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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
ouattara
14 juin 2017

Que devient l'ex-futur tramway de Bamako ?

Françafrique : quand c'est fini, ça recommence !

macron

A Strasbourg, tout le monde se souvient de l'affaire du tramway mort-né de Bamako qui devait être l'affaire du siècle pour Lohr et Alstom, grâce au maire Roland Ries conseillé par l'expert en affaires africaines Michel Rocard, aujourd'hui décédé. C'est donc son ami Alain Juppé, maire de Bordeaux, qui avait relancé l'affaire en présentant ce tramway sur pneumatique à son homologue abidjanais Beugré Mambè.

Oui, mais voilà ! Le président Alassane Ouattara a d'autres soucis : des mutineries dans les casernes ivoiriennes menacent de plus en plus le trône de ce petit potentat africain. Il vient en fait en ce jour d'élections législatives (meilleur jour pour que les journalistes français aient d'autres chats à fouetter) pour demander et obtenir (au nom de l'hypocrite motif de lutte contre le djihadisme) des renforts de troupes françaises susceptibles de l'aider à garder son pouvoir.

D'ailleurs Macron et Ouattara s'entendent bien et se promettent deux rendez-vous, l'un en juillet-août lorsque ce chef d'Etat africain, plus souvent en France qu'à Abidjan où les habitants vivent dans la misère et sous les inondations, recevra la famille Macron dans sa somptueuse propriété de Mougins (06), et l'autre fin novembre en Côte d'Ivoire dans la non moins somptueuse propriété d'Assinie par laquelle passe régulièrement l'ex-président Sarkozy pour fêter les réveillons de nouvel an, et où plus récemment un premier ministre nommé Manuel Valls a aussi passé quelques nuitées.

Et les bons comptes faisant les bons amis, Emmanuel Macron a proposé au président ivoirien d'acheter à Bouygues un métro pour sa capitale Abidjan. Au grand dam de Juppé et Beugré ? ou en complément, ce qui permettrait à Abidjan d'avoir un meilleur équipement en transports collectifs que Paris ou Londres ? On ne risque rien de dire que le tram d'Alstom/Lohr est proche d'un enterrement de première classe. Et en bon banquier rothschildien, Macron impose son prix !

Un article paru dans "l'Eléphant déchaîné" n° 552 du 13/06/2017, journal satirique de Côte d'Ivoire, équivalent de notre Canard national

beugreHistorique du tramway de Bamako selon "L'éléphant déchaîné"

mambe

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29 octobre 2016

Françafrique : Valls mène la danse !

Lors de sa campagne électorale, Hollande avait annoncé : "La Françafrique, c'est fini !" Mais Bolloré et consorts ont continué leurs "petites affaires". Valls, qui vient de s'annoncer comme l'éventuel rassembleur de la Gauche, en appelant Arnaud (Montebourg), Benoît (Hamon), Aurélie (Filipetti) à le soutenir, va passer son week-end rallongé de coiffeur du lundi en Côte d'Ivoire, histoire de relancer la Françafrique et de trouver des soutiens ! Au moment où les trois têtes d'affiche des frondeurs socialistes lui ont répondu : "Tu parles, Charles !" La Françafrique, non, ce n'est pas fini. Et en Côte d'Ivoire, il semble qu'on n'est pas dupe de ce petit jeu ! (Lire l'article de l'Eléphant déchaîné du 28/10/2016). Après le Sarkoton, la famille Ouattara va-t-elle participer à un Vallsoton présidentiel ?

lafricain

valls

10 octobre 2016

Blog international

Visiblement, ce blog est lu dans le monde entier (même parfois en Corée du Nord et de plus en plus en Chine). Mais voilà mieux ! mes articles intéressent même des journaux africains, et notamment "L'éléphant déchaîné" de Côte d'Ivoire qui est l'équivalent de notre Canard Enchaîné national. Et même, mon article est annoncé à la Une de ce bi-hebdomadaire !

edEt revoici l'article dans sa présentation africaine : 

sarkouattara

6 octobre 2016

Sarkozy et Ouattara, de vieux amis

L'amitié nouée pour des intérêts communs

sarkozy

Mai 2012 :  Nicolas Sarkozy qui est au fond du gouffre. Au lendemain de la victoire de François Hollande, le président vaincu est un homme seul et meurtri. Or qui vient le voir dès 9 heures du matin à l’Élysée ? Alassane Ouattara, cet ami de longue date qui avait  déjà fait l'honneur en son temps à son ami Nicolas de se marier à la mairie de Neuilly. Celui-ci le console en lui disant que ce n’est pas fini.

Comme ses homologues gabonais et sénégalais, le président ivoirien sait qu’il ne faut pas insulter l’avenir. Les faits vont lui donner raison. Aujourd’hui, il confie : « Je suis bluffé par la détermination de Nicolas. » Officiellement, la Françafrique est morte, mais le candidat à la primaire de la droit garde de solides amitiés dans le club des chefs d’État africains.

Logiquement, c’est en Côte d’Ivoire, chez Alassane Ouattara - son ami de 25 ans - que Nicolas Sarkozy a fait son unique déplacement africain de l’année. En mars dernier, il a été reçu à Abidjan avec tous les honneurs, a qualifié son hôte de « grand homme d’État » et en a profité pour rencontrer quelque deux mille expatriés susceptibles de voter à la primaire de novembre. N'oublions pas cependant que Sarkozy et son épouse Carla ont passé le réveillon de Nouvel An 2015 à Assinie, où ce cher Alassane a son domaine, et qu'en retour le président Ouattara et son épouse française Dominique Nouvian ont réveillonné à Mougins (06), puis qu'au mois d'août le couple Sarkozy-Bruni a invité Ouattara et son épouse française Dominique Nouvian, adhérente au RPR et maintenant à LR, au Cap-Nègre dans le domaine de Carla.

On peut se poser la question du but de ces rencontres, si l'on sait qu'en politique les intérêts priment sur les amitiés. Côté Sarkozy, Alain Joyandet, l’ancien secrétaire d’État à la Coopération et à la Francophonie, élabore un projet Afrique en compagnie de la Franco-Sénégalaise Coumba Dioukhané, qui vient d’être nommée secrétaire nationale à la coopération et au développement au parti Les Républicains (LR). Elle est réputée proche d’Alassane Ouattara. Pierre Régent, le jeune conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, est aussi une tête pensante.

Autres conseillers très écoutés, Jean-Marc Simon, ex-ambassadeur à Bangui, Libreville et Abidjan, et Bruno Joubert, l’ancien « Monsieur Afrique » de l’Élysée, aujourd’hui à la Cour des comptes. Officiellement, Robert Bourgi n’est plus dans le circuit, mais l’avocat franco-libanais continue d’organiser les audiences de Sarkozy avec des personnalités africaines.

Après un financement de campagne par le libyen Kadhafi en 2007, s'acheminerait-on vers un financement ivoirien en 2017, surtout si l'on sait que le président de la Côte d'Ivoire doit sa place à un certain Nicolas Sarkozy qui en 2011 a fait intervenir la force Licorne pour chasser un certain Laurent Gbagbo, apparu comme membre de l'Internationale Socialiste. Et le Sarkoton s'était déjà bien développé du côté d'Abidjan à l'époque de l'invalidation des comptes de campagne de Sarkozy avec un passage en Côte d'Ivoire d'un grand nombre de personnalités UMP (Copé, Rachida Dati, etc...). La collecte ne semble pas s'être limitée aux adhérents expatriés du parti.

11 novembre 2015

Hollande a refusé d'envoyer une délégation à l'investiture du président de Côte d'Ivoire

Les raisons d'un désamour : des promesses non tenues par Ouattara ?

ouattara1

Tout le gratin politique mondial était présent à l'investiture pour le deuxième mandat de Alassane Ouattara, réélu avec 83,66% des voix exprimées. On ne saura cependant jamais le pourcentage très fluctuant de votants (entre 15 et 60% selon les uns, ou les autres). Même Barack Obama avait envoyé une forte délégation. En fait, les relations entre Hollande et Ouattara n'ont jamais été aussi glaciales. Et ce, malgré un mois de vacances que s'octroie Ouattara en France (à Paris et à Mougins) après une campagne électorale digne des travaux d'Hercule.

L'affaire semble remonter au 17 juillet 2014, date où François Hollande avait été reçu en grande pompe à Abidjan par Alassane Ouattara en personne. On  devait y parler business, et Hollande était d'ailleurs accompagné d'industriels qui ont pu réaliser quelques affaires.

Mais le président français avait aussi mis l'accent sur deux points : la réconciliation nationale (après la crise de 2010-2011 qui avait laissé  plus de 3000 morts et un pays divisé) et le respect des droits de l'homme. Or, les garanties données par Ouattara n'ont pas été respectées. Ainsi en juin 2015, Christiane Taubira, en visite à Abidjan, a été interdite de visite à la MACA, célèbre prison ivoirienne où croupissent sans jugement les opposants à Ouattara. Voir l'article de ce blog du 20/6/2015 : Christiane Taubira n'ira pas en prison . Pas de quoi satisfaire Hollande.

" La réconciliation se fera d'elle-même"

A peine réélu avec "un score stalinien", Ouattara déclare publiquement que la réconciliation se fera d'elle-même puisque 83,66% d'ivoiriens le rejoignent. 83,66% de quoi ? Bref, autant dire que Ouattara se fiche pas mal de la réconciliation nationale. Ce qui lui importe, c'est le pouvoir, ses vacances en France et ailleurs, et accessoirement d'éviter la CPI de La Haye, où il a envoyé son concurrent de 2010 Gbagbo. Voilà qui n'a encore pas de quoi satisfaire Hollande.

Sans oublier que Ouattara est un grand ami de Nicolas Sarkozy, marié par celui-ci à Dominique Nouvian en la mairie de Neuilly du temps où notre ex-président en était le maire ! et sans oublier que Nico  et Carlita ont passé leur dernier réveillon à Assinie dans  le somptueux domaine d'Alassane et Dominique. Voilà qui n'a pas été l'argument décisif de l'absence française, mais que Hollande n'a certes pas oublié, en même temps que quelques frasques judiciaires de l'entourage de ce richissime président qui laisse son peuple dans la misère.  

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25 octobre 2014

Le système familial d'un roitelet africain

Baudin_Sarrahn_Ouattara

L’accession d’Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire a mis en lumière le poids des intérêts familiaux dans la gestion du pays. Oncle, frère, nièce, gendre, beaufrère… : depuis trois ans, les parents directs du chef de l’Etat – qui est entouré de onze frères et sœurs – sont cooptés à un rythme soutenu au sein de l’exécutif, mais également à la tête d’entreprises publiques stratégiques. Dernier exemple de ce “syndrome Ouattara”, la nièce du président Nina Keita vient de rejoindre le ministère du budget comme conseillère chargée de la communication du ministre Abdourahmane Cissé. Dans une autre vie, elle officiait comme mannequin à New York. Elle était notamment l’égérie de plusieurs marques de cosmétiques comme Black up ou de lignes de vêtements telles qu’Old Navy. Plus qu’une nouvelle communicante appelée à intervenir sur des dossiers stratégiques, Nina Keita représentera son ministère de tutelle au conseil de gestion de l’Agence ivoirienne de presse (AIP), l’agence d’information publique du pays. Elle siègera à ce titre aux côtés de sa cousine Masséré Touré, autre nièce du chef de l’Etat, chargée de la communication au palais d’Abidjan. Cette énième nomination d’un membre de la famille présidentielle vient compléter un arbre généalogique déjà bien garni au cœur du pouvoir. Parallèlement à l’influente Masséré Touré, le frère cadet d’Alassane Ouattara, Téné Birahima Ouattara, alias “Photocopie” en raison de sa ressemblance trait pour trait avec son aîné, règne en maître absolu à la présidence. Après en avoir été le directeur des affaires administratives et financières, il est désormais auréolé du titre de ministre des affaires présidentielles. A ce poste, il gère aussi bien le budget du palais que les fonds souverains, l’agenda, les déplacements et les prises de rendez-vous médicaux du ”chef”, voire certains dossiers sensibles relevant de la sécurité via le Conseil national de sécurité (CNS). Sherpa, Birahima Ouattara n’a été nullement inquiété dans ses prérogatives par la récente réorganisation de la présidence ayant vu l’arrivée de Philippe Serey-Eiffel et de Thierry Tanoh aux postes de secrétaires généraux adjoints. Autre membre de la fratrie, Baudin Sarrahn Ouattara (photo ci-contre), la fille de Gaoussou Ouattara, le frère aîné d’ADO, dirige toujours depuis sa nomination fin 2011 l’Agence nationale de la salubrité (Anasur). Cette entité dépend du ministère de l’environnement. ("5 minutes info")

Nos petits députés français qui embauchent leur épouse, ou leurs enfants, vraiment de petits enfants de choeur à côté du système familial de quelques potentats africains !

25 août 2012

Violences cyber-censurées en Côte d'Ivoire

Comment Ouattara tient les promesses faites à Hollande !

2012_07_26T123029Z_751027918_PM1E87Q147A01_RTRMADP_3_FRANCE_IVORYCOAST_0Alassane Ouattara a été l'un des premiers chefs d'Etat africains invité à l'Elysée. Soutenu fortement par Sarkozy, il pensait être bien reçu par François Hollande et continuer son petit cinéma ivoirien. Bien sûr, il a obtenu une réduction de la dette, mais surtout il s'est fait notifier l'ordre de réconcilier le peuple ivoirien. Choses promises, choses dûes ! et notre chef d'Etat encore légitime s'en est retourné faire appliquer cet ordre à sa façon ! Et une façon pour le moins originale ! La première, juguler le peuple en inventant des attaques nocturnes d'ennemis fantômes, pour mieux installer dans Abidjan un couvre-feu de fait ! La deuxième, en muselant la presse par l'envoi massif de virus "chevaux de Troie" sur les sites de plusieurs journaux, notamment "L'Eléphant Déchaîné", satirique certes, mais pas plus agressif que "Le Canard Enchaîné" en France ! La troisième, en organisant des "rafles" nocturnes (en France on sait ce que ce mot signifie depuis l'Occupation Nazie).

titre

Le site censuré de l'Eléphant Déchaîné :   http://www.lelephantdechaine.com/

Et tout ça parce-que ce journal a fait paraître un article très documenté sur la réalité, dont notre blog a malgré tout obtenu la copie intégrale :

Après les attaques contre les positions des FRCI

Les Abidjanais contraints de payer la facture…

 Depuis que des inconnus pas si inconnus que cela des chefs s’amusent à attaquer leurs positions, les Frci sont sur les dents. Partout où ils se trouvent. Et pour démontrer leur mauvaise humeur, ils ont fait des rafles quotidiennes un exercice national. Ce n’est pas ce diplomate français à la retraite depuis le 1er janvier 2012 qui dira le contraire. Lui qui a été malmené à Yopougon le 13 août dernier et qui a prudemment conté sa mésaventure à «L’Eléphant».  «Je me rendais le lundi 13 août dernier, vers 17 h, au quartier Toits Rouges, dans la commune de Yopougon.  J'avais vu à la télé qu'il y avait des ratissages dans la forêt du Banco les jours qui ont suivi les différentes attaques, mais que la circulation sur l'autoroute du nord était possible. J'ai donc pris l'autoroute que j'ai quittée au premier pont. A peine suis-je sorti de la bretelle, à la première intersection avant l’institut des aveugles, que deux pick-up avec des hommes en treillis, m'ont bloqué le passage et un troisième s'est placé derrière moi. Ils ont encerclé ma voiture comme «des sauvages», donnant des coups de pied dans la carrosserie et les pneus.  Puis ils m'ont fait descendre de la voiture, et ont pris mes papiers. J'ai dit à l'un deux, que malgré ma couleur de peau, je suis Français." La réponse : «Il y a des espions de Gbagbo partout !» ; Il est allé montrer mes papiers (passeport et tout le reste) à un autre qui a décidé qu'on m'embarque. J'ai été conduit à un poste de police plus au nord ou j’ai aperçu sur la route cet écriteau « cercle hippique ». J'ai été conduit dans une baraque dans leur camp pour un interrogatoire musclé : «Tes papiers sont faux ! Où sont tes raflecomplices ?». La première gifle est tout de suite partie, quand j’ai soutenu que   je suis Français. S'en est suivi une autre et une autre encore, puis des coups de pied, des coups de crosse.  J'ai passé la nuit sur une chaise, dans laquelle régulièrement un des gardiens venait donner des coups de pied pour dit-il, me tenir éveillé. A 6h30 du matin, un plus âgé, plus gradé, qui se fait appeler colonel, est venu me parler. Il expliquait que la situation est difficile, mais il fallait excuser les jeunes recrues un peu trop excitées. Il a même eu le toupet de dire que ses troupes ne se conduisaient pas comme celles de Gbagbo. Je lui ai quand même répondu qu'en France, les militaires ne faisaient pas de politique. Entre temps, du côté de l'ambassade de France on avait déjà bougé. On m'a reconduit à ma voiture, restée là où j'ai été kidnappé. C'est comme si cette petite troupe si barbare la veille, avait reçu l'ordre de me rendre les honneurs. Il ne manquait que le tapis rouge pour monter en voiture. Je suis rentré. Et je suis allé voir un médecin qui m’a exigé 10 jours de soins ». Ce pays n’est-il pas beau ? 

Cet ancien  diplomate français a bien de la chance de s’en être sorti au bout de quelques heures. Une énorme pluie d’arrestations arbitraires  s'abat en ce moment sur les populations de plusieurs villes ivoiriennes, après les dernières attaques des positions des FRCI. Mais la commune de Yopougon détient la palme d’or. Une commune de tous les excès !  Un joli «couvre feu», non décrété soulage ses habitants tous les soirs. Attention ! A partir d'une certaine heure,  à la convenance de quelques éléments des FRCI, peuvent commencer fouilles, interpellations, rafles. Une bonne ambiance de «peur», vécue par les populations à chaque tombée de nuit, depuis deux semaines. «Il s'agit de l’application des mesures arrêtées par la hiérarchie», laisse entendre, un chef de patrouille rencontré. «... des ratissages de quartiers, des perquisitions de domiciles, des rafles systématiques et des blocus », dit de son côté le porte-voix du ministère de la Défense.  Et elles sont nombreuses ces personnes prises dans les mailles de ces patrouilles. Et il vaut mieux ne pas tenter de résister, de montrer quelques pièces administratives que ce soit, les FRCI, à Yopougon, s’en fichent royalement.

campsVendredi 17 août, dans un maquis de Yopougon, sous-quartier Koweït. Trois gendarmes qui croyaient avoir en face d'eux «leurs frères d’armes», ont cru bon de refuser de monter dans le cargo, en brandissant leurs pièces. Ils ne verront que du rouge. A cette heure de la nuit, les FRCI ne lisent plus !  Les gendarmes recevront une belle leçon de contrôle. Ils seront tous convoyés à la nouvelle brigade anti-émeute (BAE) aux alentours d’une heure du matin.  Là-bas, ils y rencontreront d’autres raflés comme eux, estimés à environ quatre cents personnes. Tous assis en file indienne par groupe de dix. Les femmes d’un coté et les hommes de l’autre, tous torse nu. Ils passeront tous la nuit à la belle étoile dans la vaste cour de cette brigade, avec une sécurité bien assurée. Quelques journalistes pris aussi dans les mailles du filet des FRCI dont un du quotidien « Le Mandat » et les trois gendarmes et certains raflés seront libérés le lendemain sous le coup de 11h. Mais après que la gendarmerie arrivée à 9h eut fini de croiser leurs fichiers d’avec ceux qui ont été enregistrés au sein de la brigade. Par la suite, seront également relâchés ceux à qui rien n’est reproché, avec une petite contribution pour le travail accompli à hauteur de   2000F ou 3000F par personne. Une autre forme de racket qui est en plein essor… on dit merci qui ?   Ecoutons Paul Koffi Koffi : «Nous n’allons pas laisser nos ennemis dormir, nous allons les traquer partout, les empêcher de bouger, nous allons les suivre à la trace chaque fois que nous avons une information». Et surtout quand il n’y a aucune information crédible ? 

Mahi Mikeumeuné

En tous cas, avec de telles méthodes pétainistes, la réconciliation ivoirienne n'est pas prête de voir le jour. François Hollande saura quelle suite donner à cette parole si mal tenue et quelle attitude prendre face à un futur candidat-locataire à  une cellule de la Cour Internationale de La Haye !

  • FRCI : Forces Républicaines de Côte d'Ivoire.
  • NB : Ce blog a pour but de lancer le débat, c'est bien volontiers que nous publierions une réponse de Mr. Ouattara !
25 décembre 2010

Noël pour les enfants d'Abidjan

Obama_christmas_tree_mLes conséquences de la crise post électorale sont sans pitié pour toutes les couches sociales de la Côte d’Ivoire, mêmes pour les institutions qui, traditionnellement, reçoivent tous les 24 décembre des présents de bons samaritains. Les enfants démunis qui, chaque année, attendent l’arrivée divine du Père Noël pour leur offrir de nombreux cadeaux, ont déchanté. Car la situation politique née de l’élection du 28 Novembre 2010, en est la cause principale. Seuls, les enfants dont les parents sont nantis ont reçu des cadeaux comme de coutume. En cette période exceptionnelle pour la Côte d’Ivoire, toute la population est apeurée et elle ne sait plus à quoi s’en tenir. C’est pourquoi, les arbres de Noël sont devenus rares partout à Abidjan. Hormis, cette raison, il faut révéler la récession économique aiguë née des événements post électoraux du 28 novembre 2010 avec le couvre-feu et ses corolaires. 1193491_abidjanBeaucoup de secteurs d’activité ont été désorganisés, appauvrissant les animateurs de toute la chaîne de production et de distribution. En réalité, il faut dire que les populations ivoiriennes n’ont pas du tout travaillé tout le long de ce mois de décembre où il fallait trouver, réunir et préparer le budget alloué à l’organisation de ces traditionnels arbres de Noel qui font école depuis un certain temps dans les ministères, les mairies, dans le secteur privé et mêmes dans les villages. Hélas ! Cette année, les enfants de Côte d’Ivoire, pour la plupart, passeront une fête de Noël peu joyeuse parce que les cadeaux tant attendus ne sont pas arrivés par la faute des parents qui se battent pour des questions politiques. Candides, les enfants ne peuvent pas comprendre pourquoi ont-ils été privés d’arbres de Noël pourtant beaucoup ont bien travaillé en classe et ont été sages toute l’année 2O1O comme le leur ont demandé les parents. Trouver de quoi à manger pour garantir la fête le samedi 25 décembre semble être ce qui préoccupe au plus haut point toutes les familles modestes. (Extrait publié par le quotitien "L'Intelligent d'Abidjan").

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