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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
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30 avril 2019

Brésil: plus de 2.000 indigènes convergent vers le centre de Brasilia

Pour la défense de leurs terres ancestrales !

brasiliaQuelque 2.000 représentants de tribus indigènes du Brésil ont commencé à occuper mercredi matin le centre de Brasilia pour faire valoir leurs droits à leurs terres ancestrales, encore plus menacés depuis l'arrivée au pouvoir du président Jair Bolsonaro. 

Durant trois jours, les indigènes ont manifesté et campé devant les centres emblématiques du pouvoir de la capitale brésilienne, participant à ce "Camp de la terre libre" ("Campamento Tierra Libre") qui rassemble chaque année plusieurs centaines de personnes depuis 2004.  
Les forces de l'ordre étaient très nombreuses dans le centre de la capitale, où des cordons de sécurité ont été mis en place, ont constaté des journalistes de l'AFP. 
Des indigènes en tenue traditionnelle chantaient. Sur des bannières qu'ils arboraient on pouvait lire: "Nos terres sont sacrées. Pas d'extractions minières sur nos territoires", ou "Nous exigeons les démarcations de nos terres". 
Redoutant des troubles, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique Sergio Moro a ordonné la mobilisation de la Force nationale sur l'Esplanade des ministères et de la Place des Trois pouvoirs où sont situés le gouvernement, le Congrès et la Cour suprême. 
Il a pris cette mesure après une demande du général Augusto Heleno, chef du cabinet de la Sécurité institutionnelle, soucieux "d'empêcher les actes de violence de la part des manifestants". 
"Notre camp se tient depuis plus de 15 ans de manière pacifique, dans le but de donner de la visibilité à nos luttes quotidiennes", s'est offusquée la Coordination des peuples indigènes du Brésil (APIB) dans un communiqué. "Si le général Augusto Heleno prétend empêcher les actes de violence, qu'il s'occupe des grands propriétaires terriens qui envahissent nos territoires et tuent nos familles". 
"2019 a commencé dans un contexte très lourd", selon l'appel au rassemblement de l'APIB, qui attend au total quelque 5.000 représentants indigènes de tout le pays. 
La liste des doléances des populations autochtones ne cesse de s'allonger depuis l'élection en janvier du président d'extrême droite Jair Bolsonaro. 
La Funai, organisme public chargé des questions indigènes, s'est vu retirer ses attributions en matière de démarcation des terres et d'octroi de licences environnementales au profit d'un ministère de l'Agriculture totalement acquis à la cause de l'agro-business. 
Selon de nombreuses ONG et associations, les invasions de terres indigènes se sont multipliées sous le gouvernement Bolsonaro. 
Quelque 800.000 indigènes et 305 ethnies vivent au Brésil, pays-continent de 209 millions d'habitants.

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29 mai 2018

Brésil : grève des routiers

Malgré la mobilisation de l’armée !

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La crise des routiers empire au Brésil, où l'on proteste contre l'augmentation du prix de l'essence. Au sixième jour de grève et de mobilisation nationale, le pays est paralysé par des barrages routiers. Manque d'approvisionnements, pénuries d'essence… Même la décision du gouvernement de mobiliser l'armée pour débloquer les routes n’a pas pu changer la donne.

La protestation ne faiblit pas et prend chaque jour plus d'ampleur. Six cents barrages routiers ont été dénombrés dans tout le pays. Pour tenter de réduire la pénurie d'essence qui touche notamment les aéroports, l'armée a mis en place des escortes de camion-citerne pour qu'ils aient accès aux raffineries. Supermarchés et restaurants commencent à manquer de produits frais et le prix des denrées explose dans certaines régions.

Les négociations entre les syndicats de routiers et le gouvernement traînent. Elles n’ont pas permis pour l'instant de débloquer la situation. A huit mois de l'élection présidentielle, Michel Temer, déjà très impopulaire, n'a pas réussi à faire lever les barrages, et ce malgré un décret permettant à l'armée d'intervenir et de faire usage de la force. Une décision très critiquée par les syndicats de routiers et jugée « inadmissible » par Amnesty International.

Pour tenter de faire plier les routiers, souvent appuyés par leurs patrons, le gouvernement a également décidé d'appliquer des amendes de plus de 25 000 euros par jour de grève à l'encontre des entreprises de transport. Le mouvement de protestation ne semble pourtant pas prêt de s'arrêter.

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7 avril 2018

Brésil : Lula bientôt en prison ?

L'ex-président reste favori pour la nouvelle élection

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Après 11 heures de débats et à six mois d’une élection présidentielle pour laquelle il était donné favori, Luiz Inacio Lula da Silva devrait commencer à purger sa peine de 12 ans de prison dans les prochains jours.

Si le feu vert a été donné, les avocats de Lula peuvent encore présenter des recours, mais seulement sur des aspects techniques, et non pas sur le fond. Cela signifie que Lula devra bien purger sa peine peut-être dans quelques jours, une fois que toute la procédure judiciaire aura été conclue, rapporte notre correspondant Martin Bernard

L'ancien président a été condamné pour avoir reçu un luxueux appartement en bord de mer de la part d'une entreprise de bâtiment en échange de faveurs dans l’obtention de marchés publics.

Décision loin d'être unanime

La décision de la Cour suprême est pourtant loin d’être unanime : six de ses membres ont voté contre l’habeas corpus, cinq autres pour sa concession. Elle représente un coup dur pour l'ancien président de gauche, mais une victoire pour les procureurs de l’opération « Lavage-Express », l’enquête qui a mis au jour un gigantesque scandale de corruption impliquant des hommes politiques de tous bords et qui secoue toute l'Amérique Latine.

Elle confirme aussi la jurisprudence datant de 2016 stipulant que toute peine de prison peut commencer à être purgée dès la condamnation en seconde instance. Une décision favorable à l’habeas corpus aurait en revanche pu permettre à tous les condamnés de rester en liberté jusqu’à l’épuisement de tous les recours.

À Brasilia, les manifestants avaient été séparés en deux groupes, comme lors du procès de Dilma Rousseff en 2016. Dès que la tendance contre Lula s’est dessinée, ses adversaires ont commencé à chanter l’hymne national et à fêter leur victoire. Et de l’autre côté de la barrière, c’était la désolation, car Lula reste l’un des hommes politiques les plus populaires au Brésil, même s’il a aussi beaucoup de détracteurs… et surtout la gauche devra trouver un nouveau candidat pour la présidentielle d’octobre prochain.

Lula dénonce un complot

À la tête de son pays de 2003 à 2010, Lula nie farouchement les faits qui lui sont reprochés, invoquant l’absence de preuves et dénonçant un complot pour l’empêcher de briguer un troisième mandat. Cela huit ans après avoir quitté le pouvoir.

L’ancien ouvrier de 72 ans est l’une des personnalités politiques les plus charismatiques de l’Amérique latine et a quitté les reines du pays avec un taux de popularité record. Dans la course pour un retour lors des élections d’octobre, cette décision pourrait arrêter son ambition de pouvoir, alors qu’il était donné favori.

« Je veux juste que la Cour suprême rende justice. Je ne veux aucun bénéfice personnel et qu'elle indique quel crime j'ai commis », avait déclaré Lula à Rio de Janeiro, deux jours avant la séance de la Cour suprême.

Le Brésil reste profondément divisé

Le climat, très tendu partout dans ce pays qui reste profondément divisé depuis les élections de 2014, ne s’est pas amélioré après un message du chef de l’armée brésilienne. Le général Eduardo Villas-Boas a indiqué mardi 3 avril sur Twitter que l’armée « partage le sentiment de tous les bons citoyens qui répudient l’impunité ».

Cette publication laisse entendre une rare prise de position de l’armée, qui prend désormais une place inédite dans la vie du Brésil depuis la fin de la dictature militaire (1964-1985). Un déclaration qui est un « grave affront à l’indépendant des pouvoirs et une menace envers l’État démocratique », selon Amnesty International.

- selon RFI.

25 novembre 2016

Isolés en Amazonie, les Yanomami

Mis en danger pas les mineurs clandestins

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L'organisation Survival a publié des images aériennes bouleversantes d'une communauté contemporaine isolée évoluant au coeur de la forêt amazonienne qui pourrait réunir une centaines d'habitants.

La communauté a été localisée sur le territoire indigène Yanomami (au nord du Brésil), près de la frontière avec le Venezuela. 22000 Yanomami vivent du côté brésilien de la frontière, et au moins trois groupes n'ont aucun contact avec le monde extérieur. Ils sont extrêmement vulnérables à la propagation des maladies véhiculées par les étrangers.

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L’ONG, qui depuis 1969 défend les droits des peuples autochtones dans le monde entier, a déclaré dans un communiqué que la présence de mineurs pourrait constituer une menace fatale pour ces natifs, ils pourraient périr entre autres du paludisme, une maladie contre laquelle les Yanomami sont très vulnérables.

Sur certaines images aériennes diffusées par Survival vous pouvez voir un groupe d’Indiens dans un village Yanomami au milieu de la forêt en train d’observer l’avion qui les survole.

La présence d’un millier de mineurs illégaux d’or sur le territoire ancestral des Yanomami est une épée de Damoclès qui pèse sur cette communauté fragile, les travailleurs illégaux n’hésitant pas à utiliser du mercure qui contamine les cours d’eau et impacte fortement les ressources en poissons, principale source alimentaire de la communauté.

Plus tôt cette année, une enquête a indiqué que 90 % des Indiens d’Amazonie au Brésil souffrait d’un empoisonnement au mercure en raison des activités minières réalisées au milieu de cet espace naturel exploité avec déraison.

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Ce territoire est officiellement protégé depuis 1992, et est censé être un foyer sûr au cœur du poumon vert  où de nombreuses tribus, dont au moins trois restent isolés du monde, évoluent, selon Survival International.
Selon le directeur de Survival International, Stephen Corry , »ces images extraordinaires prouvent l’existence de tribus isolées inconnues. Ils ne sont pas sauvages, ce sont des sociétés complexes et contemporaines dont les droits doivent être respectés […] Toute tribu isolée s’expose à la catastrophe si son territoire n’est pas protégé. Nous faisons tout notre possible pour sécuriser leurs terres et leur donner la chance de déterminer leur propre futur… leurs droits doivent être respectés ».

Les Indiens Yanomami représentent une population d’environ 32 000 personnes qui évoluent dans les forêts tropicales et montagneuses du sud du Venezuela et du nord du Brésil. Selon certaines sources, le nombre des orpailleurs qui travaillent illégalement sur leur territoire ne cesse d’augmenter.

L’exploitation illégale de l’or dans cette région, tout spécialement du côté brésilien, introduit parmi les membres de la tribu des maladies qui depuis 1980 ont causé la mort de 20 % de la population. Il est donc temps pour les gouvernements concernés de mettre en oeuvre des politiques efficaces pour protéger les derniers Hommes libres vivant en parfaite autarcie et autonomie sur Terre, ainsi que leur habitat naturel indispensable à leur survie et à leur pérennité. (selon Actu-Latino)

20 août 2016

Jeux olympiques : l'envers du décor

JO de Rio : Vila Autodromo, une favela sacrifiée

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Derrière ces logements flambant neufs se cache une des faces sombres des JO de Rio. Luiz Da Silva habite Vila Autodromo, une favela où vivaient près de 600 personnes. La plupart ont été forcées de partir. Leurs logements ont été détruits pour les besoins en infrastructure des Jeux. Luiz regrette amèrement son ancien quartier. "Moins de 10% de la communauté locale est restée", explique t-il "ça a été un déplacement forcé dramatique". Les JO passent, la misère reste.

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8 août 2016

Polémique à l'ouverture des Jeux Olympiques

Un "prisme colonialiste à France 2" ?

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Le journal Libération a rapporté à propos de la retransmissission sur France 2 de l'ouverture des JO au Brésil : «La cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques a donné lieu à un véritable festival d’erreurs, d’inepties et de propos colonialistes qui ont été tenus par Daniel Bilalian [directeur des sports de France Télévisions] et Alexandre Boyon, [sur France 2, ndlr]», s’indigne le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) dans un communiqué publié samedi où il annonce sa volonté de saisir le CSA (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel).

L’esclavage, entre «trafic nécessaire» et «services»

Au-delà des inexactitudes développées par les présentateurs concernant la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb et la situation géographique de la civilisation inca qui n'était jamais présente au Brésil, mais dans les Andes, le CRAN leur reproche leurs propos sur l'esclavage : «Le trafic d’esclaves [qui] a été nécessaire ici pour le développement industriel […] Un esclavage qui a duré jusqu’à la fin du XVIIIe siècle […] Le Brésil a utilisé les services de ces esclaves africains qui venaient de l’ensemble du continent africain.»

«Affirmer que le trafic a été "nécessaire", et qu’on utilisait "les services" des esclaves constitue une présentation maladroite, pour ne pas dire équivoque, qui tend à minimiser, voire à justifier l’esclavage, qui fut un crime contre l’humanité, rappelons-le», s’indigne le Cran.

13 juin 2014

La coupe du monde débute au Brésil

Il y a deux millénaires, à la question de Jules César : "Que demande le peuple ?" la réponse était claire : "Du pain et des jeux." Mais les peuples ont évolué et ne se laissent plus duper par leurs dirigeants. Les jeux n'intéressent plus, fussent-ils grandioses comme la coupe du monde de football au Brésil, lorsque leurs dirigeants les laissent dans la misère. 

Des affrontements ont éclaté jeudi à Sao Paulo, à quelques heures du match Brésil - Croatie, entre forces de l'ordre et manifestants hostiles à l'organisation de la compétition au Brésil. La police a tiré des grenades assourdissantes pour disperser une centaine de manifestants qui s'étaient rassemblés pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme un gaspillage d'argent public.

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7 juin 2009

De Mermoz à l'Airbus 330

afiche_aeropostale_11« Coupons moteur arrière droit… » Il est 10 heures 47 quand parvient ce 7 décembre 1936, le dernier message de « La Croix du Sud ». L’appareil piloté par Jean Mermoz ne donnera plus signe de vie. On ne retrouvera jamais trace de l'avion et de son équipage. 73 ans plus tard, malgré l’extraordinaire progression des techniques aéronautiques, la disparition aussi brutale du vol AF 447 vient cruellement rappeler que « la ligne de l’Atlantique Sud » reste, finalement, un exploit quotidien. Il y a sur notre planète des lieux mythiques redoutés des navigateurs marins ou aériens, et le pot-au-noir entre l'Afrique et l'Amérique du Sud en est un particulièrement dangereux, car imprévisible dans ses développements. Cette ligne France-Brésil a été banalisée, on la prend comme le métro, mais si les aéronefs ont évolué, si la météorologie a fait des progrès, la nature nous rappelle souvent cruellement qu'elle échappe dans l'extrême aux sciences humaines dans leur exactitude. Et les savants nous disent eux-mêmes leurs relatives ignorances face aux évolutions des manifestations météorologiques en période de bouleversement climatique. Nos medias et même nos gouvernants n'acceptent que difficilement cette dure réalité et imaginent des hypothèses ou "ne les excluent pas", alors même que les derniers contacts avec le pilote, et les messages automatiques reçus, prouvent une chose : les 228 victimes et l'aéronef reposent au fond de l'Atlantique aux côtés de l'équipage et de l'hydravion de l'Aéropostale. Comme Polyphème le cyclope, dame nature a réclamé violamment aux humains sa part de butin. Et son père Poséidon, dieu de la mer, n'a pas clos la liste "des vengeances contre les humains qui ont crevé l'oeil à son fils", malgré toutes les technologies qui permettraient de tout repérer sur terre comme sur mer...

2009_01_29_Pot_au_NOIR

Le "pot-au-noir"

6 mai 2009

Mondialisation des luttes sociales

Le 22 avril dernier nous évoquions sur ce blog les luttes sociales d'une entreprise allemande, fabricant des pistons de moteurs et donc sous-traitante de l'industrie automobile, ayant un siège social en Alsace à Ingersheim. Rappel : http://jboehler.canalblog.com/archives/2009/04/22/13443427.html . Cette entreprise Mahle veut fermer et licencier 412 salariés à Arzenau (Bavière). Mais elle veut aussi fermer son unité à Rosario  (Argentine) pour délocaliser au Brésil. Les 500 salariés ont décidé d'occuper l'usine. Martin Flayart, un syndicaliste du Comité d'Entreprise explique :14_toma_de_mahle "Cela fait 18 mois que nous avons des problèmes avec la direction de Mahle, alors qu'il n'y a même pas deux ans qu'ils sont là. Maintenant, elle voudrait, sous prétexte de la crise mondiale, supprimer les primes à l'ancienneté et outrepasser la législation du travail en instaurant des salaires au rendement alors que nous sommes au chômage partiel (27 jours travaillés en 2 mois). Et petit à petit, la production est transférée au Brésil, où la législation permet plus de flexibilité et où la liberté patronale est plus grande." Les salariés, avec leurs familles, ont barré la route passant devant l'entreprise avec des pneus qu'ils ont fait brûler. La colère est grande, et grâce au soutien des nombreux élus locaux, l'affaire est remontée aux présidences de l'Argentine et du Brésil. Le ministre du Travail de la province de Santa Fé a fait savoir : "Il est inacceptable que les décisions concernant nos entreprises soient prises en Allemagne." Mais on sent bien que seule la mondialisation de la lutte des salariés amènera le patronat à ne plus délocaliser et à respecter les lois du travail.

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