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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
21 janvier 2021

Ouganda: Yoweri Museveni, l’ex-guérilléro devenu président inamovible

Le président ougandais Yoweri Museveni, qui vient de remporter un sixième mandat controversé, s’est mué au fil de ses 35 années à la tête de ce pays d’Afrique de l’Est en un dirigeant ne montrant aucun signe de vouloir passer la main.

ougandaRéélu samedi avec 58,64% des voix, M. Museveni a de nouveau illustré cette volonté lors d’un scrutin sous haute surveillance, durant lequel il a fait suspendre l’accès à internet et aux réseaux sociaux.

Après son accession au pouvoir en 1986, l’ex-guérillero brocardait les dirigeants africains « qui veulent rester trop longtemps au pouvoir« .

Aujourd’hui, le dirigeant, officiellement âgé de 76 ans, est devenu l’indéboulonnable chef d’Etat qu’il critiquait plus jeune. Sur le continent, seuls Teodoro Obiang Nguema en Guinée Equatoriale et Paul Biya au Cameroun ont passé plus de temps au pouvoir sans discontinuité.

L’homme aux allures de grand-père affable, volontiers théâtral, cache sous son chapeau de safari sa ruse militaire et une ambition politique impitoyable.

En 35 ans de règne, « M7 » (son surnom) a étouffé l’opposition et fusionné l’Etat et son parti, le Mouvement de résistance nationale (NRM), de manière si aboutie que toute tentative de défier son pouvoir semble vaine.

Sa réélection semblait jouée d’avance, malgré l’opposition nouvelle de Bobi Wine, un ex-chanteur de ragga de 38 ans populaire auprès de la jeunesse urbaine, dans ce pays où trois quarts des Ougandais ont moins de 30 ans et ont toujours connu le même président.

Le septuagénaire aime faire des pompes devant ses partisans, pour entretenir l’image d’un dirigeant énergique capable de « garantir votre avenir« , son slogan de campagne.

Une devise plus sibylline que les précédentes – Museveni « pour toujours« , « Mon pays, mon président » -,  avec lesquelles il suggérait son intention de diriger l’Ouganda jusqu’à sa mort.

Ancien combattant de la guérilla mozambicaine, nourri par l’énergie anti-colonialiste de l’université de Dar es-Salaam (Tanzanie), il sera un des artisans de la chute du dictateur sanguinaire Idi Amin Dada en 1979.

L’ex-guérillero reprendra ensuite le maquis pour renverser le régime répressif de Milton Obote quelques années plus tard.

Mais la plupart des Ougandais sont désormais trop jeunes pour apprécier la relative stabilité apportée par M. Museveni à l’époque.

L’ancien marxiste a d’abord séduit la communauté internationale, grâce à une mue éclair en chantre du capitalisme, la croissance rapide de l’Ouganda et sa lutte contre la pandémie de VIH-sida.

Le chef d’Etat, qui n’évoque jamais sa succession, a fait modifier deux fois la constitution pour supprimer les limites d’âge et de mandats présidentiels.

« Messie » inamovible

ouganda3« Il ne partira pas avant d’avoir rempli sa mission: libérer l’Ouganda et l’Afrique« , résume Moses Kisha, chercheur en sciences politiques aux Etats-Unis. « C’est bien sûr une vision illusoire et délirante, mais il se perçoit comme une sorte de messie. »

Fils d’éleveurs, le président a déjà envisagé de retourner auprès de ses vaches en cas de défaite, mais il se dépeint surtout en fermier consciencieux. « Comment pourrais-je quitter une bananeraie que j’ai plantée et qui commence à donner ses fruits?« , lançait-il en 2016.

Le « vieil homme qui a sauvé le pays » manque rarement une occasion de conter sa légende, lui qui fut capable de créer une armée avec au départ seulement 27 fusils, aux côtés du futur leader Rwandais Paul Kagame.

Fin tacticien, M. Museveni s’est élevé au rang d’acteur régional incontournable. Son armée, accusée de crimes de guerre en République Démocratique du Congo, sait aussi occuper des rôles clés, comme en Somalie où les troupes ougandaises luttent depuis 2007 contre les insurgés shebab, affiliés à Al-Qaïda.

La corruption endémique de son régime, les violations récurrentes des droits de l’Homme et une loi anti-homosexuels adoptée en 2014 ont toutefois refroidi ses alliés occidentaux, Washington en tête.

« Museveni était brutal dès le départ et a toujours mené un jeu de dupes avec la communauté internationale pour s’assurer son soutien« , affirme à l’AFP Helen Epstein, spécialiste de la relation entre les Etats-Unis et l’Ouganda.

Le président, qui a conclu des accords ou écrasé une quinzaine de mouvements rebelles, dont la terrible Armée de résistance du seigneur (LRA), a toujours mal supporté la contestation. Il a même un temps interdit le multipartisme.

Son glissement autoritaire s’aggrave, selon M. Kisha. Pour se maintenir, « il se repose de plus en plus sur l’argent et la force. »

Systématiquement réélu au premier tour lors d’élections entachées d’irrégularités et de violence, M. Museveni a méthodiquement étouffé les ambitions de Kizza Besigye, son ancien docteur dans le maquis, lors des quatre derniers scrutins.

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20 janvier 2021

Il a neigé au Sahara

En Algérie, près de la commune d’Aïn Sefra, une légère couche de neige s’est déposée sur les dunes du désert du Sahara le 13 janvier. Un phénomène rare, qui ne se serait produit que trois autres fois en 42 ans sur cette commune.

saharaÀ Aïn Sefra, dans la province de Naâma en Algérie, les dunes du désert du Sahara se sont parées d’une légère couche de neige le 13 janvier. Un phénomène rare qui ne s’était produit que trois fois en 42 ans dans cette ville, selon Sky News.

Une température de -3 °C le 13 janvier

Après 1979, 2017 et 2018, des flocons sont ainsi tombés une nouvelle fois sur les dunes de la « porte du Sahara ».

Le 13 janvier, la température était de -3 °C, tandis que la température moyenne dans la région en janvier est 14 °C. La commune est située à environ 1 000 mètres d’altitude et est également entourée par les montagnes de l’Atlas.

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19 janvier 2021

Les Fidji élues à la présidence du Conseil des droits de l'homme

Les Fidji, en dépit des manoeuvres en coulisse de la Chine, ont pris vendredi la tête du Conseil des droits de l'homme, qui pour la première fois de son histoire s'est trouvé forcé de voter pour désigner un président.

FidjiL'ambassadrice des îles Fidji à Genève Nazhat Shameem Khan a remporté la présidence du Conseil des droits de l'homme de l'ONU (CDH) avec 29 voix sur 47, lors d'une élection retransmise en direct sur internet.

Elle était opposée aux candidats du Bahreïn (14 voix) et de l'Ouzbékistan (4 voix).

Normalement, la présidence du CDH, qui est surtout une charge procédurière, est déterminée par consensus pour assurer une rotation annuelle en changeant de zone géographique. 

Mais cette année, l'Asie-Pacifique dont c'était le tour n'a pas su s'entendre. 

L'ambassadrice des îles Fidji semblait avoir partie gagnée mais début décembre coup de théâtre, Bahreïn a présenté son propre candidat, l'ambassadeur Yusuf Abdulkarim Bucheeri.

Selon des observateurs, la Chine, la Russie, l'Arabie saoudite et d'autres pays ne voulaient pas de la candidate des Fidji et se sont arrangés pour trouver d'autres candidats.

Pour Kenneth Roth, patron de Human Rights Watch, "les tentatives actuelles de la Chine, de la Russie, de l'Arabie Saoudite et de leurs semblables pour rendre inoffensif le Conseil des droits de l'homme témoignent des efforts qu'ils déploient pour éviter d'être critiqué par ce dernier".

Un diplomate chinois a nié que son pays s'était opposé à la candidature de Fidji ou avoir demandé à d'autres de le faire.

Face à l'opposition de ces deux candidats un troisième s'était jeté dans l'arène, l'ambassadeur ouzbèke à Genève Ulugbek Lapasov.

"La défaite du Bahreïn et de l'Ouzbékistan démontre qu'il ne devrait y avoir aucune place parmi le président ou les vice-présidents du Conseil pour les représentants des Etats qui restreignent, criminalisent et exercent des représailles contre ceux qui défendent les droits de l'homme", a indiqué à l'AFP Phil Lynch, qui dirige l'ONG International Service for Human Rights.

Politisé 

Le CDH est composé de 47 pays membres, élus par l'Assemblée générale de l'ONU pour trois ans, et examine les violations partout où elles pourraient se produire et propose des solutions pour y remédier. Il n'a toutefois aucun pouvoir contraignant.

Créé par une résolution de l'Assemblée générale en 2006, le CDH s'est substitué à la Commission des droits de l'homme que ses détracteurs accusaient d'être trop politisée.

Mais, 15 ans après sa création, le Conseil des droits de l'homme est à son tour régulièrement accusé du même mal par les Etats. 

Nombre des experts et missions d'enquêtes mises en place par le Conseil à Genève se voient ainsi refuser l'accès aux pays, comme en Syrie, en Corée du Nord et au Burundi.

Le CDH a également été la cible des critiques américaines depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. En 2018, les Etats-Unis ont claqué la porte du Conseil, qu'ils n'ont pas réussi à faire réformer et qu'ils jugent partial envers Israël.

Il est revanche beaucoup plus actif que son prédécesseur, se réunissant au moins trois fois par an pour un total d'au moins dix semaines, contre une seule session de six semaines pour l'ancienne Commission. Des sessions extraordinaires sont organisées en cas d'urgence.

Il a par ailleurs introduit le principe d'un examen périodique universel garantissant l'examen de tous les Etats membres de l'ONU, peu importe s'ils sont membres du Conseil ou pas.

18 janvier 2021

"Gaz de Barr", bras armé de "Hydrocop"

"Gaz de Barr", fournisseur d'énergies (électricité à Villé depuis fin 2019), fait de plus en plus parler de lui. C'est ainsi qu'on apprend par la presse locale que Gaz de Barr est actionnaire d'un grand groupe français de production d'électricité, "Hydrocop", dont le siège se situe à Grenoble. Cette société exploite en effet 20 centrales électriques dites de "haute chute" et 10 de "basses chutes".

centraleSituée essentiellement dans les Alpes, avec sa comptabilité à Aubervilliers (banlieue parisienne), voilà qui rapproche singulièrement le producteur du consommateur ! et qui explique les augmentations indécentes en pleine période de crise sanitaire et économique sur les factures des habitants de Villé. L'argent villois va-t-il servir à enrichir les actionnaires grenoblois et parisiens de Hydrocop ? La question mérite d'être posée. A l'heure où beaucoup de villois manifestent plus ou moins ouvertement leur mécontentement, l'information tombe à pic. Tout comme méritent d'être connues les conditions et montants de la transaction entre le vendeur (Centrale Electrique Vonderscheer) et l'acheteur (Gaz de Barr et autres actionnaires ?).

Ci-dessous carte des points de production d'électricité de Hydrocop :

hydrocopExtrait de presse locale, paru sous "Barr" :

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*  Les principaux actionnaires de "Hydrocop" :

barr4* à lire : http://www.hydrocop.fr/

17 janvier 2021

Son médecin personnel décède du Covid-19, le pape François en danger ?

Le médecin personnel du pape François serait décédé des suites de complications de santé liées au Covid-19, a rapporté le journal du Vatican L’Osservatore Romano. La question se pose de savoir si la vie du pape François est menacée.

soccorsi_pope_dr_800x445_1_696x387Le Vatican a annoncé, samedi 9 janvier, la mort, à 78 ans, de Fabrizio Soccorsi, devenu en 2015 le médecin personnel du pape. Selon les rapports, il était à l’hôpital et était traité pour un cancer. Il a été hospitalisé à Rome le 26 décembre pour une maladie oncologique antérieure. On ne sait pas quand Soccorsi a été pour la dernière fois en contact direct avec le pape François. Cependant, le souverain pontife a annoncé qu’il recevrait le vaccin Covid-19 la semaine prochaine.

Dans une interview accordée à la chaîne italienne Canale 5, le pape François a déclaré qu’il faisait partie des personnes déisgnées pour recevoir le coup et a exhorté tout le monde à se faire vacciner pour protéger non seulement leur vie, mais celle des autres. « Ici, au Vatican, nous allons commencer la semaine prochaine, je suis aussi en ligne pour le prendre », a-t-il dit, ajoutant que c’est un choix éthique car vous ne jouez pas seulement avec votre santé, avec votre vie, mais vous jouez aussi avec la vie des autres.

Le directeur de la Santé du Vatican a déclaré que la cité-État utilisera le vaccin produit par Pfizer-BioNTech. « Je ne sais pas pourquoi certains diront :« Non, le vaccin est dangereux ». Mais si les médecins vous l’offrent comme quelque chose qui peut fonctionner, cela ne présente aucun risque particulier, pourquoi ne pas le prendre ? Il y a un déni suicidaire que je ne saurais pas expliquer, mais aujourd’hui, vous devez prendre le vaccin », a sollicité le pape François.

Le souverain pontife, dans son message de Noël, avait également exhorté les nations à rendre le vaccin contre le Coronavirus disponible et a supplié les États de coopérer dans la course à l’éradication de la pandémie de Covid-19, qui avait tué des milliers de personnes à travers le monde.

À rappeler que le pape François s’est fait enlever une partie d’un poumon pendant une maladie alors qu’il était plus jeune, ce qui le rendait potentiellement vulnérable à la maladie.

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16 janvier 2021

Vaccin Covid-19

Non, le vaccin Covid-19 n’a pas pour effet secondaire le grossissement du pénis

vaccinA peine lancée, la campagne de vaccination contre la Covid19 doit faire face à des rumeurs et fausses informations en tout genre. La dernière en date, une capture provenant d’un site satirique et qui indique un grossissement du pénis comme effet secondaire du vaccin.

Elle circule tant dans les groupes WhatsApp que ceux sur Facebook. Comme on peut lire sur cette capture, le titre est captivant, « un grossissement du pénis parmi les effets secondaires du vaccin Covid-19 ». Un titre accrocheur qui n’a pas manqué d’attirer les curieux de tous bords. Plus de trente mille vues en sept jours.

Mais d’où vient cette information ?

Dans les réactions à ce post facebook, un internaute s’intérroge sur la source de l’information. En réponse, un autre lui partage ce lien. L’information vient donc du site science info. Avec ce slogan : Toute l’info scientifique qu’il vous faut, le site présente toutes les caractéristiques d’un site d’information normale avec différentes rubriques.

Voilà, le où les auteurs du site l’on si bien dit, « il suffit d’être un peu curieux […]. Tout est faux sur ce site ». Le vaccin contre la Covid-19 n’a donc pas d’effets secondaires entraînant le grossissement du pénis.

D’autant qu’il n’y a pas qu’un seul vaccin. A ce jour, il y a au moins cinq vaccins contre la Covid-19 disponibles. Le Pfizer/BioNTech des laboratoires Pfizer et BioNTech, le vaccin du laboratoire Moderna, le vaccin développé par le laboratoire chinois Sinopharm, celui développé grâce à la collaboration entre le groupe pharmaceutique AstraZeneca et l’Université d’Oxford. Il y a aussi Sputnik V, le vaccin annoncé par la Russie.

S’il est vrai qu’il y a pour l’instant très peu d’informations disponibles sur les effets secondaires de tous ces vaccins, quelques informations sont disponibles sur les effets secondaires du vaccin Pfizer/BioNTech. Les laboratoires ont même rendu l'information publique ainsi que les détails concernant les effets secondaires connus de leur vaccin.

Autorisé par l’organisation Mondiale de la Santé (OMS) ce vaccin Pfizer/BioNTech semble prendre le pas sur les autres. Il est en cours de déploiement dans plusieurs pays d’Europe et devrait être le vaccin déployé bientôt dans les pays d’Afrique. (selon "Science-info")

15 janvier 2021

Saint-Pierre-et-Miquelon

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14 janvier 2021

Trafic de pangolins avec le Nigeria

Lourdes peines en Chine pour les trafiquants

pangolin0Vingt-trois tonnes d’écailles: la justice chinoise a condamné mardi à de lourdes peines 17 trafiquants qui avaient introduit depuis le Nigeria d’énormes quantités d’écailles de pangolin, une espèce en voie d’extinction.

Un tribunal de la ville portuaire de Wenzhou (est) a condamné les deux « cerveaux » du trafic à 14 et 13 ans de prison, les autres membres du gang écopant de peines comprises entre 15 mois et 12 ans d’emprisonnement.

La contrebande, entre 2018 et 2019, était évaluée à 180 millions de yuans (plus de 22 millions d’euros). Certains lots d’écailles étaient dissimulés dans des livraisons de gingembre, selon l’acte d’accusation.

L’écaille de pangolin est prisée dans la médecine chinoise pour ses vertus curatives, non démontrées scientifiquement. Elle peut atteindre des prix très élevés.

Les pangolins ont été retirés cette année de la pharmacopée officielle chinoise, une décision qui a coïncidé avec l’apparition dans le pays du nouveau coronavirus.

Le pangolin, qui est l’animal le plus pourchassé par les braconniers et les trafiquants dans le monde, est soupçonné d’avoir été l’hôte intermédiaire qui aurait permis la transmission du virus de la chauve-souris à l’espèce humaine. Cette interprétation n’est toutefois pas prouvée, mais permet aux responsables chinois de se disculper dans ce domaine.

Le nouveau coronavirus a émergé en 2019 sur un marché à Wuhan où étaient vendus des animaux sauvages vivants, selon des scientifiques chinois.

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13 janvier 2021

Diary Sow, «meilleure élève du Sénégal», portée disparue en France

La disparition de la jeune étudiante sénégalaise en France depuis plus de cinq jours crée l’émoi dans son pays. Avec le titre de « meilleure élève du Sénégal », elle était déjà connue pour avoir écrit un premier roman. Une enquête est en cours.

diarry_sowSur les réseaux sociaux, un élan de solidarité appelle à retrouver Diary Sow, étudiante en deuxième année de classe préparatoire scientifique au lycée Louis-le-Grand de Paris. Sa disparition a été confirmée par le service de gestion des étudiants sénégalais à Paris, suite à des échanges avec sa résidence et les directions de son école. Une absence injustifiée depuis plus de cinq jours qui suscite l’inquiétude.

Mobilisation

Les services de l’ambassade et du consulat du Sénégal en France sont mobilisés pour retrouver la jeune femme, qui habite dans le XIIIe arrondissement de la capitale. « La police et les services compétents français sont informés et déploient les diligences qui sont de leur ressort », a précisé dans un communiqué au nom de sa famille Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’Assainissement, qui est aussi son parrain.

Admirée

Connue de ses camarades grâce à son titre de « meilleure élève du Sénégal », elle est admirée pour son brillant parcours. Elle a déjà publié un premier roman, Sous le visage d’un ange, aux éditions l’Harmattan. Des étudiants sénégalais commencent aussi dès aujourd’hui, dimanche 10 janvier, des recherches sur le terrain pour la retrouver, photo et affiches à la main dans tous les quartiers de Paris.

12 janvier 2021

Voilà où mène le populisme

Après 4 ans de « fake news » de Donald Trump, les Etats-Unis ont perdu la tête. Le pays mettra longtemps pour digérer cette attaque sur la démocratie. Et cela peut arriver chez nous aussi.

congr_s« Stand back, stand by », avait lancé Donald Trump en direction des ultra-nationalistes violents, « reculez pour l’instant, mais tenez-vous prêts » et ses disciples l’ont écouté. Il s’en est fallu de peu pour que les « trumpistes » s’emparent du Congrès, des bulletins de vote, de l’élection présidentielle. La composition du groupe de manifestants à Washington fait forcément penser aux « Querdenker » en Allemagne et aux « Gilets jaunes » en France – c’est l’insurrection des couches de la société qui actuellement, sont à deux doigts de tomber dans la nouvelle précarité engendrée par la crise sanitaire. Le phénomène n’est pas un phénomène américain, mais mondial. Partout, les gens commencent à ne plus respecter les institutions démocratiques et s’attaquent ouvertement à tout ce qui représente l’état. Ce sont les populistes-nationalistes qui en portent l’entière responsabilité pour cette éruption d’une « colère populaire », qui n’en est pas une, mais le résultat d’une manipulation par justement ces populistes.

Aux Etats-Unis, c’est Donald Trump qui devra répondre de cette insurrection et surtout, de tout ce qui a mené à cette escalade de la violence. Le fait qu’il continue encore aujourd’hui de raconter qu’il ait gagné cette élection qu’il a perdu avec une différence de 7 millions de voix, a pris chez les esprits simples qui croient tout ce qu’il dit. Dans cette frange de la population, on se fiche du fait qu’aucun cas de fraude électorale n’a été constaté par les tribunaux américains, même pas par les tribunaux acquis à la cause de Trump et des Républicains. Mais le populisme fonctionne ainsi – il faut manipuler ceux qui sont faciles à manipuler. Et depuis la nuit des temps, ça fonctionne.

Hier soir, les « Querdenker » allemands et les « gilets jaunes » français ont du se délecter devant la télévision. Quelques semaines après que des « Querdenker » allemands, aussi fous et agressifs que les « trumpistes », avaient tenté de s’introduire dans le parlement allemand à Berlin, ces images ont certainement donné des idées aux extrémistes européens. « Si eux peuvent le faire aux Etats-Unis, pourquoi on ne le fait pas chez nous ? », ont du penser les extrémistes européens. Il faudra sans doute s’attendre à une montée de la violence également chez nous.

Nous sommes au carrefour des époques. « L’ancien monde », que ce soit aux Etats-Unis, en Allemagne, en Grande Bretagne ou en France, est toujours en place et ne comprend pas que seules, des changements majeurs pourront sauver les systèmes en place, une sorte de « révolution d’en-haut », mais à vrai dire, le personnel politique actuel manque tellement de carrure et de visions qu’il est exclu que ces changements soient initiés par le personnel en place et ce, malheureusement dans tous les pays. Par conséquent, les changements viendront d’en bas, de la part de groupes et personnes qu’on a vu hier à Washington et que l’on voit tous les week-ends à Paris ou à Berlin.

La réponse « militaire » qui est la seule réponse des gouvernements en place, ne pourra pas pacifier les sociétés en colère, au contraire. Ni aux Etats-Unis, ni en France, ni en Allemagne. Les « bobos de gauche » dans leurs F4 spacieux dans les quartiers huppés qui stimulent ces affrontements en les applaudissant des deux mains, devraient se taire – ils feront partie de ceux que les meutes en colère n’épargneront pas non plus.

Mais comment sortir d’une telle crise extraordinaire ? Est-ce qu’il n’est pas déjà trop tard pour un dialogue sociétal ? La balle est dans le camp des responsables et ceci est autant valable pour les gouvernements nationaux que pour les institutions européennes. Depuis des années, on nous promet des réformes, « un nouveau projet européen », des sociétés qui « mettent l’être humain au centre de leur action », mais dans les faits, la politique se limite aujourd’hui surtout à créer des conditions favorables pour les « marchés financiers » qui eux, tireront leur épingle du jeu, quoi qu’il arrive. Ceux qui resteront en rade, sont ceux qu’on a vus hier à Washington et que l’on voit les week-ends à Paris, Berlin et d’autres grandes villes. Avec ce qui se dessine actuellement, le « Kärcher » ne suffira pas – soit, on démarre maintenant des réformes raisonnables, soit, les changements auront lieu dans la violence. Pour faire ce choix, il ne reste que peu de temps. (selon "Eurojournalist")

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