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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
17 décembre 2022

Grèce : une méthode écologique pour la récolte de poireaux

Sous les platanes de la plaine de Pella, au Nord de la Grèce, des maraîchers nettoient leurs poireaux dans les eaux claires d'un ruisseau, une méthode ancienne qui économise l'eau et minimise aujourd'hui l'empreinte carbone.

poireauxLe cours d'eau "garde les poireaux frais (...) et on évite d'utiliser l'eau du robinet pour les laver chez nous", souligne l'agriculteur Kostas Antoniou, 48 ans, qui est aussi le maire du village d'Aridaea.

Ce sont ses grands-parents qui lui ont enseigné cette pratique. Elle "se transmet de génération en génération", ajoute-t-il soulignant que la source du ruisseau n'est située qu'à 500 mètres de son village.

Son compagnon, le sexagénaire Ilias Kampakis, assure que l'eau du ruisseau est parfaitement propre. La preuve? "Nous la buvons sans avoir peur", dit-il. "Des truites y vivent, des poissons qui sont très exigeants en termes de pureté de l'eau", argumente-t-il.

Attachés en botte, les poireaux fraîchement récoltés doivent rester entre six et douze heures dans ce cours d'eau au débit faible.

A la sortie de l'eau, leurs racines - les "moustaches" selon l'expression locale - sont débarrassées de la boue et la récolte est prête pour le marché.

Comptant 500 habitants, Aridaea produit annuellement 1.600 tonnes de poireaux provenant de petits exploitants dont toute leur famille, des jeunes de 20 ans aux personnes âgées de 75 ans, participent à cette "tâche ardue qui nécessite plusieurs personnes", souligne Kostas Antoniou.

Chaque poireau doit être déraciné, nettoyé, puis fagoté à la main. Ils sont ensuite chargés sur des camions, direction la rivière.

Ces agriculteurs utilisent des pesticides biologiques et surtout du fumier comme engrais. Ils arrêtent l'utilisation des pesticides au moins un mois et demi avant la récolte.

Le principal avantage environnemental de cette pratique est que les industriels utilisent, eux, de grosses machines pour le rinçage qui consomment beaucoup d'énergie.

Et sans ce ruisseau, les producteurs du village utiliseraient d'énormes quantités d'eau du robinet pour nettoyer leurs légumes.

"Notre travail est plus facile et les résultats sont meilleurs par rapport aux machines à laver les légumes utilisées par les grands producteurs", se félicite Evangelia Papadopoulou, dont la famille cultive des poireaux depuis trois décennies.

"Tout le village se rassemble au lit du ruisseau (...) nous travaillons, nous bavardons, nous nous taquinons", raconte cette femme de 49 ans.

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Commentaires
C
A l'école d'horticulture d'Igny nous pratiquions cette méthode dans les réserves d'eaux pluviales la plupart du temps en hiver .Les mains des "bleus" s'en souviennent c'était nôtre travail et nous le faisions sans rouspéter , rouler brouette , porter les outils et tout travail de manoeuvre une fois en deuxième année les meilleurs avaient des commandements selon leurs résultats scolaires .Chaque mois il y avait un nouveau "chef"
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