Peut-on être sans étiquette à des élections municipales, avoir une étiquette affirmée à d'autres élections? C'est cette question qu'ont eu à résoudre les élus de Rosheim, en découvrant que leur adjoint Jean-Pierre Vonbank figurait pour les élections régionales en troisième position sur la liste "Alsace d'Abord". Ce qui n'est pas sans provoquer des remous au conseil municipal, car le candidat avait même affirmé dans la presse qu'il se présentait en accord avec ses colistiers municipaux. Oui, mais voilà, ceux-ci affirment l'inverse! On apprend aussi que Vonbank aurait été sollicité par le Modem, mais celui-ci lui aurait proposé une trop modeste 15ème place! Semblant découvrir qu' "Alsace d'Abord" est d'extrême-droite, il déclare ignorer qu'il devait prendre la parole à un meeting à Sélestat en compagnie d'un député européen populiste de la Ligue du Nord italienne! Il ignorerait même ce qu'est cette ligue et affirme qu' "il ne parle pas italien"! Poussé dans ses retranchements, il livre alors ses arguments-choc : "Je n'appartiens à aucun parti, je n'ai rien signé", mais finalement lance quand même un refrain appris par coeur : "Est-ce que vous voulez un minaret près de chez vous?". Un peu juste comme argumentation et engagement politique, et il n'a pas démenti sa présence sur la liste que tous les Alsaciens viennent de recevoir. Et à l'heure qu'il est, il aura bien pris la parole à ce "meeting". Ah ces candidats qui sont élus sur leur portrait et non sur leurs idées! Et si, comme chez nos voisins allemands, dès les élections municipales, les candidats devaient annoncer leur appartenance politique, le choix des candidats et des électeurs serait bien plus clair et éviterait qu'on arrive à la dictature sans s'en apercevoir...Il y en a qui ont fait la triste expérience. Et si ce monsieur, recruté pour son titre de maire-adjoint n'y connaît rien, d'autres manient parfaitement cette idéologie pour lui. Voir post du 21/2/10 : Centre-Alsace : la virginité provisoire de l'extrême-droite