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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

26 mars 2017

Passage à l'heure d'été

L'heure d'été. Problème ou solution ? - TATOU FAUX

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25 mars 2017

Des nouvelles de Décibulles

Programmation : un vrai feu d'artifice

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24 mars 2017

Dans l'Elztal, près de 700 ménages autonomes pour la fourniture d'eau

22 mars : Journée de l'eau pour les Nations-Unies

eauDepuis 1993, le 22 mars est la "journée mondiale de l'eau", journée qui rappelle l'importance de l'accès des populations à l'eau potable et le bon traitement des eaux usées. Chez nos jumelés de la vallée d'Elzach (Elztal), plus de 40 000 abonnés sont reliés au réseau public. Mais 686 ménages ont leur propre système d'approvisionnement en eau potable. 252 puits sont utilisés pour des commerces (maisons de vacances, restaurants) et 434 sont à utilisation privée. La qualité de leau est vérifiée par des contrôles réguliers.

L'eau des sources et des puis a l'inconvénient de varier tout au long de l'année. Certains des résidents sont aussi tributaires de l'approvisionnement par camions-citernes. Le problème des sources et des puits devient d'ailleurs crucial avec le changement climatique, surtout dans les fermes isolées où l'eau sert aussi pour les animaux et pour l'agriculture.

Déjà en 2016, la faible pluviométrie a influé sur le niveau des eaux souterraines. Pour ces ménages dits autonomes, l'alimentation en eau devient de plus en plus critique.

22 mars 2017

La spécificité de l’école en montagne

Sur le site de l'ANEM (association nationale des élus de montagne) 

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L’école est un service public essentiel en montagne et stratégique pour son avenir. C’est pourquoi, l’ANEM revendique la préservation du maillage actuel du service public de l’éducation et le maintien du taux d’encadrement par élève des écoles et collèges en zone de montagne, ainsi que les moyens affectés au suivi des enfants en difficulté et au remplacement des enseignants.

Sa présence, vitale pour le développement local et l’aménagement du territoire, détermine le choix d’une famille de s’établir dans une commune. Disposer d’une école vivante, c’est une perspective d’avenir et l’assurance d’une population jeune contribuant à l’économie locale. En tant que « fixateur de population », l’école rurale est un rempart contre la désertification de ces territoires.

L’ANEM plaide l’application de seuils d’ouverture (ou de réouverture) de classes adaptés aux réalités rurales et montagnardes, notamment à travers la prise en considération des évolutions démographiques, à moyen terme, qui traduisent un regain d’intérêt pour la ruralité.

Les élus de la montagne considèrent que les caractéristiques marquées de leurs territoires telles que le relief et le climat influencent directement l’accès à l’école par les enfants et justifient une approche particulière du transport scolaire, notamment en termes de sécurité, mais aussi en privilégiant la durée sur la longueur des trajets. La santé des enfants impose que le temps du transport scolaire quotidien ne dépasse pas certaines limites.

Le combat des élus en faveur du maintien du service public de l’éducation se traduit par l’adoption de motions, par des rencontres avec le ministre de l’Éducation nationale et par la défense, auprès des pouvoirs publics, des écoles de montagne, trop souvent menacées de fermeture.

L'Education Nationale a reconnu cette spécificité

Au lendemain de la publication de la circulaire relative à la rentrée scolaire 2017, Marie-Noëlle BATTISTEL, députée de l’Isère, et Annie GENEVARD, députée du Doubs, respectivement Présidente et Secrétaire générale de l’ANEM se félicitent de la prise en compte, par l’éducation nationale, de la spécificité de l’école de montagne.

Une circulaire, publiée au Bulletin officiel du 9 mars 2017, détaille les priorités de la rentrée 2017-2018 notamment sur l’école primaire et la mise en oeuvre de la carte scolaire. Cette instruction ministérielle fait référence à l’article 15 de la loi du 28 décembre 2016 de modernisation, de développement et de protection des territoires de montagne qui est désormais codifié dans la partie législative du code de l’éducation.

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21 mars 2017

Fillon, agent de Poutine

Et encore 50 000 dollars pour l'oncle Picsou

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La société de conseil de François Fillon, qui fait désormais l’objet de toutes les attentions, continue de faire parler d'elle. Le Canard Enchaîné à paraître ce mercredi révèle en effet que l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy a joué les entremetteurs auprès d’un riche milliardaire libanais, lui proposant une rencontre avec le président russe, Vladimir Poutine et le PDG du géant pétrolier Total, Patrick Pouyanné. Cette mise en relation lui a permis de gagner 50.000 dollars (environ 46.000 euros).

Rencontre à Saint-Pétersbourg

Dans le détail, la société 2F Conseil a signé début 2015 un contrat avec Future Pipe Industries, un géant du pipeline dirigé par un milliardaire libanais. Fouad Makhzoumi, dont les liens avec le Premier ministre avaient été révélés par Mediapart, a ainsi accepté de payer 50.000 dollars pour que François Fillon lui présente le dirigeant russe, avec qui il entretient de bonnes relations.

Mais aussi Patrick Pouyanné, PDG de Total et ancien directeur de cabinet de François Fillon lorsque ce dernier était ministre des Postes et des Télécoms. Deux rencontres qui ont eu lieu lors du Forum économique international, en juin 2015, rapporte l'hebdomadaire satirique.

Faut-il dans ces conditions s'étonner que, lors du débat télévisé de lundi soir, ce cher François ait fait un éloge appuyé de Poutine ?

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20 mars 2017

Médicaments de rue en Afrique

Le règne de Roxy-Adjamé

En Afrique, pas de sécurité sociale, pas de remboursement des soins. Alors on se soigne quand on peut, au moindre coût, ou on ne se soigne pas.

medicament_de_rue_1Roxy, le marché de médicaments de rue d’Abidjan ne désemplit pas. La plus grande pharmacie de rue d’Abidjan est ce lieu où depuis plusieurs années le trafic et la vente de médicaments de rue se lègue comme un héritage de mère en fille. En ces lieux, le secret du ravitaillement en médicaments est bien gardé d’une vendeuse à l’autre. En effet, 80% des petites mains qui rapportent chaque année des millions de francs CFA aux réseaux de trafiquants sont des femmes. Après plusieurs minutes d’échange, une jeune dame qui affirme se prénommer Fatou accepte de parler.

« Tout le monde sait que nous sommes ici. Même vos collègues blancs viennent souvent avec leurs caméras pour nous poser des questions. Ils nous demandent où on trouve nos médicaments, qui nous donne les médicaments ou bien si on va les acheter à la pharmacie… » indique-t-elle.

Fatou semble être une des doyennes des lieux. Elle propose des médicaments depuis plus de 15 ans ! Elle a commencé son activité dans les rues du quartier marchant d’Adjamé avec sa mère avant même l’adolescence. Avec son expérience dans le domaine de la vente de médicament de rue, Fatou ne fait aucune difficulté pour nous révéler l’origine des molécules vendues sur le marché sous une chaleur écrasante, avec la poussière qui recouvre les boites de médicaments et la proximité d’une décharge qui attire les mouches et autres rongeurs.

« Les médicaments que nous proposons sur le marché viennent principalement du Ghana, du Nigeria, de la Guinée et certains produits viennent de la Côte d’Ivoire. Maintenant il y a des médicaments chinois : ce qu’on utilise pour les massages, pour éclaircir la peau (dépigmentation) ou grossir les seins et les fesses… », affirme la vendeuse.

Chine, Ghana, Guinée, Nigeria et Côte d’Ivoire, les révélations de Fatou nous font prendre conscience de l’existence d’un lucratif business organisé à l’échelle ouest-africaine voire mondiale par des mains obscures. A voir les médicaments disposés dans les bassines à même le sol, plusieurs d’entre eux vendus sont effectivement des produits qui sont loin d’être autorisés par les services sanitaires Ivoiriens. Mais au fond, cela n’inquiète en rien certains Ivoiriens qui préfèrent se ravitailler auprès de ces doctoresses du bitume qui sans jamais avoir mis les pieds dans une faculté de médecine indiquent aux patients la posologie des médicaments qu’elles proposent. Pour les acheteurs qui ne se laissent pas décourager par les conditions de conservation des médicaments, les arguments ne manquent également pour défendre le choix de Roxy.

« Vous savez, c’est la situation économique du pays qui nous pousse à venir vers ces vendeuses. Nous sommes conscients qu’il y a des dangers liés à l’automédication : c’est bien comme ça qu’on appelle ce que nous faisons. Mais faute de moyens nous sommes obligés de nous ravitailler ici. En plus, il y a plusieurs produits de la pharmacie qui se retrouvent ici. Il y a seulement un problème de conservation sinon il y a de bons médicaments dans la rue », affirme Bah Edouard un client venu chercher un médicament contre le rhume.

Edouard la quarantaine passée, présente même l’activité des vendeuses de Roxy comme étant « d’utilité publique ». En effet, ce ne sont pas seulement les personnes démunies qui se ravitaillent à Roxy. Il passe en ce lieu plus d’ordonnances que dans les officines conventionnelles. Sur la cinquantaine de clients (56 ndlr) avec lesquels nous échangeons, 80% affirment connaitre les médicaments pour lesquels ils viennent à Roxy. 75% lisent avec intérêt la date de péremption des médicaments ; les 25% restant (probablement analphabètes) se confient à la sagesse et au savoir-faire des vendeuses. Leurs prescriptions ne sont pas loin d’égaler celles des pharmaciens et des médecins. Les 27 vendeuses que nous avons côtoyées ont une excellente maitrise des médicaments qu’elles vendent ! Ces acquis sont-ils le fruit de la pratique ? Les vendeuses sont-elles formées par leur circuit de ravitaillement ou des médecins ? Autant de questions pour lesquelles il va falloir creuser davantage.

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Du poison vendu à bas prix

Côté prix, la différence entre la pharmacie et la rue est plutôt tentante pour le consommateur. Une célèbre boite de vitamine vendue à 4185 f CFA en pharmacie est proposée à 2800 voire 2600 après un petit marchandage avec les vendeuses de Roxy. Le patient peut même s’offrir les ampoules buvables pour 75 ou 100 f CFA. Un autre sirop vendu en pharmacie pour les insuffisances en fer et proposé à 3200 f CFA est vendu à Roxy à 1750 f CFA et ce prix peut chuter jusqu’à 1400 CFA. En ce qui concerne les différents types de médicaments, un tour rapide dans les bassines nous permet de voir que les antalgiques arrivent en première position suivies des anti-inflammatoires, les antipaludiques et les antibiotiques. Ces médicaments se retrouvent sous toutes les formes: injectables, comprimés, solutions buvables… Pour les ARV et les anti-tuberculeux, il faut passer commande et les vendeuses garantissent la livraison de médicaments « plus bons et efficaces que ceux qui sont distribués gratuitement dans les hôpitaux ». 

En apparence les médicaments vendus à Roxy sont bons et moins chers mais pour les professionnels de la santé ces produits font plus de mal que de bien et c’est le docteur Sery qui le démontre.

« Il y a le problème de la conservation qui fait que le principe actif de ces produits n’agit plus vraiment sur le mal et au lieu de guérir la maladie, le médicament peut aggraver le mal ».

Le docteur Sery souligne également que dans la rue les médicaments ne sont pas aussi abordables qu’on le pense. Les vendeuses fixent le prix à la tête du client et font même de la surenchère en fonction du produit. Il y a aussi de véritables problèmes de santé liés à ces médicaments de rue : les organes vitaux des patients sont en danger ! Les reins, les poumons, le pancréas, le foie ou la vésicule biliaire sont des zones qui peuvent être sérieusement endommagées par ces médicaments de rue.

Au-delà, la résistance de certaines pathologies face aux antibiotiques est en grande partie liée à ces médicaments à faible action ou ces placébos vendus par des femmes qui en ignorent les dosages. C’est la raison pourquoi laquelle, les médecins invitent surtout les grands malades tels que les diabétiques, les cardiopathes et les personnes qui sont des terrains favorables au rhumatisme ou aux maladies héréditaires d’éviter l’auto-médication et de fuir les médicaments de rue.

Qui ravitaille le marché de Roxy ?

En ce qui concerne le ravitaillement des vendeuses de Roxy, une véritable omerta existe dans le milieu. Cependant, une question taraude forcément l’esprit du visiteur d’un jour qui découvre les bassines de médicaments à Roxy. Comment des médicaments officiellement autorisés peuvent-ils se retrouver dans la rue ? Des professionnels de la santé sont-ils de mèche avec la mafia du bitume ? Il n’y a pas de doute : des mains obscures font sortir des médicaments du circuit officiel pour les reverser dans le circuit officieux.

« Nous avons écho de telles pratiques vu les médicaments autorisés que ces femmes revendent, il est clair que certains docteurs ou grossistes font sortir des médicaments du circuit officiel pour alimenter le circuit officieux. Et les raisons qui l’explique sont différentes : contourner les taxes, liquider rapidement les médicaments pour se faire plus d’argent, vendre des médicaments qui ne sont plus autorisés mais qui sont restés en stocks… » explique le docteur Sery.

 Dans ce contexte de fraude et de trafic si bien organisés, la lutte contre les médicaments de rue devient difficile. Le consommateur se posera sans doute la question suivante : si de bons médicaments se retrouvent sur le marché à même le sol avec la bénédiction de certains grossistes et docteurs, pourquoi donc s’approvisionner dans les officines conventionnelles ? A cette question, certains ivoiriens ont déjà leur élément de réponse. Grâce aux campagnes de sensibilisation du Ministère de la santé publique sur les dangers des médicaments de rue, de nombreux ivoiriens ont décidé de tourner le dos aux médicaments de rue.

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« Je choisis la pharmacie parce que je veux protéger ma vie et celle de mes proches », affirme Beugré Richard un père de famille croisé dans une pharmacie des II Plateaux.

Pourtant Beugré Richard ne condamne pas ses concitoyens qui se ravitaillent dans la rue. Il estime que c’est faute de moyens que l’Ivoirien se rabat sur les médicaments de rue. Il interpelle les autorités pour que le prix des médicaments soit revu à la baisse pour soulager les populations appauvries par 10 ans de crise. Il indique que l’option des médicaments génériques est une bonne idée pour freiner le trafic des médicaments de rue. Cependant, il faut sensibiliser les ivoiriens sur la présence de ces médicaments génériques et surtout penser à afficher leurs listes dans les pharmacies.

Omerta totale sur le trafic

Le trafic de faux médicaments est aujourd’hui considéré par les experts internationaux comme une activité plus lucrative que certains secteurs clés du crime organisé. En ce qui concerne le financement et la rentabilité des faux médicaments, l’IRACM (Institut de recherche contre les médicaments contrefaits) indique que pour 1.000 $ US investis, le trafic d’héroïne rapporte environ 20.000 $ US tandis que la même somme investie dans le trafic de faux médicaments peut rapporter entre 200.000 et 450.000 $ US, soit 20 à 45 fois plus rentable que le trafic de drogue !

Ces montants représentent à l’échelle mondiale plusieurs milliards de $ US puisque 123 pays sont directement touchés par les médicaments de la rue. La preuve avec l’opération Pangea VII menée par Interpol en mai 2014 et qui a permis la saisie de faux médicaments pour une valeur totale de 22 millions d’euros ! L’opération a conduit à la fermeture de plus de 10.000 sites Internet servant d’interface à la vente des faux médicaments. Le fléau est réel mais le caractère du produit au cœur de ce trafic (le médicament ndlr) fait que l’appareil répressif des Etats affectés peine à entrer en action. Un laisser-faire qui pousse les vendeuses sur les marchés à considérer leur activité comme à la limite légale.

In fine, les commerçantes de Roxy estiment qu’elles font plus de bien que de mal. Dans cette mafia où elles sont les petites mains, rien ne semble les inquiéter. Elles affirment jouir de la protection d’hommes politiques influents aussi bien dans la commune d’Adjamé qu’à l’échelle nationale. Quant aux unités anti-drogue et de lutte contre les stupéfiants, les 27 vendeuses que nous avons côtoyées indiquent « verser de l’argent pour leur silence ». Cette pratique de corruption est quasi quotidienne !

Nous quittons les pharmacies et leurs climatisations apaisantes pour la chaleur étouffante du marché de Roxy. La peur d’être délogée un matin avec les faux médicaments qui tapissent les bassines n’habite plus vraiment les vendeuses. Nous essayons tout de même de savoir qui sont les têtes pensantes du réseau de ravitaillement des pharmacies de rue. Nos tentatives pour avoir un nom ou un numéro téléphone se sont heurtées à une véritable omerta partagé par toutes les vendeuses.

« Nous avons des sœurs qui livrent sur le marché, elles disent recevoir les médicaments de certaines personnes…c’est une chaîne mais je ne peux pas vous dire qui sont ces hommes » explique Biba une autre vendeuse.

« C’est notre secret » renchérit d’un air amusé Fatou ! Un secret très bien gardé mais que nous allons percer en partie alors que nous quittions le marché la nuit tombée. Une fourgonnette appartenant à un important distributeur de produits pharmaceutiques stationne à Roxy, livre sous nos yeux des cartons et repart. Demain tous ces médicaments inonderont Abidjan car Roxy approvisionne en faux médicaments la quasi-totalité de la capitale économique ivoirienne. (selon "eburnietoday.com", enquête de Suy Kahofi).

19 mars 2017

Le pouvoir des nouveaux medias

Grâce aux réseaux sociaux et les réactions massives de la part des Européens et Européennes suite aux dérapages sexistes de l’eurodéputé polonais Janusz Korwin-Mikke, ce dernier a été sanctionné.

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Il avait l’air ridicule, Monsieur Korwin-Mikke, lorsqu’il applaudissait la sanction à son encontre annoncée par le Président du Parlement Européen Antonio Tajani. Ce geste se voulait supérieur, serein, mais ne faisait que traduire la baffe cinglante que Korwin-Mikke venait d’encaisser. Pour ces propos sexistes concernant les femmes qui, selon son intervention au Parlement Européen, « devraient gagner moins parce qu’elles sont moins grandes, moins intelligentes et moins fortes que les hommes ». Cette bêtise lui vaut la suspension de ses indemnités journalières pour une période de 30 jours, l’interdiction de participer aux actions du Parlement pendant 10 jours et, pendant un an, il n’a plus le droit de représenter le Parlement Européen lors de conférences ou comme membre d’une commission. C’est le placard.

Ce sont les réseaux sociaux qui ont contribué à ce que ce scandale ne reste pas inaperçu. La vidéo de l’intervention honteuse de Korwin-Mikke a fait le tour des réseaux sociaux, accompagnée d’une pétition réclamant, justement, à ce que cet anachronisme ambulant soit sanctionné. Un moment donné, les responsables du Parlement Européen ne pouvaient plus fermer les yeux devant cette indignation et cette sanction était la seule réponse pensable suite aux dérapages de Korwin-Mikke.

On a beau s’exciter sur les nouveaux médias – c’est grâce au travail de ces nouveaux médias que de tels incidents ne passent plus inaperçu. Même Korwin-Mikke n’a pas pu essayer de mettre ce scandale sur le dos des « fake news », puisque l’intégralité de son discours pouvait être regardé sur Facebook et ailleurs. Et il convient que les Européens et Européennes prennent conscience de leur importance – si la société civile a réussi à guider la main au Président du Parlement Européen pour que celui-ci sanctionne un collègue, c’est que les citoyens et citoyennes ont plus d’incidence sur la politique européenne qu’ils ne le pensent. Prenons donc conscience de notre pouvoir et exerçons la même pression sur nos parlements aussi dans d’autres dossiers. Il est temps que les citoyens et citoyennes se réapproprient « la chose politique »… la preuve, ça marche ! (selon "eurojournalist")

18 mars 2017

Fillon, successeur pour la Françafrique ?

C’est désormais presque officiel, les costumes de luxe de François Fillon auraient bien été payés par Robert Bourgi. Mais que vient donc faire dans cette galère ce célèbre porteur de valises et intermédiaire historique de la Françafrique ? 

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Plutôt discret ces derniers temps après avoir beaucoup œuvré, sans succès, pour l’élection de Jean Ping à la Présidence du Gabon, l’avocat franco-libanais Robert Bourgi apparait soudainement dans la campagne présidentielle française. Ce serait lui, rapporte le quotidien Le Monde, qui aurait "offert" 13.000 euros de costumes de chez Arnys à François Fillon.

L’affaire, révélée par le Journal du Dimanche est une nouvelle épine, de taille, dans le pied du candidat Les Républicains à l’élection présidentielle française. Une récente perquisition de police dans les locaux d’Arnys, d’où viennent les costumes, aurait permis de confirmer que Robert Bourgi serait bien le généreux donateur.

Né en Afrique, au Sénégal, Robert Bourgi a longtemps été le conseiller africain des politiques français du RPR et de l’UMP (Chirac, De Villepin et Sarkozy, qui l’a décoré de la Légion d’honneur en septembre 2007) avant de se rapprocher de François Fillon en 2012.

La question qui se pose maintenant est de savoir quel est le sens de ce "cadeau". Les députés doivent déclarer au déontologue "tout don ou avantage d’une valeur supérieure à 150 euros dont ils ont bénéficié (...) en lien avec leur mandat". Ce que conteste François Fillon qui a déclaré "Un ami m’a offert des costumes en février. Et alors ? (cela n’a) rien à voir avec la politique. ".

Robert Bourgi, qui est surtout connu pour son riche carnet d’adresses de nombreux dignitaires africains et pour ses talents de porteurs de mallettes remplies d’argent d’Afrique vers la France, comme il l’avait raconté il y a quelques années déjà eu JDD a une version un peu différente "J’ai payé à la demande de François Fillon (...). Et sans d’ailleurs en avoir le moindre remerciement depuis" rapportait le JDD citant l"ami généreux" qui souhaitait rester anonyme.

Il va maintenant falloir que les deux hommes s’expliquent, soit il s’agit d’un cadeau désintéressé entre ami, soit la justice française peut imaginer, en raison du passif africain de Robert Bourgi, que cet argent viendrait d’Afrique et le lien avec un financement occulte de campagne électorale ne serait pas loin. (selon "Afrik.com")

16 mars 2017

Abidjan : un quartier entier jeté à la rue

Mardi 14 mars 2017. Yopougon. Le sous-quartier de «Karata» à Andokoi a été, le théâtre d`une scène de démolition de plusieurs habitations par des bulldozers sous la supervision de la force publique (gendarmes et policiers).

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Le sous-quartier de «Karata» à Andokoi dans la commune de Yopougon à l'ouest de la capitale économique ivoirienne a été, mardi, le théâtre d'une scène de démolition de plusieurs habitations par des bulldozers sous la supervision de la force publique (gendarmes et policiers). 

Près d'une centaine de familles ont erré toute la journée dans les rues du quartier entièrement rasé avec leurs affaires personnelles (matelas, lits, assiettes, habits, appareils électroménagers...). 

Gendarmes, armes aux poings empêchant l'accès de la voie d'entrée principale de quartier, policiers et autres loubards loués pour la circonstance encerclant les décombres où des riverains délogés continuaient jusque dans la soirée, à ramasser leurs affaires sous les décombres.

Interrogés sur place, des déguerpis expliquent la triste journée qu'ils ont vécu. ‘’ C'est vers 10 heures ce matin, que des gendarmes et policiers, accompagnés de loubards, sont venus nous sommer de ramasser nos affaires prétextant que des bulldozers vont incessamment raser le quartier’’, explique-t-il.

‘’Ils se sont concertés un moment avec les chefs de quartiers et autres imams et les minutes qui ont suivi, les machines ont commencé à tout casser sans même nous laisser le temps de prendre toutes nos affaires», raconte, peiné, un jeune homme d'une trentaine d'années.

«Des éléments de la force publique nous avaient prévenu début décembre dernier qu'ils allaient nous déguerpir le 05 de ce même mois. Ils sont revenus quelques jours avant la fin du mois de décembre et nous nous sommes opposés. Ils nous ont gazé ce jour, mais ils n'ont pas pu démolir», relate-t-il .

Quant au motif du déguerpissement, il a été expliqué aux populations que le sous-quartier aurait été vendu à un opérateur économique franco-libanais par le chef de terre pour une vingtaine de millions de FCFA. « Comment expliquer que dans notre propre pays on nous jette à la rue pour vendre l'espace à un étranger ? », s’offusque-t-il.

Ce n'est évidemment pas comme en France, où l'on menace d'exproprier un quartier entier à Châtenois, annexe Val de Villé, avec des maisons d'habitation et une entreprise de 20 salariés, sans crier gare, après avoir établi une Déclaration d'Utilité Publique (DUP) qu'on ne respecte pas, juste pour faire plaisir à de pseudo-écologistes qui veulent sauver quelques papillons au détriment d'un quartier et de vies humaines sur la RN 59.

14 mars 2017

Bientôt, Osterputz !

Né dans le Val de Villé il y a un quart de siècle et exporté en Afrique !

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Le printemps c'est dans une semaine, Pâques au mois d'avril. Tous les villages s'organisent pour le nettoyage de printemps. Même à Villé, cinq sportifs ont commencé la remise en état du club-house inondé cet hiver, du fait du gel. Espérons qu'ils seront plus nombreux au Osterputz communal. En Afrique, le nettoyage a commencé aussi ! et même l'armée y participe. On préfère d'ailleurs voir des militaires nettoyer avec des gants et des sacs poubelles, qu'avec des kalachnikoff. La photo : parvenue d'Abidjan en Côte d'Ivoire, où la guerre civile a duré 10 ans (jusqu'en 2011). 

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