, pour « propagande contre l’État ». « Pham est très connue, aussi bien au Vietnam qu’à l’étranger. Avec cette lourde peine, le Parti communiste a voulu montrer qu’il gardait la main sur ce qu’il est possible de dire ou non dans le pays », commente Giang Khac Nguyen, spécialiste du Vietnam à l’université Victoria de Wellington, en Nouvelle-Zélande.

La militante pro-démocratie (Prix de la liberté de la presse 2019), âgée de 43 ans, animait le blog Journal de la loi, qu’elle a cofondé. Elle dénonçait également les problèmes environnementaux et les conflits fonciers, fréquents dans le pays de 97 millions d’habitants.

C’est justement dans une affaire d’accaparement de terres que Trinh Ba Phuong et Nguyen Thi Tam ont été condamnés à dix et six ans de prison. Les deux militants ont été reconnus coupables de « fabrication, possession et publication d’informations visant à s’opposer à l’État »​. Ils avaient soutenu sur Facebook le combat des agriculteurs de Dong Tam, au sud de la capitale. Même motif même punition pour l’activiste Do Nam Trung, quelques jours plus tard.

Des procès en cascade

Ces procès en cascade, dénoncés notamment par les Nations unies, montrent que le gouvernement communiste ne veut pas se laisser déborder par les utilisateurs du réseau social américain. Avec 74,1 millions de comptes actifs, le Vietnam est le septième pays au monde en nombre d’inscrits sur Facebook. Depuis la pandémie, la plateforme est devenue un réceptacle de la protestation contre les mesures très strictes adoptées par Hanoï. Avec raison, souvent. La famille du militant Phuong n’a pas pu se rendre à son procès en décembre : des « points de contrôle Covid » bloquaient les deux bouts de sa rue.

Pour lutter contre la liberté d’expression, l’État vietnamien avait mis un premier tour de vis en 2018, en adoptant sa loi sur la cybersécurité. Il a aussi embauché des influenceurs et des censeurs ; le chiffre de 10 000 comptes pro-gouvernement est avancé. (selon "Ouest-France")

Publicité
13 août 2021

Un militant bélarusse retrouvé pendu

Le directeur d'une ONG aidant des opposants au régime bélarusse a été retrouvé pendu hier en Ukraine, selon la police ukrainienne en charge de l'enquête, l'organisation du militant dénonçant pour sa part un assassinat orchestré par Minsk.

b_larusseLe corps du Bélarusse Vitali Chychov, disparu lundi, a été retrouvé pendu hier matin dans un parc en périphérie de Kiev, près de son domicile, a indiqué le chef de la police nationale Igor Klymenko lors d'une conférence de presse. La police a ouvert une enquête pour homicide avec préméditation, mais étudie également la piste d'un geste volontaire. "Un suicide et un meurtre déguisé en suicide sont les principales versions", a précisé M. Klymenko. Interrogé sur les propos d'un militant bélarusse selon lequel M. Chychov avait des hématomes sur le visage et le nez cassé, le chef de la police a fait état uniquement de petites lésions "caractéristiques pour une chute", sans plus de précision.
 
L'ONG du militant, "Maison bélarusse en Ukraine" (BDU), a dénoncé elle sur Telegram une opération de Minsk visant à "liquider" une personne "dangereuse pour le régime" du président Alexandre Loukachenko. "Il s'agit d'une opération planifiée des tchékistes", terme désignant les forces de sécurité, a affirmé l'organisation dont la mission est de venir en aide aux Bélarusses s'exilant en Ukraine pour échapper à la répression dans leur pays. "Vitali était surveillé et la police (ukrainienne) en avait été notifiée", a assuré la BUD. "Nous avions été avertis" du risque de "provocations allant jusqu'à l'enlèvement et à la liquidation", selon la même source. Mais le chef de la police nationale ukrainienne a dit ne pas avoir d'informations en ce sens et que ses services n'avaient enregistré aucune plainte du défunt. M. Chychov, 26 ans, était sorti faire un jogging à Kiev lundi matin, mais n'est jamais revenu. Sa compagne Bojena Jolud a indiqué à des médias bélarusses ne pas croire à un suicide.
 
“Prenez les armes !”
 
Le militant a fui vers Kiev à l'automne de 2020, face à la virulence croissante de la répression du gigantesque mouvement de contestation contre la réélection de Loukachenko, au pouvoir depuis 1994. Il a notamment participé à l'organisation à Kiev des protestations anti-Loukachenko, selon la BUD. Dans la soirée, plusieurs centaines de personnes, notamment des Bélarusses exilés à Kiev, se sont réunis devant l'ambassade de ce pays brandissant des portraits du militant et des drapeaux rouge-blanc de l'opposition bélarusse. "Nous n'obtiendrons rien avec un procès pacifique", a lancé devant la foule la compagne de M. Chychov, en larmes. "Posez vos pancartes" et "prenez les armes!", a-t-elle poursuivi. 
 
De nombreux Bélarusses ont fui leur pays, souvent pour l'Ukraine, la Pologne et la Lituanie, face à la répression féroce de toute contestation dans cette ex-république soviétique nichée entre la Russie et l'UE. "Les Bélarusses ne sont pas en sécurité même à l'étranger", a lancé sur Telegram la cheffe de l'opposition bélarusse en exil, Svetlana Tikhanovskaïa. Ce drame intervient peu après un incident aux Jeux olympiques de Tokyo avec la sprinteuse bélarusse Krystsina Tsimanouskaya, menacée d'un rapatriement forcé pour avoir critiqué sa fédération sur les réseaux sociaux. Le Comité international olympique a lancé une enquête.

Le régime bélarusse est aussi accusé d'avoir détourné en mai un vol commercial en prétextant une alerte à la bombe pour arrêter le dissident Roman Protassevitch à bord. M. Loukachenko a également été accusé d'avoir créé des "escadrons de la mort" au début de son règne pour se débarrasser de ses opposants.  (selon "Tahiti infos")

27 juillet 2021

Guinée : Mobilisation contre les prisonniers politiques

En Guinée, où près de 400 prisonniers politiques croupissent derrière les barreaux, le gouvernement d’Alpha Condé nie leur existence et l’opinion publique tente de mobiliser Guinéens et « citoyens du monde » sur les réseaux sociaux. En France, de plus en plus nombreuses sont les voix politiques à s’emparer du sujet.

guin_eLe 17 avril 2021 marquait la journée internationale des prisonniers politiques. L’occasion pour plusieurs citoyens et leaders d’opposition de dénoncer le traitement réservé à cette catégorie de détenus dans les pays subsahariens, pas toujours respectueux des droits humains. La Guinée n’échappe malheureusement pas à la règle et c’est une voix parmi d’autres qui s’est exprimée en cette journée destinée à attirer l’attention sur un problème trop souvent passé sous silence. Celle de Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), le principal parti d’opposition, adressant un message de soutien à ses « collaborateurs et aux nombreux militants (…) arbitrairement détenus dans les prisons guinéennes », à la suite du mouvement de protestation lancé en 2020 contre le troisième mandat d’Alpha Condé.

En Guinée, plus de 400 personnes croupissent en prison depuis six mois pour s’être opposées aux manœuvres électorales du Chef de l’État. « On les accuse de fabrication et de détention d’armes de guerre. On les accuse aussi d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État sans aucune preuve. On les arrête et on les séquestre » déplore Cellou Dalein Diallo. « Le pouvoir se met de plus à nier l’existence de ces crimes ». Le directeur de communication de l’UFDG, Joachin Baba Millimono, dénonce lui « l’absurdité » et le « déni de justice » à l’œuvre. « Le débat malheureusement ne porte pas sur la définition du détenu politique, mais sur le fait même de nier l’existence des hommes politiques en prison ». De son côté, le président Alpha Condé estime en effet qu’il n’y a aucun prisonnier politique dans son pays.

L’opinion tente de mobiliser la communauté internationale

*Même si les symboles comptent, il faudra plus que des journées internationales pour changer le sort de ces victimes de l’arbitraire. Les gouvernements, par le contrôle plus ou moins serré qu’ils exercent sur les médias, font tout ce qu’ils peuvent pour passer le problème sous silence. Face à cette volonté d’invisibilisation, des voix se font entendre : celles de simples citoyens usant de moyens numériques qui échappent à la surveillance des États. Ainsi, la plateforme Change sert actuellement de support à des pétitions réclamant la libération des prisonniers politiques en Guinée. Lancée le 25 avril 2021 par l’écrivain Tierno Monénembo, l’une de ces pétitions compte déjà plus de 3 000 signataires, mobilisant les proches et les familles des détenus. L’écrivain appelant « toutes les consciences, tous les démocrates épris de justice et de liberté en Afrique et ailleurs dans le monde, à signer cette pétition pour demander la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques en Guinée ».

D’autres pétitions, à connotation plus internationale et plus juridique, cherchent à mobiliser les Guinéens et les « citoyens du monde libre » afin de dénoncer l’interdiction par Alpha Condé des « avocats internationaux des prisonniers politiques de se rendre en Guinée violant ainsi le principe fondamental du droit à la défense tout en se plaçant en contradiction totale avec le droit interne guinéen et les normes internationales ». Lundi 3 mai, le Collectif pour la transition en Guinée (CTG) dénonçait des conditions de détention inhumaines pour les prisonniers dont plusieurs seraient morts faute de soins. Pour Ibrahim Sorel Keita, porte-parole du CTG et vice-président de l’association SOS racisme, « ces prisonniers sont des gens qui se sont opposés aux velléités de troisième mandat et de présidence à vie d’Alpha Condé, président guinéen. Et compte tenu de cette opposition, ils se sont fait arrêter, voire kidnapper pour certains d’entre eux. Et aujourd’hui -six mois après- il n’y a toujours pas de jugement. Les familles n’ont pas de nouvelles de ces personnes. »

Autant d’appels à l’aide qui commencent à trouver de l’écho auprès de l’opinion internationale, comme en témoignent les déclarations récentes de Jean-Yves Leconte, sénateur socialiste représentant les Français établis hors de France : « Il ne faut pas désespérer qu’Alpha Condé change et en vienne à des meilleures dispositions pour réformer vraiment sa gouvernance et rendre le système plus vertueux avec de véritables contre- pouvoirs. Mais si cette voie n’est pas suivie et que le régime d’Alpha Condé continue d’osciller entre répression et prédation alors oui, il faut des sanctions ». Même son de cloche du côté de 32 eurodéputés, qui ont récemment interpellé le chef de la diplomatie de l’UE dans une lettre ouverte : « Comment l’UE compte-t-elle mettre en action son nouvel instrument de sanction pour sanctionner ces personnalités responsables de violations graves des droits humains en Guinée ? ».

Le Covid-19, révélateur d’une situation humanitaire catastrophique

Il y a un an, Amnesty International tirait la sonnette d’alarme devant l’absence de mesures sanitaires destinées à protéger du virus les milliers de détenus des prisons africaines. L’occasion de rappeler qu’une bonne partie des personnes enfermées dans ces endroits surpeuplés, propices à la contagion, l’étaient pour des raisons d’opinion. « Dans de nombreux pays de la région, expliquait l’organisation internationale, une forte proportion de la population carcérale se trouve derrière les barreaux uniquement pour avoir exercé de manière pacifique ses droits humains. » Et Amnesty de plaider pour la libération anticipée, provisoire ou conditionnelle des détenus âgés ou souffrant de pathologies préexistantes, ainsi que des femmes et jeunes filles enceintes ou incarcérées avec leurs enfants. Une recommandation parfois suivie d’effets. Au Somaliland, le président Muse Bihi Abdi a gracié 574 prisonniers afin de désengorger les prisons. Les dirigeants éthiopiens, de leur côté, ont libéré plus de 10 000 détenus afin d’éviter la constitution de clusters.

 Mais tous les pays n’ont pas fait preuve de la même mansuétude, notamment à l’égard de certaines figures d’opposition. RFI évoquait récemment le cas de Jean-Marie Michel Mokoko. Candidat à la Présidentielle de 2016 au Congo-Brazzaville, Mokoko fait l’objet d’un acharnement de la part des pouvoirs publics. Condamné à une peine de vingt ans de prison pour avoir évoqué dans une vidéo les moyens de chasser du pouvoir le président Sassou-Nguesso, cet ancien général de 75 ans, atteint l’an passé du coronavirus dans sa prison de Brazzaville, symbolise le combat de milliers d’opposants « coupables » d’avoir exprimé une opinion jugée dangereuse par le pouvoir en place. Au Sud-Soudan, des centaines, sinon des milliers, d’opposants présumés, de journalistes et de membres de la société civile, sont également détenus sans mise en examen depuis 2013. L’Érythrée n’est pas non plus épargnée par ce fléau : des milliers de personnes y sont enfermées depuis des années sans perspective de libération, simplement pour avoir exprimé une critique à l’encontre de l’État. (selon "Afrik.com")

17 avril 2021

Algérie : manifester vous mène en prison

Ca craint pour les détenus du Hirak !

alg_rie

Les nouveaux détenus du mouvement Hirak, arrêtés lors d’une marche de protestation, le vendredi 3 avril, en Algérie, sont à leur cinquième jour de grève de la faim, entamée depuis mercredi 7 avril, à la prison d’El Harrach (à Alger).

Vingt-trois détenus, écroués après une marche du mouvement anti-régime du Hirak, il y a une semaine à Alger, sont en grève de la faim depuis mercredi. c’est ce qu’a rapporté, samedi, une association de soutien aux prisonniers d’opinion. « Samedi 10 avril 2021, les 23 détenus sont au quatrième jour de grève de la faim à la prison d’El Harrach (à Alger), entamée depuis mercredi 7 avril », a précisé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook.

Ce dimanche, les détenus sont au cinquième jour de grève de la faim. Il s’agit selon le CNLD, d’une part, des détenus du tribunal de Bainem Bab El Oue, à savoir : Abdelhak Ben Rahmani dit « Merouane », Talhi Saïd dit « Zinou », Slimane Hocine, Abdelli Zouhir Abdeldjalil, Ahmed Betrouni, Walid Oudjit, Agoumadz Bachy, Menkhel Mohamed Lemine, Saleh Abdelhakim, Malek Abdelhalim.

Et d’autre part, des détenus du tribunal Sidi M’hamed, notamment Adel Bensaada, Ahmed Ouakli, Omar Lerari, Lotfi Bouguerra, Benameur Belkacem Rachid, Ali Senouci, Fatehi Diyaoui, Ahmed Lekhdari, Lounes Boutankikt, Zakaria Metidji, Taazibt Abdelkayoum, Aimad Guendoul, Mohamed Selmane. Ces détenus sont tous poursuivis pour « atteinte à l’unité nationale et attroupement non armé ». Une situation dénoncé pour les organisme de défense des droits de l’Homme.

Les autorités algériennes continuent de restreindre la liberté d’expression en Algérie en procédant à de multiples arrestations de journalistes, militants et voix critiques de régime algérien, relève l’ONG Amnesty International, dans son nouveau rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme dans le monde. Dans son rapport 2020-2021, l’ONG a évoqué les arrestations et les poursuites judiciaires contre les manifestants et les journalistes.

« Cette année encore, les autorités ont arrêté et poursuivi en justice les manifestantes pacifiques, les journalistes, les militantes et les citoyennes qui n’avaient fait qu’exercer pacifiquement leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, dans le cadre de mouvement de protestation de grande ampleur connu sous le nom du Hirak », a indiqué l’ONG dans son rapport. (selon "Afrik.com")

15 mars 2021

Aux Philippines, l’accusation de “communiste” peut coûter la vie

Neuf militants des droits sociaux et économiques ont été tués par les forces de sécurité philippines dimanche 7 mars, deux jours après un appel du président philippin Rodrigo Duterte à “en finir” avec les communistes.

philippinesDeux jours après l’appel du président Rodrigo Duterte dans lequel il a demandé à la police et aux soldats de ‘tuer’ et d’‘achever’ les rebelles communistes qu’ils rencontraient, la police philippine et l’armée ont conduit une opération mortelle à Calabarzon, le 7 mars”, écrit Rappler, un site connu pour ses enquêtes sur les exactions commises par la police dans la "guerre contre la drogue" dès son arrivée au pouvoir, le 30 juin 2016.

En quelques heures, 24 perquisitions ont été menées dans la région située au sud de la capitale Manille, détaille le site dans un autre article, conduisant au décès de neuf personnes et à six arrestations.

Chacune des victimes, dont les noms ont été rassemblés par les activistes en l’absence d’informations données par les forces de sécurité, était connue pour son implication et sa remise en cause “des pouvoirs dans les domaines du travail, des droits des paysans et de la justice climatique”. Un combat mené jusqu’à “leur fin brutale

Rappler qualifie ce “Bloody Sunday”, d’“une des journées les plus sanglantes dans l’histoire récente pour les militants. Elle s’inscrit dans le cadre du combat de l’administration Duterte contre le Parti communiste des Philippines et les groupes qui lui sont liés.

Une guérilla communiste sévit depuis plus de quarante ans dans les régions les plus pauvres du pays, et les pourparlers de paix entre le gouvernement et la Nouvelle Armée du peuple, la branche armée du Parti communiste des Philippines, n’ont jamais abouti.

Dans un entretien au site, le chef de la police de Calabarzon, Felipe Natividad, affirme que l’opération menée correspond aux ordres du président figurant dans le décret présidentiel n° 70 pour “venir à bout de l’insurrection communiste aux Philippines

Le décret présidentiel n° 70 datant de décembre 2018 souligne la nécessité d’offrir des services sociaux de base dans les zones de conflits et les zones les plus vulnérables, mais, selon le site, le gouvernement utilise la police et l’armée pour combattre les forces communistes, y compris les activistes “désignés comme ‘rouges’”.

Dans un troisième article, Rappler explique que la Cour suprême des Philippines estime que qualifier de “rouge” une personne est “une stratégie utilisée par des agents de l’État, en particulier les forces de sécurité, contre ceux qui sont perçus comme des ‘menaces’ ou des ‘ennemis de l’État’”.

Publicité
27 août 2019

La France arrête et expulse un journaliste de Radio-Dreyeckland

Castaner se permet tout : après une première expulsion illégale, nouvelle arrestation du journaliste allemand Lukas S.

radio

La coopération entre les services secrets allemands et français porte ses fruits – la France a procédé à l’arrestation de plusieurs personnes allemandes soupçonnées de vouloir manifester contre le G7. Y compris et à nouveau le journaliste Lukas S.de Fribourg-en-Brisgau.

Oui mais voilà : après le jugement du Tribunal Administratif de Paris qui avait non seulement déclaré cette arrestation et cette expulsion illégales, mais qui avait condamné la France à verser 1000 € de dommages et intérêts à ce journaliste allemand, ce dernier est retourné en France lundi soir, après s’être assuré auprès des garde-frontières français qu’il était autorisé à retourner en France. Ce que les garde-frontières avaient « omis » de lui dire, c’est qu’une nouvelle instruction du Ministère de l’Intérieur le menaçait de 3 ans de prison s’il devait revenir en France avant la fin du sommet G7.

La semaine dernière, tandis qu’il se dirigeait vers le Sud-Ouest, la police l’a arrêté à Saint-Jean-de-Luz. Selon le député allemand Andrej Hunko, cette nouvelle attaque sur la liberté de la presse est le fruit d’une coopération entre les services secrets allemand et français – le Bundeskriminalamt / Verfassungsschutz (BKA) ont mis à la disposition de ses collègues français un fichier contenant les données personnelles de « personnes susceptibles de déranger ».

Le député Andrej Hunko avait soumis une question écrite au gouvernement pour savoir si cette arrestation s’était faite sur la base de ce fichier qui, lui, est fortement contesté, car il ne contient pas seulement les données privées de personnes qui se sont fait remarquer pour des infractions, mais également de personnes figurant dans leurs contacts, comme par exemple – des journalistes. La réponse du gouvernement allemand à la question du député était simple. « Oui ! Et les services français peuvent exploiter ce fichier jusqu’au 15 septembre » – comme si les services français allaient effacer ce fichier après cette date…

Pour le député Andrej Hunko, la mise à disposition de ce fichier constitue un scandale : « Les services secrets allemands échangent donc des données avec la France et créent une situation où, dans le cadre du sommet G7, des personnes sont poursuivies uniquement à cause de leurs opinions politiques. »

Ce qui est particulièrement perfide, c’est qu’au moment où les garde-frontières français avaient permis à Lukas S. de revenir en France, une nouvelle instruction du ministère de l’Intérieur le menaçait déjà de trois ans de prison « s’il entrait sur le territoire français avant la fin du sommet G7 et celle du sommet alternatif à Hendaye ». En clair – les autorités françaises l’ont laissé entrer en France dans l’unique but de pouvoir l’arrêter à nouveau. A croire que le jugement du Tribunal Administratif de Paris ne pèse pas lourd face à l’ intention des autorités de poursuivre tous ceux qui défendent d’autres positions que le gouvernement.

Les autorités françaises, elles, ont désigné cette nouvelle arrestation comme une « mesure administrative », ce qui est désormais possible dans le cadre de la nouvelle « loi anti-casseurs » qui permet la suppression de toute expression non souhaitée par le pouvoir en place. Elles ont procédé une évaluation de la possibilité d’expulser Lukas S. à nouveau, et cette « évaluation » s'est arrêtée lundi soir, à la fin du sommet G7 à Biarritz. Le journaliste a été libéré sans aucune poursuite à son encontre et sans aucune explication.

Il est ahurissant de constater que la coopération franco-allemande bat de l’aile lorsqu’il s’agit de mener une politique pour les citoyens et citoyennes, mais qu’elle fonctionne parfaitement lorsqu’il s’agit de faire taire des personnes qui font leur travail, même s'ils expriment des opinions politiques qui dérangent autant en France qu’en Allemagne. (Selon "Eurojournalist").

11 août 2019

Turquie : Les journalistes détenus et bâillonnés

Tandis que la Turquie d’Erdogan avance ses pions dans les Balkans, qu’elle y obtient l’extradition d’opposants (au Kosovo), qu’elle met Serbes et Bosniaques d’accord en y construisant une autoroute, qu’elle célèbre partout l’échec du coup d’État de 2016, en Turquie même, un nombre de plus en plus important de journalistes séjournent en prison et y sont maltraités, au point que la Turquie devient le pays du record mondial de détention de journalistes. Un journaliste en prison, c’est-à-dire un prisonnier d’opinion, c’est toujours un prisonnier de trop.

turquie

Actuellement, il y aurait 137 journalistes dans les geôles turques. Leur nombre a cru considérablement après le Coup d’État avorté de juillet 2016. Erdogan a beaucoup exploité ensuite cette opération militaire ratée pour se débarrasser de ses opposants réels ou supposés. Et plus de 130 journaux ou médias ont cessé d’exister depuis cette date. Un journaliste turc explique qu’un peigne d’une extrême finesse passe sans cesse sur l’ensemble de la société, et ramasse tout ce qui présente quelque indépendance d’esprit à l’égard de l’AKP islamo-populiste et de son dirigeant, Recep Tayyb Erdogan.

La bête noire obsessionnelle d’Erdogan, c’est Fethullah Gülen, un clerc fondateur d’un mouvement religieux qui embrasse un important réseau d’écoles « coraniques »dans le monde entier, dans un esprit proche d’un certain soufisme. Gülen était le compagnon d’Erdogan au sein de l’AKP. Mais il est installé depuis des années aux Etats-Unis, fuyant la rivalité jalouse de son camarade. Puis la vindicte du dirigeant. Il a toujours nié toute implication dans le coup d’État d’il y a 3 ans.

Après le coup d’État, Erdogan a prolongé 5 fois l’état d’urgence. Ce qui lui a permis bien des opérations policières pour se débarrasser de qui lui déplaît ; En tout, 160 000 personnes ont été détenues… Et la Turquie se classe maintenant au 157e rang sur 180 dans le classement que fait Reporters sans Frontières de la liberté de la presse.

De quoi les accuse-t-on, au juste ? L’accusation est généralement disproportionnée ; d’une part, à cause de l’inadéquation relative de la législation turque dans le cadre de qu’il est convenu d’appeler « état de droit » ; et d’autre part, du fait de l’interprétation généralement très large des textes de lois : les juges utilisent souvent les lois anti-terroristes, pour les interpréter de la manière la plus extensive possible.

A l’intérieur des prisons turques, ce n’est plus nécessairement Midnight Express partout, mais un nombre important de journalistes sont mis à l’isolement durant des années (des Kurdes, notamment). Et souvent maltraités, soumis à des tortures au moins psychologiques et au harcèlement sexuel et moral. Avec interdiction de recevoir du courrier, et dans la plupart des prisons, droit à un appel téléphonique de 10 minutes toutes les deux semaines. Etre une femme journaliste kurde dans le pays, par exemple, c’est vraiment très dur aujourd’hui…

L’échec de l’AKP aux dernières et récentes municipales d’Istanbul (« Perdre Istanbul, c’est perdre toute la Turquie ! ») a-t-il introduit des changements dans ce vilain tableau aux couleurs brunâtres ? Pour l’instant, les changement semblent demeurer purement verbaux : Erdogan en effet a besoin de regagner de la popularité dans le pays, et malgré la taille et la configuration du pays, l’opinion stambouliote y est dans une certaine mesure contagieuse.

Que peut-on espérer, surtout dans le contexte international explosif (Syrie, DAESH, relations avec les Etats-Unis, la Russie et la Chine!) ? Tout simplement des dirigeants plus sagaces. Erdogan est très largement responsable (et fautif) quant à la mauvaise situation économique de son pays, et aux impasses politiques qu’il ne cesse de susciter par le fait de son narcissisme ridicule et son entêtement. Le CHP, le grand parti d’opposition, représente un vrai espoir à ce titre. (Marc Chaudeur, "Euro-journalistes")

4 février 2019

Egypte, une répression made in France !

En sept ans, les livraisons d’armes et de systèmes de surveillance de la France à l’Egypte ont été multipliées … par 33 alors que le maréchal Sissi a intensifié la répression contre tout ce qui bouge encore dans son pays.

egypte_abdelfatah_al_sissi_chef_de_l_armee_2530528_696x392L’auteur de ce papier est Rabha Attaf, grand reporter spécialiste du Maghreb et du Moyen-Orient qui a écrit « Place Tahrir, une révolution inachevée », éditions Workshop 19.

Il était grand temps que les ONG de défense des droits humains tapent du poing sur la table concernant les relations franco-égyptiennes ! C’est désormais fait, depuis le 2 juillet dernier, jour de la visite officielle à Paris de Mohamed Zaki, le ministre Egyptien de la Défense, quelques jours après  celle du ministre français des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian au Caire, le meilleur VRP des ventes d’armes depuis l’ère Hollande. La FIDH, la LDH, l’Observatoire des armements et the Cairo Institue for human rights studies ont, en effet, rendu public un rapport détonnant sur les ventes d’armes de la France à l’Egypte. Et lancé dans la foulée une campagne intitulée « Exportons nos valeurs, pas nos armes ».

A lui seul, le titre de ce rapport donne le ton : « Egypte, une répression made in France ». L’accusation est grave mais justifiée !

Une répression implacable

Depuis le coup d’état militaire de juillet 2013 orchestré par le maréchal Abdel Fattah Al Sissi, l’Égypte est en proie à une répression implacable. Le bilan est accablant : dispersions de manifestations avec des moyens militaires (plus de 1 000 morts pour la seule dispersion du sit-in de Rabaa Al Adawiya, le 14 août 2013 au Caire) ; incarcération d’au moins 60 000 prisonniers politiques depuis 2013 ; des milliers d’exécutions extra-judiciaires et disparitions forcées (entre juillet 2013 et juin 2016, 2 811 cas de disparition forcées aux mains des services de sécurité sont parvenus aux ONG ) ; recours systématique à la torture ; augmentation vertigineuse des condamnations à mort (le 25 décembre 2017, 15 personnes ont été collectivement pendues malgré les protestations internationales, suivies de  5 personnes en janvier 2018 !)

« Alors que le Conseil Européen annonçait la cessation des exportations de matériel militaire et de surveillance pour condamner la dérive dictatoriale en Égypte, la France gagnait des parts de marché et réalisait des exportations records ! » remarque ainsi Dimitris Christopoulos, Président de la FIDH. Au moins huit entreprises françaises – encouragées par les gouvernements successifs – ont au contraire profité de cette répression pour engranger des profits records. Entre 2010 et 2016, les livraisons d’armes françaises vers l’Égypte passent de 39,6 millions à 1,3 milliards d’euros. Ainsi, depuis 2013, la France est devenu le premier exportateur d’armes lourdes vers l’Egypte !

Certaines entreprises françaises ont vendu des armes conventionnelles à une armée responsable de la mort de centaines de civils au nom de la guerre contre le terrorisme, notamment dans le Sinaï : navires de guerre Mistral (DCNS) ; frégates Fremm (DCNS) ; corvettes (Gowind) ; avions de combat Rafale ; véhicules blindés (Arquus) ; missiles air-air Mica et de croisière SCALP (MBDA) ; missiles air-sol 2ASM (SAGEM). D’autres ont livré des véhicules blindés (200 Renault Trucks Defense vendus entre 2012 et 2014) et des machines-outils à fabrication de cartouches (Manurhin) à des services de police qui n’hésitent pas à disperser des manifestations au fusil mitrailleur, voire même à les écraser avec des véhicules blindés.

Surveillance généralisée de la population

Plus grave encore : des sociétés ont vendu aux services de sécurité des technologies de surveillance individuelle (AMESYS/NEXA/AM Systems) ; d’interception de masse (SUNERIS/ERCOM) ; de collecte des données individuelles (IDEMIA) et de contrôle des foules (drones Safran, satellite AIRBUS/THALES, blindés légers Arquus ex-RTD, adaptés au milieu urbain). Ce faisant, elles ont toutes participé à la construction d’une architecture de surveillance généralisée et de contrôle des foules, visant à empêcher toute dissidence ou mouvement social, et ayant conduit à l’arrestation de dizaines de milliers d’opposants, de militants et de bloggers. Aucune communication en Egypte n’échappe à la surveillance électronique, y compris le système Telegram -très prisé des égyptiens- pourtant réputé comme inviolable.

L’une des dernière arrestation en date est celle d’Amal Fathy, l’épouse de Mohamed Lotfy, l’un des dirigeant de la Commission Egyptienne pour les Droits et les Liberté, une ONG égyptienne spécialisée, par la force des choses, sur les disparitions forcée. Le 9 mai 2018, elle avait posté sur sa page Facebook un message vidéo dénonçant le harcèlement sexuel qu’elle avait subi le jour même et l’atteinte aux libertés en général. S’en était suivi un véritable lynchage médiatique à son encontre ainsi qu’une avalanche de menaces. Finalement, deux jours après, les forces de police sont venus la cueillir à son domicile de Maadi au Caire, en pleine nuit, à 2h30. Son mari et Zinedine, leur fils agé de trois ans, ont été emmenés en même temps qu’elle, puis relâchés quelques heures après. Amal Fathy a été incarcérée et est poursuivie pour « appartenance à organisation interdite » et « incitation au terrorismes ». Précisons que depuis juin 2015, Mohamed Lotfy est interdit de voyage, de même qu’une dizaine d’autres responsables d’ONG en Egypte.

« Si la révolution égyptienne de 2011 avait été portée par une « génération Facebook » ultra-connectée ayant su mobiliser les foules, la France participe aujourd’hui à l’écrasement de cette génération via la mise en place d’un système de surveillance et de contrôle orwellien, visant à écraser dans l’œuf toute expression de contestation. » a déclaré Bahey Eldin Hassan, Directeur du Cairo Institute for Human Rigths Studies. Résultat, communiquer avec des correspondants en Egypte est devenu un vrai casse-tête !

Bien sûr, les ONG signataires de ce rapport demandent aux entreprises et aux autorités françaises la cessation immédiate de ces exportations mortifères. Elles exigent non seulement l’ouverture immédiate d’une enquête parlementaire sur les livraisons d’armes à l’Égypte depuis 2013, aussi une totale refonte du système français de contrôle des exportations d’armes et de matériel de surveillance. Caractérisé par son opacité et sa trop grande dépendance au pouvoir exécutif, c’est ce système lacunaire qui permet aujourd’hui la livraison de matériel contribuant à de graves violations des droits humains en Égypte. (selon "Mondafrique")

On comprend mieux les dessous de la visite de Macron en Egypte, après celle non moins surprenante au Tchad (où il a été précédé par un certain nouveau "consultant" en armement Benalla).

21 juin 2016

Ethiopie: plus de 400 morts dans la répression des manifestations des Oromos

Les manifestations antigouvernementales déclenchées en novembre 2015 dans la région de l'Oromia ont fait plus de 400 morts, selon un rapport publié jeudi par l’organisation Human Rights Watch (HRW), un chiffre vivement contesté par le gouvernement éthiopien.

oromos1

Pour les autorités éthiopiennes, le bilan officiel de ces manifestations est de 173 morts, dont 28 policiers et officiels.

HRW accuse le gouvernement d’avoir mené une "répression brutale" contre des manifestants "généralement pacifiques" et assure avoir documenté l'usage répété par les forces de sécurité éthiopiennes de tirs à balles réelles.

L'organisation de défense des droits de l'Homme affirme avoir identifié par leurs noms plus de 300 personnes tuées, pour la plupart des étudiants.

oromos

"Les forces de sécurité éthiopiennes ont tiré et tué des centaines d'étudiants, de fermiers et de manifestants pacifiques avec un dédain complet pour la vie humaine", a commenté Leslie Lefkow, directrice adjointe Afrique chez Human Rights Watch.

Le rapport de 61 pages fait également état de "dizaines de milliers d'arrestations" et évoque des cas de tortures et de viols.

De son côté, un rapport de la Commission des droits de l’Homme, un organe gouvernemental, récemment adopté par le Parlement, pointe des cas isolés de "recours excessif à la force".

"Dans l’ensemble, les forces de sécurité se sont comportées de manière très professionnelle et très responsable, mais il y a toujours quelques brebis galeuses", a réagi le porte-parole du gouvernement éthiopien, Getachew Reda.

oromos2

Le porte-parole a toutefois catégoriquement rejeté le nombre de plus de 400 victimes avancé par HRW, ne reconnaissant que les 173 morts, dont 28 policiers et officiels, évoqués par la Commission des droits de l’Homme.

Les manifestations, violemment réprimées, ont commencé en novembre 2015 suite à un plan d'urbanisme controversé d’extension des limites municipales de la capitale Addis Abeba. Le plan avait suscité des craintes d'expropriation de fermiers oromos, le plus important groupe ethnique du pays.

Les Oromos se plaignent régulièrement de discriminations par le gouvernement éthiopien au profit de deux autres grands groupes ethniques, les Tigréens et les Amhara.

Le plan d’urbanisme a été abandonné en janvier sans que cela suffise à calmer les manifestants. Le premier ministre Hailemariam Desalegn s'est excusé en mars devant le Parlement pour n’avoir "pas suffisamment écouté les doléances du peuple", mais a rejeté la responsabilité des morts et des destructions sur la violence de certains manifestants.

Cette crise est la plus grave en Ethiopie depuis les violences post-électorales de 2005, qui avaient fait quelque 200 morts.

Selon l'AFP 

3 septembre 2013

35 blogueurs vietnamiens en prison !

bloggeur_arretc3a9Le Vietnam est la 2ème prison du monde pour les blogueurs et cyberdissidents, après la Chine.

Au Vietnam, les blogueurs apportent une information alternative, indépendante du pouvoir. Ils enquêtent sur la corruption, les problèmes environnementaux, les perspectives politiques du pays, etc. Les vagues d’arrestations de blogueurs, net-citoyens et journalistes se succèdent depuis plusieurs années. Avec à l'esprit les révoltes arabes, les autorités vietnamiennes ont accru la répression pour réduire au silence les voix dissidentes et parer à toute déstabilisation du régime.

Parmi les 35 blogueurs emprisonnés à ce jour : le militant des droits de l’homme Dieu Cay, l’avocat Le Quoc Quan, et les blogueurs Paulus Lê Son, Ta Phong Tan, Tran Huynh Duy Thuc ainsi que Nguyen Tien Trung. Ils ont été condamnés à de lourdes peines de prison ferme pour “subversion”, “propagande contre l’Etat”, ou “tentative de renversement du gouvernement”, entre autres motifs fallacieux.

Leurs proches subissent les campagnes de diffamation et le harcèlement des autorités. Déséspérée par le sort de sa fille, la mère de la blogueuse emprisonnée Ta Phong Tan s'était immolée par le feu en 2012.

Reporters sans frontières demande la libération immédiate des blogueurs et net-citoyens emprisonnés par le régime, la levée de la censure et l’abrogation des textes législatifs répressifs utilisés contre les acteurs de l’information, en particulier l'article 88 et la clause 1 de l'article 79 du code pénal.

Publicité
<< < 1 2 3 > >>
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Derniers commentaires
Archives
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Visiteurs
Depuis la création 2 249 816
Publicité