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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
outremer
27 décembre 2018

Terres australes et antarctiques françaises : l'archipel de Crozet

Sur l'île aux Cochons, dans l'archipel subantarctique de Crozet, dans les TAAF (Terres australes et antarctiques françaises) la plus grande colonie de manchots royaux au monde aurait fondu de 88% en 35 ans.

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 "Une réduction énorme"
Entre le début des années 1980 et aujourd'hui, "la colonie a décliné de 88%, passant d'environ 500.000 couples reproducteurs à 60.000 couples", selon cette étude publiée dans Antartic Science. Dans la mesure où l'on estime qu'un couple reproducteur représente quatre individus (le couple et deux jeunes), cela signifie qu'il resterait environ 240.000 manchots royaux sur l'île.

"C'est une réduction énorme", a déclaré vendredi à l'AFP Henri Weimerskirch, chercheur CNRS et premier auteur de l'étude parue cette semaine. "Si les causes de la disparition de ces manchots pourraient être environnementales, le mystère reste entier", souligne le CNRS.

Connue depuis les années 1960, cette colonie se trouve dans la réserve naturelle des Terres australes françaises (TAAF). Dans les années 1980 elle était considérée comme la plus grande colonie de manchots royaux au monde. Mais en raison de son isolement et de son inaccessibilité, il n'y avait pas eu d'évaluation récente de cette colonie depuis des décennies.

crozet1Le manchot royal (Aptenodytes patagonicus) a un ventre blanc, un bec noir et une tache orange sur le côté de la tête. Il est un peu plus petit que le manchot empereur. Les chercheurs du Centre d'études biologiques de Chizé (CNRS/Université de la Rochelle) ont utilisé des images haute résolution prises par satellites pour mesurer les changements de taille de la colonie depuis la dernière visite de l'île par une équipe scientifique en 1982. A l'époque, la colonie comptait 500.000 couples reproducteurs, soit une population de plus de 2 millions d'individus.

Des images satellitaires

Pour évaluer les surfaces occupées par les manchots entre 1960 et aujourd'hui, les scientifiques ont mesuré sur les images satellitaires les bords de la colonie année après année et se sont rendus compte que celle-ci diminuait au profit d'un retour de la végétation.

"L'élément déclenchant" a été sans doute un épisode climatique majeur dans l'océan Austral lié au phénomène El Niño en 1997. Celui-ci aurait affecté temporairement les capacités de recherche de nourriture des manchots royaux, comme cela a été observé sur une colonie dans une autre île de l'archipel de Crozet et aux Kerguelen. "Mais ces colonies se sont ensuite stabilisées (...), alors que celle de l'île aux cochons a continué à décliner", relève le scientifique. "C'est étonnant. Il s'est passé quelque chose en plus sur cette île. Il faudrait aller sur place pour comprendre",ajoute-t-il.

Plusieurs facteurs ont pu jouer : une très forte densité rend la compétition plus rude entre les individus, surtout lorsque la nourriture manque. Ce qui peut accentuer le déclin. Autre hypothèse avancée : une maladie comme le choléra aviaire.

"Jusqu'à cette étude, dans tout l'océan austral, la population de manchots royaux était estimée à 1,5 million de couples reproducteurs". Cette mauvaise nouvelle venant de l'île aux Cochons "signifie qu'on a perdu un tiers de la population globale de manchots royaux", souligne le chercheur.

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13 décembre 2018

COP 24 à Katowice (Pologne)

Climat : négociations difficiles pour les petites îles du Pacifique

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Katowice, Pologne | AFP | mardi 11/12/2018 - Les dirigeants d'Etats insulaires particulièrement vulnérables au changement climatique ont lancé mardi un appel à l'action urgente, à quelques jours de la fin de la COP24 où les négociations pour donner vie à l'accord de Paris font face à de nombreux obstacles. 

"J'ai peur pour l'avenir de mes enfants et celui des générations futures. Il est évident que nos efforts actuels ne sont pas suffisants" pour limiter le réchauffement à +1,5°C, objectif idéal de l'accord de Paris, a déclaré le Premier ministre des Iles Cook Henry Puna, à la COP24 en cours à Katowice. 
"Nous devons tous agir maintenant, et rapidement, mais je dois souligner que cela requiert une forte volonté de notre part à nous, dirigeants", a ajouté le président de Kiribati, Taneti Maamau.
Quelque 200 pays sont réunis depuis début décembre notamment pour finaliser les règles d'application du pacte climatique de 2015 qui vise à limiter le réchauffement à +2°C, idéalement +1,5°C, par rapport à l'ère pré-industrielle. Des règles nécessaires pour libérer le potentiel de cet accord historique. 
Après l'alerte rouge lancée récemment par les scientifiques du Giec, beaucoup de pays attendent également de cette 24e Conférence climat de l'ONU un engagement de la communauté internationale à réhausser ses ambitions en matière de réduction des gaz à effet de serre. 
Mais dans un contexte géopolitique compliqué, la bataille du week-end entre la majorité des délégations d'un côté et de l'autre Etats-Unis, Arabie saoudite, Russie et Koweit qui ont refusé d'"accueillir favorablement" le rapport du Giec, est interprétée comme un signe négatif. 
"Mon inquiétude est exacerbée par le fait que cette COP n'a pas encore pu trouver un consensus pour saluer ce rapport (...) simplement parce que certains ne veulent pas accepter la dure réalité qu'il dépeint", a dénoncé le chef de gouvernement des îles Cook. 
"Que Katowice soit un moment d'espoir pour les générations futures plutôt qu'une fin, liée à un héritage d'égoïsme, de déni et d'ignorance", a plaidé son homologue des îles Samoa, Tuilaepa Lupesoliai Sailele Malielegaoi. 
Aucun compromis sur la façon de faire référence au rapport du Giec n'a pour l'instant émergé. 
Les négociations sur les règles d'application de l'accord de Paris semblaient également toujours buter mardi sur des questions liées à la transparence (comment les États rendent compte de leurs actions, leurs financements, leurs résultats) ou le degré de flexibilité accordé aux pays les plus pauvres, selon des observateurs. 
"Le travail n'est pas terminé, loin de là. De nombreuses divisions politiques demeurent", a déclaré la responsable climat de l'ONU Patricia Espinosa. 
"Le moment du consensus et du compromis est venu, pour le bien de tous", a-t-elle lancé aux ministres réunis en session plénière, espérant un accord d'ici la fin de la COP24 prévue vendredi.
Face à ces difficultés, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres devait faire son retour à Katowice, un retour non prévu à son programme, selon une source onusienne. (extrait de "Tahiti-infos" du 12/12/2018)

28 novembre 2018

Le chlordécone, pesticide de Martinique et de Guadeloupe

De 1972 à 1993, plus de 300 tonnes de chlordécone ont été déversées sur la Guadeloupe et la Martinique. Ce pesticide très toxique a créé une véritable crise sanitaire et environnementale. Et même s'il n'est plus utilisé depuis 25 ans, il est toujours présent dans la chaîne alimentaire. Aujourd'hui, la Martinique et la Guadeloupe possèdent les deux plus hauts taux de cancers de la prostate au monde et un taux de naissances prématurées 4 fois plus élevé que la moyenne nationale.

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23 novembre 2018

Mayotte : la loi de 1905 ne s'applique pas !

Le département de Mayotte subventionne les pèlerinages à La Mecque

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En France, la laïcité est apparemment à géométrie variable, comme le rappelle Le Figaro ce 21 novembre. Ainsi, par son histoire, l'Alsace-Moselle, par exemple, n'applique pas la loi 1905 mais un concordat avec l'Etat, datant de l'époque napoléonienne. C'est le cas aussi de certains départements d'outre-mer comme Mayotte. Le décret Mandel de 1939 permet en effet à des DOM d'être exclus de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat. Le quotidien rappelle que «le conseil départemental peut aider les pèlerins à accomplir le hadj (pèlerinage à La Mecque) tout en respectant la laïcité».

En 2018, Mayotte aurait d'ailleurs accordé près de 70 000 euros de subventions à quatre associations encadrant ces pèlerinages en Arabie saoudite. «Le département ne finance pas le culte, nous ne faisons que de l'accompagnement», justifie auprès du Figaro Hadadi Andjilani, chef de cabinet du président du conseil départemental.

Cette subvention aurait été votée le 11 juin 2018, «pour la prise en charge des billets d'avion, le transport interurbain, l'hébergement de l'équipe d'encadrement des pèlerins», selon Hadadi Andjilani. Celui-ci évalue le coût du voyage à 4 500 euros par personne et assure que la subvention permettrait de rembourser moins de la moitié de cette somme. D'après le département, dont les chiffres ont été publiés par le journal, 648 mahorais musulmans ont fait le pèlerinage cette année. «Ils ne parlent pas l'arabe, ne savent pas s'orienter à La Mecque, donc c'est obligatoire de leur fournir des guides et des infirmiers», souligne auprès du Figaro Saïd Maanrifa Ibrahima, président de l'Aspel, l'une des associations bénéficiaires de la subvention.

Il explique en outre le bien-fondé, selon lui, de ce financement : «C'est comme s'il y avait un groupe de jeunes qui voulait aller visiter la tour Eiffel : ils auraient besoin d'un accompagnement pour ne pas se perdre dans le métro ! Et si, un jour, des catholiques sollicitaient le département pour aller à Lourdes, pas de problème, nous ferions pareil.»

22 novembre 2018

Blocages des "gilets jaunes" à La Réunion : premier résultat

Le président de la région Didier Robert annonce le gel pour trois ans des taxes sur les carburants : "La taxe spéciale sur la consommation de carburant en vigueur sur l'île n'augmentera pas dans les trois prochaines années, comme prévue initialement".

16196311Dans un entretien accordé au "Journal de l'île", le président du conseil régional de La Réunion annonce, mardi 20 novembre, qu'il a obtenu de l'Etat le gel pour trois ans de la taxe spéciale sur la consommation de carburant. Didier Robert explique que cette taxe en vigueur à La Réunion mais pas en métropole n'augmentera pas en 2019, 2020 et 2021 comme prévue initialement. La région a voté en décembre dernier l'augmentation de cette taxe, à la demande de l'Etat qui souhaitait que cette taxe spéciale sur la consommation de carburant soit alignée sur la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, en vigueur en métropole. Le président du conseil régional affirme avoir accédé à "une revendication des gilets jaunes" après "une vraie négociation" avec l'Etat, entamée depuis samedi dernier, précise-t-il.

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30 septembre 2018

Mayotte, c'est aussi la France

La police aux frontières interpelle une trentaine de clandestins chaque jour

mayotteIls ont déserté les lieux avant même l'arrivée des forces de l'ordre. Dans un bidonville d'un quartier de Petite-Terre, à Mayotte, une opération de contrôle de la police aux frontières (PAF) a provoqué mardi la fuite des étrangers en situation irrégulière.

Dans les ruelles en terre battue ravinées par les pluies et jonchées de déchets, une dizaine d'agents de la PAF progressent en courant sur des chemins escarpés, suivis par une journaliste de l'AFP. Une délégation de la commission des lois de l'Assemblée nationale, en déplacement sur le 101ème département français durant une semaine, assiste exceptionnellement à cette opération. 

La population étrangère représente près de 42% de la population totale.

D'habitude, la PAF interpelle entre 20 et 35 clandestins par jour, essentiellement comoriens. Mais mardi, alertés par le cortège peu discret de la délégation, les étrangers en situation irrégulière dans ce quartier de 9.000 âmes ont déjà déserté leurs habitations de tôle, laissant femmes et enfants derrière eux. Mayotte est confrontée à une forte immigration venue des Comores voisines. Un mouvement de protestation populaire contre l'insécurité et l'immigration avait paralysé l'île pendant presque six semaines au printemps.

Selon le préfet, la population étrangère représente près de 42% de la population totale et plus de la moitié de cette population étrangère est en situation irrégulière. Alors que les policiers ouvrent des portes de ferraille et se glissent au sein de parcelles occupées par des familles en grande précarité, une habitante les oriente vers une habitation, où se réfugient des clandestins, pense-t-elle.

"Moro, Moro"  

"On a beaucoup de dénonciations", souffle un membre du groupe d'appui opérationnel (GAO) de la police aux frontières. "Parfois, dès qu'on arrive en voiture, les gens viennent vers nous." Mais d'autres aident au contraire les clandestins à fuir, comme ces enfants, des "guetteurs naturels", qui crient "Moro, Moro" ("Au feu" en langue locale, ndlr) pour prévenir de l'arrivée des forces de l'ordre, ajoute un autre policier.

"Les endroits sont difficiles d'accès (...), c'est assez dangereux" pour les 44 policiers du GAO, reconnaît Julien Kerdoncuf, le sous-préfet en charge de l'immigration clandestine. "Les gens résistent souvent" lors de l'interpellation, "un de nos collègues a été blessé hier encore", renchérit un policier.

Trois types de kwassas

En comptant aussi la police et la gendarmerie, au total entre 50 et 60 clandestins sont interpellés chaque jour sur ce territoire français de l'océan Indien qui totalise la moitié des reconduites à la frontière de France. Si deux tiers des étrangers en situation irrégulière sont interpellés à terre, la PAF oeuvre également en mer. "Il y a trois types de kwassas (embarcations clandestines de fortune, ndlr)", explique le sous-préfet : les "kwassas VIP", avec deux ou trois passagers, "plus chers et rapides", les "kwassas low cost" avec 30 à 40 personnes à bord et les "kwassas médicaux" empruntés par des Comoriens malades, souhaitant se faire soigner à Mayotte.

Pour lutter contre l'immigration clandestine en mer, le territoire dispose de deux vedettes et de quatre bateaux intercepteurs. Deux nouveaux intercepteurs devraient compléter la flotte en novembre.

Depuis mi-mars, les pouvoirs publics ont intensifié les contrôles et plus de 13.000 obligations de quitter le territoire français (OQTF) ont été délivrées, selon le sous-préfet. Si lundi, le ministre des Affaires étrangères français a une nouvelle fois rencontré son homologue comorien, selon Julien Kerdoncuf, la France demeure en crise diplomatique avec les Comores, qui refusent depuis le 21 mars de réadmettre leurs ressortissants expulsés de Mayotte. L'Union des Comores considère en effet que Mayotte est une île comorienne. 

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a indiqué début septembre que les autorités comoriennes avaient commencé à accepter les reconduites, mais "à doses relativement réduites". (selon "Mayotte première")

Mayotte, le bidonville de Kaweni, c'est aussi la France !

27 septembre 2018

Vu de Tahiti : la réforme des retraites

Les syndicalistes ne lâcheront rien

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A Papeete, la réforme des retraites fait bouger plus qu'en métropole. Les syndicats se disent déçus, mais la guerre n'est pas terminée. Ils regrettent aussi le comportement de leurs politiciens à l'Assemblée Nationale. "Ils disent qu'il faut regarder la lune, le doigt, ce n'est pas sérieux du tout", dit Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP-FO. "J'ai vu leur attitude dans l'hémicycle et ils se comportent comme des gamins", relance Claude, un gréviste. Tous deux ont pu assister à la séance à Taraho'i, vendredi. 


Après le vote, c'est avec le visage fermé et triste que les syndicalistes ont quitté l'hémicycle pour aller à la rencontre de leurs homologues, restés à l'extérieur. Pour Patrick Galenon, la déception est bien présente. "On fait comme si c'était compliqué, alors que ce n'est pas le cas. Il faut aller chercher dans la poche du riche et pas du plus pauvre". 

Dans le parking de Taraho'i, les quelques grévistes encore présents ont bien compris que le texte venait d'être adopté. Assis contre une voiture, Atonia Teriinohorai, de O Oe To Oe Rima, n'a pas caché sa déception. Malgré la colère, le secrétaire général de O Oe To Oe Rima a essayé, tant bien que mal, à garder son sang-froid. "Dans l'hôtellerie, je ferai en sorte que le pays soit bloqué, parce que tous les patrons cautionnent ça". Avant de poursuivre : "On se reverra, il n'y a pas de problèmes.

Les leaders syndicaux continueront à mettre la pression. Au port autonome, Mahinui Temarii et les dockers maintiendront la cessation d’activité pendant un mois. Motivés, les dockers ne laisseront rien sortir des lieux. 

Après une longue rencontre, vendredi en fin de journée, les syndicalistes ont décidé de se retrouver lundi pour définir la suite à donner. Cependant, tous ont été unanimes, à la fin de cette réunion, "on maintient le mouvement.

On rappelle également que dans le préavis de grève qu’ils avaient déposé, il y a plus d’une semaine, trois points de revendication y figuraient, le retrait du projet de loi concernant la réforme des retraites, la revalorisation du pouvoir d’achat par une augmentation de 2 % des salaires, et l’amélioration des conditions de travail et de sécurité des travailleurs. Des points qu’ils ont bien l’intention de défendre auprès des patrons et du Pays. 

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25 septembre 2018

La Réunion : Un "week-end No sport"

Contre "les coupes budgétaires et les suppressions d'emploi décidées par l’État". 

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A l'exception des deux stades accueillant deux matches de Coupe régionale de football n'ayant pu être reportés, toutes les installations sportives étaient fermées à l'appel du Comité régional olympique et sportif (Cros). 

Intitulée "week-end No sport", l'action coïncidait avec la Fête du sport lancée dans toute la France par le ministère de la Jeunesse et des sports, sur fond de grogne du mouvement sportif. 
Malgré l'obtention il y a un an des JO de Paris-2024, le sport français fait face à une baisse de ses moyens financiers. Dans une lettre de cadrage envoyée fin juillet au ministère des Sports, Matignon fixe son budget 2019 à 450 millions d'euros (hors investissements pour les JO) contre 480 millions en 2018, en baisse pour la seconde année consécutive, avant la loi de finances qui doit être présentée lundi. 
Alors qu'une pétition nationale a été lancée vendredi par le mouvement sportif pour défendre ses moyens, la Réunion, qui compte 145.000 sportifs licenciés dans 1.400 clubs, était samedi le seul département français à boycotter quasi totalement le week-end sportif. 
"Nous sommes là pour montrer que le sport existe", a souligné Monique Cathala présidente du Cros lors d'un rassemblement devant la préfecture à Saint-Denis en présence notamment de la députée Ericka Bareigts (PS), du député Jean-Hugues Ratenon (LFI) et du président de Région, Didier Robert (ex LR). 
"Il faut montrer que nous sommes là. Signer un papier ne sert pas à grand chose", a-t-elle ajouté,faisant allusion à la pétition nationale "#LeSportCompte" du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) qui a déjà recueilli plus de 100.000 signatures samedi à la mi-journée. 
Une motion demandant que "les inquiétudes soient levées et les réponses apportées" a été remise au préfet à la fin du rassemblement devant la préfecture de Saint-Denis.

AMADR_Stade_de_l_Est_004Et dire que la France organise les Jeux Olympiques en 2024 !

26 août 2018

Mayotte : la mise au ban des étrangers

Mayotte, quatrième île constituant l’archipel des Comores, s’est détachée de ses trois sœurs lors de l’ultime référendum sur l’indépendance de 1976. Elle choisit alors de rester française, contrairement au reste de l’archipel. Les rivalités d’avec les Comores n’ont alors fait que s’aggraver.

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Aujourd’hui une nouvelle étape dans ce combat a été franchie. Depuis quelques semaines, tout un chacun est en mesure de se demander ce qu’il est arrivé au service de l’intégration et de l’immigration de la préfecture de Mayotte. Cela n’aura échappé à personne à Mamoudzou, la foule compacte d’hommes et de femmes se pressant habituellement autour de la porte d’entrée s’est envolée !

Plus personne ne joue des coudes ou se marche sur les pieds dans l’espoir, un jour, d’obtenir le Saint Graal : un récépissé de demande de carte de séjour, a minima. La préfecture de Mayotte serait-elle devenue la plus performante de France, la mieux organisée ? Se serait-elle lassée de jouer la grande dame froide et aurait-elle décidé d’ouvrir son cœur et nos frontières ?

Que nenni ! Elle s’est fait prendre au piège ! Encerclée de toute part, à l’extérieur comme à l’intérieur, elle ne peut faire un pas, faire un geste sans que les foudres de la vindicte populaire ne s’abattent sur elle ! Car la foule garde la grille, elle gronde, elle menace !

« Que les Comores acceptent leurs ressortissants et alors nous libérerons les grilles ! » scande-t-elle.

Une poignée de manifestants impose sa loi à l’Etat

Cette foule révolutionnaire et décidée se compte sur les doigts d’une main, de deux lors des jours fastes. En tout et pour tout, pas plus de dix personnes tiennent les grilles de la préfecture et empêchent quiconque d’entrer au service dit « des étrangers ». Initialement considéré comme un piquet de grève c’est maintenant d’un « siège » que se réclame le Collectif des Citoyens de Mayotte.

Depuis mars 2018, en pleine grève générale, craignant des débordements, la préfecture a fermé ses portes mais recevait sur rendez-vous les personnes pour qui la carte de séjour arrivait à terme. Aucune première demande n’était enregistrée. Cette organisation était déjà absolument scandaleuse et contrevenait au principe d’ouverture et d’accueil des services publics.

Or depuis fin juillet, le petit groupe de militants susmentionné a décidé, à lui seul, que plus aucune carte et encore moins de visas ne seraient édités. Et la préfecture n’a pas bougé pour les en empêcher.

Des conséquences catastrophiques pour les étrangers

Un grand nombre d’hommes et de femmes perdent leur emploi du fait de ne pouvoir renouveler leur carte. Ils perdent également leur droit à la sécurité sociale. Les porteurs du VIH/SIDA par exemple n’ont plus accès à leur traitement, ne pouvant renouveler leurs droits, et redeviennent contagieux. Les personnes en situation de handicap sont de même privées de traitements adaptés. Nombre de professeurs ne pourront plus exercer à la rentrée. Des femmes, des maris, ne pourront pas partir en vacances avec leur époux ou épouse comme ils l’avaient prévu de longue date… 

Non, empêcher les personnes d’avoir accès à leurs droits ne réglera pas la situation éminemment complexe de Mayotte et des Comores. Cela ne fera qu’accentuer la pauvreté, l’insécurité, le chômage, le développement des maladies, la mortalité, la colère, et l’injustice. Comment peut-on se battre pour ce monde-là ? Et surtout, comment est-il possible que l’État accepte un tel état de fait ?

8 août 2018

Enfin le haut débit en Polynésie

Internet : la pose du câble sous-marin Natitua a commencé

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Le câblier l'Île de Batz est arrivé à Hao pour commencer la pose du câble sous-marin qui devrait permettre de procurer l'internet haut-débit dans 20 îles des Tuamotu (anciennement Nouvelles-Hébrides) et des Marquises avant la fin de l'année. La cérémonie d’atterrage du câble a eu lieu samedi matin. 

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Les hommes du câblier L'Île de Batz sont sur le pont. Ils travaillent 24 heures sur 24 sept jours sur sept et ce n'est que le début. Le navire est arrivé ce samedi 4 août à Hao pour attaquer la pose du câble Natitua. Une cérémonie d’atterrage de Natitua était organisée sur place en présence de la ministre en charge du numérique, Tea Frogier. 

La fin de la pose du câble sur l'ensemble de la Polynésie est prévue aux alentours de la première semaine d'octobre. Le câble quant à lui sera pleinement opérationnel à la fin de l'année 2018. 

Le câblier L'Île de Batz tirera les 2800 kilomètres du futur câble sous-marin domestique entre dix îles des Tuamotu et des Marquises. 

Les experts ont décidé de commencer l'atterrage du câble par l'extrémité Est. Les travaux de la première branche de Natitua ont commencé dès l'arrivée du câblier à Hao ce samedi. Le câblier se dirigera ensuite vers Makemo où il devrait arriver ce mardi, puis Fakarava le 14 août. Le navire devrait continuer sur sa lancée et être à Arutua le 20 août et le 24 à Kaukura. Le planning pour cette première branche est prévisionnel et dépendra essentiellement des conditions météorologiques. 

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L'Île de Batz reviendra alors sur Tahiti et plus précisément à Hitia'a, le 3 septembre pour tirer la deuxième branche du câble. Elle partira de la station d'atterrage toute neuve de Hitia'a o te Ra. Le câblier continuera à tirer le câble jusqu'à Rangiroa où il est attendu le 10 septembre. C'est depuis cet atoll que les branches Nord et Sud du câble Natitua seront raccordées. Le 15 septembre, le câble atteindra Manihi et le 20 Takaroa. 

Enfin, début octobre le câblier devrait rejoindre les eaux marquisiennes pour poursuivre sa pose. Ainsi, il connectera Hiva Oa le 1er octobre et Nuku Hiva le 6 octobre. Le temps estimé de tous ces raccordements est de deux mois et demi. 

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Le câble devrait être posé dans sa totalité dès la première semaine d'octobre. Après une période de tests, il devrait être opérationnel à la fin de l'année 2018. 

Natitua n'est pas qu'un câble sous-marin, une grande partie des îles qui pourront bénéficier de l'internet à haut débit seront desservies par un réseau de faisceaux hertziens. Cela concerne les îles Amanu, Faaite, Apataki, Tikehau, Ahe, Takapoto, Tahuata, Fatu Hiva, Ua Pou et Ua Huka. 

A la fin de l'année, une population de plus de 20 000 habitants répartis sur 20 îles des Tuamotu et des Marquises disposera ainsi d’une liaison internet haut débit, grâce à l’installation de ce câble de 2 800 kilomètres.

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