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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
21 mars 2021

2022: Anne Hidalgo lance sa plateforme

La maire PS de Paris Anne Hidalgo, possible candidate à l'élection présidentielle, lance mercredi lors d'une visite à Douai sa plateforme de réflexion "Idées en commun" dans "la perspective de 2022", explique-t-elle à La Voix du Nord.

hidalgo"Il faut construire une alternative basée sur une conjugaison de l'écologie et du social, et sur une revitalisation de la démocratie", explique Anne Hidalgo, soutenue dans cette démarche par les élus socialistes Martine Aubry, maire de Lille, François Rebsamen, maire de Dijon, Johanna Rolland, maire de Nantes, Michaël Delafosse, maire de Montpellier et Carole Delga, présidente de la région Occitanie, mais aussi l'économiste Gaël Giraud ou le paléoclimatologue Jean Jouzel.

Anne Hidalgo, qui ne s'est pas officiellement déclarée candidate à la présidentielle, a dit début mars qu'elle se positionnerait probablement "à l'automne". "Mon rôle est d'être celle qui apporte l'énergie pour se réunir. En toute humilité", dit-elle à La Voix du Nord.

La maire de Paris, dont les relations avec ses alliés écologistes se sont régulièrement tendues depuis sa réélection en 2020, comme lors du dernier conseil de Paris sur le déploiement de la 5G dans la capitale, appelle les autres partis de gauche "à agir ensemble, pacifiquement" pour éviter que la gauche ne soit une nouvelle fois absente au deuxième tour.

Les partis de gauche sont pour l'heure en ordre très dispersé: samedi, le secrétaire national du PCF Fabien Roussel s'est dit candidat à l'investiture de son parti, alors que Jean-Luc Mélenchon est déjà candidat pour les Insoumis et que les Verts se préparent à une primaire en septembre.

"On est face à un double risque: celui de l'extrême droite et celui de l'urgence climatique", prévient Mme Hidalgo pour qui Emmanuel Macron "n'apparaît plus comme un rempart face au Rassemblement national".

Dans le Nord, Anne Hidalgo doit notamment visiter une cité minière rénovée dans le cadre du programme ERBM (Engagement pour le renouveau du bassin minier), un centre social, la ville de Douai en compagnie du maire PS Frédéric Chéreau, ainsi que l'usine Ingersoll Rand, un fabricant d'équipements industriels. (selon AFP)

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20 mars 2021

Noirceux

noirceux

19 mars 2021

Une planète géante en orbite autour de la célèbre étoile Vega ?

Une équipe d’astronomes annonce avoir isolé plusieurs indices indiquant la possible présence d’une planète géante en orbite autour de Vega, l’une des étoiles les plus brillantes du ciel nocturne. Ces résultats, qui restent à confirmer, sont publiés dans "the astrophysical journal". Vega est l’étoile la plus brillante de la constellation de la Lyre. Relativement jeune comparée à notre étoile, mais aussi deux fois plus massive, elle se situe à environ 25 années-lumière de la Terre. Jusqu’à présent, nous n’avons découvert aucune planète en orbite autour de cette étoile emblématique. Toutefois, cela pourrait être sur le point de changer.

Vega_by_Stephen_Rahn_364x205Vega est une étoile de type A. Les objets qui intègrent cette catégorie ont tendance à être plus gros, plus jeunes et à tourner beaucoup plus vite que le soleil. Vega tourne par exemple autour de son axe une fois toutes les seize heures, tandis que notre étoile complète une rotation sur elle-même en vingt-sept jours terrestres.

Avec un tel rythme, il est alors difficile pour les chercheurs de collecter des données précises sur le mouvement de l’étoile et, par extension, sur les possibles planètes en orbite. Cependant, on peut toujours essayer. Dans le cadre d’une étude récente, l’astronome Spencer Hurt et son équipe de l’Université du Colorado ont ainsi parcouru une décennie de données collectées par l’observatoire Fred Lawrence Whipple, en Arizona.

Pour ces travaux, les chercheurs se sont concentrés sur la méthode de la “vitesse radiale”, remarquant de légères oscillations dans le mouvement de Vega étoile qui sont en général causées par le tiraillement gravitationnel d’un monde en orbite. “Si vous avez une planète autour d’une étoile, elle peut la faire osciller d’avant en arrière“, explique en effet Samuel Quinn, qui co-signe ces travaux.

Un monde géant et (très) chaud

v_gaRésultat, les chercheurs ont isolé un signal indiquant que Vega pourrait héberger l’un de ces mondes. D’après l’étude, il pourrait s’agir d’un “Neptune chaud” ou peut-être d’un “Jupiter chaud” évoluant si près de Vega qu’il en ferait le tour en moins de deux jours et demi. À titre de comparaison, Mercure, qui est la planète la plus proche du Soleil, en fait le tour tous les 88 jours.

Si tel est effectivement le cas, cette planète candidate pourrait afficher des températures de surface en moyenne de près de 3000°C, se classant ainsi comme le deuxième monde le plus chaud connu de la science derrière KELT-9b (visible ci-dessus). Des travaux supplémentaires seront en revanche nécessaires pour confirmer sa présence.

18 mars 2021

Russes et Chinois, leurs ambitions lunaires

L’Agence spatiale russe Roscosmos et son homologue chinoise, la China national space administration, annoncent avoir signé un protocole d’accord en vue de coopérer sur le développement d’une station scientifique lunaire internationale.

LuneIl s’agit de « mettre à profit » l’expérience des deux pays en matière de compétences et de technologies afin d’élaborer « conjointement la feuille de route » et de planifier, concevoir et développer cette future installation « à la surface ou en orbite de la Lune », indiquent les deux agences par voie de communiqué de presse.

Aucun calendrier ni aucun budget n’ont été annoncés pour l’instant. Les communiqués conjoints précisent cependant que cette station scientifique lunaire aura une vocation internationale, le projet sera ouvert « à tous les pays intéressés et partenaires internationaux ». Les objectifs affichés par la Chine et la Russie comportent « des activités de recherche multidisciplinaires et polyvalentes, les observations lunaires » ou encore « des essais technologiques ».

Le programme spatial chinois, lancé dans les années 1950 avec l’aide de l’URSS, s’est peu à peu détaché de l’allié soviétique. La collaboration entre les deux pays a cessé dans les années 1990, mais elle est revenue à petits pas à partir de 2017, avec des annonces de projets de coopération, notamment dans le domaine de l’exploration lunaire.

Si la Russie possède une longue expérience du domaine spatial, elle n’a cependant pas les mêmes ambitions que la Chine, qui a multiplié les projets extra-atmosphériques ces dernière années. Dernier en date : la sonde Tianwen-1 qui orbite actuellement autour de Mars et qui contient également un atterrisseur et un rover, devant être posé sur la planète rouge en mai-juin prochain. La Chine est par ailleurs devenue le troisième pays après les États-Unis et la Russie à ramener des échantillons lunaires sur Terre, avec le succès de la mission Chang’e 5 en décembre (…)

Quant à la Russie, elle va prochainement renouer avec les programmes lunaires, puisqu'un lancement est prévu à l'automne prochain : la mission Luna-25 va permettre de "renouer" avec les techniques d'alunissage, la mission Luna-24 remontant à… 1976. Des missions Luna-26 et 27 sont d'ores et déjà prévues dans les prochaines années, avec le concours de l'Agence spatiale européenne notamment. (Selon Tahiti.news)

17 mars 2021

L'histoire tragique de réfugiés éthiopiens

Désemparés d'avoir abandonné leur maison, culpabilisés d'avoir perdu des membres de leur famille dans leur fuite, horrifiés par les images de mort qui passent en boucle dans leur tête, des réfugiés éthiopiens errent dans le camp d'Oum Raquba, érigé au Soudan.

ethiopieVêtue d'une robe bleue et coiffée d'un foulard blanc, assise par terre, Ganet Gazerdier se retrouve seule car les bombardements dans la région éthiopienne du Tigré ont non seulement détruit sa maison à Humera mais également pulvérisé sa famille.

"J'habitais avec mes trois filles. Quand les obus ont commencé à pleuvoir sur notre demeure, paniquées, elles ont fui dans l'obscurité et je ne les ai pas retrouvées", explique cette femme de 75 ans.

Ganet s'est ensuite jointe à l'afflux de réfugiés. "J'ai rencontré des amis qui fuyaient et je les ai suivis", raconte-t-elle.

- "Corps putréfiés" -

Sur la route, "j'ai vu des corps démembrés par les explosions, et d'autres putréfiés, par terre, tués à coup de couteau", poursuit-elle. Elle arrête des réfugiés pour leur dire son histoire, mais personne n'y prête attention car chacun vit avec son propre malheur.

"J'ai une autre fille qui vit à Khartoum mais je ne connais pas son adresse, comment pourrais-je la retrouver dans cette grande ville ?", marmonne-t-elle.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a lancé il y a 13 jours une offensive militaire contre la région dissidente du Tigré, qui a déjà fait des centaines de morts et poussé des milliers de personnes à fuir vers le Soudan.

Une "crise humanitaire à grande échelle" est en train de se développer à la frontière soudano-éthiopienne, s'est alarmée mardi l'ONU.

D'après un porte-parole de l'agence onusienne chargée des réfugiés, 4.000 personnes traversent la frontière avec le Soudan tous les jours depuis le 10 novembre.

Selon Gerdo Burhan, 24 ans, malheur aux jeunes tigréens qui tombent aux mains des soldats éthiopiens. Ils le paient cher. "Ils vous demandent, l'arme pointée sur vous, si vous appartenez à l'armée tigréenne. A la moindre hésitation, vous êtes morts. Ils vous abattent sur-le-champ et laissent le corps dans la rue", assure-t-il.

Dire que vous êtes un civil ne vous tire pas pour autant d'affaires. "Ils vous battent, parfois à mort, ou ils vous emmènent vers une destination inconnue et je doute qu'on en revienne vivant", ajoute-t-il.

"C'est la terreur", lâche Gerdo qui a réussi à fuir mais a perdu son père, sa mère et ses deux sœurs en route. "Je ne sais même pas s'ils sont encore en vie".

Face à l'afflux des réfugiés, les autorités soudanaises ont décidé de rouvrir le camp d'Oum Raquba (est), situé à 80 km de la frontière avec l'Ethiopie. Fermé il y a 20 ans, ce camp avait servi de refuge à de nombreux Ethiopiens fuyant alors la famine.

- Culpabilité -

Aujourd'hui, les ouvriers s'y activent car il devrait abriter à terme 25.000 réfugiés, environ 10 fois plus que ce qu'il accueille actuellement.

Pour les réfugiés, passé le bref moment de soulagement d'avoir évité la mort, c'est la culpabilité qui l'emporte, accentuée par l'incertitude sur le sort d'être chers qu'on a abandonnés.

En échappant aux soldats, Messah Geidi a perdu sa femme et son fils de quatre ans, et il ne se le pardonne pas. "Je ne sais pas où ils sont et même s'ils sont encore en vie. J'ai fui car à Mai-Kadra, l'armée égorgeait les jeunes gens comme des moutons".

Selon Amnesty International, un "massacre" a "probablement" fait des centaines de victimes civiles à Mai-Kadra, dans le sud-ouest de l'Ethiopie. Il pourrait constituer un "crime de guerre" selon l'ONU.

Dans le camp d'Oum Raquba, Takli Burhano, 32 ans, raconte avoir échappé de peu à la mort. Arrêté à Mai-Kadra, il dit avoir été frappé pendant de longues heures puis les militaires ont décidé de l'exécuter. "Un soldat s'est alors approché de son chef et lui a dit +vous ne pouvez pas faire ça: c'était mon professeur+. Il m'a sauvé la vie". (selon AFP)

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16 mars 2021

Loups noirs : Jean Macé l'a échappé belle

Dans la presse locale du 21 février 2019, le dernier survivant des auteurs d'attentats sous le sigle "Loups noirs" se dit choqué par la profanation du cimetière de Quatzenheim et par la référence qui y a été faite à ce groupe d'extrême-droite dont il fut le chef.

Ainsi il explique  qu’ils ont soigneusement évité en leur temps les lieux de culte et en veut pour preuve un épisode peu connu de leurs nombreux méfaits : « On avait en vue de plastiquer le monument de Macé à Beblenheim. Quand on a su qu’il y avait les cendres en dessous on a dit, on n’y touche pas (-) On ne touche pas à des choses pareilles. »

Hé oui ! même les pires méchants loups, surtout parmi ces nonagénaires où Alzheimer a eu le temps de faire des ravages, peuvent se transformer en gentils et innocents agneaux qui prétendent n'avoir jamais fait de mal à une mouche.

Et pourquoi vouloir plastiquer le monument d'un sympathique titi parisien, fuyant la dictature napoléonienne, républicain, féministe et laïque, membre de la franc-maçonnerie, devenu président de la Ligue de l'Enseignement, venu habiter à Beblenheim et disant de son village d'adoption qu' "il n'avait d'allemand que le nom" ? insulte suprême pour quelques vieilles têtes brûlées de bas étage ?

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jeanmac_1Qui connaît vraiment Jean Macé (1815-1894) en Alsace ? Qui s’en souvient sinon la charmante commune viticole de Beblenheim près de Colmar, où ce grand républicain et militant de l’enseignement laïc, authentique gamin de Paris, passa une grande partie de sa vie, de 1851 à 1870, et où ses cendres reposent depuis 1946.

C’est que la réputation de Jean Macé est quelque peu sulfureuse. Non pas que cet homme vertueux eût mené une vie scandaleuse, mais avoir été républicain et laïc, franc-maçon et déiste, féministe et anticlérical dans l’Alsace d’avant 1870 dénote un peu. Notre province a davantage la réputation d’être alors plus noire que rouge, plutôt conservatrice dans les campagnes surtout. L’Alsace au temps de Napoléon III reste une province rurale : la majorité de la population y habite. En 1870, seuls 25% des Alsaciens résident en ville. Ils seront majoritaires en 1914.

Le cas Macé

On n’ est pas toujours responsable de sa réputation. D’autres s’en chargent volontiers.  La plupart des historiens d’Alsace au XIXe siècle sont prêtres. Excellents historiens certes, le plus souvent, mais non pas moins marqués par leur formation et leur appartenance à l’Eglise pour qui les idées professées par un Macé sont, au mieux, dangereuses et, au pire, diaboliques.  Ils lui firent donc une réputation en le vilipendant ou en l’ignorant. Comme s’il n’avait jamais existé. Vous avez beau le chercher dans le Dictionnaire de biographies alsaciennes de l’érudit abbé Edouard Sitzmann, paru en 1909, vous ne le trouverez pas. Et pour cause !

Le temps heureusement a passé. Jean Macé est devenu fréquentable. On aime aujourd’hui rappeler qu’il créa, en Alsace, les premières bibliothèques communales. Et pour se donner une bonne conscience laïque, on présente volontiers l’Alsace comme étant la terre natale de la Ligue de l’Enseignement. C’est d’ici qu’il lança son appel visant à sa création, en 1866. L’Alsace, en l’occurrence, se limitant surtout à Beblenheim où sa mémoire est vivante et les traces de sa présence nombreuses.

Un monument, à l’entrée du village, vous y accueille. C’est là que ses cendres ont été réunies. A la mairie, la salle du conseil dispose d’une charmante bibliothèque. Elle est historiquement la plus ancienne bibliothèque communale d’Alsace. Elle date de 1862. Durant l’été, une belle exposition pédagogique rappelle son histoire mais surtout celle de Jean Macé.

Secret de bibliothèque

Comme toute bibliothèque, elle recèle quelques secrets. On y a trouvé en 2003, dans une grande enveloppe, un tablier. Pas n’importe quel tablier, mais un tablier maçonnique. Celui que porte le compagnon maçon en séance.  C’est un bel ensemble de soie écru brodé, bordé d’un ruban de soie bleu-ciel. On y distingue aisément quelques symboles connus : Le temple, les deux colonnes, des branchages d’acacia, l’étoile et la lettre G qui symbolise le deuxième degré maçonnique : celui de compagnon.

La découverte fut à la fois inattendue et bienvenue. Hormis les livres, on dispose de peu de choses concernant la présence physique de Macé à Beblenheim. Quelques diplômes, des décorations, quelques manuscrits autographes et des cartes d’abonnement pour les voyages en train que faisait Macé. Un tablier maçonnique c’est autre chose. Cela interroge. Cela vous donne envie d’en savoir plus. Mais qui donc est ce singulier personnage ?

L’enfant du peuple

Un parisien d’origine modeste, né à Montmartre, le 22 août 1815. Son père était « chargeur de voiturettes », sa mère s’occupait des travaux domestiques ; Un étudiant brillant, boursier au collège Stanislas à Paris jusqu’au bac, qui découvrit, après quelques années d’errance, le socialisme de Charles Fourier. Il en fut un de ses prédicateurs, se transformant pendant quelque temps en conférencier ambulant ; Un journaliste d’occasion qui trouva dans l’organe « La République » son bonheur idéologique et son gagne-pain quotidien. Son destin aussi quand en 1850, on l’envoie en Alsace, à Beblenheim pour faire un reportage sur le « Petit Château », un pensionnat de jeunes filles dirigée par Mademoiselle Coraly-Léopoldine Verenet, franc-comtoise d’origine, fille d’un pharmacien lettré de Montbéliard.

Le chemin de Beblenheim

La rencontre aurait pu être un échec. Tout opposait les deux personnes. D’un côté, un enfant du peuple, républicain fervent, qui venait d’épouser une fille d’origine humble comme lui, analphabète de surcroit, à qui il enseigna la lecture et l’écriture ; de l’autre, une femme d’origine bourgeoise, dont l’établissement à Beblenheim était surtout ouvert aux jeunes demoiselles bourgeoises et fortunées. Il fit la classe durant un jour. Le courant passa. On se séduisit mutuellement, on sympathisa. À l’heure du départ, la directrice Coraly Verenet l’invita « à recommencer chez elle la classe un jour, le cas échéant ».  Invitation prémonitoire ? Peu de temps après, le parisien Macé, après la fermeture du journal « La République » par les troupes du prince-président Louis Napoléon, quitta la capitale, avec son épouse, dans la nuit du 31 décembre 1851 pour prendre la route de …Beblenheim ! Il y resta vingt ans, prolongeant sa collaboration jusqu’à Monthiers dans l’Aisne quand l’école s’y installa après avoir quitté l’Alsace devenue allemande après 1870.

La pédagogie inventive d’un professeur de demoiselles

« Le professeur des demoiselles », comme il se désignait lui-même, expérimenta en Alsace une pédagogie active du coeur et de la raison, fondée sur l’amour et la confiance, adaptée à la nature, ne négligeant ni l’éducation physique ni la travail manuel, intégrant les contes, les fables et les pièces de théâtre sans oublier les sciences par une approche concrète aux antipodes de l’abstraction, péché mignon de l’enseignement en général. Cela donna, entre autres, cette merveilleuse « Histoire d’une bouchée de pain » sous la forme d’une lettre à une petite fille sur la vie des hommes et des animaux que l’imprimeur Hetzel, son ancien camarade de collège, publia gracieusement en 1863. C’est à Beblenheim aussi qu’il tint la revue pédagogique La Ruche et collabora au Magazin d’éducation et de récréation de Hetzel et de Jules Verne.

Bibliothèques communales et caisse de crédit

En 1862, Macé y créa à la première bibliothèque communale d’Alsace n’hésitant pas à forcer amicalement la main au maire de la commune en lui offrant, en cadeau de nouvel an, une douzaine de livres pris à son cabinet de travail avec, sur chacun d’entre eux, la mention « Bibliothèque communale de Beblenheim ». Il n’y avait plus qu’à la créer.  L’idée se répandit. La Société des bibliothèques du Haut-Rhin, patronnée par le préfet Odent et présidée par l’industriel philanthrope Jean Dollfus de Mulhouse, est lancée à son initiative en 1863. Trois ans plus tard, 83 bibliothèques communales étaient recensées dans le Haut-Rhin.

Beblenheim, grâce à Macé, ouvre son premier crédit mutuel en 1865. Il s’agit de la  première caisse de crédit mutuel en France, vingt ans avant la naissance des Caisses Raiffeisen dans l’Empire allemand !

Le père de la Ligue de l’enseignement

La Ligue de l’Enseignement reste son œuvre maitresse.  S’inspirant de l’exemple de la Ligue de l’Enseignement belge, Macé lance dans le journal l’Opinion Nationale, le 15 novembre 1866, un appel pour constituer, sur le plan français, une Ligue de l’Enseignement dont le but est de « provoquer l’initiative individuelle en faveur du développement de l’instruction publique, en fondant des cours publics pour adultes, des écoles pour les enfants là où les besoins se feront sentir…»

Cet appel recueillit rapidement une grande audience. Il est vrai que Macé n’avait pas hésité à envoyer 80 000 bulletins et circulaires dans toute la France à partir de Beblenheim. Au printemps 1868, le Bulletin national de la Ligue de l’Enseignement recensait 5319 adhérents, dont une forte majorité en région parisienne et en Alsace.  Ils seront 20 000 en 1870.

A Colmar, les adhérents étaient au nombre de 535, moins d’un an après le démarrage de la section. C’était une des plus importantes associations de la ville. La plupart des acteurs du groupe local appartenaient à la famille libérale, républicaine et laïque, qui se recrutait essentiellement parmi les milieux protestants et juifs. Professionnellement, négociants et commerçants étaient les plus nombreux. Les fondateurs de la Chambre de commerce y étaient en totalité. Les avocats, les « propriétaires » et les fonctionnaires formaient le reste du groupe. L’organisation de cours, la tenue de conférences et surtout la constitution d’une bibliothèque constituèrent l’essentiel de l’activité de l’association colmarienne qui ne survécut pas au rattachement de l’Alsace à la France

Une notoriété tardive

Macé connut tardivement la notoriété. Ses idées avaient fait des émules. Les lois Ferry, de 1881 et 1882, introduisant l’obligation scolaire, la gratuité de l’enseignement et la laïcité doivent beaucoup à la philosophie et à l’action de la Ligue de l’Enseignement. Jean  Macé devint sénateur à vie en 1883 mais ne profitant guère de l’éternité sénatoriale,  mourut un an plus tard.

Contrairement à la réputation qui lui fut faite, Macé, quoique favorable à un enseignement neutre, abordait avec prudence le problème de la laïcité. Pour autant, son engagement maçonnique fut constant. Initié en 1866 à la loge de la Parfaite Harmonie de Mulhouse, il fréquenta la loge de la Fidélité à Colmar avant de rejoindre la loge Alsace-Lorraine à Paris après 1870. Le tablier maçonnique retrouvé à la mairie de Beblenheim témoigne de cette appartenance. Il fera l’objet, grâce à l’opportun soutien de la Fondation du Patrimoine, d’une prochaine restauration. Il viendra, par la suite, enrichir la liste des objets exposés à Beblenheim qui rend fidèlement à Jean Macé tout ce que celui-ci lui a donné, se souvenant de ce qu’il écrivit au soir de sa vie :  «  Beblenheim! Mon coeur se serre quand se remuent en moi les souvenirs attachés à ce mot. Jour béni entre tous les jours de ma vie fut celui où ma course errante me porta dans ce village d’Alsace qui n’avait alors d’allemand que le nom». (Blog de Gabriel BRAEUNER, historien)

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15 mars 2021

Aux Philippines, l’accusation de “communiste” peut coûter la vie

Neuf militants des droits sociaux et économiques ont été tués par les forces de sécurité philippines dimanche 7 mars, deux jours après un appel du président philippin Rodrigo Duterte à “en finir” avec les communistes.

philippinesDeux jours après l’appel du président Rodrigo Duterte dans lequel il a demandé à la police et aux soldats de ‘tuer’ et d’‘achever’ les rebelles communistes qu’ils rencontraient, la police philippine et l’armée ont conduit une opération mortelle à Calabarzon, le 7 mars”, écrit Rappler, un site connu pour ses enquêtes sur les exactions commises par la police dans la "guerre contre la drogue" dès son arrivée au pouvoir, le 30 juin 2016.

En quelques heures, 24 perquisitions ont été menées dans la région située au sud de la capitale Manille, détaille le site dans un autre article, conduisant au décès de neuf personnes et à six arrestations.

Chacune des victimes, dont les noms ont été rassemblés par les activistes en l’absence d’informations données par les forces de sécurité, était connue pour son implication et sa remise en cause “des pouvoirs dans les domaines du travail, des droits des paysans et de la justice climatique”. Un combat mené jusqu’à “leur fin brutale

Rappler qualifie ce “Bloody Sunday”, d’“une des journées les plus sanglantes dans l’histoire récente pour les militants. Elle s’inscrit dans le cadre du combat de l’administration Duterte contre le Parti communiste des Philippines et les groupes qui lui sont liés.

Une guérilla communiste sévit depuis plus de quarante ans dans les régions les plus pauvres du pays, et les pourparlers de paix entre le gouvernement et la Nouvelle Armée du peuple, la branche armée du Parti communiste des Philippines, n’ont jamais abouti.

Dans un entretien au site, le chef de la police de Calabarzon, Felipe Natividad, affirme que l’opération menée correspond aux ordres du président figurant dans le décret présidentiel n° 70 pour “venir à bout de l’insurrection communiste aux Philippines

Le décret présidentiel n° 70 datant de décembre 2018 souligne la nécessité d’offrir des services sociaux de base dans les zones de conflits et les zones les plus vulnérables, mais, selon le site, le gouvernement utilise la police et l’armée pour combattre les forces communistes, y compris les activistes “désignés comme ‘rouges’”.

Dans un troisième article, Rappler explique que la Cour suprême des Philippines estime que qualifier de “rouge” une personne est “une stratégie utilisée par des agents de l’État, en particulier les forces de sécurité, contre ceux qui sont perçus comme des ‘menaces’ ou des ‘ennemis de l’État’”.

14 mars 2021

Belmont

belmont

Ce chant a été composé vers 1860 par l'instituteur de Belmont Mr. Garnier. Il a été chanté par la chorale des patoisants en septembre 2013 lors du colloque du Champ du Feu.

13 mars 2021

Le vaccin Spoutnik V...

... comparable à la «roulette russe» pour l’Europe

spoutnikAlors qu’une entreprise italo-suisse basée à Lugano s’apprête à fabriquer le vaccin russe contre le Covid-19 sous licence, l’Agence européenne des médicaments le compare à la «roulette russe». Moscou s’indigne. Au total, 46 pays ont approuvé son vaccin dans le monde.

Adienne Pharma & Biotech, société italo-suisse basée à Lugano active dans la production de médicaments et de vaccins, s’apprête à fabriquer des vaccins Spoutnik V sous licence en Italie. La production de 10 millions de doses d’ici à la fin de l’année pourrait démarrer cet été dans une usine de la région milanaise. Selon l’agence Bloomberg qui a dévoilé l’information lundi soir, une demande d’autorisation a été déposée auprès des autorités italiennes. Pour sa part, le gouvernement italien attend lui-même que l’Agence européenne des médicaments (AEM) se prononce sur la demande d’homologation du vaccin russe. Cette dernière a commencé son examen il y a quelques jours.

12 mars 2021

Ruée sur les tests vendus par Aldi et Lidl en Allemagne

Les enseignes discount Aldi et Lidl ont été dévalisées ce samedi en Allemagne à la suite de la mise en vente de tests antigéniques «à domicile». Ces tests, dont la vente n’est pas envisagée dans les magasins français des deux marques, ne sont cependant pas reconnus par les autorités s’ils ne sont pas réalisés par des pharmaciens ou des médecins.

Aldi_OK_800x450La fréquentation du magasin Aldi de la Brême d’Or côté Sarrebruck était plutôt faible ce lundi matin, mais il en était bien différemment deux jours plus tôt. Le magasin a en effet été pris d’assaut ce samedi, comme les autres magasins Aldi en Allemagne, à la suite de la mise en vente de kits de tests antigéniques «à domicile» pour dépister le Covid-19. «C’était la ruée, nous nous sommes retrouvés en rupture de stock en une matinée», indique Singh Nagra, le manager du magasin, qui précise que «90 % des acheteurs étaient allemands».

DM devrait rapidement s’y mettre

Le supermarché sera réapprovisionné d’ici la fin de la semaine. Les tests sont vendus par paquet de cinq à 24,99 euros le paquet et les clients sont limités à l’achat d’un paquet par jour. «Ces tests ne sont pas reconnus par les autorités, alerte cependant Singh Nagra, mais ils le deviennent à partir du moment où on les fournit au pharmacien ou au médecin qui se charge de la prestation.» Ces tests «à domicile» n’ont donc que très peu d’utilité s’ils sont réalisés… à domicile.

L’enseigne concurrente Lidl a elle aussi été dévalisée à la suite de la mise en vente sur son site internet de «lots de cinq tests antigéniques rapides», au prix de 21,99 euros. Ces derniers sont eux aussi en rupture de stock. L’autre enseigne hard discount allemande DM devrait vendre prochainement les tests. «Nous les proposerons à la vente dans trois jours», affirme l’une des vendeuses du magasin situé à deux pas du Aldi de la Brême d’Or.

Rien de prévu en France

La vente de ces produits ne semble pas concerner les magasins français Aldi et Lidl. «Ce n’est pas prévu dans notre magasin, indique Julien Wisler, manager du Lidl de Stiring-Wendel. On nous aurait déjà prévenus si la mise en vente des tests était envisagée par le groupe.» Même son de cloche du côté d’Aldi. «Même si elle pourrait potentiellement arriver, la vente de tests n’est à ce jour pas envisagée dans nos magasins, informe David Rouhling, responsable des ventes à la direction régionale Aldi, basée à Ennery. Ce n’est pas un sujet autour duquel nous discutons actuellement.» (Selon "Le quotidien du Luxembourg")

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