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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
15 février 2024

SNCF : l'appel à la grève des contrôleurs du 16 au 18 février est maintenu

Le préavis est fixé du jeudi 15 février (20h) au lundi 19 février (8h). Les syndicats annoncent que « 70 à 90 % » des contôleurs seront en grève.

train

« Les engagements n'ont pas été respectés. » Fabien Villedieu, de Sud Rail, annonce la couleur sur RMC ce mardi : l'appel à la grève des contrôleurs du 15 février (20h) au 19 février (8h) est maintenu, soit en plein week-end de départs en vacances pour les académies de Besançon, Dijon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Limoges et Poitiers.  Ce week-end se situe également au beau milieu des vacances scolaires des académies d'Île-de-France ainsi que de Montpellier et Toulouse.

Le syndicaliste soutient que « 70 à 90 % » des contôleurs seront en grève. « Pas de contrôleur, pas de train », rappelle-t-il.

Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a appelé ce mardi les contrôleurs à « réfléchir » et « bien prendre la dimension » des concessions faites par la direction avant de mettre à exécution leur menace de grève en plein week-end des vacances scolaires.

Deux engagements « pas respectés »

Après la grève de Noël 2022 qui avait obligé la SNCF à annuler de nombreux TGV et laissé sur le carreau environ 200 000 voyageurs, les contrôleurs mobilisés via un groupe Facebook baptisé Collectif national ASCT (CNA) ont menacé de nouveau de se mettre en grève.

Ce collectif, constitué en dehors de tout cadre syndical, n'est pas habilité à déposer de préavis et doit donc s'appuyer sur les syndicats pour porter ses revendications. Un préavis a donc été déposé par Sud-Rail.

Selon Fabien Villedieu, deux engagements majeurs n'ont « pas été respectés » par la direction : « un minimum de deux contrôleurs dans les TGV –il y a 600 personnes dans une rame– », et « des négociations qui prennent en compte la pénibilité autour de la cessation d'activité ».

Une revalorisation du salaire plutôt qu'une prime

Le syndicaliste reproche à la SNCF de « repousser encore d'un an » ces deux points. Une réunion pour tenter d'éviter la grève a eu lieu de lundi, mais elle n'a débouché sur aucun accord.

En outre, inflation oblige, les syndicats demandent une revalorisation « mensuelle », soit du salaire, et non « une prime one-shot », en référence à l'annonce par le président de la SNCF, plus tôt cette semaine, du versement d'une prime de 400 euros en mars.

Deux syndicats soutiennent le mouvement

« On augmente l'emploi, on augmente les salaires, on propose une plateforme de progrès social, je ne vois pas bien pourquoi en réponse on aurait une perturbation pour les Français qui veulent partir en vacances », a estimé Jean-Pierre Farandou sur RTL.

« Je les appelle à réfléchir, à bien prendre la dimension des avancées qui ont été faites, elles sont sérieuses, elles sont solides, elles sont cohérentes. Et je le redis, on est prêt à traiter toutes les revendications, mais dans un processus à froid », a-t-il martelé.

« La direction fait des gestes, mais ce n'est pas à la hauteur d'une entreprise qui sûrement annonce 2 milliards de bénéfices », rétorque Fabien Villedieu.

Sud-Rail et la CGT ont déposé un préavis et soutiennent officiellement la grève. La CFDT-Cheminots a dans un tract dénoncé la non-application des mesures issues de l'accord de sortie de crise signé fin 2022. Ce syndicat ne soutient pas le grève officiellement mais il a appelé ses antennes locales à déposer des demandes de concertation immédiates (DCI), préalable au préavis de grève. (selon DNA)

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