Pour les progrès technologiques, le monde rural, et notamment nos vallées, ont toujours été les dernières à en profiter. C'est le cas pour la télévision, pour la couverture en téléphonie portable, en informatique (ADSL, ou dégroupage total). Chez nos jumeaux d'Elzach, le village de Oberprechtal, qui sera bientôt privé de conseil municipal, n'a toujours pas l'ADSL. Et la connexion internet est si lente que pour télécharger dans cette annexe, il vaut mieux avoir une connaissance au centre d'Elzach qui veut bien vous brancher votre clé USB. La politique libérale des instances européennes ne peut que donner les mêmes résultats décevants dans toute l'Europe.

Il fallait s'y attendre ! L'inauguration officielle du tunnel Maurice Lemaire (ou plutôt "Tunnel de Ste-Marie-aux-Mines", car personne ne se rappelle plus de Saint-Pierre-du-Gros-Caillou, surnom donné à ce député vosgien qui a laissé son nom au tunnel) a été l'occasion d'une n ième déclaration de guerre entre grands élus. Certains ont d'ailleurs brillé par leur absence (Charles BUTTNER, président du CG68, Jean-Pierre MASSERET, ancien ministre, président du Conseil Régional de Lorraine) laissant "tirer leur brulôt" par un associé (à la guerre, c'est loin des batailles qu'il y a le moins de morts). Pas téméraire pour un sou surtout le président du Conseil Général haut-rhinois  qui aurait dû annoncer qu'il interdisait les cols au transport interrégional ! Adrien ZELLER est bien venu pleurer sur le contournement non réalisé de Châtenois, sans se souvenir qu'il est signataire du Contrat de Plan Etat/Région qui devait amener à sa réalisation pour 2006 ! Quant à Christian Poncelet, il était bien là, à lancer ses torpilles : doublement du tunnel sinon rien...c'est-à-dire pas de fric ! D'ailleurs c'est la seule unanimité trouvée : aucune des collectivités territoriales concernées ne veut payer les 5 millions d'€ qu'elle avait promis ! Seul téméraire à être sorti de sa tranchée pour parler sur FR3 avec 24 heures d'avance, le conseiller général de la RN 66 François TACQUART s'est fait littéralement perforer par les tirs et questions des internautes ! Et aujourdhui le combat continue sous forme de "congrès" des CG 67 et 68 à Sélestat ! Et le tunnel ouvre mercredi avec les usagers comme payeurs !

TARIFS

VL : 7,50 € - PL : 55,40 €

Samedi a eu lieu la traditionnelle journée régionale de la forêt privée à Saint-Jean-d'Ormont. Petite commune pas très forestière (moins de 50 hectares), s'y étaient regroupés des propriétaires de tout le Nord-Est (Lorraine, Franche-Comté, Alsace). Ces trois régions sont pourtant celles où la forêt privée est minoritaire par rapport à la forêt publique (31% en Lorraine, 43% en Franche-Comté, 24% en Alsace, contre une moyenne nationale de 74% !) Autre caractéristique : la chaque propriétaire possède en moyenne 1,94 ha, autrement dit le morcellement des parcelles est important. Autre chiffre significatif : 23% des propriétaires n'ont jamais mis les pieds dans leur forêt, pire, ils ne savent même pas où elle est. Et bien sûr, ceux-là ne sont pas venus à Saint-Jean d'Ormont. Le CRPF Lorraine-Alsace, l'Union forestière de l'Est et Forestiers Privés de France avaient surtout invité les exploitants. Un carton d'invitation avait aussi été adressé aux Régions et aux Conseils Généraux, mais seules des représentants des Régions Alsace et Lorraine, et des Conseils Généraux (88,54,57). A ce niveau les conseillers généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, et notamment ceux de l'AMV, ont brillé par leur absence ! Il est vrai que leur présence dans les cols vosgiens est électoralement plus productive ! Les débats eurent lieu surtout sur les actions à entreprendre pour le regroupement des parcelles pour en permettre l'exploitation. Eternel serpent de mer qui n'avance guère. Peu de petits propriétaires deviennent producteurs forestiers.

Mardi dernier, la chaîne de télévision allemande Sat-1 a consacré une émission à une famille d'Elzach-Prechtal de 10 personnes à la recherche d'un logement. En effet, Ulrike et Christian Landwehr habitent avec leurs huit enfants à Elzach-Prechtal depuis 5 ans. Le propriétaire leur a enjoint par une procédure judiciaire de quitter le logement pour des raisons d'impayés (non de loyers, mais de réparations dûes à des fuites de conduite d'eau !) La famille recherchait un autre logement depuis un certain temps, le cas était connu, et elle aurait bien voulu ne plus être à la merci d'un propriétaire pour le moins pas très conciliant. N'étant pas facile de trouver un logement pour une famille aussi nombreuse, le couple avait même envisagé de construire sa maison, mais les banques n'ont pas suivi pour des raisons d'insuffisances de ressources. Les recherches de deux agences immobilières sollicitées sont également restées vaines. Jusque là, une histoire banale qui se reproduit partout, en Allemagne comme en France. Mais la polémique arrive avec l'entrée en scène de la mairie ! car en septembre 2007, Christian Landwehr s'adresse à la mairie d'Elzach pour solliciter une aide à sa recherche. Il s'en suit un échange de courriers, où un adjoint au maire indique qu'il ne voit pas de solution, mais aussi que la date d'expulsion approche (fin novembre) ! C'est alors que le locataire alerte les médias et qu'une équipe de Sat-1 se déplace de Berlin pour venir filmer. Et l'émission réalisée a passé mardi dernier ! C'est surtout du côté de la mairie que les commentaires des journalistes n'ont pas été appréciés : en effet, on a appris que certains édiles ont vu d'un mauvais oeil la venue de journalistes faire autant de publicité de ce cas. Jana Kriewald, la journaliste, répond qu'elle n'a fait qu'accompagner la famille dans sa démarche. L'adjoint au maire responsable de la missive considère qu'il ne s'est jamais pris pour Rambo ! Et le maire de répondre : "Je n'ai jamais vu Mr. Landwehr autrement qu'à travers cette émission ! On présente notre bourg comme hostile aux enfants !" Une affaire de plus qui prouve qu'il n'y a pas qu'au pays de Jean de La Fontaine que les jugements de cour vous rendront blancs ou noirs selon que vous serez puissants ou misérables ! Ulrike et Christian et leurs huit enfants cherchent toujours.

C'est un problème de dégats d'eau qui est à l'origine de la situation !

Pourquoi nous n'avons pas manifesté avec les élus et les associations !

Nous l’avions dit et écrit il y a maintenant une dizaine d’années, le dossier de l’aménagement de la RN 59 est une somme d’incohérences et d’arrière-pensées.

I - LES INCOHERENCES

A-        Avoir un tunnel privé entre deux axes routiers relevant de la responsabilité de l’Etat. Qui décide pour qui ? Quid de l’intérêt général.

B-        Aménager pendant des années une galerie de sécurité dans le tunnel sans réaliser en amont les aménagements nécessaires (côté alsacien)

C-       Manifester pour l’interdiction du trafic et en même temps demander la baisse du péage pour la traversée du tunnel. ( L’un entraînera forcément l’autre)

D-       Se battre contre le passage du grand transit alors qu’il ne représente que 15% du trafic.

E-        Se battre contre les passages des camions dans les cols, les poussant vers le tunnel et déclarer faire preuve de solidarité avec le Val d’Argent etc. etc ……

II- LES ARRIERE-PENSEES

A-     Bloquer tout aménagement ( pétitions – recours administratifs ) sur  l’ensemble de l’axe est-ouest arrange bien les pouvoirs publics qui sont incapables financièrement de réaliser le moindre aménagement.

B-     L’ensemble des Elus du même bord manifestant avec les « contre tout », soutiennent implicitement les recours en ne faisant pas appel au tribunal administratif. Pourtant ils déclarent la main sur le cœur vouloir un développement économique des vallées. Double langage pour les élections ?

C-     Il est saugrenu de parler des annonces multiples de l’Etat concernant cet axe : « prioritaire, stratégique, vital, grande liaison d’aménagement du territoire etc..etc… » et en attendant, pas le moindre centime, aucune décision, pas le moindre début de commencement de travaux. Le budget ne suit pas et la volonté est inexistante.

Nous pourrions continuer cette analyse et multiplier les exemples d’erreurs , de faux semblants, de non-dits…

III LA CONCLUSION DEVIENT LIMPIDE

A-   Ne se dégage de cette pénible affaire aucune volonté affirmée d’Aménagement du territoire , ni de la part de l’Etat, ni de la part des Elus locaux. Ils préfèrent rassurer des corporations  et des groupes de pression en tenant l’intérêt général pour quantité négligeable.

B-   Il n’y a pas contradiction entre développement économique et tourisme, l’un entraîne l’autre , les deux sont et resteront complémentaires.

C-  Quand il n’y aura plus de camions dans le Val d’Argent, il y aura dix fois plus de voitures (travail oblige ) ou, pire encore, une baisse de la population.

IV CE QUE NOUS DEMANDONS

A-     Rapidement, le contournement de Châtenois qui concerne également la Vallée de Villé dont les Elus sont restés étrangement muets (Bonjour le courage politique !) Opération vitale pour l’avenir de nos vallées !

B-      En parallèle, une deuxième route entre Lièpvre et Val de Villé     « l’aménagement de la route actuelle avec l’ouverture du tunnel tournerait au cauchemar »

C-     Une fois ces aménagements réalisés, l’ouverture au trafic inter régional dans le tunnel pourra être permis. En attendant , seul le trafic local est envisageable. C’est la réponse à l’efficacité de nos décideurs. Il n’y a aucune raison pour que seul les habitants de Châtenois et du Val de Villé soient les victimes de l’incurie de nos dirigeants.

D-     L’ensemble des forces politiques gérant ce dossier sont théoriquement de la même mouvance. Bonjour la cohérence et la solidarité.

INCOHERENCES ET ARRIERE-PENSEES NOUS RETOMBONS SUR NOS PIEDS !

André WANDOCH, Président, vice-président du Conseil de Développement d'Alsace Centrale

Jean-Louis BOEHLER, Vice-Président, ancien membre de la commission Transports de l'AMV 

L'annonce faite à Alice Morel (et non pas à Marie) par le Préfet du Bas-Rhin au Conseil Général du Bas-Rhin aurait réglé tous les problèmes ! Les poids-lourds de grand transit devront passer par le nord et le sud des Vosges, et provoquer l'embouteillage et la pollution à Strasbourg et Mulhouse !

Le syndrome de Nimby est toujours là !

Mais la cacophonie a amplifié ! La revendication ayant été obtenue, chacun demande encore autre chose ! Voilà comment on va encore déboucher dans une impasse ! Il faudrait revenir aux projets non réalisés, aux promesses non tenues :

• Aménagement de l'accès alsacien (contournement de Châtenois, une nouvelle route Lièpvre - Val-de-Villé, doublement du tunnel) !

• L'axe est - ouest que couvre la RN 59 doit avoir une utilité économique, une utilité sécuritaire et une utilité environnementale ! Ne parler que de "couloir à camion" est une curieuse vue de l'esprit ! Il faudrait penser aux salariés qui franchissent la ligne bleue des Vosges, et qui paient 2 h de salaire en péage ! Travailler plus pour gagner plus, qu'il disait !

Mais tout cela ne sent pas la récupération politicienne d'un certain nombre qu'on n'a pas entendu pendant 8 ans et plus, pour cause d'électorat écologiste, viticole ou autre ... !

Chez nos voisins de Winden dans l'Elztal, c'est une proposition d'arrêté municipal qui a mis le feu aux poudres : il est prévu d'interdire de laisser jouer les enfants sur les aires de jeu entre 12 h et 14 h. Le "Bürgermeister" Klaus Hämmerle a même inscrit le tout au point n° 5 de son conseil municipal, intitulé "Ruhezeit 12 bis 14 Uhr" (heures de repos de 12 h à 14 h).L'affaire semblait entendue dès lors qu'on avait évoqué "les bruits et nuisances des aires de sport et de jeu". C'est alors que l'affaire prit un tour politique lorsque d'une élue SPD jaillit une étincelle : "C'est inadmissible, tonna-t-elle. Une tondeuse à gazon peut faire du bruit entre midi et deux, mais pas les enfants !" Même une élue CDU se montra mitigée quant à la mesure envisagée. Et dans un tohu-bohu général, le Bürgermeister proposa de reporter le débat...qui était largement entamé. Ah ! ces problèmes de voisinage ! A Villé, on a résolu le problème de l'aire de jeu près du cimetière en la supprimant : les morts ne réclament pas ! nous l'avions déjà dit.

A propos d'aires de jeu, revoir aussi :

http://jboehler.canalblog.com/archives/2008/08/12/10195078.html

Le 18 août dernier, les facteurs du Val de Villé étaient tous en grève. Aujourd'hui, répondant à l'appel national de leur syndicat, l'ensemble des personnels est en grève dans notre bourg-centre et les portes du bureau de poste sont restées fermées. Les motifs de ce mécontentement sont toujours les mêmes : le démantèlement du service public et sa privatisation annoncés, et le tout au nom de ... l'Europe ! Le monde rural sera touché en premier, autant au niveau du personnel que du public et de la qualité de service. Nous ne pouvons que soutenir cette grève.

La Générale des Eaux Services, qui a son siège social à Lyon,  a fait parvenir à bon nombre de nos concitoyens le courrier suivant daté du 8 septembre : "Je tiens à vous présenter le nouveau service proposé par la Générale des Eaux Services. Il s'agit d'un contrat d'assistance d'urgence qui vous permet d'éviter des dépenses importantes liées aux réparations en cas de fuite ou d'éclatement de votre canalisation d'alimentation extérieure d'eau.Ce contrat concerne la partie de la canalisation d'alimentation d'eau souterraine située entre le compteur et votre maison. Comme vous le savez sans doute, vous êtes responsable de cette canalisation et vous devez assumer le coût des éventuelles réparations.

Si vous pensez être couvert par votre assurance multirisque habitation, nous vous invitons à en vérifier les conditions générales. Votre couverture actuelle est susceptible de s'appliquer seulement aux dégâts des eaux, et ne prendra probablement en charge ni la réparation des fuites de canalisations, ni le coût d'une intervention d'urgence, ni le montant de l'eau perdue.

Avec le Contrat d'Assistance de Générale des Eaux Services, vous serez couvert 365 jours/an et 24h/24, même les jours fériés, pour toutes les réparations d'urgence sur votre canalisation d'alimentation extérieure d'eau. Sur simple appel téléphonique, notre prestataire agréé le plus proche interviendra pour creuser avec des engins spécialisés si nécessaire, réparer la canalisation enterrée et reboucher l'excavation. Tout est compris sans aucune franchise ni avance d'argent : le déplacement, les pièces et la main d'oeuvre jusqu'à 3.060 € TTC par intervention. Nous vous remboursons aussi l'eau perdue jusqu'à 3.000 € TTC par intervention. Le coût pour bénéficier de cette sécurité est de 4,99 €/mois. (-)

Signé : Dominique Navarre, Directeur du Service Clients.

Le schéma ci-dessus (extrait de Radicarl - Ville-de-Paris) est pourtant explicite : la partie que cette charmante société veut vous faire assurer relève du domaine public (dans le Val de Villé : la comcom). Faire assurer pour 4,99 €/mois, soit 59,88 €/an, des travaux qui ne vous incombent pas, voilà qui est original ! Quant à la perte d'eau avant le compteur, qui va bien pouvoir la quantifier ? Le particulier n'est responsable de sa conduite qu'à partir du compteur ! D'autre part, la plupart des fuites pourraient être dûes au gel, mais avec le réchauffement climatique, le sol ne gèle guère à 60 cm de profondeur !

Avec une telle assurance, la Générale des Eaux Services se garantit surtout un réel revenu !