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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
argentine
24 février 2021

Argentine: à la recherche des corps des disparus de la dictature militaire

De nouvelles opérations de recherches ont été lancées pour tenter de retrouver les restes de disparus. Cela se passe près de Buenos Aires, au Campo de Mayo, l’un des plus grands centres de détention clandestin ayant fonctionné durant la dictature militaire. Plusieurs survols de la zone ont été effectués. Ils doivent permettre à des spécialistes d’identifier si des enterrements clandestins ont eu lieu là, il y a une quarantaine d’années. Les proches de disparus espèrent obtenir des réponses, et la justice des informations qui pourraient servir dans le cadre des procès en cours.

argentine4C’est une zone de 5 000 hectares, l’équivalent d’un quart de la capitale argentine. Campo de Mayo, l’une des plus grandes garnisons militaires du pays, a servi de camp de détention clandestin durant la dictature entre 1976 et 1983. C’est cette zone immense qui a été survolée fin janvier par l’Equipo Argentino de Arqueología Forense (EAAF, Équipe d'archéologie médico-légale argentine), dans le but de rechercher les traces de possibles enterrements clandestins.

« La technologie qu’on utilise s’appelle Lidar. C’est un appareil qui combine un laser, un GPS, et un scanner, et ça nous permet de générer une carte 3D très précise. Ce n’est pas nouveau, on l’utilise dans l’activité minière, dans l’agriculture… Mais c’est la première fois dans le monde qu’on l’utilise pour des recherches médico-légales dans le cadre d’enquête sur des crimes », nous explique Luis Fondebrider, président de l’EAAF.

L’EAAF travaille sur l'identification des corps de disparus depuis la fin de la dictature. À Campo de Mayo, les recherches s’annoncent difficiles : les organisations de défense des droits de l’Homme estiment que plusieurs milliers de personnes y ont été détenues, mais très peu ont survécu.

Beaucoup de détenus furent victimes de « vols de la mort »

argentinevol« Pour l’instant, il s’agit d’une phase d’exploration. Donc, on ne veut pas générer trop d’attentes, car beaucoup de personnes savent que leurs proches ont disparu à Campo de Mayo. On doit rester très prudents. D’autant plus que beaucoup de ces détenus clandestins ont été victimes des ''vols de la mort'', jetés dans le Rio de la Plata ou dans l’océan », poursuit Luis Fondebrider.

Ces nouvelles recherches ont été autorisées par la justice, qui continue de se pencher sur les crimes de la dictature. Trois procès examinent actuellement ceux commis au sein de Campo de Mayo. « Le travail de l’EAAF pourrait apporter des preuves utiles dans un procès déjà en cours. Mais en général, ces recherches prennent beaucoup de temps, et le plus probable est que ce travail serve à l’enquête, durant la phase d’instruction », indique Sol Hourcade, avocate et membre du Centre d’études légales et sociales, une ONG de défense des droits de l’Homme.

Les proches de disparus placent beaucoup d’espoir dans le travail de l’EAAF et de la justice. Fin 1979, Marcela Esther Molfino et Guillermo Amarilla, tous deux militants de l’organisation de gauche Montoneros, étaient arrêtés et emmenés à Campo de Mayo. Marcela est à l’époque enceinte de leur quatrième enfant, Guillermo. Aujourd’hui âgé de 40 ans, cet Argentin, qui n’a jamais connu ses parents biologiques disparus, est né en détention. Il a été adopté illégalement et élevé par un militaire et son épouse. « J’ai vécu jusqu’à mes 29 ans avec mon identité '' illégale ''. Il est difficile de dire si j’ai été certain, à un moment, que cette femme était ma mère. J’avais des doutes, parce que justement je ne ressentais aucun lien maternel avec celle qui m’a élevé », confie-t-il.

« Plus on en saura sur le Campo de Mayo, plus notre pays progressera »

argentine3En 2007, Guillermo réalise un test ADN qui lui permet de rencontrer, deux ans plus tard, sa famille biologique. Alors que dans les procès des crimes de la dictature, les accusés se murent le plus souvent dans le silence, les familles de disparus espèrent que les recherches de l’EAAF permettront d’en savoir plus sur les conditions de détention et de disparition de leurs proches.

« Honnêtement, je sais comment fonctionnaient les '' vols de la mort '', et je n’ai pas beaucoup d’espoir en ce qui concerne les corps de mes parents. Mais pour d’autres familles oui, il y a davantage d’espoir. Et plus on en saura sur le Campo de Mayo grâce aux opérations de recherches de l’EAAF, plus notre pays progressera. Mon engagement dépasse ma situation personnelle. Quels que soient les corps qui apparaissent durant ces recherches, il faut qu’ils apparaissent », reprend Guillermo.

Les images relevées fin janvier vont être analysées par l'EAAF et par des experts géophysiciens. Un travail qui devrait prendre au moins trois mois. Avant que ne soit prise la décision, si l’EAAF le juge nécessaire, de réaliser des excavations sur le terrain. (selon RFI)

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13 novembre 2020

La guerre-éclair des Malouines

Totalement déminées près de 40 ans plus tard

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Les îles Malouines, territoire britannique de l'Atlantique Sud, sont totalement débarrassées des mines antipersonnel, près de 40 ans après la fin de la guerre éclair entre le Royaume-Uni et l'Argentine, a annoncé mardi le ministère britannique des Affaires étrangères.

Des milliers de mines avaient été placées durant la guerre des Malouines, quand l'Argentine avait envahi en 1982 cet archipel situé à 400 kilomètres de ses côtes et à 12.700 km de Londres, avant qu'il ne soit repris 74 jours plus tard par le Royaume-Uni.

"Un programme financé par le Royaume-Uni, lancé en 2009, a terminé sa mission dangereuse consistant à déminer les îles dans l'Atlantique Sud, avec trois ans d'avance sur le calendrier", a souligné le ministère dans un communiqué. 

"En conséquence, les signaux d'avertissement et les barrières visibles sur les îles depuis la fin du conflit seront retirées durant une célébration locale", prévue le 14 novembre, a-t-il ajouté. Pour l'occasion, la toute dernière mine sera déclenchée. 

Des matchs de cricket et de football seront aussi organisés sur les plages désormais totalement libres d'accès. 

Le déminage a été opéré par une équipe provenant du Zimbabwe, sous supervision britannique, permettant au Royaume-Uni de remplir ses obligations en vertu de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel. 

"Le retrait des dernières mines signifie qu'il n'y a plus de mines antipersonnel sur les territoires britanniques à travers le monde", s'est félicité le ministère. 

Il a également annoncé débloquer 36 millions de livres sterling supplémentaires (environ 40 millions d'euros), portant le total à 124 millions, pour financer des projets de déminage en Afrique, au Proche-Orient et en Asie. (Selon "Tahiti.infos")
1 juin 2020

Covid-19 : l'Argentine !

Le confinement prolongé jusqu'au 7 juin

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Le président argentin, Alberto Fernandez, a décidé de prolonger le confinement jusqu’au 7 juin. Le nombre de contamination au nouveau coronavirus a fortement augmenté, notamment à Buenos Aires, où il a quintuplé au cours des deux dernières semaines.

"Nous allons prolonger le confinement en Argentine jusqu’au 7 juin inclus. Les cas ont augmenté de manière démesurée dans les quartiers populaires de Buenos Aires. Ailleurs, dans la ville, les contaminations ont augmenté de 100 %”, a déclaré le président argentin Alberto Fernandez, samedi 23 mai, lors d'une conférence de presse.

Buenos Aires et sa périphérie totalisent 87,5 % des cas de Covid-19 du pays, qui s’élevaient, samedi, à 11 340 cas pour un bilan de 445 morts. "Il y a une concentration évidente dans les quartiers populaires. Nous allons travailler surtout pour eux. Nous allons augmenter le nombre de tests, ce qui nous fera revoir à la hausse les chiffres des contaminations", a expliqué Alberto Fernandez."Nous n’avons pas d’antécédents car, en Europe et aux États-Unis, il n’y a pas de quartiers populaires comme il y en a en Argentine et en Amérique latine. Leurs habitants doivent nous faire confiance”, a-t-il poursuivi.

Pour cette nouvelle étape, les autorités vont renforcer les contrôles afin de limiter aux travailleurs de secteurs essentiels les déplacements en transports en commun dans l’aire métropolitaine de Buenos Aires. Dans la capitale, les sorties récréatives sont autorisées pour les enfants le week-end, autour de leur domicile et en compagnie d’un seul parent, pendant une durée maximale d’une heure. Les commerces de proximité sont autorisés à ouvrir mais pas les centres commerciaux. 

Un PIB en forte baisse

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L'Argentine a commencé à appliquer le confinement obligatoire le 20 mars. Il y a deux semaines, une flexibilité a été autorisée dans certaines provinces qui ne présentaient pas de nouveaux cas. 

Lors des deux derniers mois, le gouvernement a acquis des équipements médicaux et a mis en place des hôpitaux de campagne pour lutter contre l’avancée de la pandémie. 

À Buenos Aires, seuls 15 % des lits de réanimation, équipés de respirateurs, sont actuellement occupés, selon le maire Horacio Rodriguez Larreta. 

Mais le président a averti que si l’indice de contaminations restait élevé, le système sanitaire ne serait pas en mesure de répondre. "Nous voyons qu’au Mexique, au Brésil, au Pérou et en Équateur, ils souffrent beaucoup. J'espère que nous allons nous en sortir sans trop de mal", a-t-il dit.  Selon l’OMS, "l’Amérique du Sud est le nouvel épicentre du Covid-19".

L’Argentine, en récession depuis deux ans, a vu le déclin de son économie s’aggraver à cause de la pandémie. En mars, au bout de 10 jours de confinement, le PIB s’est contracté de 11,5 % par rapport au même mois en 2019. Et le pays mène parallèlement en ce moment des négociations en vue d'une restructuration de sa dette, estimée à 66 milliards de dollars. (selon AFP)

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22 décembre 2019

Un Argentin accusé de torture bientôt extradé

Le Conseil d’État a validé, mercredi 11 décembre, l’extradition vers l’Argentine de Mario Sandoval, un ancien policier soupçonné d’être impliqué dans la disparition d’un étudiant en 1976 à Buenos Aires. L’instance a estimé que les faits, anciens, n’étaient pas prescrits.

argentineMe Sophie Thonon-Wesfreid n’attend plus qu’une seule chose : « Que Mario Sandoval monte dans un avion pour retourner en Argentine afin d’y être jugé. » Voilà ce qu’explique cette avocate française, qui défend l’État argentin dans un dossier historico-judiciaire au long cours : l’extradition d’un ancien policier argentin, Mario Sandoval, soupçonné d’être impliqué dans la disparition d’un étudiant en 1976 à Buenos Aires.

Après des années de procédure, le Conseil d’État a validé, mercredi 11 décembre, le décret d’extradition du gouvernement français, entraînant l’arrestation immédiate en région parisienne de cet homme de 66 ans, arrivé en France en 1985.

« Plusieurs centaines de meurtres, tortures et séquestrations »

Une décision en forme de victoire pour les militants des droits de l’homme en Argentine et en France. « Mario Sandoval est soupçonné d’avoir participé pendant la dictature (1976-1983) à plusieurs centaines de meurtres, tortures et séquestrations », soulignaient, le mois dernier, huit associations. De son côté, l’ancien policier argentin, qui clame son innocence, va saisir la Cour européenne des droits de l’Homme sans qu’on sache encore avec cette certitude si cette requête entraînera ou non une suspension de l’extradition.

Pour comprendre cette affaire, il faut se replonger plus quarante ans en arrière, dans cette Argentine gouvernée par une dictature militaire à l’origine d’environ 30 000 « disparitions forcées » d’opposants politiques. De simples étudiants, parfois, comme Hernan Abriata.

En 1976, ce militant de la Jeunesse universitaire péroniste avait 25 ans et se destinait à devenir architecte lorsqu’il fut arrêté au domicile de ses parents, restés ensuite sans nouvelle de lui. Il fallut attendre 2012 pour qu’un juge argentin réclame à la France l’extradition de Mario Sandoval qui, lui, avait tranquillement refait sa vie dans l’hexagone, y obtenant même la nationalité française en 1997.

Un débat autour de la prescription

Depuis huit ans, tout le débat judiciaire tourne autour de la question cruciale de la prescription. L’ancien policier soutient que la disparition d’Hernan Abriata, survenue en 1976, est prescrite en droit français, le délai étant fixé à 10 ans pour ce type de crime. Mais le camp d’en face affirme que, dans ces disparitions, le délai de prescription ne peut démarrer qu’à partir du moment où on est certain que le crime a pris fin. « Ce qui signifie que la prescription ne peut démarrer qu’à partir du moment où on retrouve le corps de la victime. Ce qui n’a pas été le cas pour Hernan Abriata », souligne Me Thonon-Wesfreid, qui défend la notion de « crime continu » dans ce genre de disparitions.

En mai 2019, le Conseil constitutionnel a écarté toute prescription dans cette affaire, comme le Conseil d’État ce mercredi 11 décembre. Cette dernière instance n’a pas retenu non plus l’argument avancé par Mario Sandoval sur la crainte « d’être privé en Argentine d’un procès équitable, de la présomption d’innocence et de conditions acceptables de détention provisoire », comme l’indique son avocat, Me Jérôme Rousseau, dans un communiqué. Au contraire, le Conseil d’État constate que l’ancien policier n’a pas apporté d’« éléments circonstanciés de nature à établir qu’il risquerait d’être personnellement privé du droit à un procès équitable ».

L’arrestation de Mario Sandoval est aujourd’hui accueillie « avec émotion » par Miguel Benasayag, philosophe et psychanalyste qui a été torturé en 1974 en Argentine puis emprisonné pendant 4 ans. « Pendant toutes ces années, l’idée que cet individu puisse vivre tranquillement en France sans avoir rendu de compte à la justice m’était insupportable, confie-t-il. Mais dans ce type d’affaire, deux principes doivent nous guider : pas de vendetta, ni d’oubli. Faire condamner les anciens tortionnaires argentins n’est pas une histoire de vengeance personnelle pour les familles des disparus. Le constat est juste que, sans justice historique, il ne peut y avoir de justice sociale. »

En Argentine, la famille d’Hernan Abriata, et en particulier sa mère âgée de 93 ans, n’attend elle aussi qu’une seule chose : que Mario Sandoval monte dans l’avion. « Ce ne sont pas des événements du passé (…). La douleur est toujours présente, c’est un "crime continu" », affirmaient en octobre les proches de l’étudiant dans un texte adressé à l’ambassade de France en Argentine. (Journal "La Croix")

28 janvier 2019

Argentine : Soutien aux Gilets Jaunes

Les députés du FIT se réunissent devant l’ambassade de France en soutien aux Gilets Jaunes

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Une délégation du FIT (Frente de Izquierda y de los Trabajadores) s'est rendue devant l’ambassade de France en Argentine ce jeudi. Elle a souhaité apporter son soutien au mouvement des Gilets Jaunes et dénoncé la répression que ceux-ci subissent.

La délégation était composée de plusieurs personnalités des partis, ainsi que des députés provinciaux et nationaux, qui composent le FIT étaient présents ce jeudi devant l’ambassade française en Argentine. Le FIT est une coalition électorale de gauche composée de plusieurs partis argentins : le PTS (Partido de los Trabajadores Socialistas), le PO (Partido Obrero) et Izquierda Socialista (IS). Cette coalition dispose de plusieurs députés dans les parlements provinciaux mais aussi au parlement national.

Ceux-ci ont souhaité se réunir ce jour-là pour marquer leur soutien au mouvement des Gilets Jaunes. Pour eux, les « gilets jaunes sont devenus un symbole de l’affrontement des plans des gouvernements capitalistes qui cherchent à ce que ce soient les travailleurs et les classes populaires qui payent la fête des riches ». Ils insistent sur le fait que ceux-ci ont « fait reculer le gouvernement Macron ».

Ceux-ci ont également pointé la « responsabilité des directions syndicales, qui regardent scandaleusement ailleurs ». Pour eux, cette « division est uniquement en faveur de la réaction alors que le mouvement est en plein développement. Pour cela, l’intervention de la classe ouvrière et de ses organisations avec ses propres méthodes, qui se mette à la tête des couches exploitées, est décisive ».

Enfin, ceux-ci ont souhaité remettre une lettre à l’ambassadeur français en poste en Argentine que nous reproduisons ci-dessous. Les signataires du FIT dénoncent l’énorme répression qu’a subi le mouvement des Gilets Jaunes, évoquant le chiffre de 1700 blessés. « Dans notre pays, nous avons une grande histoire de répression de tout type contre les travailleurs et les classes populaires », écrivent-ils. Avant d’exiger « la fin de toutes les actions répressives et la libération et l’arrêt des charges contre tous les inculpés du mouvement des Gilets Jaunes ».

Ce soutien venu de l’Argentine n’est pas le fruit du hasard. Depuis 2015, le président argentin Mauricio Macri impose une politique d’austérité et néo-libérale qui rappelle pour beaucoup les contre-réformes du président Macron. Partout dans le monde, solidarité à ceux qui subissent les mauvais coups du grand patronat !

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15 septembre 2016

Argentine : la pauvreté provoque des ravages chez les enfants

La pauvreté des enfants reste encore à des niveaux très élevés en Argentine, malgré une baisse enregistrée entre 2010-2015, les chiffres sont éloquents puisqu’un enfant sur cinq, vivant en zone urbaine, souffre de problèmes nutritionnels selon un rapport de l’Observatoire de la dette sociale de l’Université catholique de l’enfance et de l’adolescence. 

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L’étude a porté sur l’impact de la malnutrition infantile entre 2010 et 2015, l’insécurité alimentaire globale (consommation alimentaire réduite) pour les mineurs a chuté de 2,3 pour cent, malgré tout en 2015 la situation de l’insécurité alimentaire concernait encore 19,5 pour cent des enfants et adolescents résidant en zone urbaine, et 7,7 pour cent d’entre eux souffrait de carences sévères.

L’UCA pose le contexte macroéconomique en Argentine comme l’une des causes de ce triste état de fait, l’année 2015 a été marquée par un fort déficit budgétaire, une économie avec des indicateurs clairs de stagnation, un manque d’investissement, une faible capacité à créer de nouveaux emplois, une hausse de l’inflation et une situation de « pauvreté économique extrême soutenue », des facteurs d’appauvrissement pour la population.

42 pour cent des enfants et des adolescents grandissent dans des foyers confrontés à des problèmes d’assainissement (pas d’accès au tout-à-l’égout ou encore à l’eau courante). 

En ce qui concerne l’éducation, l’Observatoire estime que 23 pour cent des adolescents sont dans une situation de déficit éducatif, ce déficit est de 40 pour cent parmi les couches sociales les plus faibles et de 35 pour cent dans les centres urbains.

49,9 % des enfants et des adolescents (Argentine urbaine) vivent dans un habitat insalubre, en raison de problèmes de pollution liés à la proximité d’ usines et / ou de décharges d’ordures.

Historiquement l’Argentine a été le pays d’Amérique latine, avec la plus forte classe moyenne et avec le moins de problèmes d’inégalité et de pauvreté extrême. Mais peu à peu l’histoire a évolué défavorablement et la crise de 2001 a conduit à une dure réalité, avec une pauvreté qui a dépassé 50 % de la population. Peu à peu, le pays sud-américain s’est relevé, mais n’a jamais réussi à enrayer la pauvreté. Au cours des dernières années, depuis que l’Argentine a cessé de croître de façon spectaculaire (vers 2010), la pauvreté est devenue une donnée structurelle. (selon "ActuLatino")

10 mai 2016

Sarko en Argentine

LA PROPAGANDA DE LA SOPA KNORR - BRUNI - SARKOZY

carla

Nicolas Sarkozy, accompagné de Luc Chatel, Rachida Dati (décidément, elle est dans tous les bons coups, celle-là), Christian Jacob et Éric Woerth, a encore une fois posé ses valises à Buenos Aires. En août 2015, lors d'une visite privée teintée de conférences rémunérées pour joindre l'utile à l'agréable, et d'un concert privé de Carla Bruni, il avait déjà rencontré Mauricio Macri, alors candidat à la présidence de l'Argentine. Il s'était également réuni, à l'occasion d'un curieux dîner dans une maison du centre historique de Buenos Aires, avec une poignée d'influents entrepreneurs argentins.

La semaine passée, il a démarré dans la soirée son périple de quarante-huit heures par une intervention rémunérée à Santiago-du-Chili (histoire de ne pas perdre les bonnes habitudes), dans le cadre d'un forum économique avant de rencontrer, jeudi à Buenos Aires, le président argentin Mauricio Macri, élu de justesse en 2015 (alors qu'il était devancé par son rival, Daniel Scioli, au premier tour).

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Mais en Argentine, c'est surtout l'épouse de Nicolas Sarkozy qui est connue comme chanteuse. "Quelqu’un m'a dit" est la chanson qui tourne en boucle dans les écrans publicitaires de la télévision argentine.

Cette chanson en francais de Carla Bruni sert de "bande sonore" à une publicité pour une célèbre marque de soupe de légumes. Il y a trois ans, Knorr imagine une publicité mettant en scène deux employés d'une même compagnie, une Argentine et un Russe, qui tombent amoureux par écrans interposés. Ils décident alors d'utiliser la chanson de Carla Bruni pour illustrer cette romance sur fond de légumes bouillis. 

Il n'en faut pas plus pour faire dire aux mauvaises langues qu'en Argentine aussi....Sarkozy et Bruni préparent une soupe électorale ! 

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30 janvier 2016

Argentine : panique chez les agriculteurs

L’Argentine affronte la pire attaque de criquets de ces cinquante dernières années, le phénomène est tel qu’il a été catalogué de « fléau » par les régions concernées par l’invasion, à savoir les provinces de Tucumán, Salta, Catamarca, San Luis et Córdoba, ainsi que Santiago del Estero au nord-est du pays sud-américain. La présence massive de ce phytophage de l’ordre des orthoptères est considérée comme une véritable catastrophe pour les agriculteurs, la Confédération rurale d’Argentine (CRA) parle « état d’alerte » et d’une « situation intenable ».

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« C’est un fléau national qui affecte directement les cultures, les pâturages et les forêts naturelles et cela pourrait empirer si aucun contrôle n’est réalisé dans les 20 ou 25 prochains jours », a déclaré le secrétaire d’ARC pro, Juan Pablo Karnatz, lors d’une interview accordée au quotidien argentin la Nación. Selon les premières estimations, 700 000 hectares auraient déjà subi de forts préjudices et les destructions agricoles augmentent de jour en jour, et pourraient concerner des millions d’hectares.
Les agriculteurs ont révélé ne jamais autant avoir été impactés par la prolifération de criquets, selon eux de mesures urgentes doivent être adoptées pour enrayer leurs méfaits, les criquets ne possèdent pas d’ailes à la naissance, il est donc important d’agir vite.

Le criquet parvient à conquérir de nouveaux territoires facilement dès qu’il est en mesure de voler et son éradication est dès lors plus facile à mener, car il parvient à se déplacer sur de grandes distances et avec beaucoup de facilité. Le secrétaire de l’agriculture, Ricardo Negri, s’est réuni avec les représentants de CRA il y a peu, à cette occasion les autorités gouvernementales se sont engagées à mettre toutes les actions possibles pour régler le problème. « Ce fléau peut induire un préjudice énorme si des mesures d’urgence ne sont pas prises », a déclaré l’Institut national de technologie agricole (INTA).

« Ce sont des insectes qui naissent avec une apparence semblable aux adultes, mais ils se distinguent principalement par leur petite taille, leur absence d’ailes d’ailes et par le fait de ne pas avoir d’organes reproducteurs. À ce stade, l’insecte est appelé nymphe. Quand les nymphes grandissent et parviennent à l’état adulte, les ailes apparaissent et le développement de l’appareil reproducteur est terminé, lutter contre leur propagation devient alors difficile », a expliqué l’ingénieur Ignacio Lune et Marcelo Druetta de l’Inta.

Les spécialistes notent l’importance du suivi dans ce genre de situation critique, le fait qu’aucune mesure n’ait été adoptée précocement avant que les criquets ne soient capables de voler est une erreur. Un criquet peut en effet parcourir 150 km par jour et chaque insecte peut dévorer son propre poids sur ce laps de temps.
Chaque individu adulte peut manger entre 2 et 3 grammes par jour, multiplier cette quantité par des centaines de millions de criquets, il est aisé de mesurer l’ampleur de la catastrophe, a déclaré Diego Quiroga, directeur national de Protección Vegetal .

La sécheresse qui se prolongent depuis trois ans dans cette partie du pays constitue pour les spécialistes un facteur de prolifération sans compter que l’hiver dernier a été assez doux, un terreau idéal pour alimenter une crise sanitaire, avec un impact catastrophique sur les champs, les cultures de tournesol et de blé sont particulièrement impactées, à la différence du soja beaucoup moins au goût de ces voraces insectes volants.
Parmi les modes d’action, il s’agit de neutraliser les insectes regroupés en essaims avant qu’ils ne s’envolent avec l’épandage d’insecticides au sol.

L’an dernier, les agriculteurs ont évoqué un nuage de criquets de 6,4 km de long et de près de 3 km de haut, a déclaré Juan Pablo Karnatz, qui représente plus de 100 000 agriculteurs de la province de Santiago del Estero. (Aline Timbert - Actu-Latino)

6 mai 2009

Mondialisation des luttes sociales

Le 22 avril dernier nous évoquions sur ce blog les luttes sociales d'une entreprise allemande, fabricant des pistons de moteurs et donc sous-traitante de l'industrie automobile, ayant un siège social en Alsace à Ingersheim. Rappel : http://jboehler.canalblog.com/archives/2009/04/22/13443427.html . Cette entreprise Mahle veut fermer et licencier 412 salariés à Arzenau (Bavière). Mais elle veut aussi fermer son unité à Rosario  (Argentine) pour délocaliser au Brésil. Les 500 salariés ont décidé d'occuper l'usine. Martin Flayart, un syndicaliste du Comité d'Entreprise explique :14_toma_de_mahle "Cela fait 18 mois que nous avons des problèmes avec la direction de Mahle, alors qu'il n'y a même pas deux ans qu'ils sont là. Maintenant, elle voudrait, sous prétexte de la crise mondiale, supprimer les primes à l'ancienneté et outrepasser la législation du travail en instaurant des salaires au rendement alors que nous sommes au chômage partiel (27 jours travaillés en 2 mois). Et petit à petit, la production est transférée au Brésil, où la législation permet plus de flexibilité et où la liberté patronale est plus grande." Les salariés, avec leurs familles, ont barré la route passant devant l'entreprise avec des pneus qu'ils ont fait brûler. La colère est grande, et grâce au soutien des nombreux élus locaux, l'affaire est remontée aux présidences de l'Argentine et du Brésil. Le ministre du Travail de la province de Santa Fé a fait savoir : "Il est inacceptable que les décisions concernant nos entreprises soient prises en Allemagne." Mais on sent bien que seule la mondialisation de la lutte des salariés amènera le patronat à ne plus délocaliser et à respecter les lois du travail.

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