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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
grande-bretagne
26 juillet 2020

L'adieu aux "Jumbo Jets"

British Airways retire le 747 de sa flotte

britishLa compagnie aérienne britannique British Airways a annoncé vendredi le retrait des Boeing 747 de sa flotte après la pandémie de coronavirus qui a ébranlé le secteur du transport aérien, contraint de procéder à une cure d'austérité drastique et de se détourner de plus en plus de "Jumbo Jets" vieillissants et polluants.  

"C'est avec une immense tristesse que nous pouvons confirmer le fait que nous allons retirer la totalité de notre flotte de 747 avec effet immédiat", a indiqué la compagnie dans un communiqué transmis à l'AFP. 

"Il est peu probable que notre magnifique +reine des cieux+ soit exploitée de nouveau par British Airways compte tenu de la diminution des déplacements causée par la pandémie mondiale de Covid-19", ajoute-t-elle.

Le dernier 747 devait être retiré de la flotte "en 2024", a précisé BA, rappelant que la fin du gros porteur était déjà programmée.

Lancé en 1970 par le constructeur américain Boeing, le "Jumbo Jet" a révolutionné le marché du transport aérien et est devenu dans les décennies qui ont suivi un appareil mythique pouvant transporter 400 passagers à son bord. 

Avec 31 "Jumbos" dans sa flotte, British Airways précise dans son communiqué être la compagnie aérienne qui continuait d'opérer le plus avec cet appareil.

L'ensemble du secteur aérien a été frappé de plein fouet par la pandémie de Covid-19 qui a mis un coup d'arrêt brutal à l'activité en raison des mesures de confinement prises par de nombreux pays pour tenter de freiner la propagation du virus. 

Les compagnies s'attendent à ce que le trafic reparte lentement cet été et soit déprimé pour plusieurs années, ce qui les conduit à réduire leurs effectifs et leur flotte.

British Airways, qui appartient au groupe IAG, a annoncé la suppression de 12.000 emplois, soit plus d'un quart de ses effectifs. 

"Fatigués"

Pour l'analyste de CMC Markets Michael Hewson, "il faut admettre qu'un certain nombre de 747 de British Airways étaient fatigués" et n'étaient plus "à la hauteur des normes actuelles des A380 plus modernes".

La décision de BA semble toutefois de mauvais augure pour tous les "Jumbo jets", y compris le super gros porteur d'Airbus.

Lufthansa, Korean Air, Air India, comptent encore des 747 dans leur flotte. Korean en a 23 mais n'en utilise actuellement que 12, dont onze pour du transport de marchandises.

L'allemande Lufthansa avait notamment annoncé début avril qu'elle comptait retirer de sa flotte 5 Boeing 747-400 mais aussi six A380. 

Jugé peu rentable par les compagnies aériennes, l'A380, le vaisseau amiral d'Airbus dont la fin de la production avait été annoncée en février 2019, voit lui aussi sa fin de vie accélérée par la crise du coronavirus.

Air France aussi a annoncé qu'elle arrêtait l'exploitation de ses neuf A380, ce qui était initialement prévu pour fin 2022. 

Emirates, le plus important opérateur du "Super Jumbo" qui avait été pensé comme le successeur du 747, n'a pas indiqué ce qu'elle comptait faire de ses 115 A380, mais son président Tim Clark a affirmé qu'avec la pandémie l'emblématique avion d'Airbus était "fini".

"Le Covid-19 est l'événement le plus dramatique de l'histoire de l'aviation, et les compagnies ont conclu en quelques semaines après le début de la pandémie que des appareils gros et inefficaces nuiraient à leurs efforts pour retrouver la rentabilité, avec trop de sièges vides à remplir, trop de carburant", a souligné pour sa part l'analyste spécialisé Alex Macheras.

"De nouveaux modèles plus légers, petits, économiques et écologiques comme l'A350 sont cruciaux pour que les compagnies aériennes s'adaptent à cette nouvelle ère et nous voyons donc des décisions de remplacements similaires chez les transporteurs à travers le monde", a-t-il ajouté. (selon "Tahiti-infos" et AFP)

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22 mai 2020

Brexit: le blocage se confirme

Le ton monte entre Bruxelles et Londres

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Britanniques et Européens semblaient encore très loin d'un accord sur leur relation post-Brexit après un troisième cycle de négociation jugé "très décevant" et sans progrès majeur cette semaine, au cours duquel le ton est monté.

"Au moment ou je vous parle, je ne suis pas optimiste (...) J'ai invité le Royaume-Uni à changer de tactique s'ils veulent vraiment un accord avec nous", a lancé vendredi le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

"Il y a encore aujourd'hui, pour tout vous dire, une réelle incompréhension" avec Londres, a ajouté le Français. "Nous sommes prêts à toutes les options", y compris au "no deal" (l'absence d'accord, ndlr), a-t-il prévenu.

Au même moment, son homologue britannique David Frost fustigeait le "peu de progrès" accomplis et réclamait lui aussi "un changement d'approche" de Bruxelles avant le prochain cycle de discussions le 1er juin.

"Il est difficile de comprendre pourquoi l'UE insiste sur une approche idéologique qui rend plus difficile la conclusion d'un accord", a-t-il déclaré.

Une source proche des discussions a évoqué des échanges "fermes, parfois un peu virils" cette semaine, contrairement aux rounds précédents.

"Le ton s'est haussé un peu plus", abonde une source européenne, qui qualifie la semaine de "frustrante".

"On fait du sur place et le temps passe", faute de "vision commune sur ce qu'on est en train d'essayer de faire", explique-t-elle.

"Aveuglement"

Les précédents échanges, fin avril, s'étaient déjà achevés sur un constat d'échec, laissant planer une forte incertitude sur la capacité de Londres et Bruxelles à s'entendre, comme prévu, d'ici la fin de l'année.

Les Britanniques, qui ont formellement quitté l'UE le 31 janvier, sont entrés, jusqu'à la fin de l'année, dans une période de transition, pendant laquelle ils continuent d'appliquer les normes de l'UE.

Les négociateurs doivent théoriquement décider en juin s'ils prolongent ou non cette période, afin de se laisser plus de temps pour négocier.

Mais Londres rejette catégoriquement cette idée, même si l'épidémie de coronavirus a chamboulé le calendrier des discussions, ainsi que leur forme: exclusivement par visioconférence.

"Ils ont l'air convaincus qu'on peut faire sans (extension), donc on va faire sans. Mais c'est un peu une aberration", commente la source européenne, pour qui les Britanniques font preuve d'une "mauvaise foi couplée avec un aveuglement économique".

"Nous ne voulons pas (d’extension). Nous ne l'accepterions pas si on nous le proposait", a encore affirmé vendredi une source britannique proche des discussions.

"Round de divergence"

Autre point de discorde: la forme de l'accord. Les Européens réclament un accord large et ambitieux sur l'ensemble de la relation, quand le Royaume-Uni ne demande rien de plus qu'un accord classique de libre-échange --du même type que celui conclu par l'UE avec le Canada--, autour duquel pourraient être négociés plusieurs petits textes sectoriels.

Pour David Frost, tout cela pourrait d'ailleurs "être conclu sans difficultés majeures dans le temps disponible".

Mais l'UE n'accepterait un accord commercial avec le Royaume-Uni que s'il était assorti de garanties en matière de concurrence au niveau social, environnemental ou fiscal (le "level playing field", ndlr), afin d'éviter qu'une économie dérégulée ne surgisse à sa porte. Ce dont les Britanniques ne veulent pas entendre parler.

Cette demande européenne constitue même, selon David Frost, "le principal obstacle" à un accord, car Londres n'entend pas être lié à l'avenir "au droit ou aux normes de l'UE".

Sur ce point crucial du "level playing field", "ce fut un round de divergence sans aucun progrès", a tranché Michel Barnier, pour qui les Britanniques réclament "les bénéfices d'un Etat membre, sans les obligations".

"Seul point positif" souligné par le Français, la question ultra-sensible de la pêche, sur laquelle les négociateurs ont commencé "une discussion". Leur objectif est de s'entendre avant juillet.

Le Royaume-Uni a transmis cette semaine un texte résumant sa position: une renégociation annuelle des quotas de pêche dans ses eaux, ce que l'UE rejette pour l'instant. (selon AFP)

16 avril 2018

Frappes militaires en Syrie

"Des colonnes de fumées au-dessus de Damas"

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Dans un raid conjoint, les Etats-Unis, la France et de la Grande-Bretagne ont bombardé plusieurs cibles militaires en Syrie. Des cibles essentiellement liées au programme chimique syrien officiellement démantelé depuis 4 ans.

Le site le plus important est situé près de Damas, il s'agirait du centre de recherche de Barzeh, le CERS. Il faisait déjà partie des cibles évoquées par les autorités françaises, en préparation des raids stoppés in extremis fin août 2013.

Aucun site russe touché

Deux autres cibles au moins sont situées près de Homs dans le centre du pays ont été bombardés, peut-être des sites de stockages clandestins. La ministre de la Défense française Florence Parly parle, elle, de « sites de productions ». L'OSDH, l'Observatoire syrien des droits de l'homme, évoque aussi le bombardement d'une caserne de la garde républicaine dans les environs de la capitale. Aucun site russe n'a toutefois été touché précise Moscou.

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A Damas, la réaction de la défense aérienne syrienne a été modérée, quelques tirs de missiles ont été aperçus mais « aucune perte humaine n'est à déplorer » côté américain selon le Pentagone.

Dans la nuit, l'Elysée a publié une vidéo montrant le décollage de quatre Rafales de l'armée de l'air équipés de missiles de croisière. Le ministère des Armées assure également que les frégates Fremm ont été impliquées dans l'opération. Au total douze missiles de croisière ont été tirés, des missiles à longue portée pour rester en dehors des défenses syriennes et russes. Paris ajoute que la France n' a pas pris part au bombardement du centre de recherche sur les armes chimiques situés prés de Damas, déjà considéré comme une cible il y a cinq ans mais toujours actif, souligne-t-on dans l'entourage de Florence Parly. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian affirme pour sa part « qu'une bonne partie de l'arsenal chimique syrien a été détruit ». « Les Russes n'ont pas été prévenus des cibles retenues, ni même du moment ou elles seraient frappées, mais nous nous sommes assurés que chacun serait dans son coin durant l'opération afin d'éviter, les méprises ou les accidents », a confié un gradé de l'armée française à RFI.

Une centaine de missiles tirés

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Le Pentagone laisse entendre que les frappes occidentales ont porté un coup sévère au programme chimique syrien. Il « mettra des années à s'en remettre », affirme un haut responsable du Pentagone, le général Kenneth McKenzie, ajoutant que les défenses anti-aériennes russes n'ont pas été activées et celles du régime syrien ne l'ont été qu'après la fin des frappes.

Une centaine de missiles aurait été tirés, des frappes donc limitées à des objectifs syriens, limitées dans le temps et destinées surtout à envoyer un message aux autorités syriennes. D'ailleurs l'Elysée précise dans un communiqué, que la France et ses partenaires, vont reprendre dès aujourd’hui leurs efforts aux Nations unies pour la mise en place d'un mécanisme d'enquête sur l'usage de l'arme chimique en Syrie.

Des conséquences limitées

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Sur le terrain, les conséquences de ces frappes seront certainement limitées, comme c'est à chaque fois le cas lors de frappes dites « punitives ». Cela fait une semaine que tout le monde parle de frappes occidentales en Syrie, l'armée syrienne qui est en guerre depuis sept ans maintenant, et qui compte des conseillers russes, a donc certainement dû prendre des mesures pour se protéger, ou déplacer certains équipements importants.

Dès 2013, par exemple on sait que l'état-major syrien à Damas a déménagé. Le site qui a été visé, dans la banlieue de Damas, le CERS est très connu. C'était donc une cible toute désignée. Pas sûr donc qu'il y ait des choses très intéressantes à l'intérieur. (selon "RFI")

9 janvier 2018

Pornographie parlementaire !

Quelque 160 tentatives quotidiennes de connexion à des sites porno ont été enregistrées au Parlement britannique.

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Le réseau informatique du Parlement britannique a enregistré 24 473 tentatives d'accès à des sites pornographiques entre juin et octobre 2017, soit une moyenne de presque 160 par jour selon des données officielles révélées lundi.

Ces chiffres sont annoncés alors que la classe politique britannique est entachée depuis plusieurs semaines par des scandales de harcèlement sexuel et de comportements déplacés. En décembre, le Vice-premier ministre Damian Green avait été forcé de démissionner après avoir menti sur la découverte d'images pornographiques sur son ordinateur, qu'il avait néanmoins nié avoir visionnées ou téléchargées lui-même.

Selon les dirigeants du Parlement, la majorité de ces tentatives de connexion «ne sont pas volontaires». Ils ont précisé que tous les sites proposant des contenus pornographiques étaient bloqués sur le réseau parlementaire. Ah bon ? Il y aurait donc juste quelques mauvais réglages ?

Près de 8 500 ordinateurs sont connectés à ce réseau, qui est utilisé aussi bien par les parlementaires que leurs assistants ou les personnels administratifs. Des appareils personnels peuvent également s'y connecter via WI-FI. 

Et si on publiait le même type d'enquête en France (Assemblée Nationale et Sénat), quels chiffres obtiendrait-on ?

22 août 2017

Quand l'Angleterre faisait le forcing pour intégrer l'Union Européenne

Brexit : De Gaulle "La Grande Bretagne et l'Europe" | Archive INA

1965 : La Grande-Bretagne demande son adhésion à l'Union Européenne. De Gaulle s'y oppose en dénonçant la politique de libéralisme pratiquée par les britanniques. Depuis ce temps, l'Europe est devenue ultra-libérale. Et les anglais veulent partir !

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27 juillet 2012

Jeux olympiques de Londres

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11 août 2011

Quand la police attaque

Ce matin, The Sun publiait une vidéo qui scandalise la Grande-Bretagne. Sur celle-ci, on peut voir des policiers attaquer des jeunes.

Dans la nuit de mercredi, à Manchester, sept policiers de la brigade antiémeute, se sont rués sur trois jeunes à vélo. Sans aucune forme de procès, ils s’abattent sur les cyclistes avec leurs matraques. Deux d’entre eux réussissent à s’enfuir. Le troisième reste coincé. Plusieurs coups de matraques plus tard, il tombe de son vélo. Il tente de s’échapper mais se fait rattraper par les coups.

( Lu dans "24 heures Suisse")

  

28 août 2009

Le pétrole de la honte

arton59Après le décès, le 8 juin 2009, du doyen des chefs d’Etat africains, Omar Bongo Ondimba, c’est désormais au guide de la Révolution libyenne qu’échoit ce titre. Cela lui fait 40 ans en effet à la tête de la Libye. Chose qui aurait pu causer quelques problèmes de conscience dans une démocratie libérale où le mot alternance a encore tout son sens. Mais que voulez-vous ! Kadhafi n’est pas un chef d’Etat élu ; il n’est même pas chef d’Etat. C’est un Guide. Pour l’homme de la rue du côté de Tripoli, c’est même un Guide choisi à l’unanimité par le peuple libyen pour présider à ses destinées …pour longtemps encore. Autant dire que si le Tout-Puissant lui prête longue vie, il est parti pour faire une entrée fracassante dans le livre Guinness des records en matière de longévité au pouvoir. Et en attendant de célébrer le 50e, voire le 70e anniversaire de son règne, la fête promet d’être belle pour ses quarante petites années à la tête du pays. Dans une semaine, jour pour jour donc, les Libyens vont certainement célébrer avec faste l’acte 40 de la Révolution du Premier-Septembre. Et pour cet évènement, du côté de la Jamahiriya arabe libyenne, on entend, autant que faire se peut, – et Dieu seul sait comment dans ce pays jaillissent les pétrodollars - mettre les petits plats dans les grands pour que la fête reste, pendant longtemps encore, dans la mémoire de tous comme une hyper réussite en matière d’organisation. Pour joindre l’utile à l’agréable, le premier des Libyens veut faire coïncider son quarantième anniversaire à la tête du pays avec un Sommet de l’Union africaine à Syrte. C’est dire donc que la quasi-totalité des princes qui nous gouvernent seront de la partie. lockerbie_20village_2Ainsi, ce pays - là, nous en parlerons abondamment encore dans les tout prochains jours. Mais, en attendant, ce qui fait la une de l’actualité africaine, voire internationale, c’est la libération pour des raisons de santé de l’ancien agent libyen Abdel Basset Ali al-Megrahi qui, on se rappelle, était condamné à la prison à vie pour l’attentat contre un Boeing de la compagnie américaine Pan Am en 1988. Il y a 20 ans, on se souvient, à Lockerbie, une petite bourgade sans histoire, juste à la frontière entre l’Angleterre et L’Ecosse, un Boeing 747 de la compagnie Pan Am, avec à son bord 259 passagers et membres d’équipage, qui avait décollé 38 minutes plus tôt de Londres, explosait en plein vol et s’écrasait sur ce village. C’était un attentat au lourd bilan : 270 morts. C’est cet homme - jugé et reconnu coupable d’attentat contre cet avion - qui vient d’être libéré par le ministre écossais de la Justice, Kenny Mac Askill, lequel estime que « le fait de commettre des atrocités ne peut et ne doit être une base pour perdre de vue qui nous sommes, les valeurs que nous voulons porter et les croyances selon lesquelles nous voulons vivre ». Et pour le garde des Sceaux de l’Ecosse, Abdel Basset Ali al-Megrahi, qui est atteint d’un cancer de la prostate en phase terminale, « n’a plus que quelques mois à vivre et il fallait l’élargir ». C’est donc un Abdel Basset Ali al-Megrahi victorieux et tout heureux qui a été ramené triomphalement à Tripoli auprès des siens par vol spécial par des fils du colonel Mouammar Kadhafi, la semaine écoulée. Bien malheureuses de voir ce condamné libyen s’en tirer à si bon compte, les familles des victimes de cet attentat de Lockerbie se disent doublement humiliées par les récents propos du rejeton du Guide qui n’a guère fait preuve de diplomatie en déclarant que la libération du cerveau de l’attentat de Lockerbie était intimement liée à la signature de futurs accords énergétiques entre la Libye et la Grande-Bretagne. Une sortie médiatique qui, on s’en doute, a créé une mini crise politique du côté de la Grande-Bretagne, où l’opposition est montée au créneau pour en savoir plus dessus, en acculant le gouvernement de Gordon Brown jusque dans ses derniers retranchements. Il en est de même aux USA, où le directeur du FBI, qui n’a pas pour habitude de commenter les décisions de justice, s’est dit cette fois scandalisé par les propos du fils Kadhafi.

16710_une_hannibal2Mais, au-delà de tout cela, ce qui aura incontestablement marqué l’actualité internationale en cette fin de semaine, c’est sans aucun doute la honteuse reculade de la confédération suisse vis-à-vis de la Libye. On se souvient que la crise entre la Libye et la Suisse a éclaté après l’arrestation d’Hannibal Kadhafi (le fils du Guide) et de son épouse, Aline, le 15 juillet 2008, dans un hôtel de Genève, par suite de plainte pour mauvais traitements de leurs domestiques, à savoir une Tunisienne et un Marocain, qui ont finalement été indemnisés et ont retiré leur plainte ; ce qui a permis de classer le dossier judiciaire comme le demandait la Libye. Cependant, outre l’abandon des poursuites judiciaires, Tripoli exigeait de Berne des excuses officielles ; eh bien ! c’est à ce piteux et humiliant exercice qu’a dû se soumettre la toute-puissante confédération helvétique : « J’exprime mes excuses au peuple libyen pour l’arrestation injuste de diplomates libyens par la police de Genève ». Par cette reculade à forte odeur de pétrole, le président de la confédération helvétique, Hans Rudolf Merz, a mis ainsi un terme au conflit qui opposait son pays à la Libye depuis la fameuse interpellation à Genève du fils Kadhafi, un crime de lèse-Guide honteusement réglé à coups d’excuses officielles. Autant dire que, par cet exercice, le premier Helvète est allé à Canossa. Mais, véritablement, Berne, où les banques lavent plus blanc, pour paraphraser le titre d’un livre du célèbre sociologue suisse Jean Ziegler, pouvait-il se permettre d’entretenir si longtemps des relations orageuses avec ces émirs de l’or noir que sont les Libyens, sans en ressentir le contre-coup ? COLOMBEY_012_RAFFINERIEAssurément non, car aux premières heures de cette crise déjà, la Grande Jamahiriya avait décidé d’arrêter l’approvisionnement de la Suisse en pétrole brut. Sur les 5,14 millions de tonnes de pétrole dont a besoin ce pays pour son économie, 3,7 millions proviennent de la Libye. Sans oublier le retrait des avoirs libyens des banques suisses, qui s’élèvent à 7 milliards de dollars. Hormis tout cela, le royaume des Kadhafi avait décidé l’arrêt de toute coopération économique avec Berne pour protester contre les mauvais traitements infligés à ses diplomates, qui ne sont autres qu’Hannibal et sa tendre et douce moitié Aline. Comme on le voit donc, la Suisse perdait au change. Et ainsi, toute-puissante financière qu’elle est, elle n’a pas hésité à ravaler son honneur et sa fierté toutes suisses pour se plier aux bonnes grâces et aux desiderata du roi des rois d’Afrique, le magnat du pétrole. Ainsi va le monde ... du pétrole.

A lire : LEMATIN2708kadhafi

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