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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
20 novembre 2017

Esclavage en Libye

Des migrants vendus aux enchères !

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Le vice-premier ministre du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) a annoncé ce dimanche l’ouverture d’une enquête sur des cas d'esclavage près de Tripoli, dénoncés par un document choc la semaine dernière de la chaîne américaine CNN. Ahmed Metig a exprimé « son mécontentement » dans un communiqué diffusé dimanche sur Facebook après la diffusion de documentaires sur « la réapparition du commerce d'esclaves dans la banlieue de Tripoli ». Il « a affirmé qu’il chargera une commission d’enquêter sur ces rapports de presse afin d’appréhender et soumettre les responsables à la justice », selon le texte.

Sur le documentaire, on voit notamment, sur une image de mauvaise qualité prise par un téléphone portable, deux jeunes hommes. Le son est celui d’une voix mettant aux enchères « des garçons grands et forts pour le travail de ferme. 400… 700… » avant que la journaliste n’explique : « ces hommes sont vendus pour 1.200 dinars libyens (400 dollars chacun) ».

Depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, les passeurs, profitant du vide sécuritaire et d’une impunité totale en Libye, font miroiter à des dizaines de milliers de personnes cherchant une vie meilleure un passage vers l’Italie qui se trouve à 300 kilomètres des côtes libyennes.

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Alpha Blondy demande d’assiéger les ambassades libyennes

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19 novembre 2017

Allemagne : Vers la semaine de 28 heures ?

Est-ce que les Allemands salariés dans le domaine de la métallurgie profiteront désormais de la semaine de 28 heures ?

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L’Allemagne se prépare à un automne chaud. Le puissant syndicat allemand de la métallurgie, IG Metall, a surpris tout le monde en demandant non seulement une augmentation salariale de 6%, mais aussi la possibilité de réduire le temps de travail hebdomadaire à 28 heures. Si ceci ne représente pas encore une révolution (la semaine de 28 heures est déjà pratiquée dans bon nombre de grandes entreprises), ce postulat déclenche actuellement un débat sur la future organisation du monde du travail.

Quand l’IG Metall se met en marche, le patronat tremble, car les 2,3 millions adhérents du syndicat de la métallurgie représentent plusieurs industries clés en Allemagne, par exemple dans le secteur de l’automobile. Le postulat de l’IG Metall, à savoir une augmentation salariale de 6% et la possibilité de réduire le temps de travail hebdomadaire à 28 heures, a déclenché un vif débat en Allemagne. Toutefois, il convient de regarder de plus près.

Car cette semaine de 28 heures serait un concept applicable pour une durée de deux ans, qui ressemblerait davantage à une sorte de « congé sabbatique amélioré » permettant de poursuivre d’autres objectifs pendant ces deux ans. En même temps, ce concept ouvre la voie vers la remise en question de nos systèmes de travail. A une époque marquée par le chômage, est-il vraiment indiqué de travailler 35 ou 40 heures par semaine ? Est-il nécessaire que certains doivent faire des heures supplémentaires, pendant que d’autres aimeraient travailler aussi ?

Comment sera fait le monde du travail demain ? Travaillerons-nous moins, mais mieux ? Les expériences faites dans les entreprises qui proposent déjà à leurs salariés la semaine de 4 jours, sont concluantes. Les salariés qui ne travaillent « que » 4 jours par semaine, sont plus motivés, plus focalisés, plus équilibrés et souvent, ils sont plus performants que leurs collègues qui travaillent 5 jours par semaine. 4 jours de travail pour 3 jours de congé, cela augmente forcément la qualité de vie et libère des énergies et en fin de compte, les entreprises en profitent autant que les salariés. Dans quelques semaines, on en saura plus… (selon "Eurojournalist")

18 novembre 2017

Le "débat" d'En marche fait un bide

270 spectateurs pour un débat national, où sont les 380000 adhérents à LREM ?

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270 : c'est, selon RTL, le nombre de spectateurs qu'a réuni sur internet le débat organisé jeudi soir entre les quatre listes candidates pour intégrer le bureau exécutif de La République En Marche. Un véritable four pour un mouvement qui revendique 380.000 adhérents.

Un bide symptomatique du malaise qui plombe le parti présidentiel, qui mêle manque de démocratie interne et démobilisation militante. LREM, que certains marcheurs estiment "en état dépressif", organisait un débat, ou plutôt un simulacre de débat, pour répondre aux critiques suscitées par l'arbitraire élyséen quant aux choix d'un délégué général - Christophe Castaner - pour le parti. Le porte-parole du gouvernement prendra les rênes d'En Marche ce samedi à Lyon.

Simulacre !

Figés autour de quatre tables de bistrot, les représentants des quatre listes concurrentes - sans pour autant que les différences idéologiques de l'une à l'autre ne soit perceptibles à l'œil nu - ont débattu sans s'interrompre ou se contredire. "Le bla-bla est horizontal, mais les décisions sont verticales", persiflait dans L'Opinion un élu d'opposition. 

"De toute façon, nous allons élire Christophe Castaner, nous voulons travailler avec lui", réplique une militante candidate, qui ajoute: "Nous voulons que les votants soient libres de choisir leur projet et ne se sentent pas gênés de voter pour une liste qui n'est pas la liste officielle mais qui porte un beau projet". Il n'y a en effet aucun mal à cela, puisque Christophe Castaner sera de toute manière élu. 

17 novembre 2017

Bulletins Comcom-info et Villé-Infos

"C'est quoi ce bordel ?"

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Cette phrase de notre président Macron, prononcée semble-t-il en conseil des ministres, pourrait s'appliquer à la municipalité de Villé. Et ceci à propos de la diffusion des bulletins officiels de la comcom et de la commune de Villé, qui viennent d'arriver à bon port ce matin, je vous l'atteste Monsieur le Maire.

Seulement voilà ! Le bulletin Comcom-infos n° 29 devait être distribué début octobre, selon renseignements pris à l'intercommunalité dont le maire de Villé est un brillant vice-président. Quant au Villé-infos n° 10 il était prévu pour début novembre. Aussi, l'annonce de certaines manifestations s'est-elle faite après leur déroulement. Je ne vais pas faire l'inventaire de toutes ces incongruités, mais simplement relever les plus marquantes.

Dans le Comcom-infos, je relève la réunion de découverte de la nouvelle forêt-école d'Albé prévue le vendredi, 13 octobre ! Pas étonnant, avec l'arrivée de l'invitation le 15 novembre, qu'aucun propriétaire forestier de Villé (à part moi-même) n'ait assisté à cette sortie forestière pourtant très instructive.

Dans le Villé-infos, pire ! la commémoration de l'armistice du 11 novembre est annoncée un peu tard ! Mais là on comprend mieux. La population étant traditionnellement invitée à la cérémonie et au vin d'honneur qui la suit, il fallait faire des économies de riesling et de brioches.

Plus grave, car relevant de la sécurité : la publication de la battue prévue ce 11 novembre par les chasseurs du ban de Villé n'est du même coup elle non plus assurée. Avec le risque qu'un chasseur puisse confondre un sanglier avec un promeneur ou un joggeur inattentif, ça devient grave. Heureusement pour la mairie, il pleuvait des cordes et peu de gens sont allés en forêt ce jour-là. On l'a échappé belle !

Monsieur le Maire, n'invitez pas le président de la république à Villé les prochains temps. En lieu et place d'un grand discours il risque de vous répéter cette phrase devenue historique : "C'est quoi ce bordel ?"

Et le site internet de la commune ?

Comme l'annonce enfin le bulletin Villé-infos, le site internet de la commune est "indisponible" ! Une indisponibilité qui dure au moins depuis la mi-mai 2017. Ah ces sites dont l'utilisation est très difficile ! Dans un souci de coopération avec la municipalité, je publie ci-dessous l'intégralité du bulletin municipal (à l'intention des citoyens qui n'auraient pas encore bénéficié de cette manne céleste communale). Il semblerait en effet que certaines rues, comme la rue des vergers de la conseillère départementale, n'aient pas encore été servies. Je décline bien sûr toute responsabilité à propos des dates périmées.

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16 novembre 2017

Jean Vogel le frondeur de l'AMF

Faut-il aller à Paris ?

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C'est un maire du canton de Mutzig-Villé qui régulièrement lance la fronde au congrès des maires de France, à savoir Jean Vogel, maire de Saâles à son quatrième mandat, ce qui a de quoi lui donner des idées, notamment en ce qui concerne les communes de la ruralité et de la montagne. En  2016 déjà, il avait soufflé le vent de la révolte. Mais considérant qu'il n'a pas été entendu, il change de méthode en refusant de se rendre à ce congrès de sourds. Il vient d'envoyer à la presse le communiqué ci-dessous. Pas sûr que son mot d'ordre soit entendu. L'absentéisme est-il d'ailleurs la bonne méthode ? surtout dans des assemblées où les absents ont forcément tort ?

Le communiqué

L'Association des Maires de France s'apprête à tenir son 100e congrès à Paris.
De plus en plus de petits maires ne se reconnaissent plus dans cette association (absence de F. Baroin aux débats sur la ruralité en 2016, enterrement de la réforme de la DGF, refus de  reconnaitre les inégalités existantes entre communes, absence d'implication forte sur le sujet des injustices de l'imposition du foncier bâti,...).
A l'heure où, à juste titre, nos concitoyens réclament un renouvellement de la vie politique, il est important que l'AMF se réforme à son tour. C'est pourquoi, je lance le mouvement "Nous n'irons plus à Paris", demandant à tous mes collègues maires de boycotter les congrès de l'AMF afin d'obliger l'association à redevenir l'association de tous les communes de France."

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15 novembre 2017

LREM en marche vers la Berezina ?

Plus de 100 démissions à la veille du congrès !

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Une centaine de "marcheurs" ont annoncé ce mardi qu'ils quittent le mouvement à la veille du congrès de LREM. Parmi eux des élus, des animateurs de comités locaux, des référents et des militants. Les dirigeants macroniens reconnaissent eux-mêmes que seuls 10% des militants seront présents à ce congrès qui se prétend "fondateur". Serait-ce le début de la Berezina ou de Waterloo ?
Ci-dessous le texte intégral de la lettre de démission. 
Par « 100 démocrates »En Marche ! Mouvement citoyen lancé par Emmanuel Macron en avril 2016, partait d'une conviction : « Les Français devaient être au cœur de la vie politique, et non son décor.» En inscrivant cette promesse, dès la première ligne de la Charte des valeurs du mouvement En Marche, Emmanuel Macron a passé le plus formidable des contrats moraux avec les citoyens français.
Les marcheurs sincères mus par une vision humaniste de l'engagement politique, se sont sentis compris. Ils allaient enfin pouvoir s'engager derrière un homme, avec la promesse d'en finir avecla politique comme profession réglementée et tout faire pour que les citoyens soient mieux associés aux décisions qui les concernent.
  Au-delà de l’action, la déception.
 Respecter les lois de la République, ainsi que les règles élémentaires de la courtoisie, respecterautrui, l'honnêteté, la probité, s'engager à ne commettre aucune discrimination ou abus de pouvoir, signaler tout conflit d'intérêt, se dresser contre les corporatismes, transcender les intérêts particuliers et croire en l'intérêt général, étaient là les principes de la Charte pour avancerensemble au sein du mouvement présidentiel.
Comment expliquer que les comités se soient vidés de leurs marcheurs cinq mois seulement après l'accession au pouvoir d'Emmanuel Macron ? Que s'est-il passé pour que certains de ces marcheurs authentiques et loyaux finissent par déposer plainte au cours de l'été contre le mouvement pour lequel ils se sont engagés sans compter ni leurs heures, ni leur temps ?Ces valeurs, des marcheurs ont tenté de les défendre, de les rappeler à la gouvernance de la République en Marche, pour empêcher que des opportunistes puissent entrer dans les arcanes du pouvoir, ce pouvoir si convoité, ce pouvoir qui trop souvent corrompt le libre jugement de la raison, et met sur la scène politique des hommes-loups qui n’ont guère le souci de leurs semblables.
La République en Marche, une grande muette !
 Puisque le choix a été fait de ne contrôler aucune entrée et de permettre un accès libre à tous, il fallait donc dès le départ faciliter le travail de la gouvernance en installant des instances internes pour réguler les dérives et éviter aux vieux comme aux jeunes loups, qui avaient flairé la bonne affaire, de mettre hors-jeu la base militante lanceuse d'alerte sur ces jeux politiques pervers.
Aucune instance de régulation n'a été activée. Pire, les nouveaux statuts avec une représentativité très affaiblie de la base militante ne permettent ni la liberté d'opinion et d'expression, ni unecritique interne du pouvoir contre ses propres abus.
Sous le poids des process marketing, des #LoveLaRem, #LoveLaTeamMacron, les piliers de la démocratie se sont effondrés entraînant dans leur chute l'engouement et la motivation des marcheurs.
Le prochain « sacre » de Christophe Castaner, élu à la tête du parti, avant l'heure en l'absence de concurrents, laisse peu d'espoirs aux militants en attente de démocratie.
Et malgré une profession de foi porteuse d'un futur fait de rêves, pour raccrocher la base militante, malgré une profession de foi porteuse d'une nouvelle promesse d'entendre la colère des concitoyens français, le mal est fait.
 La République en Marche entend mais n’écoute pas.
 La gouvernance de La République en Marche a confondu entendre et écouter. Alors oui, La République en Marche a des oreilles qui marchent bien et qui entendent tout, mais elle ne semble pas avoir ni les dispositions affectives ni la structuration psychique qui lui permettent de savoir écouter.
Entendre et écouter, la même différence que voir et regarder. Quand les uns ne concernent que les capacités physiques (le simple fait de posséder des organes sensoriels qui marchent), les autres font appel à des dispositions affectives et psycho-affectives : j’écoute et je regarde celui auquel je prête de l’attention, celui que je considère comme mon semblable, celui que je considère comme digne d’être écouté et regardé.
La République en Marche est tout sauf bienveillante et empathique.
Ce n’est pas parce qu’elle a su mobiliser ces dispositions affectives comme des concepts marketing pour vendre le produit En Marche que La République en Marche est dotée de ces dispositions. Les marcheurs en colère ont bien tenté d'instaurer un dialogue, de proposer des pistes d'amélioration, d'inviter les acteurs à s'écouter jusqu'à solliciter un tiers pour ouvrir une médiation.
Le mépris et l'arrogance qu'ils ont essuyés, les menaces ou les tentatives d'intimidation ne sontpas des pratiques bienveillantes et laissent à penser que La République en Marche marchedésormais sur la tête.
Nous espérons que Monsieur Castaner soit un excellent équilibriste qui pourra se contorsionner pour permettre à La République en Marche de retomber sur ses jambes.
 Passer du mythe de « l’Armée de l’An II  » au militantisme éclairé.
Entre le jeu des statuts, l'opacité des instances, la loterie du tirage au sort de ceux qui ne représenteront qu'un quart des voix au Conseil National, le jeu du chat et de la souris avec les instances ou les services ou les pôles de La République en Marche, les tirs aux pigeons sur les réseaux sociaux, les balles au prisonnier sur les boucles de communication telegram, nous avons pour notre part suffisamment joué au sein de l'expérimentation politique en Marche.
L'expérimentation est partie d'un postulat, d'une idée, de la volonté de construire un « nouveaumonde politique ».Hormis les savants fous, les scientifiques savent en principe poser des limites à l'expériencemenée : le cobaye humain volontaire, dont on aura recherché le consentement éclairé, ne seramobilisé qu'en dernière instance et à la condition que toutes les sécurités aient été prises pourprotéger son intégrité. L’éthique, en tant que limites que l’on se fixe dans son rapport au monde et dans sa relation àautrui, est essentielle en sciences comme en politique si l’on veut chasser les pratiques de « l’ancien monde ».
• Dommage que le Comité d'éthique de l'expérimentation politique en marche n'existe que sur le papier.
 
• Dommage que le mouvement de La République en Marche qui refuse l'appellation de parti ne soit pas parvenu à sortir de l'expérimentation des mooc, des laboratoires d'idées, des protocoles, des process.
 
• Dommage que La République en Marche n'ait pas su s'appuyer sur une démarche éthiqueresponsable qui respecte les principes démocratiques : la liberté de conscience et d’expression de ses militants.
 
• Dommage que La République en Marche n'ait pas su mettre en avant une ligne politiqueaffirmée proposant un corpus idéologique et assumant des convictions dans lesquelles les militants puissent se retrouver.
 
• Dommage qu’en faisant le choix d'un fonctionnement vertical et d'une gouvernance d'élites, qu’en méprisant les compétences et l'intelligence collective, La République en Marche se soit progressivement coupée de ses forces-vives.
En refusant le principe d’élections démocratiques consacré par la Révolution française de 1789 et par la Constitution de notre pays, pour permettre aux adhérents de la Républiqueen Marche de choisir leurs dirigeants, en imposant des directions autocratiques qui demandent aux adhérents de se satisfaire d’un budget dérisoire et indigne de 400 € par mois et par département, en organisant un système opaque et arbitraire de tirage au sort, en imposant un vote à main levée alors même qu’un vote à bulletin secret est sollicité, La République en Marche offense les principes fondamentaux de la démocratie avec un mode d’organisation digne de l’Ancien Régime.
Les 100 humanistes que nous sommes, étudiants, ouvriers, universitaires, médecins, juristes, enseignants, travailleurs sociaux, retraités...qui faisaient la force de ce mouvement,partent justement pour ne pas se retrouver en souffrance éthique dans un vide idéologiquenavrant où seul demeure le jeu pervers de la courtisanerie, censé appartenir à « l'ancien monde politique ».
Les 100 citoyens que nous sommes, indépendants, libres, militants des droits de l’Homme, partisans de la démocratie, ne peuvent pas continuer au sein d'un mouvement ou parti sans ligne politique qui n’a pas su s’appuyer sur les piliers de la démocratie et qui a nié avec arrogance et mépris l’intelligence du peuple.
Signé « 100 démocrates »

berezina

14 novembre 2017

Ecole de Neubois

Le "collectif Neubois" a publié le communiqué suivant en date du 10 novembre. 

neubois

neubois1Ce communiqué, publié sur les réseaux sociaux (notamment facebook) n'engage évidemment que le collectif mentionné en signature du texte.

13 novembre 2017

Des détenues torturées suite à une évasion de canards

C’est une histoire qui pourrait porter à sourire si elle n’avait pas eu de fâcheuses conséquences. Le jeudi 20 octobre 2017, des canards se sont « échappés » de la Prison « 1930 » de Kigali au Rwanda. S’en est suivi un lynchage public de dames d’un certain âge de la part des gardiens de la prison. 

rwanda

Ce vendredi 21 octobre, le Rwanda faisait les titres des journaux internationaux en raison de l’annonce du comité de l’ONU pour la prévention de la torture qui a indiqué avoir suspendu sa visite au Rwanda en raison « du manque de coopération du Gouvernement et d’une série d’obstacles imposés par les autorités ». Un jour plus tôt, c’est une histoire qui aurait eu tout pour paraitre cocasse mais qui a très mal finie pour des mères de famille incarcérées dans la Prison 1930 de Kigali.

Dans les prisons rwandaises, les détenus ont la charge de se débrouiller pour organiser le peu qu’ils ont à disposition pour se nourrir. C’est également eux qui ont la charge de préparer les mets des surveillant de prison. C’est ainsi que des dames s’occupent d’élevage de canards destinés au repas des gardes pénitenciers. Mais au milieu des multiples tâches et des conditions de vies exécrables qui règnent dans le vétuste centre de détention de Kigali, la tâche est parfois ardue. Ainsi, des canards ont réussi à faire faux bond et à s’exfiltrer de la prison. Les gardiens, prenant connaissance des faits, seraient rentrés dans une colère noire. Ils s’en sont alors pris à ces dames, d’un certain âge, pour avoir laissé échapper les canards de la prison. Jambonews a réussi à recueillir le témoignage d’un membre de la famille d’une détenue qui a assisté aux exactions. « Ils ont tabassé ces mamans avec tout ce qui leur passait par la main. Ils les ont torturées durant un très long moment. Au départ, ils étaient en colère mais à la fin, ils semblaient prendre plaisir. Pour l’une des mamans, ils ont pris un marteau et ils ont tapé de toutes leurs forces sur chacun de ses orteils ». L’auteur de ces tortures serait le Sergent Ryamukama Vertu. Une dame surveillante aurait également participé à ces agressions de manière très active. Ce genre d’exactions ne serait pas rare au sein de la prison. « Tous les jours, des détenus sont torturés et tabassés, parfois pour des consignes non respectées mais très souvent sans raison apparente » a expliqué notre contact au sein de la Prison « 1930 » qui a requis l’anonymat.

Ces faits s’ajoutent à ceux relatés par Human Right Watch dans son rapport " Nous t'obligerons à avouer" d’octobre 2017. Ce rapport documente 104 cas de personnes détenues illégalement, dont une majorité auraient été victimes de tortures – bastonnades, décharges électriques, simulacres d’exécution – par les services de sécurité dans des prisons, camps militaires et autres centres de détention entre 2010 et 2016 au Rwanda.

Pour sa part, Arman Danielyan, le chef de la délégation du sous-comité de l’ONU en charge de la prévention contre la torture a indiqué dans un communiqué daté de vendredi 20 octobre que les autorités rwandaises les ont « empêché d’avoir des entretiens privés et confidentiels avec certaines personnes privées de liberté. De plus, beaucoup de ceux que nous avons réussi à interviewer ont exprimé des craintes de représailles ». Il en appelle au gouvernement rwandais afin de poursuivre sa coopération avec l’organe onusien et parvenir à « la création d’un mécanisme national de prévention contre les torture indépendant et efficace dans le pays ».La Prison Centrale de Nyarugenge (Kigali) ou autrement dit Prison « 1930 » est tristement célèbre pour avoir été le théâtre de tortures et maltraitances à l’égard des prisonniers, principalement ceux accusés de génocide, depuis 1994 et l’arrivée du FPR au pouvoir. Cette prison a été de nombreuses fois critiquée par les organes internationaux car, initialement construite pour 480 détenus (au début des années 1910), elle a compté jusqu’à 50000 détenus au milieu des années 1990. Au début de l’année 2017, elle comptait encore plus 5000 détenus avant qu’une partie des détenus masculins ne soit déplacée vers une autre prison. La Prison « 1930 » est également connue pour abriter Victoire Ingabire, opposante politique condamnée à 15 ans de prison en 2014. Cette prison est au centre des récits de celle qui est d’ores et déjà comparé à Mandela dans son livre témoignage : « Entre les 4 murs de 1930 ». (Norman Ishimwe, journaliste rwandais)

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12 novembre 2017

L'armée philippine tue 600 islamistes

Selon un conseiller du gouvernement, les forces de sécurité philippines ont tué quelque 600 islamistes dans les combats pour libérer la ville de Marawi. Certains venaient du Moyen-Orient, d'Indonésie et de Malaisie.

philippines

Les forces gouvernementales avaient battu les rebelles alliés à l'état islamique des milices terroristes en octobre après cinq mois de combats. Peu à peu, les terroristes s'étaient comportés comme s'ils étaient à la tête d'un califat.

"Nous éliminons délibérément les dirigeants de l'EI"

Le gouvernement a averti les partisans de l'EI de ne pas considérer les Philippines comme un refuge après les défaites militaires au Moyen-Orient. "Nous éliminons délibérément les dirigeants de l'EI", a-t-il déclaré. Dans le même temps, il a annoncé des efforts accrus pour créer plus de droits pour les musulmans dans le sud du pays afin d '«éliminer l'injustice historique, parce que c'est là que réside la racine de la terreur».

Marawi - située à environ 800 kilomètres au sud de Manille sur l'île de Mindanao - est une ville à prédominance musulmane. Les Philippins sont principalement catholiques. Les islamistes ont attaqué la ville le 23 mai. Plus de 1 000 personnes sont mortes dans le conflit et environ un demi-million de personnes ont dû quitter leur foyer. Une grande partie de Marawi est en ruines.

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11 novembre 2017

C'était il y a 100 ans

La chanson de Craonne-1917

En mémoire de tout les morts de la 1ére guerre mondiale et des révoltés de 1917... Cette chanson a été écrite par un inconnu, mais elle a vite fait le tour de toutes les tranchées... La Chanson de Craonne (du nom du village de Craonne) est une chanson contestataire, chantée par des soldats français durant la Première Guerre mondiale, entre 1915 et 1917. Elle est interdite par le commandement militaire qui la censure en raison de ses paroles antimilitaristes (« on s'en va là-bas en baissant la tête », « nos pauvr' remplaçants vont chercher leurs tombes »), défaitistes (« c'est bien fini, on en a assez, personne ne veut plus marcher ») et subversives incitant à la mutinerie (« c'est fini, nous, les troufions, on va se mettre en grève ») alors qu'une guerre est en train de se livrer sur le territoire national.

craonne

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