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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
energie
6 septembre 2022

L'électricité coûte 3 fois moins cher en Espagne et au Portugal

Alors que la plupart des pays ont subi une forte augmentation des prix de l'électricité depuis le début de la guerre en Ukraine, l'Espagne et le Portugal ont réussi à contenir cette hausse. Explications.

_lectricit_Les prix de l'électricité s'envolent. Les prix de gros de l'électricité pour 2023 en France ont battu des records en atteignant plus de 1 000 € le mégawattheure (MWh), contre 85 euros il y a un an. Un phénomène observé dans la grand majorité des pays d'Europe depuis le début de la guerre en Ukraine, en raison de la diminution des flux de gaz russe vers l'Europe, de nombreuses centrales thermiques utilisant du gaz pour générer de l'électricité. Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Italie... En quelques mois, tous les consommateurs de ces pays ont également observé une importante augmentation de leur facture d'électricité, au contraire des Espagnols et des Portugais.

Alors que le tarif atteignait 659,94 euros/ MWh en France ou en Allemagne ce samedi 27 août, il se situait "seulement" à 239,18 euros /MWh en Espagne et au Portugal, selon le site du Réseau de transport d'électricité. Un prix près de 3 fois moins élevé qui s'explique pour une raison : "la dérogation ibérique", dont bénéficient les deux pays.

Les compagnies énergétiques taxées plutôt que les consommateurs

Au mois d'avril dernier, les deux pays ont eu l'autorisation de mettre en route un système tarifaire qui plafonne les prix du gaz, qui entre dans la production électrique, afin d'alléger la note d'électricité des ménages et des entreprises. "Pour une fois, ce ne sera pas les mêmes qui paieront", avait déclaré la ministre de la Transition écologique espagnole, Teresa Ribera, en expliquant que les compagnies énergétiques allaient faire les frais de cette baisse.

Ce système longuement et durement négocié avec Bruxelles a permis aux deux pays de décrocher du système tarifaire européen et permet "de dissocier la formation du prix de l'électricité" de celui "du gaz". Pendant 12 mois, la dérogation ibérique permet à l'Espagne et au Portugal de plafonner à 40 euros le MWh dans un premier temps, avant de monter progressivement pour atteindre une moyenne de 50 euros le MWh sur l'année. Comme le gaz représente entre 20% et 30% de la production électrique, cela permettra une réduction du prix de l’électron de 30%.

Le prix du gaz sera plafonné à 40 euros le MWh durant les six premiers mois, avant de monter progressivement pour atteindre une moyenne de 50 euros le MWh sur l'année, soit la moitié de ce qu'il avait coûté ces trois derniers mois. Le gouvernement espagnol calcule que le système va se traduire par une réduction directe de 30% de la note d'électricité, avec un mégawattheure à 130 euros en moyenne, au lieu de 210 euros ces derniers mois.

Le système européen inadapté à ces deux pays

Un statut particulier pour ces deux pays qui font figure d'exception, car la péninsule ibérique a un niveau d'exposition plus élevé à l'évolution du marché de gros. En effet, la majorité de l'électricité produite dans ces pays l'est à partir de sources renouvelables et ils comptent très peu d'interconnexions avec le marché européen. Un isolement qui empêche la péninsule ibérique d'échanger et d'avoir accès aux énergies renouvelables du nord de l'Europe, ce qui l'oblige à fonctionner comme une île.

Peu avant la mise en place de ce système, l'Espagne et le Portugal avaient connu une forte hausse des coûts de l'énergie en raison des règles du marché européen de l'électricité, qui obligent les producteurs à vendre leur énergie au prix de la technologie la plus chère, c'est-à-dire celle des centrales à gaz. Un système jugé inadapté à la réalité énergétique de la péninsule ibérique et qui rend le système européen qui prévalait défavorable aux deux pays.

Depuis plusieurs mois et la flambée des prix de l'énergie, la France et d'autres pays d'Europe pointent du doigt le fonctionnement du marché européen de l'électricité. Plusieurs pays le jugent responsable de cette envolée spectaculaire notamment parce qu'il indexe le prix de l'électron sur celui du gaz. (selon Yahoo-actualités)

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31 août 2022

L'Europe se prépare à un hiver sans gaz russe

Thermostats en baisse et chaussettes en laine: les Européens se préparent à un hiver difficile faute de recevoir assez de gaz provenant de Russie, dont l'invasion de l'Ukraine il y a six mois, a bouleversé le monde de l'énergie.

thermostatEn première ligne, les Lettons n'ont déjà plus de gaz russe, depuis fin juillet, et savent à quoi s'en tenir pour les prochains mois. "Les prix de l'énergie sont tellement exorbitants que nous avons installé notre propre chauffe-eau, c'est moins cher à utiliser que d'avoir recours à l'eau chaude collective", raconte Juons Ratiniks, habitant de la petite ville de Rezekne, non loin de la frontière russe.

Ce garde-frontière à la retraite prévient les "politiciens" qu'il attend une aide pour payer ses prochaines factures en hausse, sinon "ça va chauffer pour eux!"

Comme la Lettonie, le robinet de gaz russe est déjà coupé pour la Bulgarie, le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas et la Pologne. Chez les autres, les flux vers l'Europe se tarissent: ils étaient en baisse d'environ 70% en juillet sur un an, selon plusieurs experts interrogés par l'AFP.

Dans les capitales du continent, la perspective de radiateurs froids ou d'usines à l'arrêt hante les gouvernements, qui savent que Vladimir Poutine use stratégiquement de l'arme énergétique. Les baisses de livraisons ont fait flamber les prix du gaz et, dans son sillage, de l'électricité, puisque nombre de centrales thermiques tournent au gaz. Le pétrole a aussi augmenté avant toutefois un reflux récent.

La guerre a déclenché la "première véritable crise énergétique mondiale de l'histoire", juge Fatih Birol, directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Et l'Europe se situe "à l'épicentre de la tourmente".

Le gaz est si crucial -surtout dans les pays très dépendants comme l'Allemagne pour son industrie lourde- qu'il est exempté de sanctions européennes, contrairement au charbon (embargo total) et au pétrole (embargo progressif).

- "Opération thermostat" -

Les flux déjà considérablement réduits dans le très important gazoduc Nord Stream 1 entre Russie et Allemagne "vont fluctuer entre zéro et 20% de la capacité ces prochains mois, entraînant une récession en Europe lors de l'hiver 2022/23", prédit Matt Oxenford, de l'Economist Intelligence Unit.

En cas de pénurie, les autorités couperont l'alimentation en priorité aux entreprises: en France comme en Allemagne, les gouvernements sont en train de choisir lesquelles seront sacrifiées en premier.

Mais les consommateurs qui se chauffent ou cuisinent au gaz sont aussi appelés à économiser l'énergie, alors que Bruxelles demande aux 27 pays membres de réduire de 15% leur consommation de gaz.

L'Italie a lancé dès le printemps une "opération thermostat" pour baisser le chauffage et réduire la climatisation dans les écoles et administrations. Initiative imitée par l'Espagne et l'Allemagne.

Dans ce dernier pays, une campagne a été lancée pour baisser la climatisation, privilégier les transports en commun ou acheter un pommeau de douche moins dispendieux en eau. De nombreuses villes ont diminué la température de l'eau des piscines ou l'éclairage urbain.

"J'économise l'énergie", explique Annette Kapaon, retraitée de 70 ans rencontrée à Berlin. "Je ne chauffe que la pièce où je passe du temps, dans les autres c'est juste pour que rien de gèle".

- Charbon et GNL -

La France a bloqué les prix réglementés du gaz pour les particuliers, mais en Allemagne, la facture des ménages s'alourdira de plusieurs centaines d'euros par an.

Face à l'hiver difficile qui s'annonce, le centre de conseil aux consommateurs de Rhénanie-du-Nord-Westphalie n'a jamais été autant sollicité en plus de 40 ans d'histoire. "Il y aura de nombreux ménages qui ne pourront pas payer", s'inquiète son porte-parole Udo Sieverding.

Beaucoup se renseignent sur l'installation de panneaux solaires, selon lui. Mais les vendeurs de charbon font aussi face à une ruée.

La France renoue pour sa part avec la "chasse au gaspi" des années 70: les magasins qui utilisent la climatisation sont priés de garder les portes fermées.

C'est aussi la course pour trouver des sources d'énergie alternatives comme le gaz naturel liquéfié (GNL) ou le charbon, pourtant très polluant.

La France a donc renoncé provisoirement à fermer une centrale à charbon et veut installer un nouveau terminal méthanier flottant, une décision décriée par les défenseurs de l'environnement. (selon "France-Antilles")

25 juillet 2022

Vers un gazoduc Nigeria-Algérie

Alger, Niamey et Abuja se sont accordés sur la nécessité de lancer au plus vite le mégaprojet du gazoduc transsaharien.

alg_rieC'est un projet énergétique qui risque de bouleverser la donne dans le marché gazier entre l'Afrique et l'Europe. Dimanche 19 juin, les ministres de l'Énergie de l'Algérie, du Niger et du Nigeria ont convenu, à Abuja (Nigeria), le lancement des études techniques du mégaprojet du Trans-Saharan Gas-Pipline (TSGP) qui reliera les champs gaziers du sud-est du Nigeria (Delta du Niger) aux terminaux algériens de la côte méditerranéenne pour être relié ensuite à l'Europe via les gazoducs vers l'Espagne et l'Italie, soit 4 100 km de pipelines. Les trois responsables, algérien, nigérien et nigérian, souhaitent concrétiser ce projet dans « les plus brefs délais ». En février dernier, les trois responsables avaient lancé, à Niamey (Niger), une Task Force chargée du suivi du projet qui fait partie des priorités du NEPAD (New Partnership for Africa's Development).

Un enjeu stratégique

D'après les estimations des experts, le gazoduc transsaharien peut être réalisé en trois ans et pourrait permettre de transporter 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz depuis le Nigeria. Lors des premières estimations de son coût de réalisation, datant de 2009, l'enveloppe avoisinait les dix milliards de dollars. Un coût certainement à réévaluer à la hausse, probablement le double des estimations de 2009. « La réalisation de ce gazoduc est à la portée des pays concernés d'autant plus qu'il bénéficie des opportunités offertes par l'Algérie en termes d'infrastructures à travers le réseau de transports, les stations de gaz naturel liquéfié [GNL] et les infrastructures de pétrochimie, ainsi que la position géographique proche des marchés de gaz », explique l'agence d'information officielle algérienne APS. « Assurer l'approvisionnement des marchés et assurer un meilleur positionnement des trois pays [Algérie, Nigeria et Niger] dans l'échiquier mondial de la transition énergétique et du développement durable », sont les principaux objectifs du TSGP, selon le ministre algérien de l'Énergie, Mohamed Arkab.

« L'émergence d'un marché africain de l'énergie »

« La réactivation du projet TSGP intervient dans un contexte géopolitique et énergétique particulier, marqué par une forte demande sur le gaz et le pétrole, d'une part, et par une offre stagnante en raison de la baisse des investissements, en particulier dans l'amont pétrolier et gazier, entamé depuis 2015 », a encore expliqué le ministre algérien lors de la réunion d'Abuja. Pour Alger, ce gazoduc se présente comme « une nouvelle source d'approvisionnement des marchés, dont la demande ne cesse de croître, au vu de la place qu'occupera le gaz naturel dans le mix énergétique futur ». L'Algérie souhaite également, à travers ce projet, favoriser « l'émergence d'un marché africain de l'énergie », ainsi que « la mutualisation du génie et des moyens des sociétés nationales d'hydrocarbures, pour le développement d'une industrie indépendante ». Pour rappel, l'Afrique possède 8 % des réserves mondiales de gaz.

Retombées positives

« L'impact global de la réalisation de ce grand projet, en plus de l'acheminement du gaz vers le marché européen, sera de permettre l'alimentation en gaz naturel des régions désertiques traversées, y compris celles de certaines régions des pays voisins du tracé du gazoduc. Il permettra aussi l'alimentation sur son passage des régions du nord, du nord-est et du centre du Nigeria, ainsi que des pays du Sahel, comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali », indique le quotidien El Watan. « Une grande partie du coût du pipeline sera consacrée au Niger, qui bénéficiera d'importantes retombées socioéconomiques et qui pourra par la même occasion monétiser ses propres réserves de gaz », poursuit le journal algérien.

Gazprom en embuscade

Le projet a été formellement acté dès 2001, suite à la signature d'un mémorandum d'entente entre l'Algérie et le Nigeria. En 2002, les deux majors algérienne et nigériane, Sonatrach et la Nigerian national Petroleum Corporation (NNPC), ont créé une société à Londres pour financer ce projet qui, finalement, est retourné dans les tiroirs faute d'une conjoncture économique viable avant qu'il ne refasse surface en 2009 suite à un nouvel accord tripartite pour sa réalisation, accord incluant cette fois-ci le Niger.

Aussi ambitieux soit-il, le mégaprojet du gazoduc transsaharien fait face à plusieurs défis de taille, notamment la disponibilité des réserves en gaz du delta du Niger, les risques liés aux différents groupes armés qui pullulent sur le passage du gazoduc, les retards pris dans le projet GALSI (gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne), et la viabilité du financement d'une installation technique aussi faramineuse, selon une note de l'IFRI. D'après l'IFRI, l'Union européenne avait montré de l'intérêt pour ce nouveau canal d'approvisionnement énergétique, mais seulement en parole, réagissant conjoncturellement à l'intérêt pour le TSGP exprimé par Gazprom, le géant russe du gaz. Toujours selon le document de l'IFRI, Gazprom développe depuis des années une « stratégie d'encerclement de tous les États gaziers à même d'approvisionner le TSGP ou de liquéfier du gaz à destination de l'UE ».

L'autre enjeu du gazoduc transsaharien est qu'il concurrence le projet similaire reliant le Nigeria au Maroc qui vient d'avoir le feu vert, le 1er juin dernier, d'Abuja.

Concurrence avec le Maroc

Il s'agit d'un projet au sujet duquel les autorités algériennes, sans surprises, ont émis des doutes. « Notre gazoduc [TSGP] est plus sûr et il est économiquement viable, a récemment déclaré le ministre de l'Énergie algérien au "Spiegel". L'autre gazoduc [entre le Nigeria et le Maroc] traverserait 12 pays sur 6 000 kilomètres et une partie de l'Atlantique. C'est infiniment plus compliqué. Et le financement n'est pas clair non plus. L'Algérie, en revanche, a les moyens et est disposée à financer une grande partie du gazoduc transsaharien. » (selon "Le point d'Afrique")

22 juillet 2022

Le pétrole russe arrivera en Europe en passant par l'Inde

IndeLes raffineurs indiens achètent massivement le brut de Russie à prix cassé dont les importateurs occidentaux se détournent depuis l'invasion de l'Ukraine. Une fois transformé en carburant, le pétrole russe pourra être réexporté vers l'Europe, déjouant indirectement les sanctions qui frappent Moscou.

En théorie, les Européens n'achèteront bientôt plus de pétrole produit en Russie. Les Vingt-Sept ont décidé de réduire leurs importations de 90% d'ici à la fin de l'année pour le brut, et début 2023 pour les produits raffinés comme le carburant diesel.

En réalité, cela ne sera pas aussi tranché, car il sera impossible de savoir d'où vient le pétrole qui a été transformé en carburant avant d'être vendu sur le Vieux Continent. Dans les mois qui viennent, les automobilistes français feront probablement le plein de gazole importé d'Inde et produit avec du pétrole russe.

Poutine contourné, oui mais quel sera le prix à payer ? Et qu'en est-il de l'alliance BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui est censée soutenir Poutine ?

inde3L'Inde achète du pétrole russe à prix bradé.

6 juillet 2022

Linky : les fourmis de la canicule

Gaz de Barr, le fournisseur d'électricité unique à Villé, annonce l'installation des compteurs Linky pour 2023, sans préciser les avantages et surtout pas les inconvénients de ce nouvel appareil.

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Il va encore falloir pallier cette défaillance ! Pour aujourd'hui, intéressons-nous à

LINKY pendant les canicules !

Une invasion de fourmis !

Le magazine de défense des consommateurs UFC Que-Choisir a signalé le problème à travers le témoignage d’un utilisateur. Ce dernier a constaté que des insectes ont déclenché un dysfonctionnement sur son compteur Linky ! Et ce, juste après qu’il soit installé par un technicien d’Enedis !

Michel, l’homme qui a témoigné a donc contacté Enedis. Malgré tous les échanges en lignes qu’ils ont entretenus, cela n’a malheureusement rien résolu ! L’agence a donc été obligé d’envoyer un technicien au domicile. Une fois sur place, l’utilisateur lui a expliqué que le problème était causé par des insectes, notamment des fourmis. D’ailleurs, il semblerait que c’est un cas assez courant. En outre, ces créatures adorent un composant présent dans les compteurs Linky. Or, leur présence entraîne des courts-circuits à répétition !

Un phénomène fréquent ?

En outre, sachez que la présence des fourmis dans les compteur Linky est un phénomène fréquent, notamment durant les périodes estivales ! Mais quel est donc l’élément déclencheur ? Il semblerait que les circuits présents dans l’appareil soient infestés d’une substance à base d’amidon. Bien évidemment, cela attire les insectes. Cela entraine donc une surtension et provoque une coupure d’électricité !

Comme résultat, près de 1000 compteurs Linky se font dévaster au cours d’une année ! Et vu que le phénomène est assez courant, les techniciens mettent en place une sorte de protection spéciale pour remédier à ce problème. Durant les derniers mois, de plus en plus d’utilisateurs sont victimes de cette situation dérangeante. C’est notamment le cas de Michel dont son appareil a complètement disjoncté ! (selon "Il était une pub")

linky

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23 juin 2022

L'UE signe un accord avec Israël et l'Égypte ...

... pour s'approvisionner en gaz israélien

_gypteL'UE, Israël et l'Égypte ont signé jeudi un protocole d'accord pour permettre à l'UE d'importer du gaz naturel israélien. Depuis l'invasion russe de l'Ukraine, Bruxelles veut rompre avec sa dépendance aux énergies fossiles russes et cherche à renforcer ses partenariats avec d'autres pays, notamment au Moyen-Orient. 

L'Union européenne, Israël et l'Égypte ont signé un protocole d'accord pour approvisionner l'Europe en gaz naturel, lors d'une visite au Caire de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Cette visite intervient alors que l'UE a un besoin urgent de diversifier ses approvisionnements énergétiques après la décision de la Russie de couper ses livraisons de gaz à des pays européens. Avant l'Égypte, Ursula von der Leyen s'est rendue en Ukraine, puis en Israël.

La responsable européenne s'est entretenue mercredi pour la première fois avec le président Abdel Fattah al-Sissi. Lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue de la rencontre, elle s'est félicitée de la signature d'un "protocole d'accord concernant l'acheminement de gaz naturel d'Israël vers l'Égypte", où le gaz sera liquéfié avant d'être expédié en Europe.

L'Union européenne veut développer sa coopération énergétique avec les deux pays de Méditerranée orientale pour "mettre un terme à sa dépendance  aux énergies fossiles russes", a expliqué la présidente de la Commission européenne mercredi en Égypte. 

Mais une hausse des exportations de gaz depuis les deux pays de Méditerranée orientale vers l'Europe nécessite des investissements considérables, réalisables uniquement sur le long terme.

Une solution à l'absence de gazoduc entre Israël et l'Europe

En l'absence d'un pipeline reliant les gisements gaziers offshore d'Israël à l'Europe, l'État hébreu envoie son gaz naturel vers l'Égypte depuis la signature en 2020 d'un accord historique de 15 milliards de dollars entre les deux pays. 

Les deux pays ont récemment renforcé leurs relations, notamment dans le domaine énergétique et c'est dans ce cadre que le ministre égyptien du Pétrole Tarek al-Molla, la ministre israélienne de l'Énergie, Karine Elharar et la commissaire européenne à l'Énergie, Kadri Simson ont signé ce protocole d'accord mercredi, lors du Forum du gaz de la Méditerranée orientale se tenant au Caire.

"C'est aussi l'occasion pour l'Égypte de devenir un centre régional en matière d'énergie", a affirmé mercredi la présidente de la Commission soulignant le potentiel de l'Égypte sur les exportations d'énergies renouvelables. 

Ursula von der Leyen a également appelé de ses vœux la mise en place immédiate d'un "fonds de 100 millions d'euros" pour permettre à l'Égypte d'assurer sa sécurité alimentaire, ainsi que la mise en place d'un fond de 3 milliards d'euros pour différents programmes agricoles et alimentaires.

Avec AFP

11 mai 2022

La Hongrie contrecarre les projets européens de sanctions contre Moscou

L'UE cherche une position commune sur la question des livraisons et des payements de l'énergie russe. Mais la Hongrie de Viktor Orbán menace déjà d'y opposer son veto.

hongrieLes ministres de l'Union européenne en charge de l'énergie se réunissent ce lundi pour discuter notamment de l'arrêt des livraisons de gaz russe à la Pologne et à la Bulgarie. Il s'agit de trouver une position commune face à la demande de la Russie d'être payée en roubles pour ses livraisons de gaz sous peine de les interrompre.

Pour rappel, Gazprom a stoppé la semaine dernière les livraisons de gaz vers la Bulgarie et la Pologne après que les deux pays européens ont refusé d'effectuer des paiements selon les modalités réclamées par Moscou. Cette décision du géant énergétique russe a été vue par beaucoup comme une mise en garde du Kremlin, qui menacerait ainsi ses autres clients d'un arrêt des livraisons.

Difficile pour l'Allemagne

L'Allemagne, très dépendante du gaz russe, serait particulièrement visée. Ce pays est en train d'opérer un tournant majeur dans son attitude dans la guerre en Ukraine qui ne plaît guère au président Poutine. En effet, le gouvernement allemand s'engage désormais dans une stratégie de livraison d'armes lourdes à l'Ukraine pour aider celle-ci à résister à l'invasion russe. Il prend de plus en plus ses distances vis-à-vis de Moscou.

La dépendance de l'Allemagne au pétrole russe serait déjà descendue, ces dernières semaines, à 12%, contre 35% auparavant. Celle au charbon serait passée de 50% à 8%. Reste la dépendance à l’égard du gaz russe, qui resterait à 35%.

Le blocage hongrois

Il est urgent que les Vingt-Sept adoptent une position commune. De nombreuses compagnies européennes doivent rapidement effectuer des paiements pour du gaz russe. Mais les discussions seront difficiles, la Hongrie de Viktor Orbán ayant déjà annoncé que toute proposition visant à restreindre les importations de pétrole et de gaz russes déclenchera un veto de sa part. Dans ces conditions, pas d'unanimité possible...

Et le gouvernement d'Orbán a déjà convenu avec la Russie de désormais payer le gaz en roubles, une décision qui défie la politique de sanctions de l'UE.

Embargo sur le pétrole russe en vue

L'Union européenne est aussi en train de préparer un arrêt progressif de ses achats de pétrole et de produits pétroliers à la Russie pour sanctionner la guerre en Ukraine. Cette mesure fait face à de grandes réticences de la Hongrie à nouveau, mais aussi d'autres États qui craignent une hausse des prix. Il s'agit de l'Autriche, la Slovaquie, l'Espagne, l'Italie et la Grèce.

Le problème est d'ordre technique pour certains. La Hongrie et la Slovaquie dépendent actuellement des oléoducs russes, n'ayant pas de ports et n'étant reliées à aucun pipeline européen. Il faudrait construire des infrastructures ou trouver des alternatives. (selon "Les Echos")

18 avril 2022

Le pétrole russe de "l'amitié", encombrant héritage d'une raffinerie allemande

Le producteur russe de gaz Gazprom a annoncé dans un communiqué avoir continué à approvisionner l'Europe en gaz naturel via l'Ukraine conformément aux demandes de ses clients européens. Ces besoins pour le 17 avril se montaient à 57 millions de mètres cubes, a ajouté Gazprom. Poutine voudrait-il reconstruire le rideau de fer ? Voici en tous cas une explication complète concernant la raffinerie de Schwedt (près de Rostock - ancienne Allemagne de l'Est), parue dans la revue "Actu & Eco" :

Du pétrole russe abreuve depuis des décennies la raffinerie de Schwedt, un ancien combinat est-allemand qui a survécu à la réunification mais pourrait ne pas se remettre d'un arrêt des importations de brut puisé dans les gisements sibériens.

hambourg1"La peur du lendemain est très proche de ce qu'elle était après la chute du mur", décrit Buckhard Opitz pour résumer le sentiment des 1.200 salariés de l'entreprise PCK.

Entré à la raffinerie en 1977, ce sexagénaire n'a pas oublié les turbulences économiques qui ont accompagné la réunification de l'Allemagne en 1990 avec son cortège de sites industriels démantelés et de privatisations douloureuses.

La raffinerie de Schwedt a surnagé, moyennant une sévère restructuration, parce qu'"elle faisait partie des plus modernes, parce que nous avons toujours été au top", affirme M. Opitz, représentant local du syndicat de la chimie et de l'énergie IG BCE.

Depuis l'offensive lancée par Moscou en Ukraine, l'incertitude étreint de nouveau la commune située près de la frontière polonaise.

L'usine a beau se savoir indispensable, puisqu'elle fournit environ 90% du carburant et combustible consommé à Berlin et sa région, y compris le kérosène de l'aéroport, l'argument ne suffit pas à rassurer.

Pour compliquer l'équation, le géant pétrolier russe Rosneft, contrôlé par le Kremlin, est actionnaire majoritaire du site.

- Fin du monde "normal" -

hambourgA la permanence locale du parti social-démocrate (SPD), on évite de s'exprimer "car les craintes sont déjà suffisamment grandes". De nombreuses entreprises locales dépendent de l'activité de la raffinerie.

Même si l'Union Européenne s'est contenté jeudi de décider d'un embargo sur le charbon russe, des sanctions sur le pétrole et le gaz russes viendront "tôt ou tard", a assuré le président du Conseil européen Charles Michel.

L'Allemagne refuse un embargo immédiat sur l'ensemble des énergies russes, notamment le gaz. Mais Berlin veut s'en libérer progressivement et quasiment stopper ses achats de pétrole russe d'ici la fin de l'année.

Or ce pétrole est la raison d'être de la raffinerie de Schwedt où débouche une branche du plus long oléoduc du monde qui part du sud-est de la Russie.

Le pipeline "Droujba" a été mis en service dans les années 1960 pour acheminer du brut de l'URSS vers les pays du bloc de l'Est. Il reste une source vitale de brut pour de nombreuses raffineries d'Europe centrale. "Droujba" signifie "amitié" en russe.

Fin 2021, Rosneft avait annoncé son intention d'augmenter de 54 à 92% sa participation dans la raffinerie PCK, en rachetant ses parts à Shell. Le groupe russe est présidé par Igor Setchine, un oligarque proche de Vladimir Poutine visé par les sanctions occidentales.

"Le monde était encore normal à l'époque. Il n'y avait aucune raison de refuser la participation russe, tout comme il y avait des participations allemandes en Russie", assure à l'AFP Alexander von Gersdorff, porte-parole de l'association allemande des industries pétrolières En2x.

Aujourd'hui il en est convaincu : "Sans pétrole en provenance de Russie, la raffinerie de Schwedt devrait être mise hors service. Il n'y aurait plus d'essence ni de diesel pour Berlin, sa région ou la Pologne occidentale".

- "Irréaliste" -

La gouvernement allemand a reconnu que le cas de Schwedt était complexe. L'option d'une nationalisation temporaire a été évoquée dans les médias.

C'est la mesure exceptionnelle choisie récemment pour la filiale allemande de Gazprom, dont Berlin a pris le contrôle.

Esquissant un schéma sur un coin de papier, Buckhard Opitz assure que des alternatives au pétrole russe peuvent être trouvées pour la raffinerie, monstre métallique qui se dresse à la sortie de la ville, à une centaine de kilomètres de Berlin.

Un pipeline arrive du port allemand de Rostock, qui pourrait recevoir du brut d'autres parties du monde, dit-il. La Pologne pourraient compléter l'approvisionnement via le port de Gdansk.

"Irréaliste", juge Alexander von Gerstoff, compte-tenu des difficultés logistiques : Rostock ne peut accueillir des tankers suffisamment gros ; la Pologne a besoin de toutes ses capacités pour sa propre diversification. Et les raffineries de l'est de l'Allemagne ont été conçues pour fonctionner avec du brut russe, aux caractéristiques particulières.

"Différents scénarios logistiques et technologiques" sont à l'étude, a indiqué l'entreprise à l'AFP. "La décision finale sera politique", assure Buckhard Opitz. (selon "Actu & Eco")

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28 mars 2022

Fournitures d'électricité à Villé

La loi n'est pas la même pour tous !

_lectricit_Encore une fois, à Villé on ne fait rien comme ailleurs ! Villé est le seul village alsacien où, en toute légalité, les lois républicaines de 2007 et 2016 ne sont pas appliquées ! Unn  comble !

A Villé donc, le client ne peut  choisir librement son fournisseur de courant électrique grâce à un subterfuge dans lequel semblent impliqués l'Etat (voir courrier préfectoral ci-dessous), Gaz de  Barr, les autres  fournisseurs étant  largement complices.

Tout aussi incompréhensible le fait que les professionnels peuvent changer de fournisseur, mais pas les particuliers !

Retenons quand même que l'ancien conseil municipal a donné son accord au transfert Vonderscheer/Gaz de Barr en novembre 2019 après une délibération prise à la suite d'un débat de deux minutes. Encore un vote, en toute méconnaissance du dossier, qui engage l'avenir de tous les citoyens de la commune.

Lettre reçue par la mairie de Villé

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GAZ2

24 février 2022

Ukraine : Berlin suspend le gazoduc Nord Stream 2. Quelles conséquences ?

Le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé qu'il avait suspendu l'autorisation du gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l'Allemagne, après la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de provinces ukrainiennes pro-russes. Ce qui ne va pas aller sans poser de problème à l'Allemagne. La sortie du nucléaire et un réseau électrique soumis aux logiques du privé ont maintenu à un haut niveau l’exploitation du lignite. Moins polluant, le gaz naturel russe devait éviter à l’Allemagne de rester la pire soufflerie de CO2 du continent... Explications.

gazLe chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé le 22 février 2022 suspendre l'autorisation du gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l'Allemagne, après la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de provinces ukrainiennes pro-russes, et menacé « d'autres sanctions ». Reste que ce choix pourrait également mettre l'Allemagne dans l'embarras.

Le chantier du gazoduc Nord Stream 2 a été lancé en avril 2018. Il est depuis septembre 2021 « entièrement achevé », selon son propriétaire, le géant russe Gazprom. Ce pipeline ouvre une voie de passage sous la mer Baltique, après un trajet sous l'eau de 1 230 km, et doit permettre un doublement des livraisons de gaz naturel russe.

Des pressions tous azimuts

Les États-Unis de Donald Trump avaient à l'époque tenté de faire pression, accusant Berlin de collusion avec l’ennemi russe et sanctionnant les sociétés européennes impliquées dans la pose des canalisations géantes. L’affaire Navalny avait également été l’occasion, pour l’administration Biden, de hausser encore le ton pour exiger l’arrêt des travaux.

Plusieurs pays européens comme la Pologne, vent debout de longue date contre ce projet qui contourne son territoire, avaient enjoint les autorités allemandes à couper les ponts avec Moscou. Même Paris, initialement favorable au gazoduc, dont le groupe Engie est l’un des financiers, avait tourné casaque, se ralliant à Washington. Des pétitions antigazoduc ont circulé outre-Rhin.

Pourtant, Berlin s’est accroché. Et aujourd'hui encore, car suspenssion n'est pas annulation.... Angela Merkel s’était d'ailleurs toujours employée à séparer le dossier « du renforcement des sanctions» contre le régime de Vladimir Poutine de celui de Nord Stream 2. «En dépit de toutes les différences, il demeure stratégique de rester en discussion avec la Russie sur beaucoup de questions», justifiait alors la chancelière.

A raison : le gazoduc n’est pas seulement une bonne affaire pour les exportations russes, il revêt une importance géostratégique majeure pour l’Allemagne.

Sortie progressive du charbon

L’accès au gaz naturel russe est devenu une pièce cruciale de la politique énergétique allemande. Le pays est le plus gros pollueur européen en matière de production d’électricité. Il dépend de centrales au charbon et au lignite, véritables souffleries de CO2. Et l’arrêt définitif de l’exploitation du nucléaire, programmé d’ici à la fin de l’année 2022, menace d’envenimer la situation. Il représente en effet encore 10 % de la production électrique, début 2021. Son retrait promet donc de renforcer le poids des combustibles hautement carbonés. Or, le gaz naturel présente l’avantage d’émettre jusqu’à 40 % de moins de gaz à effet de serre que le lignite, qui reste la principale source d’énergie du pays.

La suspension de Nord Stream 2 n'est donc pas seulement une sanction à l'encontre de la Russie, mais représente aussi un danger pour la politique énergétique allemande. (selon "L'Humanité")

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