Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
gouvernement
18 août 2020

Port du masque

Jean Castex a annoncé mardi qu'il allait demander une extension de l'obligation du port du masque. Le chef du service des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou se "demande si le Premier ministre n'a pas un peu la trouille de faire preuve d'autorité".

21980343"L'absence de clarté devient un problème de santé publique", a réagi mercredi 12 août sur franceinfo le professeur Philippe Juvin, chef du service des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou, à Paris, après les déclarations du premier ministre Jean Castex. "Un homme politique, ça fait preuve d'autorité", s'agace le médecin qui se "demande si le Premier ministre n'a pas un problème, n'a pas un peu la trouille de faire preuve d'autorité".

Face à la dégradation de la situation épidémique en France, le Premier ministre a notamment affirmé qu'il allait "demander aux préfets de se rapprocher des élus locaux pour étendre le plus possible l'obligation du port du masque dans les espaces publics". Jean Castex a aussi annoncé le report au 30 octobre de la levée de l'interdiction des rassemblements de plus de 5 000 personnes, un renforcement des contrôles et un meilleur accès au test.

"J'ai l'impression de revivre au plan politique comme citoyen ce que j'ai vécu comme soignant pendant des semaines et des mois, à savoir des ordres, des contre-ordres, des demi ordres", a critiqué le chef du service des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou, qui est aussi le maire LR de La Garenne-Colombes.

"Il faut de la rigueur"

"C'est flou. Et quand on veut lutter contre une épidémie il faut de la rigueur", a-t-il estimé. Selon lui "personne ne peut comprendre" la carte de Paris qui détaille les rues où le port du masque est obligatoire, notamment parce que les "Champs-Élysées n'y sont pas". "Par exemple, quand on nous dit que les rassemblements seront limités à 5 000 personnes, ça ne veut rien dire".

Il plaide également pour que "les soignants connaissent l'état des stocks de masques, l'état des stocks de gants, l'état de stocks de respiratoires". Ce "serait une mesure de clarté et de transparence", selon lui, alors que "les bruits courent qu'il y aurait des difficultés sur les gants. Les bruits courent qu'il y aurait des difficultés sur les masques. Il y a dix ans, au moment du H1N1, on avait deux milliards de masques en stock. Je serais curieux de savoir combien nous avons de masques actuellement en stock."

"5 000 personnes au stade de France, qui a 80 000 places, c'est ridicule. On peut être beaucoup plus nombreux au stade de France. En revanche, 3 000 personnes dans un stade de 4 000, c'est trop." Philippe Juvin.

Publicité
15 août 2020

L'ami encombrant de Dupond-Moretti

Depuis la nomination d'Eric Dupond-Moretti au ministère de la Justice, l'avocat controversé Robert Bourgi affiche sa proximité avec lui. Une amitié embarrassante.

dupoond_moretti

Quand il s’agit de donner son avis, l’avocat Robert Bourgi n’est jamais le dernier. Ce proche de Nicolas Sarkozy, que l’on a vu se vanter d'avoir été à l'origine de la chute des François Fillon, a désormais un avis bien tranché sur la nomination d’Eric Dupond-Moretti au sein du gouvernement. Cet homme d’affaires connait très bien le nouveau garde des Sceaux, un "ami" qui l’avait représenté dans plusieurs affaires, comme le rappelle Le Canard enchaîné. On peut citer l’affaire des mallettes ou en 2017 lors d’un procès à l’issue duquel Robert Bourgi avait été condamné pour avoir été trop généreux financièrement avec le parti de Nicolas Sarkozy. Ce dernier avait même été traité de « grand couillon » par son avocat Eric Dupond-Moretti. 

La Françafrique relancée ?

bourgi2

Depuis la nomination d’Eric Dupond-Moretti au ministère de la Justice au sein du gouvernement Castex, « des chefs d’État et de gouvernement d’Afrique de l’Ouest ont reçu des coups de fil enthousiastes » de Robert Bourgi, révèle Le Canard enchaîné"Bourgi se vantait auprès d’eux d’être de retour aux affaires et d’avoir retrouvé l’oreille du pouvoir. Bref, de réactiver la Françafrique." Une attitude qui a alerté la cellule diplomatique du Château, qui a mis au courant Emmanuel Macron, qui serait "furieux". À noter que Robert Bourgi jouit d’une certaine influence en Afrique. L'ancien conseiller de Jacques Chirac fut proche des présidents Omar Bongo, (Gabon), impliqué dans le financement de la campagne présidentielle en 2007, ou Abdoulaye Wade (Sénégal), impliqué dans l'affaire des costumes de Fillon.

« Qu’est-ce qui lui a pris à Macron ! » 

Ce n’est pas la première fois que Robert Bourgi réagit à la nomination d'Eric Dupond-Moretti. Sur LCI, ce mardi 7 juillet, il se confiait sur sa réaction en apprenant cette nomination surprise de celui qui a « des idées bien arrêtées et un projet pour la justice » : « Lorsque j'ai vu sa nomination, je me suis dit 'qu'est-ce qui lui a pris à Macron d'appeler Dupond-Moretti !' Quand on le connaît, c'est un sacré défi. Je suis son ami, je le connais de l'intérieur, ça vaut la peine de le faire entrer dans un gouvernement, mais c'est un gros risque. », a-t-il commenté, avant de rendre hommage au nouveau ministre : "On ne peut le classer ni à gauche ni à droite. Dupond-Moretti il est d'abord Dupond-Moretti, avec une colonne vertébrale et pas du caramel mou, il a des idées bien arrêtées et un projet pour la justice, il m'en a parlé très souvent ».

Ah, ce nouveau monde macronien en marche pour revenir à l'ancien !

8 juillet 2020

Violences sexuelles : le "remaniement de la honte"

Des féministes mènent des actions coup de poing

darmaninDes militantes féministes ont dénoncé mardi un "remaniement de la honte" après la nomination de Gérald Darmanin au ministère de l'Intérieur et d'Eric Dupond-Moretti à la Justice lors d'actions coup de poing contre les violences sexuelles.

Pendant la passation de pouvoir entre Christophe Castaner et Gérald Darmanin, une vingtaine de militantes se sont rassemblées près du ministère de l'Intérieur en appelant à la démission du nouveau locataire de la place Beauvau, visé par une plainte pour viol.

Descendant la rue avec des fumigènes et des pancartes "Darmanin à l'Intérieur, vous vous torchez avec nos plaintes", ces militantes ont été rapidement stoppées par les forces de l'ordre qui quadrillaient le quartier, proche de l'Elysée, a constaté une journaliste de l'AFP.

Ces manifestantes, qui répondaient à un appel spontané sur les réseaux sociaux, ont scandé des slogans hostiles au ministre ("Darmanin violeur, police complice") mais aussi à Eric Dupond-Moretti ("Un violeur à l'Intérieur, un complice à la Justice"), à qui elles reprochent "un désintérêt et des attaques" contre les prises de paroles de femmes victimes de violences.

"Ce remaniement montre bien que nous ne sommes pas entendues, pas crues. La promotion de Gérald Darmanin est une blague... Cela suscite tellement de colère, de désespoir que nous poursuivrons nos actions", a déclaré à l'AFP Tiphaine, une militante, regrettant de ne pas avoir pu "aller devant le ministère".

Lors d'une seconde manifestation organisée devant l'église de la Madeleine, une cinquantaine de militantes du collectif #Noustoutes, vêtues de noir, ont procédé à l'enterrement symbolique de l'égalité hommes-femmes, décrétée "grande cause du quinquennat" par l'exécutif.

Emmanuel Macron "a perdu une fois de plus toute légitimité à parler des violences sexistes et sexuelles", a lancé devant des journalistes une responsable du collectif. "Avec la nomination de Gérald Darmanin", cette "grande cause" "a connu un coup fatal", a-t-elle insisté.

A l'issue de ce rassemblement, des roses blanches et rouges ont été déposées devant un cercueil surplombé par un aigle noir géant sur lequel était inscrit le nom du nouveau ministre. "La culture du viol est en marche", ont scandé les militantes. 

M. Darmanin a été mis en cause par deux femmes début 2018, l'une pour viol, l'autre pour abus de faiblesse, des accusations qu'il réfute. Si l'enquête se poursuit pour la première, le parquet a rendu un non-lieu concernant la seconde. L'entourage du Président a fait savoir lundi soir que cette plainte ne constituait "pas un obstacle" à sa nomination en tant que ministre de l'Intérieur, ce qui a déclenché la "colère" des féministes.

M. Dupond-Moretti, pour sa part, a été épinglé pour avoir critiqué en 2018 le fait que "siffler une femme" dans la rue "devienne une infraction pénale". "Il y a à mon avis une hystérisation du débat qui est totalement inutile (...) Il y a d'ailleurs des femmes qui ont dit +Moi, ça me fait très plaisir d’être sifflée+", avait-il déclaré. (selon AFP)

darmanin1

6 décembre 2018

En conseil des ministres

Le projet de loi Blanquer

_cole

Le projet de loi de Jean-Michel Blanquer, qui instaure la scolarité obligatoire dès trois ans, crée un nouvel organisme d'évaluation des politiques éducatives, ou encore modifie des écoles formant les enseignants, a été présenté mercredi en conseil des ministres. 

Ce texte baptisé "Loi pour une école de la confiance" a été mal reçu par plusieurs syndicats, qui y ont lu "une reprise en main autoritaire" sur de nombreux sujets.  

"Il n'y aura pas de loi Blanquer", avait pourtant assuré le ministre peu après son arrivée rue de Grenelle en mai 2017. 
La mesure-phare du projet de loi, annoncée au printemps par le président Emmanuel Macron, est l'abaissement à trois ans, contre six ans auparavant, de l'âge du début de la scolarité obligatoire, à partir de la rentrée 2019.  
Le texte prévoit une contribution financière des collectivités publiques aux écoles maternelles privées, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent puisque la scolarisation en maternelle n'était pas obligatoire.  
Il acte aussi le remplacement du Cnesco (Conseil d'évaluation du système scolaire) par un Conseil d'évaluation de l'école. Le Cnesco avait été créé sous le précédent quinquennat pour évaluer le système scolaire français en s'appuyant souvent sur des exemples tirés de ce qui se fait à l'étranger. 
La quasi-totalité des organisations représentant le personnel dénoncent cette suppression et critique vivement le manque d'indépendance de l'organisme chargé de le remplacer, soulignant qu'il sera composé de "quatre personnalités choisies par le ministre de l’Éducation", "quatre représentants du ministre", ainsi qu'un député et un sénateur désignés par les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. 
Les Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé), créées en 2013 par le ministre d'alors, Vincent Peillon, et qui forment les enseignants de la maternelle au lycée, seront remplacées par des Instituts nationaux supérieurs du professorat (INSP).  
Les directeurs seront nommés par arrêté conjoint des ministres de l’Éducation et de l'Enseignement supérieur. Jusqu'ici, cette nomination se faisait sur proposition du conseil de l'Espé. En octobre, le Snes-FSU, premier syndicat dans le secondaire, avait dénoncé une "reprise en main par le ministère de la formation des maîtres". 
Les syndicats s'inquiètent également, entre autres mesures, du recrutement des assistants d'éducation, qui pourront se voir confier des fonctions d'enseignement s'ils préparent les concours de l'enseignement. Bref, encore bien des points de crispations à venir entre le ministre et les enseignants.

 

 

 

 

 

 

 

 

16 octobre 2018

Macron soutient les riches : une réalité

Quand l'enfumage gouvernemental profite aux banques !

A lire la page ci-dessous !banque

Publicité
27 août 2018

Le gouvernement va virer à gauche ? tiens, tiens...

... en ne revalorisant pas les aides sociales !

gauche1

Le gouvernement envisagerait de faire des économies en ne revalorisant pas certaines allocations, selon le journal Les Échos du vendredi 24 août.

La décision devrait être annoncée dans les prochains jours. Pour boucler son budget de l'an prochain, l'exécutif planche actuellement sur une nouvelle coupe dans les dépenses.

Selon Les Échos, le gouvernement prévoit ne pas augmenter certaines aides, ou ne les revaloriser que partiellement. Chaque année, les différentes aides versées par l'État sont réévaluées en fonction de l'inflation. Sans revalorisation, elles resteraient au même montant, même s'il n'y aurait pas de baisse réelle pour les bénéficiaires. Alors que les fruits et légumes augmentent de 5 à 6 % ! 

À l'inverse, Edouard Philippe et ses ministres auraient définitivement écarté l'option d'une suppression pure et simple des allocations familiales pour les foyers plus riches, précise le quotidien économique. Cette possibilité avait été plusieurs fois évoquées durant l'été.

Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a affirmé vendredi en marge d'un déplacement à Cognac que "le programme du président de la république sera respecté, y compris au niveau de la revalorisation des prestations sociales". Farceur, va. Virer à gauche avec une nouvelle politique de droite, c'est bien l'ambiguïté du macronisme. Pour faire des cadeaux aux riches, on prend aux pauvres.

8 janvier 2018

Un régime corrompu et menteur qui ne dit pas son nom

Côte d’Ivoire : « Près de 300 détenus politiques croupissent dans les geôles ».

CI

« Près de 300 détenus politiques croupissent dans les geôles ivoiriennes, civils et militaires, et notre culture du pardon ancrée dans nos traditions s’accommode mal d’un tel acharnement  », a déclaré la présidente de l’URD, invitant les Ivoiriens à la réconciliation et les autorités d’Abidjan à faire davantage pour ramener la cohésion sociale dans le pays.

« Des milliers d’Ivoiriens sont encore en exil et n’envisagent pas leur retour parce qu’ils ont peur d’être persécutés ou harcelés. Des fonctionnaires et non des moindre restent toujours sans affectation (ambassadeurs, préfets, fonctionnaires des finances publiques) alors que leurs capacités mises au service du pays seraient un atout supplémentaire pour la nation qui a besoin des bras de tous ses enfants pour se développer  », a déploré Danielle Boni Claverie.

7 ans après la prise du pouvoir par le Président Alassane Ouattara, ajoute-elle, deux camps sont toujours face à face et l’un d’entre eux reste toujours indexé, celui des pro Gbagbo, alors qu’il ne devrait plus y avoir qu’un seul camp, celui des Ivoiriens réconciliés.

« J’ajoute qu’il serait irréaliste de ne pas associer le Président Laurent Gbagbo à tout processus de réconciliation alors que 46% de la population, si l’on en croit les chiffres de la CEI, le soutenait en 2010 », a-t-elle soutenu, avant d’enfoncer : « Les Ivoiriens sont las, les Ivoiriens sont fatigués, les Ivoiriens sont nostalgiques d’une Côte d’Ivoire apaisée, fraternelle avec des valeurs fortes où l’exemplarité jouerait un grand rôle.  »

La présidente de l’URD a dit que le temps est désormais venu de tourner le dos à plusieurs maux qui minent la société ivoirienne, notamment, le mensonge politique, la corruption et la méchanceté. (selon "Afrik.com")

  • NB : URD = Union Républicaine pour la Démocratie (Côte d'Ivoire).
  • CEI = Commission Electorale Indépendante de Côte d'Ivoire.
31 juillet 2017

Le gouvernement empêche la construction de 12 000 HLM

Un décret rédigé en catimini ! 

logementsocial1

A quoi joue le nouveau gouvernement ? Après le coup de rabot sur les APL, c’est au tour du budget alloué à la construction de logements sociaux de trinquer. Dans son décret n°2017-1182 du 20 juillet publié au Journal Officiel du 21 juillet 2017, le Premier ministre Edouard Philippe et son ministre de l'Action et des Comptes publics, Gerald Darmanin, procèdent à l’annulation de 184,9 millions d’euros en autorisation d’engagement et 130,5 millions d’euros en crédit de paiement sur le programme "Urbanisme, territoires et amélioration de l'habitat" de la mission "Egalité des territoires et logement." (voir document à la fin de l'article)

Une perte sèche, selon l’Union sociale pour l’habitat qui représente quelques 730 organisations HLM. Par cette décision, c’est 12 000 logements sociaux en PLAI, c’est-à-dire à très faible loyer, qui ne sortiront jamais de terre. "Ce sont maintenant les logements très sociaux qui sont dans le "viseur de Bercy"", enrage Jean-Louis Dumont, président de l’Union sociale pour l’habitat. De son côté, l'adjoint à la maire de Paris, Ian Brossat, ironise sur les choix du gouvernement sur Twitter : "Il est temps de revenir à la raison, de prendre la mesure des difficultés des familles les plus modestes et d’ouvrir une réelle concertation dans l’intérêt des politiques de solidarité afin d’assurer des conditions de logement et des conditions de vie décentes à tous nos concitoyens", ajoute-t-il dans un communiqué. Le décret ayant déjà été publié au Journal Officiel, pas sûr que les organismes HLM ou le personnel associatif aient les moyens de faire pression pour un retour en arrière.

Et au même moment, le président Macron annonce "qu'il n'y aura plus personne dans la rue à la fin de l'année !"

decret1

26 juillet 2017

La démacronisation est en marche

Baisse des APL : Robert Hue lâche Macron 

hue1

Soutien d'Emmanuel Macron, l'ancien Premier secrétaire du Parti Communiste Français dénonce la baisse des aides aux logements décidée par le gouvernement.

La baisse des APL n'en finit pas de faire couler l'encre. Cette fois, c'est l'ancien premier secrétaire du Parti Communiste Français Robert Hue, soutien d'Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle, qui a pris sa plume pour dénoncer la baisse des aides au logement. Dans un communiqué du mouvement des progressistes, sa nouvelle formation politique, Robert Hue dénonce une mesure "particulièrement indécente", conjuguée à l'annonce de la baisse de l'impôt sur la Fortune (ISF), qui "touchera des familles et des jeunes dont on connaît bien les difficultés".

"Fidèle à son profond attachement à la justice sociale, le Mouvement des Progressistes s’insurge contre cette décision et souhaite qu’une toute autre direction soit prise afin que les propositions faites pendant la campagne électorale par le candidat Emmanuel Macron – hausse du pouvoir d’achat, protection des classes sociales les moins favorisées – soient véritablement mises en oeuvre", a averti le sénateur du Val-d'Oise.

25 juillet 2017

Le Drian avale des couleuvres

Vers une démission de Le Drian ?

couleuvres

La question n'est déjà plus de savoir s'il va démissionner, mais quand. La démission du général de Villiers a été un nouvel épisode du désenchantement de l’ancien ministre de la Défense du président Hollande. Si Jean-Yves Le Drian a salué le « grand soldat » qu’est l’ ancien chef d’état-major des Armées, en revanche la nomination du général Lecointre l’a laissé de marbre. 

Un Le Drian meurtri

Le Breton a peu apprécié le discours du président Macron à l’hôtel de Brienne, le 13 juillet. Il a été meurtri par les discours contre les pratiques anciennes du ministère de la Défense vis-à-vis de Bercy et, notamment, les attaques contre son ancien directeur de cabinet, Éric Lewandowski. Le premier ministre, le ministre de l’Economie et des Finances et celui des comptes publics sont issus du parti Les Républicains et ne sont pas réputés pour être des amis de l’ancien ministre préféré du président Hollande. Les économies demandées au ministère des Armées, qui n’est plus chargé seul de la Défense, sont aussi une stratégie visant à mettre la lumière sur les faveurs du hollandisme envers les militaires et de leur ancien ministre. Bercy tient sa revanche. Les échanges entre Darmanin et Le Drian doivent être très différents de ceux qu’avaient jadis Jean-Yves Le Drian avec Michel Sapin.

La revanche des diplomates

ledrian1

De même au Quai d’Orsay, Jean-Yves Le Drian mesure l’hyper présidence d’Emmanuel Macron. Les diplomates prennent aussi leur revanche sur les militaires. La politique étrangère est, plus que jamais, définie à l’Élysée avec Philippe Étienne, le conseiller diplomatique, et Franck Paris, le conseiller Afrique. Ces deux diplomates sont des spécialistes de l’Europe et de l’Afrique, aussi le ministre des Affaires étrangères se trouve souvent cantonné dans un rôle de porteur de messages. Jean-Yves Drian est aussi sous la surveillance rapprochée de son dircab, Emmanuel Bonne, spécialiste du Proche et Moyen Orient qui vient du Liban où il etait ambassadeur mais qui avait été aussi, jadis, un collègue apprécié d’Emmanuel Macron, à l’Élysée. Il n’est pas sûr que ce nouveau rôle ministériel convienne à l’ancien « duc de Bretagne ».

Entre deux

Sur ses terres bretonnes, Jean-Yves Le Drian a également beaucoup perdu de son aura. Son ralliement précoce au candidat Macron a déçu les socialistes bretons, légitimistes envers le président Hollande. Le Drian n’est plus des leurs, d’autant qu’il n’est plus le président du conseil régional. Lâché par les socialistes, il n’est pas devenu pour autant un leader macroniste. La place est prise. Richard Ferrand tisse sa toile pour devenir le nouveau « duc de Bretagne », sans égards pour Jean-Yves Le Drian qui commence à s’interroger sur sa place dans un tel gouvernement. Homme de caractère et en bon Breton, le Lorientais ne mangera pas son chapeau très longtemps.

Publicité
<< < 1 2 3 > >>
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Derniers commentaires
Archives
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Visiteurs
Depuis la création 2 249 380
Publicité