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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
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24 septembre 2021

La Russie organise sa suprématie dans l'Arctique

Vue de Moscou, l'Arctique est moins un espace fragile à préserver du réchauffement climatique, qu'une réserve débordante de matières premières et d'opportunités commerciales. Et pour y assurer sa suprématie, la Russie y fait naviguer une flotte de brise-glaces nucléaires.

brise_glace"Un tiers de notre territoire se situe au-delà du cercle polaire", constate Dmitri Loboussov, le capitaine du navire "50 let Pobedy" (50 ans de la Victoire). 

"Par conséquent, nos ancêtres maîtrisaient déjà la navigation en eaux gelées. Et nous continuons, avec succès", poursuit l'officier en charge du brise-glace, relevant l'importance croissante de sa mission avec "le développement des ressources" naturelles.

Car la Russie de Vladimir Poutine a fait de l'exploitation des richesses arctiques --pétrole, gaz et minerais-- une priorité stratégique.

La région est ainsi la tête de pont pour les exportations russes de gaz naturel liquéfié (GNL) produit sur la péninsule de Yamal par le russe Novatek et le français Total.  

"La zone arctique a un potentiel énorme. En terme de ressources, on parle de 15 milliards de tonnes de pétrole et cent mille milliards de m3 de gaz. Assez pour des dizaines voire des centaines d'années", soulignait en septembre le vice-Premier ministre, Alexandre Novak.

Concurrencer Suez 

Leur rentabilité va par contre dépendre en partie de la route maritime du nord, ou passage du Nord-Est. Cette voie arctique, moitié moins longue que celle du Canal de Suez, doit simplifier la livraison d'hydrocarbures à l'Asie du Sud-Est en reliant les océans Atlantique, Pacifique et Arctique.

Jadis navigable uniquement en été, elle devient toujours plus praticable avec le recul de la banquise dû au réchauffement climatique. 

Mais le déploiement de brise-glaces russes à propulsion nucléaires y est aussi essentiel. 

Cette flotte, sous la houlette du géant de l'énergie atomique Rosatom, est unique au monde car "seule la Russie a une telle route - la route maritime du Nord - où ces brise-glaces sont en demande", note Sergueï Kondratiev, expert auprès du think tank indépendant Institute for Energy and Finance.

Lorsqu'en mars 2021 le Canal de Suez a été bloqué plusieurs jours à cause d'un porte-containers échoué, Moscou en a profité pour marteler que sa voie arctique n'est plus un rêve lointain, mais une réalité en plein développement. 

Rosatom doit ainsi porter dans les cinq prochaines années de cinq à neuf le nombre de ses brise-glaces nucléaires. L'objectif: atteindre un trafic arctique de 80 millions de tonnes de marchandises par an d'ici 2024 et 160 millions en 2035, contre quelque 33 millions en 2020.

Si on reste cependant loin du milliard de tonnes transitant par Suez chaque année, Sergueï Kondratiev note que les poids-lourds de l'économie russe comme Gazpromneft, Norilsk Nickel ou Rosneft ont tous besoin de l'Arctique et donc "auront tous besoin des services d'une flotte de brise-glaces". 

Rosneft, par exemple, développe un colossal projet pétrolier nommé Vostok Oil dans la péninsule de Taïmyr, avec des profits mirobolants à la clé.

"Plus une minute" 

Déjà, "si dans les années 80-90 on accompagnait un navire puis on s'arrêtait attendre le suivant, désormais nous ne nous immobilisons plus une seule minute", assure le capitaine Loboussov.

La navigation arctique à l'année est elle prévue pour 2030. Et pas seulement pour les Russes. 

Rosatom note que l'armateur danois Maersk et le chinois Cosco empruntent déjà la route du nord. Le président Poutine a lui "salué l'intérêt" des acteurs étrangers pour cette voie maritime et assuré vendredi ne "vouloir en exclure personne". 

Le groupe nucléaire russe évalue le coût du développement de cette route commerciale à 735 milliards de roubles (8,5 milliards d'euros au taux actuel) jusqu'en 2024, dont 274 milliards injectés par l'Etat.

Les associations environnementales dénoncent elles cette course aux hydrocarbures, à l'origine de plusieurs catastrophes écologiques, et la présence accrue de réacteurs atomiques flottant dans l'Arctique. 

"Bien entendu, les projets de développement dans un écosystème aussi fragile comportent des risques et les infrastructures doivent contribuer à les atténuer", reconnaît Rosatom, soulignant que la propulsion nucléaire est plus propre que les carburants classiques.

"Cependant, avec des opportunités économiques aussi importantes pour les populations locales que pour l'économie mondiale, il sera difficile de ne pas tirer parti de ces réserves", assume le groupe. (selon "Tahiti.info")

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21 septembre 2021

Le groupe Wagner à Bamako ?

Le Kremlin dément toutes négociations officielles

bamakoLes supposées négociations entre les autorités de la transition malienne et le groupe Wagner ne sont pas du goût de Paris. Le Kremlin dément toutefois des négociations pour une présence de militaires russes à Bamako.

Bamako - Wagner - Paris, un véritable jeu du chat et de la souris

L'affaire fait grand bruit dans la presse hexagonale. Et pourtant, aucune note officielle n'atteste de la véracité des faits. Il se murmure en effet que des négociations seraient en cours entre Bamako et le groupe russe de sécurité privée. Si un accord venait à être trouvé entre les deux parties, alors près d'un millier de paramilitaires Russes pourraient être envoyés au Mali pour diverses opérations de sécurité, notamment la formation des Forces armées maliennes (FAMa) et la protection des dirigeants de la transition.

Florence Parly, ministre des Armées, a jugé ces négociations d' « extrêmement préoccupantes et contradictoires », quand son collègue des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, indique que la présence russe est « absolument inconciliable » avec la présence militaire française.

Les autorités russes sont cependant montées au créneau pour apporter un démenti formel à toute négociation de la présence militaire russe au Mali. « Il n'y a aucun représentant des forces armées russes là-bas (...) et aucune négociation officielle n'est en cours », a déclaré Dmitri Peskov. Avant de préciser que Moscou a « des contacts dans le domaine militaire avec beaucoup de pays, y compris ceux situés sur le continent africain ».

Dans sa déclaration, le porte-parole du Kremlin n'évoque pas directement le groupe Wagner qui est pointé du doigt, et qui pourrait envoyer, dans un futur proche, des mercenaires sur Bamako. Paris a d'ores et déjà menacé de quitter le Mali, si cet accord venait à être signé. C'est bien dans ce contexte que le président français, Emmanuel Macron, a annoncé la neutralisation du terroriste Adnan Walid al-Sahraoui, chef du groupe État islamique dans le grand Sahel (EIGS). (selon "Afrique sur 7")

19 juillet 2021

La Russie rétablit ses liaisons aériennes avec la France

La Russie va rétablir à partir du 24 juillet ses liaisons aériennes avec la France après les avoir suspendues plus d'un an pour endiguer la pandémie de Covid-19, ont annoncé mercredi les autorités.

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Dans un communiqué, le centre de gestion de l'épidémie en Russie a indiqué que des vols réguliers Moscou/Paris et Moscou/Nice seront effectués quatre fois par semaine. Des vols Saint-Pétersbourg/Paris et Saint-Pétersbourg/Nice auront aussi lieu deux fois par semaine.

Le pays rétablira également ses liaisons par les airs avec la République tchèque, à raison d'un vol Moscou/Prague quatre fois par semaine, selon la même source.

Restrictions en partie levées

Cette mesure pourrait ouvrir la voie à une circulation facilitée des expatriés français vers le territoire russe, contraints jusqu'à présent d'obtenir une autorisation spéciale de Moscou pour revenir de France en Russie, à l'exception de certaines catégories de travailleurs et des cas particuliers.

Fin juin, Moscou a rétabli ses liaisons aériennes avec dix pays, dont les Etats-Unis et l'Italie, puis autorisé deux jours plus tard les citoyens de ces Etats à entrer sur le territoire russe, uniquement par voie aérienne et depuis leur pays d'origine, sans dérogation spéciale hormis un visa en règle. La Russie avait procédé de la même manière avec les citoyens allemands fin mars.

 Au printemps 2020, Moscou a fermé ses frontières aux étrangers pour contrer le virus. Ces restrictions ont été en partie levées, concernant les liaisons aériennes, pour certaines situations et les ressortissants de plusieurs Etats.
Les autorités russes exigent toujours de présenter à l'entrée sur le territoire un test PCR avec résultat négatif réalisé moins de 72h avant l'entrée en Russie. Depuis mi-juin, le pays est durement frappé par une troisième vague meurtrière du Covid-19, portée par le variant Delta et une campagne de vaccination laborieuse face à la méfiance de la population. (selon AFP)

6 avril 2021

La Lituanie, une Europe méconnue

Entrée dans l’Union Européenne en 2004, la Lituanie est un des plus récents visages de la coopération européenne. Avec plus de 2 millions d’habitants, cette ancienne république soviétique de la Baltique est aujourd’hui un membre important de l’Union Européenne et un allié fidèle des États-Unis et des Européens au sein de l’OTAN. Portrait d’un pays à la croisée de deux mondes.

lituanieRetour à la démocratie – En 1992, la Lituanie adoptait par référendum une constitution instaurant une démocratie parlementaire. En 1995, la Lituanie déposait sa candidature à l’Union européenne, et à la suite du référendum des 10 et 11 mars 2003, 90% de suffrages lituaniens furent favorables à l’adhésion. C’est au 1er mai 2004 que la Lituanie devenait un État membre de l’Union européenne, ainsi que neuf autres États. Enfin, la Lituanie rejoignait la zone euro le 1er janvier 2015.

30e anniversaire de la résistance lituanienne – La Lituanie célèbre cette année le 30e anniversaire de la répression militaire soviétique contre les mouvements d’indépendance du pays. Le 11 janvier 1991, les chars soviétiques entraient en Lituanie afin d’empêcher que le pays affirme son indépendance, proclamée en mars 1990. Les troupes soviétiques prirent alors le contrôle de plusieurs bâtiments publics à Vilnius, la capitale, et un assaut fut mené contre la tour de communication audiovisuelle. On compta alors 14 morts et 50 000 Lituaniens se mobilisèrent contre la soldatesque, déclenchant une manifestation de masse dans la capitale.

Quant aux troupes soviétiques, elles quittèrent le pays le 13 janvier 1991 et l’URSS tomba le 26 décembre 1991. En souvenir de ces journées sanglantes, le myosotis (en grec : « Ne m‘oublie pas ») devint le symbole de la résistance aux troupes soviétiques. En 2019, un procès-fleuve, qui dura 10 ans, condamna pour crime contre l’humanité par contumace, une soixantaine de hauts responsables soviétiques impliqués dans la répression des journées sanglantes de janvier 1991.

Le voisin russe – Depuis son indépendance, la Lituanie poursuit une politique de méfiance par rapport à la Russie, ainsi qu’avec la Biélorussie, alliée militaire de la Russie. Ainsi, elle a fait construire une clôture longue de près de 50 kilomètres entre l’Union européenne et la Russie. Il n’est pas rare que la Lituanie, comme les deux autres États baltes, la Lettonie et l’Estonie, prenne régulièrement position contre la Russie au sein du Conseil de l’Europe. (selon "Eurojournalist")

18 mars 2021

Russes et Chinois, leurs ambitions lunaires

L’Agence spatiale russe Roscosmos et son homologue chinoise, la China national space administration, annoncent avoir signé un protocole d’accord en vue de coopérer sur le développement d’une station scientifique lunaire internationale.

LuneIl s’agit de « mettre à profit » l’expérience des deux pays en matière de compétences et de technologies afin d’élaborer « conjointement la feuille de route » et de planifier, concevoir et développer cette future installation « à la surface ou en orbite de la Lune », indiquent les deux agences par voie de communiqué de presse.

Aucun calendrier ni aucun budget n’ont été annoncés pour l’instant. Les communiqués conjoints précisent cependant que cette station scientifique lunaire aura une vocation internationale, le projet sera ouvert « à tous les pays intéressés et partenaires internationaux ». Les objectifs affichés par la Chine et la Russie comportent « des activités de recherche multidisciplinaires et polyvalentes, les observations lunaires » ou encore « des essais technologiques ».

Le programme spatial chinois, lancé dans les années 1950 avec l’aide de l’URSS, s’est peu à peu détaché de l’allié soviétique. La collaboration entre les deux pays a cessé dans les années 1990, mais elle est revenue à petits pas à partir de 2017, avec des annonces de projets de coopération, notamment dans le domaine de l’exploration lunaire.

Si la Russie possède une longue expérience du domaine spatial, elle n’a cependant pas les mêmes ambitions que la Chine, qui a multiplié les projets extra-atmosphériques ces dernière années. Dernier en date : la sonde Tianwen-1 qui orbite actuellement autour de Mars et qui contient également un atterrisseur et un rover, devant être posé sur la planète rouge en mai-juin prochain. La Chine est par ailleurs devenue le troisième pays après les États-Unis et la Russie à ramener des échantillons lunaires sur Terre, avec le succès de la mission Chang’e 5 en décembre (…)

Quant à la Russie, elle va prochainement renouer avec les programmes lunaires, puisqu'un lancement est prévu à l'automne prochain : la mission Luna-25 va permettre de "renouer" avec les techniques d'alunissage, la mission Luna-24 remontant à… 1976. Des missions Luna-26 et 27 sont d'ores et déjà prévues dans les prochaines années, avec le concours de l'Agence spatiale européenne notamment. (Selon Tahiti.news)

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13 mars 2021

Le vaccin Spoutnik V...

... comparable à la «roulette russe» pour l’Europe

spoutnikAlors qu’une entreprise italo-suisse basée à Lugano s’apprête à fabriquer le vaccin russe contre le Covid-19 sous licence, l’Agence européenne des médicaments le compare à la «roulette russe». Moscou s’indigne. Au total, 46 pays ont approuvé son vaccin dans le monde.

Adienne Pharma & Biotech, société italo-suisse basée à Lugano active dans la production de médicaments et de vaccins, s’apprête à fabriquer des vaccins Spoutnik V sous licence en Italie. La production de 10 millions de doses d’ici à la fin de l’année pourrait démarrer cet été dans une usine de la région milanaise. Selon l’agence Bloomberg qui a dévoilé l’information lundi soir, une demande d’autorisation a été déposée auprès des autorités italiennes. Pour sa part, le gouvernement italien attend lui-même que l’Agence européenne des médicaments (AEM) se prononce sur la demande d’homologation du vaccin russe. Cette dernière a commencé son examen il y a quelques jours.

1 mars 2021

La Russie se fiche de la Cour Européenne des Droits de l’Homme

Après que la Cour Européenne des Droits de l’Homme ait sommé la Russie de libérer immédiatement Alexej Navalny, Moscou a donné sa réponse : niet.

navatnyIl est rare que la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) à Strasbourg prenne des décisions en référé. Mais dans le cas de l’opposant russe Alexej Navalny, elle a fait une exception en sommant la Russie de libérer immédiatement l’opposant de Poutine, arguant que sa vie était en danger. Après la tentative d’assassinat de Navalny, dont l’implication des services secrets russes ne peut pas être exclue, la CEDH a estimé nécessaire d’intervenir immédiatement. Seul problème : la Russie n’entend pas respecter ce jugement.

Il y a deux semaines, suite au retour de Navalny de Berlin où sa vie avait été sauvée après l’empoisonnement subi lors d’un vol entre Omsk et Moscou, Navalny avait été condamné à 3,5 ans d’emprisonnement dans un goulag, pour avoir violé les conditions d’un sursis dont il faisait l’objet. Peu étonnant qu’il n’ait pas pu respecter ces conditions – suite à la tentative de meurtre, il avait été soigné à La Charité, le célèbre hôpital berlinois. Entre la vie et la mort et dans un coma profond, Navalny n’était pas en mesure de remplir ses obligations dans le cadre de son sursis. Le procès, très critiqué à l’échelle internationale, était une farce, un procès politique.

La cour strasbourgeoise, qui avait déjà vivement critiqué le procès contre Navalny en 2017 (et qui avait conduit à une peine avec sursis – le sursis dont Navalny ne pouvait pas respecter les conditions en vue de son état), a donc demandé à la Russie de libérer immédiatement l’opposant du Kremlin, mais seulement quelques heures après cette demande, le ministre de la justice russe Konstantin Tchouitchenko l’a refusé, estimant qu’il n’y avait « pas de fond juridique » à la démarche de la CEDH. En plus, il a vivement critiqué « l’ingérence grossière » de la cour dans les affaires de son pays.

Cela pose un grand problème pour la CEDH et le Conseil de l’Europe dont dépend la cour. En principe, la Russie, signataire de la « Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales », doit respecter les décisions de la CEDH et normalement, elle s’y conforme aussi. Mais en ce qui concerne Navalny, la Russie n’entend pas donner suite à cette décision, ce qui mettra le Conseil de l’Europe devant la délicate tâche de devoir sanctionner la Russie. Mais comment faire respecter une telle décision dans un pays qui refuse de s’y conformer ?

Il ne faut pas rêver – la demande de la CEDH n’est guère plus qu’un soutien moral pour Navalny. Le président du comité juridique du parlement russe, Michail Emeljanov a remis une couche en rappelant la nouvelle constitution de la Russie qui stipule qu’en Russie, le droit national prime sur le droit international.

Si l’engagement européen pour Alexej Navalny est tout à fait honorable, on se pose toujours la question pourquoi cette même Europe n’a entrepris aucune démarché similaire pour faire libérer le lanceur d‘alerte Julian Assange qui est toujours détenu et torturé en Grande Bretagne. Mais visiblement, les institutions européennes arrivent plus facilement à condamner les violations des Droits de l’Homme en Russie qu’en Grande Bretagne. Le silence coupable de l’Union Européenne dans le dossier de Julian Assange décrédibilise malheureusement la démarche concernant Alexej Navalny, une démarche qui du coup, est également plus politique que juridique.(selon "Eurojournalist")

19 septembre 2020

Poutine soutient Loukachenko avec un prêt d'un milliard de dollars

Le pays voisin devrait obtenir de l'aide de Moscou "en ce moment difficile", a déclaré le chef du Kremlin lors d'une réunion avec le dirigeant biélorusse à Sotchi.

bi_lorussieLe leader du Kremlin, Vladimir Poutine, a promis au dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko un prêt de 1,5 milliard de dollars US. 

Loukachenko est sous pression depuis l'élection présidentielle et les semaines de manifestations de masse en août. Minsk est économiquement dépendante de Moscou. Selon son propre ministère des finances, le Belarus a une dette extérieure de 18 milliards de dollars US - dont une grande partie envers la Russie.

La rencontre à Sotchi est la première rencontre personnelle entre les deux depuis l'élection présidentielle controversée du 9 août en Biélorussie. Après 26 ans au pouvoir, Loukachenko avait lui-même déclaré le vainqueur des élections pour la sixième fois consécutive - avec plus de 80 % des voix. L'UE ne reconnaît pas ce résultat. Mais Moscou avait félicité Loukachenko.

En raison de la situation tendue, Poutine s'est également prononcé en faveur d'une réforme constitutionnelle au Belarus. "Je pense que c'est logique, opportun et approprié", a déclaré le chef du Kremlin. M. Loukachenko n'avait pas exclu auparavant d'éventuels changements. Cependant, l'opposition estime qu'il ne fait que gagner du temps avec ces promesses.

Dans le même temps, Poutine a de nouveau mis en garde contre l'ingérence étrangère dans la lutte pour le pouvoir. Les gens devraient se parler sans pression extérieure dans le cadre d'un dialogue "pour clarifier cette situation". Le chef du Kremlin lui-même avait auparavant promis un soutien aux troupes biélorusses en cas d'urgence.

13 septembre 2020

Navalny, jouet de Poutine, Macron et Merkel

Alexeï Navalny, est, à en croire les médias qui décidément sont un problème démocratique central de notre société tant ils diffusent des fake news qu'ils prétendent cyniquement combattre, le principal opposant à Vladimir Poutine, président de la Russie.

ivan_le_terrible

Qu'un agent stipendié de l'impérialisme étasunien soit le principal opposant de Poutine est simplement un mensonge imbécile. Ce type trimbale tant de casseroles ( son mouvement Da! est financé par les Etats-Unis, il a étudié à Yale grâce à un réseau étasunien d'influence, il flirte avec l'extrême-droite raciste etc) qu'on peut penser qu'il est valorisé par le pouvoir russe pour discréditer toute l'opposition à Poutine.

Rappelons que la principale force d'opposition à Poutine est le Parti Communiste de la Fédération de Russie, mais il faut croire que les résultats des élections sont inconnues des médias de nos milliardaires et de l'Etat macronien.

navalny

Quant à "l'empoisonnement" du héros des médias occidentaux Dieu seul sait ce qu'il en est car le personnage est suffisamment plongé dans toutes sortes de magouilles qu'il peut être ciblé par bien du beau monde. Que le président Poutine soit derrière cette affaire est simplement ridicule : on n'assassine pas quelqu'un d'aussi utile. Mais bien entendu nos médias n'en n'ont que faire, la diabolisation de Poutine (un rude concurrent pour nos maîtres) est une vieille histoire, aussi véridique que les armes de destruction massive de Saddam,  l'armée irakienne comme 4e armée du monde, le charnier de Timisoara provoqué par un autre diable, Ceaucescu, ou les pleurs de la l'infirmière koweïtienne (imaginaire car elle était en fait la fille de l'Ambassadeur du Koweït à Washington) qui dénonçait l'assassinat des bébés par la soldatesque irakienne (alors qu'elle racontait une fake news fabriquée par une agence de com. sur ordre de la CIA). 

Faire la liste des mensonges d'Etat et des médias-mensonges serait trop long et fastidieux. Et ils s'étonnent après ça que la confiance des citoyens à leur égard soit proche de zéro.

Enfin comment ne pas être ému aux larmes en voyant Macron et Merkel, soulevés par une Sainte indignation par les méfaits du (Ras)Poutine du Kremlin, proposer de recevoir Navalny dans leurs pays respectifs où il pourrait se réfugier de la vindicte de Vladimir-le-Terrible.

Il ont simplement oublié qu'ils ont refusé d'accorder l'asile à Julian Assange dont le seul crime est d'avoir informé le monde des crimes des gouvernements et en particulier de l'Exécutif des Etats-Unis. Deux poids, deux mesures. Mais il serait naïf de la part des progressistes d'attendre autre chose de cette pègre. En revanche il est de notre devoir de rappeler quelques vérités, avec nos tout petits moyens, à nos concitoyens. (selon Antoine Manessis, "NBH, le nouveau blog historique")

11 septembre 2020

Le combat Poutine - Navalny

Qui a donné l’ordre d’empoisonner l’opposant russe le plus efficace ? Vladimir Poutine ? Oui et non. C’est sans doute au plus niveau que quelque chose s’est mis en mouvement en haut du mécanisme de l’appareil d’Etat, durant ces semaines de protestation massive chez le voisin bélarusse contre le « père et maître » Loukachenka. Dans le ” système Poutine “. Portons-y un peu notre loupe.

Poutine

Nous avons déjà parlé de personnages très haut placés qui avaient des raisons d’en vouloir à Alexei Navalny : Tchaika ; Dimitri Medvedev ; l’espèce de Raspoutine moderne qu’est Evgueni Prigogine (mais Raspoutine, précisément, a fait l’objet d’une intoxication à l’arsenic !),… Mais la manière dont Navalny a été empoisonné (puisque c’est le cas) et surtout, la substance toxique dont il semble s’agir supposent une proximité immédiate avec les services secrets militaires, nommément le GRU.

Une autre hypothèse a été soulevée ; elle est peu vraisemblable : coupables, les dirigeants de cette Sibérie où Navalny s’était rendu avant de s’écrouler dans l’avion du retour, chefs du parti Russie unie ? Ils ont fait l’objet d’une investigation serrée de la part de Navalny, et ils n’ont pas quitté d’une semelle de botte rouge ce dernier lors de sa dernière visite à Novosibirsk, à Khabarovsk et Tomsk. Mais ces gouverneurs ou leurs services de sécurité n’oseraient jamais prendre une telle initiative.

Personnellement, et de manière assez étrange, Poutine semble ne pas se sentir menacé dans son pouvoir. Il ne nomme pas même Navalny par son nom, et l’appelle : « le Patient »… Comme beaucoup de néo-rois, il flotte dans une sorte d’aura qui lui fait croire à sa stabilité politique imperturbable. Mais son entourage, lui, n’y croit pas, et il est assez évident qu’il voyait en Navalny une menace : c’est leur métier. On pense au fameux chef du FSB, le général Alexandre Bortnikov ; et/ou au non moins fameux Nikolaï Patrouchev, chef du Conseil de Sécurité. Et au directeur du Service de renseignements extérieurs, Sergueï Narychkine.

L’ordre d’empoisonner Navalny a nécessairement dû être donné d’en haut, pense-t-on. Poutine a si bien verrouillé l’appareil d’Etat qu’une décision indépendante est en soi impensable ; elle l’eût été moins voici une dizaine d’années. Mais on n’imagine pas non plus que l’instigateur a demandé l’autorisation au néo-Tsar : prudent malgré les apparences, il ne l’aurait pas accordée.

On se trouve donc peut-être dans une situation typique de ce genre de situation – et de beaucoup de polars politiques : des super-flics politiques zélés se disent : bon, il faut que je le fasse, c’est pour son bien ! Fier de moi ! Je suis le plus dévoué et le plus désintéressé ; et que deviendrait le Chef sans moi…

Quant au produit utilisé, les experts (discrets) de la Bundeswehr, de l’ Organization for the Prohibition of the Chemical Weapon et le centre de recherches britannique mobilisé lors de l’Affaire Skripal en 2018, Porton Down, s’accordent sur sa nature. Pour les toxicologues, le symptômes observés lors de plusieurs affaires d’empoisonnement russe présentent des similitudes plus que frappantes. Le conjoint d’une Pussy Riot l’an dernier, qui a survécu de justesse : Verzilov, qui a vu les images de Navalny à Omsk, s’est mis très vite en contact avec Volkov, le collaborateur de l’opposant, pour témoigner et apporter son aide ; un fabricant d’armes bulgare en 2015, Emilian Gebrev, qu’on a aussi consulté à la Charité cette semaine ; l’ex-agent Sergueï Skripal et sa fille,… Et à Salisbury et Londres, on a retrouvé assez rapidement la trace d’un agent du GRU, les services secrets militaires russes.

Ces produits bloquent une enzyme précise dans le système nerveux, d’une manière commune à des poisons du même groupe : le fameux sarin, quelques autres moins connus, et… le novitchok de Salisbury (Affaire Skripal). Symptômes : larmes et salive abondantes, relâchement musculaire, ralentissement du rythme cardiaque. Ces poisons agissent par inhalation, ingestion ou, comme à Salisbury il y a 2 ans, contact (Skripal, ex-agent double, et sa fille ont été intoxiqués ainsi, en touchant une poignée de porte).

L’empoisonnement est plus rapide qu’un procès, même en Russie poutinienne, et il est psychologiquement efficace, puisqu’il offre à tous le spectacle horrible d’un opposant qui se déglingue : alors, pourquoi s’en priver ? Et l’entourage de Poutine s’est aperçu de l’efficacité ed l’action d’Alexei Navalny contre un dirigeant dont la popularité baisse fortement depuis 4 ans. De même que celle de Loukachenka, son gourou en politique. Tomberont-ils de la même manière ? (selon "Euro-journalists" - Marc Chaudeur)

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