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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
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26 mars 2022

Percutée par une météorite

Costa Rica : une niche de chien, percutée par une météorite, a été vendue au prix de 44 100 dollars

costa_ricaAu Costa Rica, dans la ville d'Aguas Zarcas, une météorite s’est écrasée dans la niche d’un chien le 23 avril 2019 à 21 h 07. Heureusement, le berger allemand nommé Roky n’a pas été touché par l’objet et les propriétaires ont décidé de mettre la niche aux enchères. La société Christie's, qui s’est chargée de la vente, a ainsi évalué la valeur de la niche entre 200 et 300 000 dollars. 

La société précise sur l'annonce que la niche est en bois avec un toit en tôle oxydée et un trou de sept pouces marque l'endroit où la météorite a percé le toit. Le plancher en bois, quant à lui, a été démoli par l'impact de la météorite et les colonnes de support en bois pourri ont été remplacées. En février 2022, la niche s’est finalement vendue au prix de 44 100 dollars.

Rareté de l’objet

Selon la société Christie’s, "la plupart des débris cosmiques qui nous parviennent se désintègrent dans l’atmosphère. Parmi les matériaux qui frappent la Terre, la plupart ne sont jamais retrouvés, ils sont soit tombés dans un endroit inhabité, soit recouverts. Les météorites sont extrêmement rares".

L’annonce de la mise aux enchères précise également que seulement huit nouvelles chutes sont découvertes chaque année. La société précise également, qu'il n'y a jamais eu de mort humaine documentée par un impact de météorite, et la seule mort animale documentée s'est produite en 1972. Il s’agissait d’une vache au Venezuela.

Une météorite peu ordinaire

Nommée météorite Aguas Zarcas, en référence au lieu de l’impact, cette météorite n'est pas une roche ordinaire. Selon les experts, elle serait connue sous le nom de chondrite carbonée (ou CM2). Les CM2 font partie des objets flottants les plus anciens de notre système solaire, datant de 4,7 milliards d'années, soit plus vieux que l'ensemble de notre système solaire. "La composition des CM2 est assez similaire à celle de la surface du soleil en termes d'abondances élémentaires", explique au site Atlas Obscura, Alan Rubin, chercheur en météorites à l'Université de Californie à Los Angeles, qui a aidé à vérifier la description de l'objet de la vente aux enchères. "Si vous deviez enlever l'hydrogène et l'hélium du soleil, l'enveloppe qui vous resterait aurait la même composition élémentaire que la météorite Aguas Zarcas. Le soleil et les planètes ont été créés lorsque des météorites comme la météorite Aguas Zarcas ont fusionné pour créer des corps célestes plus grands". (selon "Géo")

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1 mars 2022

Le bout de fusée qui va s’écraser sur la Lune n’est pas chinois

Un débris de fusée est censé s’écraser sur la Lune le 4 mars. Un expert a prétendu qu’il appartenait à SpaceX, puis à la Chine. Pékin dément, affirmant que «son» morceau avait entièrement brûlé.

luneFin janvier, l’astronome Bill Gray, créateur d’un logiciel permettant de calculer les trajectoires d’astéroïdes et d’autres objets, avait annoncé que le débris spatial devant s’écraser le 4 mars sur la Lune était le second étage d’une fusée de l’entreprise américaine SpaceX. Il est revenu sur cette annonce la semaine dernière, reconnaissant une erreur, et en affirmant désormais qu’il s’agit d’un élément d’une fusée chinoise lancée en 2014.

Interrogé, le ministère chinois des Affaires étrangères a démenti, assurant que la fusée incriminée «était rentrée sans danger dans l’atmosphère terrestre et avait entièrement brûlé». Pékin «s’attache consciencieusement à la viabilité à long terme de ses activités spatiales», a assuré le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.

Dans l’océan Indien et en Côte d’Ivoire

Selon Bill Gray, dont le logiciel est utilisé par des programmes d’observations financés par la Nasa, l’objet en question appartient à une fusée Longue Marche, lancée lors de l’envoi dans l’espace de l’engin spatial Chang’e 5-T1, dans le cadre du programme d’exploration lunaire de l’agence spatiale chinoise. La Chine a posé, début 2019, un engin sur la face cachée de la Lune, une première mondiale.

Par le passé, le géant asiatique a perdu le contrôle d’engins spatiaux, notamment en mai 2021, lorsque «la majeure partie» du premier étage d’une fusée Longue Marche-5B s’était désintégrée au-dessus de l’océan Indien. En 2020, des débris d’une autre Longue Marche s’étaient écrasés sur des villages en Côte d’Ivoire, provoquant des dégâts, mais sans faire de blessés. (selon "Le Matin")

19 août 2021

L'astéroïde Bennu

Une chance infime de frapper la Terre d'ici 2300, selon la Nasa

ast_ro_deL'astéroïde Bennu passera très près de la Terre en 2135, à seulement la moitié de la distance séparant notre planète de la Lune, a déclaré la Nasa mercredi, en révélant de nouvelles données selon lesquelles les chances d'un impact ultérieur, d'ici 2300, restent infimes.

Bennu, découvert en 1999 et mesurant 500 mètres de diamètre, est l'un des deux astéroïdes connus de notre système solaire posant le plus de risque pour la Terre, selon l'Agence spatiale américaine. La sonde Osiris-Rex de la Nasa a passé deux ans en orbite autour de Bennu, qu'elle a quitté en mai dernier pour en rapporter des échantillons récoltés lors d'un contact de quelques secondes avec le sol, et qui arriveront sur Terre en 2023.

La mission a permis d'étudier de très près l'astéroïde, et de considérablement améliorer les prédictions sur sa trajectoire future.

D'ici 2300, les chances d'une collision avec la Terre ne sont que de 0,057%, ont conclu les scientifiques. 

"Dit autrement, cela veut dire qu'il y a 99,94% de chances que Bennu ne soit PAS sur une trajectoire d'impact", a souligné Davide Farnocchia, scientifique aux Near Earth Object Studies de la Nasa, lors d'une conférence de presse. "Donc il n'y a pas de raison de trop s'inquiéter."

Pourquoi n'est-on pas sûr à 100%? 

En septembre 2135, Bennu passera très près de la Terre. Cela lui donnera la possibilité de traverser ce qu'on appelle un "trou de serrure gravitationnel": une zone qui altèrerait légèrement la trajectoire de l'astéroïde, à cause de l'influence gravitationnelle de notre planète, le mettant ainsi sur une trajectoire de collision future. 

Avant la mission Osiris-Rex, 26 "trous de serrure" grands d'un kilomètre ou plus étaient possiblement sur le chemin de Bennu en 2135. 

Grâce aux analyses permises par la sonde Osiris-Rex, les scientifiques ont pu en exclure 24. Restent les deux derniers. 

La date la plus probable d'impact serait alors en 2182, selon eux. 

S'il arrivait, l'événement serait catastrophique. "Généralement, la taille d'un cratère sera de 10 à 20 fois la taille de l'objet", a expliqué Lindley Johnson, du Planetary Defense Coordination Office de la Nasa. Soit pour Bennu, un cratère d'entre 5 et 10 km de diamètre.

"Mais la zone de destruction sera bien plus large que cela, jusqu'à 100 fois la taille du cratère", a-t-il dit. 

Il a précisé que les chercheurs avaient connaissance d'environ 79% des astéroïdes de la taille de Bennu et proches de la Terre. 

Et Davide Farnocchia de rappeler: "Le risque posé par Bennu est en vérité plus petit que le risque posé par les objets de taille similaire que nous n'avons pas encore découverts".(selon Tahiti-infos)

19 mars 2021

Une planète géante en orbite autour de la célèbre étoile Vega ?

Une équipe d’astronomes annonce avoir isolé plusieurs indices indiquant la possible présence d’une planète géante en orbite autour de Vega, l’une des étoiles les plus brillantes du ciel nocturne. Ces résultats, qui restent à confirmer, sont publiés dans "the astrophysical journal". Vega est l’étoile la plus brillante de la constellation de la Lyre. Relativement jeune comparée à notre étoile, mais aussi deux fois plus massive, elle se situe à environ 25 années-lumière de la Terre. Jusqu’à présent, nous n’avons découvert aucune planète en orbite autour de cette étoile emblématique. Toutefois, cela pourrait être sur le point de changer.

Vega_by_Stephen_Rahn_364x205Vega est une étoile de type A. Les objets qui intègrent cette catégorie ont tendance à être plus gros, plus jeunes et à tourner beaucoup plus vite que le soleil. Vega tourne par exemple autour de son axe une fois toutes les seize heures, tandis que notre étoile complète une rotation sur elle-même en vingt-sept jours terrestres.

Avec un tel rythme, il est alors difficile pour les chercheurs de collecter des données précises sur le mouvement de l’étoile et, par extension, sur les possibles planètes en orbite. Cependant, on peut toujours essayer. Dans le cadre d’une étude récente, l’astronome Spencer Hurt et son équipe de l’Université du Colorado ont ainsi parcouru une décennie de données collectées par l’observatoire Fred Lawrence Whipple, en Arizona.

Pour ces travaux, les chercheurs se sont concentrés sur la méthode de la “vitesse radiale”, remarquant de légères oscillations dans le mouvement de Vega étoile qui sont en général causées par le tiraillement gravitationnel d’un monde en orbite. “Si vous avez une planète autour d’une étoile, elle peut la faire osciller d’avant en arrière“, explique en effet Samuel Quinn, qui co-signe ces travaux.

Un monde géant et (très) chaud

v_gaRésultat, les chercheurs ont isolé un signal indiquant que Vega pourrait héberger l’un de ces mondes. D’après l’étude, il pourrait s’agir d’un “Neptune chaud” ou peut-être d’un “Jupiter chaud” évoluant si près de Vega qu’il en ferait le tour en moins de deux jours et demi. À titre de comparaison, Mercure, qui est la planète la plus proche du Soleil, en fait le tour tous les 88 jours.

Si tel est effectivement le cas, cette planète candidate pourrait afficher des températures de surface en moyenne de près de 3000°C, se classant ainsi comme le deuxième monde le plus chaud connu de la science derrière KELT-9b (visible ci-dessus). Des travaux supplémentaires seront en revanche nécessaires pour confirmer sa présence.

18 mars 2021

Russes et Chinois, leurs ambitions lunaires

L’Agence spatiale russe Roscosmos et son homologue chinoise, la China national space administration, annoncent avoir signé un protocole d’accord en vue de coopérer sur le développement d’une station scientifique lunaire internationale.

LuneIl s’agit de « mettre à profit » l’expérience des deux pays en matière de compétences et de technologies afin d’élaborer « conjointement la feuille de route » et de planifier, concevoir et développer cette future installation « à la surface ou en orbite de la Lune », indiquent les deux agences par voie de communiqué de presse.

Aucun calendrier ni aucun budget n’ont été annoncés pour l’instant. Les communiqués conjoints précisent cependant que cette station scientifique lunaire aura une vocation internationale, le projet sera ouvert « à tous les pays intéressés et partenaires internationaux ». Les objectifs affichés par la Chine et la Russie comportent « des activités de recherche multidisciplinaires et polyvalentes, les observations lunaires » ou encore « des essais technologiques ».

Le programme spatial chinois, lancé dans les années 1950 avec l’aide de l’URSS, s’est peu à peu détaché de l’allié soviétique. La collaboration entre les deux pays a cessé dans les années 1990, mais elle est revenue à petits pas à partir de 2017, avec des annonces de projets de coopération, notamment dans le domaine de l’exploration lunaire.

Si la Russie possède une longue expérience du domaine spatial, elle n’a cependant pas les mêmes ambitions que la Chine, qui a multiplié les projets extra-atmosphériques ces dernière années. Dernier en date : la sonde Tianwen-1 qui orbite actuellement autour de Mars et qui contient également un atterrisseur et un rover, devant être posé sur la planète rouge en mai-juin prochain. La Chine est par ailleurs devenue le troisième pays après les États-Unis et la Russie à ramener des échantillons lunaires sur Terre, avec le succès de la mission Chang’e 5 en décembre (…)

Quant à la Russie, elle va prochainement renouer avec les programmes lunaires, puisqu'un lancement est prévu à l'automne prochain : la mission Luna-25 va permettre de "renouer" avec les techniques d'alunissage, la mission Luna-24 remontant à… 1976. Des missions Luna-26 et 27 sont d'ores et déjà prévues dans les prochaines années, avec le concours de l'Agence spatiale européenne notamment. (Selon Tahiti.news)

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5 novembre 2020

"Allo, la Lune !"

La Nasa et Nokia vont installer la téléphonie mobile sur la Lune

luneAllô la Lune? Le groupe finlandais Nokia va fabriquer pour la Nasa ce qui sera le premier réseau de téléphonie mobile opérationnel sur la Lune, dans le cadre du projet de base humaine permanente de l'agence spatiale américaine, a-t-il annoncé lundi.

Le réseau 4G "ultra-compact, économe en énergie et résistant aux conditions spatiales", qui sera "le tout premier réseau cellulaire sur la Lune", doit être déployé à la surface de la Lune dès la fin 2022, via l'alunisseur sur lequel travaille la société américaine Intuitive Machines, précise Nokia dans un communiqué.

La Nasa a confirmé à l'AFP que ce serait le premier réseau cellulaire sur la Lune, où le dernier pas de l'Homme remonte à 1972.

Le réseau, qui doit s'autoconfigurer lors de son déploiement sur la Lune, doit notamment permettre d'assurer la connexion sans fil de "toute activité que les astronautes devront mener, permettant l'échange de communication par voix et vidéo, la télémétrie et l'échange de données biométriques, ou encore le déploiement et la manoeuvre de robots", poursuit le groupe finlandais.

Le contrat, d'un montant de 14,1 millions de dollars, a été remporté par la filiale américaine de Nokia dans le cadre d'une série de contrats de pointe dévoilés vendredi par la Nasa.

"Le système permettra d'assurer des communications à la surface de la Lune sur de plus grandes distances, à plus grande vitesse, et de façon plus fiable que les standards actuels", a expliqué l'agence spatiale dans son communiqué.

Deux astronautes américains, dont une femme, doivent marcher sur la Lune en 2024 lors de la mission Artémis 3, et la Nasa veut y établir une base permanente, prélude à une possible mission vers Mars. (selon Tahiti.infos)

25 août 2020

Ariane 5 : un magnifique décollage filmé ...

... par un pilote de ligne

arianeUn pilote de la compagnie Air France, qui volait au-dessus de la Guyane, a pu filmer le décollage réussi de la fusée  européenne Ariane 5. Des images rares, belles et émouvantes.

Éric Boichut a assisté samedi 15 août à un spectacle rare et extraordinaire. Il a vu depuis le ciel le décollage d'une fusée pour l'espace, en l'occurrence celui d'Ariane 5 depuis Kourou (Guyane).

Cette "vue unique", il la doit à son statut de pilote de ligne pour la compagnie Air France. Il a partagé le lendemain ce "grand moment d'émotion" sur Twitter, photos et vidéos à l'appui. "Hier soir, j'étais le commandant de bord du vol Air France 853 Cayenne-Paris, un grand moment d'émotion partagé avec l'équipage, nos passagers, les infirmières, médecins, pompiers venus en renfort en Guyane" combattre le coronavirus. "Une vue unique du décollage d'Ariane 5", écrit Éric Boichut accompagnant son commentaire d'une vidéo de la fusée qui traverse les nuages.


Le pilote n'aurait pas pu assister à ce spectacle si Ariane 5 avait décollé comme prévu fin juillet. Samedi, c'était son quatrième essai pour mettre en orbite deux satellites de télécommunications et un ravitailleur.

Premier lancement depuis le déconfinement

Le lancement, initialement programmé pour le 28 juillet, avait une première fois été repoussé "afin de procéder à des inspections techniques complémentaires", puis à nouveau à cause "d'un comportement anormal d'une sonde dans le réservoir hydrogène liquide de l'étage principal cryotechnique". Et une troisième fois, jeudi, pour des "conditions défavorables de vent en altitude".

Arianespace signe là son premier lancement depuis le gel des activités du port spatial européen décrété mi-mars par le Centre national d'études spatiales (CNES) en raison du coronavirus. Ce lancement était le 109e d'Ariane 5, le troisième d'Ariane 5 en 2020 depuis la Guyane.

27 juillet 2020

Proxima b est confirmée !

Il y a bien une exoterre dans la zone habitable de l’étoile la plus proche de nous

proximab

Une équipe internationale de chercheurs vient de confirmer l'existence de la planète extrasolaire Proxima Centauri b avec le spectrographe Espresso installé sur le VLT au Chili. Il s'agit là des mesures les plus précises obtenues à ce jour.

Présentée au public le 24 août 2016, la planète Proxima Centauri b orbite autour de l'étoile la plus proche du système solaire, située à 4,2 années-lumière seulement. À l'époque, une perturbation dans la vitesse radiale de Proxima Centauri avait été mesurée, aux frontières de la résolution des instruments de l'époque. Mais grâce au spectrographe Espresso, le plus précis jamais construit, et monté sur le VLT au Chili, les chercheurs ont enfin pu affiner leurs mesures.

La méthode des vitesses radiales, c'est quoi ?

Proxima b fut découverte grâce à la méthode des vitesses radiales, aussi appelée spectroscopie Doppler, consistant à identifier les variations du spectre lumineux émis par une étoile. Cette dernière possède une signature spectroscopique (une vitesse radiale) unique, nous informant sur sa masse, son orbite et sa période. Lorsqu'une planète orbite autour de l'étoile, elle cause un effet Doppler modifiant sa vitesse radiale. C'est un peu comme si vous vous trouviez devant une ambulance à l'arrêt, et qu'un piéton marchant autour du véhicule provoque des changements dans la hauteur de sa sirène, comme lorsque celle-ci approche ou s'éloigne. Les motifs de cette oscillation s'étalent sur une période égale à celle de la révolution de la planète autour de son étoile (ou du piéton autour de son ambulance).

Proxima b : existence confirmée

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Alors qu'au moment de la découverte de Proxima b, l'instrument Harps mesurait une variation de vitesse radiale d'un mètre par seconde, Espresso, lui, a su fournir aux astronomes une résolution quatre fois meilleure, de 30 cm/s. « Il était capital de confirmer l'existence de Proxima b, explique Joney Gonzalès Hernandez, coauteur de l'étude, parue dans la revue Astronomy & AstrophysicsC'est l'une des planètes les plus intéressantes dans le voisinage de notre soleil. Sa masse, similaire à celle de la Terre, le fait qu'elle pourrait abriter de la vie, et sa proximité, en font un candidat idéal dans la recherche de biomarqueurs avec la prochaine génération de télescopes ». Un second signal a été identifié par le spectrographe, dont la nature demeure encore à déterminer. S'il s'agit bien d'une planète, celle-ci pourrait avoir une masse 3 fois inférieure à celle de la Terre.

Nouvelles exoplanètes à l'horizon

Fruit d'années de collaboration internationale, Espresso est entré en service au VLT en 2018. En alliant la haute précision du spectrographe à la capacité du géant VLT à collecter la lumière, les chercheurs ont bon espoir d'être sur la voie d'une nouvelle vague d'exploration exoplanétaire. « Espresso a démontré qu'il est capable de faire bien mieux que les spectrographes précédents, commente Alejandro Suárez Mascareño, auteur principal de l'étude. Un nouveau scénario est en train de s'ouvrir. Jusqu'à présent, nous avons été limités à la découverte de planètes d'une masse plusieurs fois supérieure à celle de la Terre, ou, à la limite, de la masse d'une Terre, orbitant autour d'étoiles froides. Avec Espresso, ces contraintes sont levées ». (Emma Hollen, Futura Science)

18 mai 2020

Espace : débris chinois sur villages africains

Prévus initialement pour chuter uniquement dans l’océan Atlantique, plusieurs débris de la fusée chinoise "Longue marche 5" se seraient probablement écrasés dans plusieurs villages du centre de la Côte d’Ivoire, après une descente non maîtrisée.

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En effet, depuis le début de cette semaine plusieurs cas de chute d’objets spatiaux ont été signalés par les habitants de ces villages. Les photos de ces débris essentiellement métalliques se sont abondamment retrouvées sur les réseaux sociaux. En plus de nombreux témoignages de villageois dont certains rapportant avoir entendu une grosse explosion et des bruits de chute. Une enquête a été ouverte à cet effet par la gendarmerie.

Dans un tweet illustré par l’image d’un de ces débris retrouvés en Côte d’Ivoire, l'astrophysicien, Jonathan McDowell du Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics déclare : « un objet de 12 m de long s'écrase sur le village de Mahounou en Côte d'Ivoire. Il se trouve directement sur la voie d’entrée CZ-5B, à 2100 km en aval du point localisé par Space-Track. Il est possible qu'une partie d’un étage ait traversé l'atmosphère jusque-là ».

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Lancée le 5 mai 2020, pour un vol de qualification de quelques jours, la fusée chinoise "Longue marche 5" a enregistré la chute de débris la plus spectaculaire depuis ces 30 dernières années, comme le souligne Jonatahn McDowell sur son compte twitter. Précisant que le dernier évènement comparable a eu lieu en 1991 avec le retour sur Terre de la station spatiale soviétique Saliout 7.

Cette situation vécue dans ces villages de Côte d’Ivoire est d’autant plus étonnante que d’après les experts, la probabilité que ces débris touchent des zones habitées est relativement faible. Habituellement, une vaste zone au sud de l’océan Pacifique, au large des côtes chiliennes, appelée « point Nemo », est utilisée comme un vaste cimetière de matériaux astronautiques pour accueillir les restes de vaisseaux spatiaux obsolètes encore contrôlables.

Toutefois, concernant "Longue marche 5", il s’agissait d’une descente non maîtrisée par les scientifiques chinois. Un cas de figure qui, selon les experts, peut intervenir lorsque l’engin spatial est resté inactif en orbite pendant un certain temps.

Dans l’éventualité où la chute de ces débris spatiaux en Côte d’Ivoire aurait causé des dommages ou fait des victimes, la responsabilité de la Chine pourrait être engagée si les enquêtes concluaient qu’il s’agit d’éléments provenant de "Longue marche 5".

Selon le site spécialisé Numerama, la Convention sur la responsabilité internationale pour les dommages causés par des objets spatiaux de 1972 stipule qu'un Etat « a la responsabilité absolue de verser réparation pour le dommage causé par son objet spatial à la surface de la Terre » (selon Ecofin)

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17 mai 2020

La Chine envoie un nouveau vaisseau dans l'espace

C'est une étape cruciale vers une prochaine grande station spatiale chinoise sur le modèle de l'ISS et un passeport pour des vols habités vers la Lune: la Chine a lancé un nouveau vaisseau spatial.

chine1L'engin a été propulsé depuis la base de Wenchang, sur l'île de Hainan (sud) à l'aide d'une fusée "Longue-Marche 5B", la plus puissante du pays et dont c'était aussi le vol inaugural, a annoncé l'agence de presse Chine nouvelle.

Par sécurité, personne n'avait pris place à bord du vaisseau en raison de son caractère expérimental. Sa principale utilité: acheminer des astronautes vers la future station spatiale et réaliser des vols habités vers la Lune.

"Ce vol est une étape importante", souligne Chen Lan, analyste indépendant pour le site internet GoTaikonauts.com, spécialisé dans le programme spatial chinois.

"Ce nouveau vaisseau va donner un avantage à la Chine sur le Japon et l'Europe en termes de voyage habité dans l'espace".

Pékin a déjà lancé depuis 1999 plusieurs véhicules spatiaux "Shenzhou", construits sur le modèle des fameux "Soyouz" russes.

Réputé plus sûr, le vaisseau lancé mardi est plus rapide, plus résistant à la chaleur, plus long (8,8 mètres) et plus lourd (21,6 tonnes). L'engin pourra également transporter davantage d'astronautes (jusqu'à six au lieu de trois) et devrait être partiellement réutilisable.

 Palais céleste

Des caractéristiques qui ouvrent à la Chine de nouveaux horizons.

"Tout dépend des ambitions du programme spatial chinois, mais des missions au-delà de la Lune seront possibles", souligne Carter Palmer, spécialiste des questions spatiales au cabinet américain Forecast International.

Aller loin dans l'espace nécessite deux choses principales: une vitesse très rapide pour s'arracher aux forces de gravitation, et une meilleure protection face aux températures extrêmes - des caractéristiques dont bénéficie a priori ce nouveau vaisseau chinois.

L'actuelle mission d'essai testera notamment son bouclier thermique et sa capacité à rentrer dans l'atmosphère.

La future station spatiale chinoise (CSS), appelée en mandarin Tiangong ("Palais céleste") comprendra trois parties: un module principal long de près de 17 mètres (lieu de vie et de travail) et deux modules annexes (pour les expériences scientifiques).

Son assemblage dans l'espace devrait débuter cette année et s'achever en 2022. 

Elle pourrait un temps devenir la seule station opérationnelle après l'arrêt de la station spatiale internationale (ISS).

Autre nouveauté de la mission de mardi: la fusée Longue-Marche 5B. D'un diamètre de 5 mètres, d'un poids de 849 tonnes et d'une longueur de 54 mètres, elle peut envoyer dans l'espace des charges de 22 tonnes.

C'est elle qui sera utilisée pour lancer les différentes parties de la future station spatiale.

L'Amérique toujours première

Cette réussite de mardi rassure sur le programme spatial chinois, après les échecs cette année du lancement d'un satellite indonésien (en avril) et de celui d'une fusée Longue-Marche 7 (en mars).

La Chine investit des milliards d'euros dans l'espace. Elle place de nombreux satellites en orbite, pour son compte (observation de la Terre, télécommunications, système de géolocalisation Beidou) ou pour d'autres pays.

Début 2019, elle est devenue la première nation au monde à faire atterrir une sonde sur la face cachée de la Lune. Elle espère envoyer un homme sur l'astre lunaire dans une dizaine d'années et y avoir une base.

La Chine prévoit également de lancer une sonde vers Mars courant 2020. L'objectif est de faire atterrir l'engin sur la planète rouge et d'y faire évoluer un petit robot téléguidé.

Pour autant, est-elle au niveau des Américains?

"La Chine a rattrapé les Etats-Unis dans certains domaines spatiaux comme l'observation de la Terre et la navigation", note Chen Lan.

"Mais il y a toujours de grands écarts en matière d'exploration de l'espace lointain et des vols habités", souligne l'analyste, pour qui l'Amérique reste "la principale puissance spatiale". (selon AFP - Pékin)

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