Le réchauffement climatique a libéré des glaces de Norvège plus de 2 000 objets plurimillénaires.
Deux spécialistes de l'archéologie glaciaire mènent depuis 2011 des recherches dans les montagnes enneigées de Norvège. Ils ont découvert de nombreux objets historiques, dont certains sont vieux de 6 000 ans.
Chaque année depuis 2011, Lars Pilo et James H. Barrett montent deux équipes d’archéologues et de scientifiques. De la mi-août à la mi-septembre, ils emmènent leurs troupes au cœur des plus hautes montagnes du centre de la Norvège, dans le comté d’Oppland et le parc national de Johunheimen, à la recherche d’objets anciens enfouis dans les glaces.
Ces deux hommes pratiquent l’archéologie glaciaire. Ils dénichent des objets millénaires conservés par les glaces et libérés par le réchauffement climatique. En Norvège comme dans les Alpes ou en Amérique du Nord, les artefacts découverts par les chercheurs, nombreux témoignages de cultures éteintes, risquent l’oxydation et la dégénération dès qu’ils sont relâchés à l’air libre.
Le rôle de Lars Pilø et James H. Barett est de récupérer ces objets et de les mettre en lieu sûr rapidement. Ils ont récupéré plus de 2 000 artefacts jusqu’à aujourd’hui et certains d’entre eux datent de près de 4 000 ans av. J.-C. Parmi ceux-ci, on trouve des flèches, des habits, des restes de skis ou même des chaussures vieilles de 1 300 ans av. J.-C., comme celle sur l’image ci-dessus.
Selon les chercheurs, qui ont publié leurs recherches dans Royal Society Open Science le lundi 22 janvier, beaucoup d’objets datent du "Petit âge glaciaire" de l’Antiquité tardive, durant les VIe et VII siècles avant notre ère. À cause des conditions météorologiques, les habitants des pays scandinaves auraient été forcés de mettre en partie fin à leurs activités agricoles pour se concentrer sur des activités de chasse et de cueillette.
James H. Barrett et Lars Pilø, qui est au demeurant codirecteur du Glacier Archaeological Program à l’Oppland County Council, s’interrogent ainsi sur une forme de schéma culturel des pratiques humaines en fonction des changements climatiques.

Une chaussure découverte sous la glace, datant de 1 300 ans avant J.-C.

Un bâton de marche, daté par carbone 14 du XIe siècle avant notre ère

Tunique datant de 130 ans avant J.-C
Un habitant habituel de la Mer Rouge

Un nouveau venu, le Lagocephalus sceleratus (30 à 50 cm de long) empoisonne la vie des autres poissons en Méditerranée. Un habitant d’eaux bien plus chaudes du côté de la Mer Rouge et sous son apparente bonhommie tout d’argent habillée, il cache un puissant poison, la tétrodotoxine, la même que chez son célébrissime cousin japonais, le fugu.
Signalé pour la première fois en France cette année, il a déjà fait plusieurs apparitions dans l’est de la Méditerranée et les biologistes pensent qu’il a profité de bateaux auxquels il s’est accroché pour voyager et passer le canal de Suez. Il n’est pas improbable non plus qu’il ait fait tout ce chemin dans les eaux de ballast, responsables de migrations de milliers d’espèces dites ‘exotiques’ ou ‘invasives’ aux quatre coins du globe.
Lorsque ces poissons sont repérés et pêchés, il est important non seulement de ne pas les consommer explique Daniel Masson, biologiste à l’Ifremer mais également de ne pas les rejeter à la mer pour éviter qu’ils ne s’acclimatent et prolifèrent. Source : Newscientist.

Le miracle du désert fleuri

Tapis de fleurs, explosion de couleurs, splendeur bariolée, mystère, magie, miracle même ! Les expressions ne manquent pas pour décrire l’indescriptible : à perte de vue, des plaines et des collines entièrement moirées de blanc, de rose, de violet alors que nous nous trouvons dans l’un des déserts les plus arides et les plus ensoleillés du monde.
Les Chiliens appellent ce phénomène « le désert fleuri ». La dernière fois que cela s’est produit, c’était il y a à peine deux ans alors qu’avant 2015, il avait fallu attendre 18 longues années avant d’assister de nouveau à ce spectacle stupéfiant.
Comment peut-on donc expliquer que ce coin reculé du monde, d’ordinaire plus semblable à la planète Mars qu’au reste de la Terre, donne à voir maintenant ses plantes endémiques ? C’est le phénomène d’El Niño qui est à l’origine de ce spectacle. En chauffant les eaux du Pacifique oriental, l’évaporation de ces courants chauds sur les côtes du Chili provoque, en plein hiver austral, des précipitations abondantes sur le désert d’Atacama, qui entraînent la germination et le fleurissement de plus de 200 espèces de fleurs, cachées pendant des années dans le sol gris en attendant quelques gouttes de pluie.
« Le phénomène du désert fleuri a lieu depuis au moins quelques millénaires », explique le paléo-climatologue Antonio Maldonado, du Centre d’Etudes Avancées en Zones Arides, pour qui l’origine de l’intensité du phénomène de cette année n’est pas à chercher dans le réchauffement climatique. « Rien de concret ne permet d’établir un lien entre le changement climatique et ce désert fleuri, si ce n’est que l’on attend davantage de phénomènes météorologiques extrêmes, comme des pluies torrentielles », précise-t-il. Cependant, il est indéniable qu’avant les fleurs apparaissaient tous les cinq ou dix ans, alors qu’aujourd’hui c’est beaucoup plus récurrent.
Cette année, on a dû attendre fin août pour voir exploser de couleurs le désert de l’Atacama, envahi de fleurs qui ont en commun d’être très courtes mais dont chaque teinte est spécifique et dont les noms sont si exotiques : « larmes de vierge » (grandes brizes ou grandes amourettes), « pattes de guanaco », du nom de ce camélidé andin (cisthantes grandiflora), griffes du lion, « crânes du moine » (turbiths), oreilles de renard, « tabac du diable » (lobelias tupa), « manteau de soupir » (belles de nuit), « añañucas » (Rhodophialas rhodolirion)…
Ces fleurs multicolores apparaissent généralement près du Pacifique et se concentrent surtout sur les presque 150 kilomètres qui séparent les villes de Copiapo et de Vallenar. Les experts recommandent d’ailleurs de gagner le Parc National Llanos de Challe pour apprécier le désert dans toute sa splendeur. Cette année, on va même jusqu’à dire qu’il s’agit de la floraison la plus spectaculaire des dernières décennies, dû aux grandes précipitations qui ont permis un développement intense et dense de la végétation.
Accompagnant ce tapis multicolore, apparaît également une faune d’ordinaire absente, comme les insectes (papillons, « petites vaches du désert » ou coléoptères) indispensables à la pollinisation et qui attirent les reptiles, les oiseaux et les rongeurs, à leur tour proies du renard. Et au-dessus de ce tableau, paît majestueusement le guanaco, un camélidé sauvage de la famille du lama.
On n’a pas manqué d’immortaliser le phénomène et les photos se sont multipliées sur Instagram, Pinterest, Twitter… transformant le désert fleuri en carte postale très appréciée des touristes.
Des Chiliens, mais aussi beaucoup d’étrangers : Allemands, Français, Espagnols. Selon le Service National du Tourisme, ce sont environ 25.000 personnes qui ont pour l’occasion envahi la région d’Atacama, les hôtels faisant le plein.
Le revers de la médaille étant sans doute les déchets qui se multiplient malgré les appels insistants à préserver et maintenir propre ce lieu unique. Mais ce n’est pas tout… c’est là que la Nasa teste ses prototypes de robots, c’est là que le Chili puise l’énergie solaire et c’est là également qu’a été installé l’un des radiotélescopes les plus puissants du monde.
On peut malheureusement s’inquiéter de ce type d’invasion ainsi que des différents projets miniers, touristiques ou thermoélectriques en cours qui mettent en péril cette énorme mine de graines qui attend patiemment le retour de la pluie pour accomplir ce splendide miracle (selon Actu.Latino)
Un iceberg de 660 km² s’est détaché du glacier de Pine Island, dans l’océan antarctique. Baptisé B-31, le morceau de glace a une superficie équivalent à quatre fois celle d'une ville comme Bruxelles. L’iceberg, qui est en train de dériver dans la mer d’Amundsen (océan Austral), pourrait prochainement gêner le trafic maritime. Une équipe de la Nasa observe le déplacement du bloc glacier depuis novembre dernier. Dans la vidéo ci-dessous, on peut voir le glacier se détacher lentement et prendre le large.