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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
24 avril 2022

L'exoplanète K2-18b propice à la vie ?

Cette grosse planète dont l'atmosphère est riche en vapeur d'eau semble héberger des conditions favorables au développement de processus biologiques.

K2Elle a eu son heure de gloire il y a quelques mois, en 2019, quand deux équipes d'astronomes ont annoncé avoir détecté de la vapeur d'eau dans son atmosphère. K2-18b, une exoplanète située à 124 années-lumière de la Terre, revient dans l'actualité avec une nouvelle étude qui confirme son intérêt pour la recherche de signes de vie ailleurs que sur Terre.

8 fois la masse de la Terre

K2-18b est une grosse planète qui a une taille de 2,6 fois la Terre et d'environ 8 fois sa masse. Elle orbite autour d'une naine rouge et est située dans la zone habitable de son système où l'eau peut demeurer à l'état liquide en surface. Toutefois, la présence de vapeur d'eau atmosphérique ne suffit pas à caractériser l'habitabilité d'une planète. Il faut en savoir plus sur la composition de son atmosphère. C'est ce à quoi s'est attelé une équipe de l'Université de Cambridge qui rapporte ses résultats dans un article publié par The Astrophysical Journal Letters.

K2-18b, un monde océan ?

Les chercheurs ont utilisé les données à leur disposition, récoltés par les télescopes Hubble, Spitzer et Kepler, et ont confirmé la présence de vapeur d'eau atmosphérique ainsi que la présence d'une couche d'hydrogène. Ils ont ensuite établi un certain nombre de scénarios, basés sur ces données atmosphériques, pour déterminer les conditions qui peuvent régner à sa surface. Plusieurs modèles collent avec la possibilité que K2-18b soit un monde océan, recouvert d'eau liquide, avec des pressions et des températures similaires à la Terre. 

Cette étude indique que la recherche de planète habitable ne doit pas se cantonner aux exoplanètes similaires à la Terre mais que des planètes significativement plus grosses peuvent être propices à la vie. Et ces planètes peuvent en plus être plus aisément observées par les télescopes terrestres. (selon "Sciences-Avenir")

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8 avril 2022

Grenouilles de verre

Il existe un large éventail d’amphibiens insectivores nommés « grenouilles de verre ». Celles-ci appartiennent à une famille qui contient plus de dix genres et environ 150 espèces. On trouve ces petites grenouilles transparentes, considérées comme vulnérables ou en voie d’extinction, en Amérique centrale et en Amazonie.

grenouilleLes grenouilles de verre sont de vulnérables, en voie d’extinction. Hyalinobatrachium est l’un des genres de Centrolènes les plus diversifié. Ces espèces sont en grande partie classées comme vulnérable ou en voie d’extinction par la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). L’espère Hyalinobatrachium fragile, par exemple, est inscrite comme vulnérable, son aire de distribution étant inférieure à 20 000 km2. Cette aire devient sévèrement fragmentée et continue de décliner. En cause : un habitat forestier sur la côte vénézuélienne qui se dégrade.

Pour sa part, Hyalinobatrachium pellucidum, est en danger. On ne la retrouve plus que dans cinq zones des pentes amazoniennes, des Andes et de l’Equateur. Au total, ces zones mesurent moins de 5 000 km2. Les principales causes de leur disparition sont la destruction et à la dégradation de leurs habitats par l’agriculture et la déforestation.

La singulière particularité des grenouilles de verre

Vues de dos, ces grenouilles de verre paraissent communes et d’une couleur verte, mais dès qu’on voit leur ventre, on comprend ce qui leur vaut ce surnom. Les « Glass frogs » en anglais, ou « Ranas de cristal » en espagnol, ont la particularité de posséder un poitrail translucide.

À travers leur peau, il est possible de voir leurs poumons, leurs intestins, la présence d’œufs, voire les battements de leur cœur ! Les chercheurs ne savent pas pourquoi l’évolution les a dotées d’un abdomen transparent. Quelques hypothèses existent tout de même. Selon la première, cette transparence servirait à éviter les effets néfastes des rayons de soleil sur l’organisme. En effet, les organes internes de ces grenouilles sont recouverts de cellules (nommées iridophores) qui réfléchissent la lumière. Une autre hypothèse décrit plutôt cette évolution comme une amélioration de la capacité de camouflage et de mimétisme, en vue de se protéger contre les prédateurs.

Une petite grenouille qui atteint des sommets !

En moyenne, ces grenouilles adultes mesurent 2 cm. Les mâles étant plus petits que les femelles : généralement, les plus petits mâles de H.esmeralda atteignent 1,8 cm alors que les plus grosses femelles H.fleischmanni poussent jusqu’aux 3,2 cm.

Leur aire de distribution s’étend de l’Amazonie à l’Amérique centrale. On trouve la majorité de ces espèces dans la liste des pays suivants : Brésil, Bolivie, Bélize, Colombie, Costa Rica, Equateur, Guatemala, Guyana, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Salvador, Surinam, Venezuela, et Trinité-et-Tobago. Certaines apprécient d’ailleurs les hauteurs de la Cordillère orientale des Andes Colombiennes. C’est le cas de Hyalinobatrachium duranti qu’il est possible de rencontrer de 1 800 à 2 400 m d’altitude.

Des mâles territoriaux mais attentionnés

Durant la saison des amours, de mars à novembre, les mâles coassent dans le but d’attirer des femelles. Ils se disputent alors les feuilles qui offrent le meilleur site de ponte. Certains affrontements peuvent être violents, car ces messieurs disposent d’épines osseuses situées sur leurs pattes avant. Après l’amplexus – mode d’accouplement des crapauds et des grenouilles où le mâle s’accroche au dos de la femelle, les femelles pondent 20 à 30 œufs sur l’envers d’une feuille à proximité d’un cours d’eau. Phénomène peu commun chez les amphibiens, ce sont aussi les mâles qui assurent les soins parentaux. Ils s’évertuent à protéger les œufs des prédateurs et à les humidifier pour éviter leur dessiccation ! (selon Rudy Palatci, contribution volontaire, "Natura-Sciences")

grenouille1

26 octobre 2021

La montgolfière, une invention portugaise ?

Les frères Montgolfier eurent nombre de précurseurs, dont le prêtre portugais Bartolomeu Lourenço de Gusmão.

montgolfi_re2Portant par éponymie le nom de leurs présumés inventeurs, les montgolfières sont pour certains cocardiers un témoignage du génie français. Pourtant, à y regarder de près, les premiers vols de cet aérostat en Europe n’ont pas eu lieu au beau pays de France dans les années 1780, mais à Lisbonne sept décennies plus tôt.

C’est le prêtre Bartolomeu Lourenço de Gusmão (1685-1724) né au Brésil, qui en 1709, fit d’abord en intérieur les premières démonstrations de ballon à air chaud devant la haute noblesse portugaise, pour tenter la même année avec succès un vol inhabité depuis le pont de la Maison de l’Inde. L’aérostat prit de l’altitude et redescendit quelques minutes plus tard. Ce qui valu à son créateur d’être promu académicien et aumônier royal.

Un avenir radieux s’offrait à celui qui, connu pour sa mémoire prodigieuse, avait précédemment inventé en 1707 au Brésil, « un engin faisant monter l’eau à n’importe quelle distance ». Ses essais d’aérostats lui avaient donné l’idée d’une machine volante, capable de transporter 12 hommes à une distance de 200 miles nautiques en 24 heures, soit un peu plus de 370 km. Le roi João V l’autorisa à la construire, mais l’Inquisition, jugeant ce projet satanique, y mit fin en brûlant les documents de travail de ce prêtre si peu catholique.

Si peu catholique, car son parcours spirituel le conduisit de sa religion initiale, via la fréquentation des « cristãos novos », ces nouveaux convertis au christianisme surveillés de très près par l’Inquisition, à la conversion au judaïsme en 1722. C’est cette fréquentation assidue des « cristãos novos », la plupart issus du judaïsme, qui lui avait fait fuir Lisbonne par crainte de la délation. D’autant plus qu’un prêtre témoigna l’avoir entendu se prononcer contre l’infaillibilité pontificale et en faveur de l’accès à la connaissance des textes bibliques pour tous. Exilé en Espagne, il tomba gravement malade à Tolède et mourut à l’Hôpital da Misericórdia, réconcilié avec le christianisme.

Un parcours atypique pour un être atypique dont l’histoire des sciences et techniques retient également la création d’une machine apte à expulser l’eau qui submerge les embarcations, brevetée en Hollande en 1713. Il créa également une machine augmentant le rendement des moulins hydrauliques, brevetée au Portugal en 1724. La « Passarola », sorte d’aéronef en forme d’oiseau est une représentation fantaisiste de la machine volante de celui que certains surnommaient « Le Planeur », mais qui passionné de sciences, avait fait ajouter en 1718 à son nom, le patronyme de son précepteur qui l’y avait initié : le père Alexandre de Gusmão. (selon "Eurojournalist")

passarola

19 août 2021

L'astéroïde Bennu

Une chance infime de frapper la Terre d'ici 2300, selon la Nasa

ast_ro_deL'astéroïde Bennu passera très près de la Terre en 2135, à seulement la moitié de la distance séparant notre planète de la Lune, a déclaré la Nasa mercredi, en révélant de nouvelles données selon lesquelles les chances d'un impact ultérieur, d'ici 2300, restent infimes.

Bennu, découvert en 1999 et mesurant 500 mètres de diamètre, est l'un des deux astéroïdes connus de notre système solaire posant le plus de risque pour la Terre, selon l'Agence spatiale américaine. La sonde Osiris-Rex de la Nasa a passé deux ans en orbite autour de Bennu, qu'elle a quitté en mai dernier pour en rapporter des échantillons récoltés lors d'un contact de quelques secondes avec le sol, et qui arriveront sur Terre en 2023.

La mission a permis d'étudier de très près l'astéroïde, et de considérablement améliorer les prédictions sur sa trajectoire future.

D'ici 2300, les chances d'une collision avec la Terre ne sont que de 0,057%, ont conclu les scientifiques. 

"Dit autrement, cela veut dire qu'il y a 99,94% de chances que Bennu ne soit PAS sur une trajectoire d'impact", a souligné Davide Farnocchia, scientifique aux Near Earth Object Studies de la Nasa, lors d'une conférence de presse. "Donc il n'y a pas de raison de trop s'inquiéter."

Pourquoi n'est-on pas sûr à 100%? 

En septembre 2135, Bennu passera très près de la Terre. Cela lui donnera la possibilité de traverser ce qu'on appelle un "trou de serrure gravitationnel": une zone qui altèrerait légèrement la trajectoire de l'astéroïde, à cause de l'influence gravitationnelle de notre planète, le mettant ainsi sur une trajectoire de collision future. 

Avant la mission Osiris-Rex, 26 "trous de serrure" grands d'un kilomètre ou plus étaient possiblement sur le chemin de Bennu en 2135. 

Grâce aux analyses permises par la sonde Osiris-Rex, les scientifiques ont pu en exclure 24. Restent les deux derniers. 

La date la plus probable d'impact serait alors en 2182, selon eux. 

S'il arrivait, l'événement serait catastrophique. "Généralement, la taille d'un cratère sera de 10 à 20 fois la taille de l'objet", a expliqué Lindley Johnson, du Planetary Defense Coordination Office de la Nasa. Soit pour Bennu, un cratère d'entre 5 et 10 km de diamètre.

"Mais la zone de destruction sera bien plus large que cela, jusqu'à 100 fois la taille du cratère", a-t-il dit. 

Il a précisé que les chercheurs avaient connaissance d'environ 79% des astéroïdes de la taille de Bennu et proches de la Terre. 

Et Davide Farnocchia de rappeler: "Le risque posé par Bennu est en vérité plus petit que le risque posé par les objets de taille similaire que nous n'avons pas encore découverts".(selon Tahiti-infos)

4 mai 2021

Poussières extraterrestres

Plus de 5 000 tonnes de poussières extraterrestres tombent chaque année sur la Terre

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Chaque année, notre planète rencontre des poussières de comètes1 et d'astéroïdes. Ces poussières interplanétaires traversant notre atmosphère donnent naissance aux étoiles filantes. Une partie d’entre elles atteignent le sol sous forme de micrométéorites. Un programme international mené depuis près de 20 ans par des scientifiques du CNRS, de l’Université Paris-Saclay et du Museum national d’Histoire naturelle avec le soutien de l’Institut polaire français, a pu déterminer que 5200 tonnes par an de ces micrométéorites atteignent le sol terrestre. L’étude est disponible dans la revue Earth & Planetary Science Letters depuis le 15 avril.

Des micrométéorites tombent depuis toujours sur notre planète. Ces poussières interplanétaires provenant de comètes ou d’astéroïdes sont des particules de quelques dixièmes à centièmes de millimètres qui ont traversé l’atmosphère et atteint la surface de la Terre.

Pour collecter et analyser ces micrométéorites, six expéditions menées sous la responsabilité de Jean Duprat, chercheur du CNRS, ont eu lieu au cours des deux dernières décennies, à proximité de la station franco-italienne Concordia (Dôme C) à 1100 kilomètres des côtes de Terre Adélie, au cœur de l’Antarctique. Dôme C est un lieu idéal de collecte en raison de la faible accumulation de neige et de la quasi-absence de poussières terrestres.

Ces différentes expéditions ont permis de collecter suffisamment de particules extraterrestres, de tailles comprises entre 30 et 200 micromètres, pour mesurer leur flux annuel, qui correspond à la masse accrétée, par la Terre, par m2 et par année.

En ramenant ces résultats à l’ensemble de notre planète, le flux total annuel de micrométéorites représente 5200 tonnes par an. Il s’agit là du principal apport de matière extraterrestre sur notre planète, loin devant celui des objets de plus grandes tailles comme les météorites, dont le flux est inférieur à une dizaine de tonnes par an.

La comparaison du flux de micrométéorites avec les prévisions théoriques confirme que l’essentiel d'entre elles provient très probablement de comètes (80%) et le reste d’astéroïdes.

Autant d’informations précieuses pour mieux comprendre le rôle joué par ces poussières interplanétaires dans l’apport en eau et en molécules carbonées sur la jeune Terre.

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8 avril 2021

Antarctique : malgré le réchauffement climatique, la banquise s’étend

Des travaux tirant parti des méthodes de paléo-climatologie permettent de mieux comprendre pourquoi la glace de mer a gagné du terrain à l’est de l’Antarctique ces dernières décennies. Les résultats ont été publiés dans la revue Nature Geoscience ce 22 février.

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Bien qu’il se présente comme un continent isolé du reste du monde, l’Antarctique n’est pas épargné par le réchauffement climatique. Néanmoins, la déclinaison régionale de ce dernier est complexe. En effet, si l’ouest du continent subit un réchauffement important depuis la fin des années 1950, les parties centrale et orientale ne montrent que peu ou pas d’évolution.

Pôle nord et pôle sud : des tendances très différenciées

De plus, les températures de surface de la mer signent un léger refroidissement en périphérie continentale. Seules les mers d’Amundsen et de Bellingshausen connaissent une tendance au réchauffement. Un phénomène qui ne doit cependant pas faire oublier la hausse rapide de la température un peu plus en profondeur. Cette dernière étant responsable d’une érosion des barrières de glace par le dessous.

En raison de cette complexité, la banquise antarctique montre une évolution plutôt contre-intuitive dans un contexte de réchauffement global. Alors que l’extension annuelle de glace de mer arctique s’est réduite de 3,5 % à 4 % par décennie entre 1979 et 2012, celle bordant le continent austral a augmenté de 1,2 % à 1,8 % sur la même période. Des tendances qui n’ont pas fondamentalement changé depuis, malgré une césure au pôle sud après l’El niño de 2015-2016.

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Le gain de banquise constaté au pôle sud est essentiellement dû aux changements survenus au large de l’Antarctique de l’est. Jusqu’à présent, les causes précises de cette expansion étaient assez mal connues. Et pour cause, le suivi opérationnel fourni par les satellites n’existe que depuis une quarantaine d’années. Une période trop courte pour séparer la part attribuable aux variations naturelles de celle liée au changement climatique d’origine humaine. Enfin, les simulations numériques sont connues pour présenter des biais dans la représentation fine du climat austral. Elles ne constituent donc pas à elles seules une porte de sortie.

De l’importance de la variabilité naturelle en Antarctique

Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont donc eu l’idée de reconstruire l’histoire de la banquise en tirant parti des archives naturelles. Grâce à l’analyse scrupuleuse de carottes sédimentaires prélevées en Terre Adélie et au sud de l’océan Indien, les scientifiques ont pu caractériser les changements survenus dans le secteur au cours des 2000 dernières années. Les résultats mettent en exergue une importante variabilité à l’échelle multi-décennale.

En contraignant un modèle de climat par les données paléoclimatiques obtenues, les auteurs ont montré que cette mobilité provient de l’effet combiné de deux modes de variabilité naturelle. Les climatologues parlent d’ENSO et de SAM pour El Niño/Southern Oscillation et Southern Annular Mode, respectivement. Le point à retenir et que ces fluctuations des régimes de vents et de courants marins amènent plus ou moins de chaleur vers le pôle sud. En outre, ils influent sur la puissance des vents catabatiques de l’inlandsis qui viennent pousser avec plus ou moins d’ampleur la glace vers le large.

antarctique

Suivant la façon dont ces circulations redistribuent la chaleur, la banquise s’étend ainsi plus ou moins facilement vers les basses latitudes. Rappelons qu’il s’agit là de phénomènes essentiellement internes à la machine climatique. Aussi, les résultats fournis par cette étude soulignent la nécessité de considérer la variabilité naturelle dans l’étude des changements récents. Par rapport à l’océan arctique, l’Antarctique possède des échelles de temps typiques plus longues, d’où le besoin de travailler avec des séries observationnelles plus étendues.

« Nos résultats indiquent donc que la variabilité naturelle est importante dans l’océan Austral et suggèrent qu’elle a joué un rôle crucial dans les tendances récentes des glaces de mer et leur variabilité décennale dans cette région » conclut l’étude dans son résumé.

19 mars 2021

Une planète géante en orbite autour de la célèbre étoile Vega ?

Une équipe d’astronomes annonce avoir isolé plusieurs indices indiquant la possible présence d’une planète géante en orbite autour de Vega, l’une des étoiles les plus brillantes du ciel nocturne. Ces résultats, qui restent à confirmer, sont publiés dans "the astrophysical journal". Vega est l’étoile la plus brillante de la constellation de la Lyre. Relativement jeune comparée à notre étoile, mais aussi deux fois plus massive, elle se situe à environ 25 années-lumière de la Terre. Jusqu’à présent, nous n’avons découvert aucune planète en orbite autour de cette étoile emblématique. Toutefois, cela pourrait être sur le point de changer.

Vega_by_Stephen_Rahn_364x205Vega est une étoile de type A. Les objets qui intègrent cette catégorie ont tendance à être plus gros, plus jeunes et à tourner beaucoup plus vite que le soleil. Vega tourne par exemple autour de son axe une fois toutes les seize heures, tandis que notre étoile complète une rotation sur elle-même en vingt-sept jours terrestres.

Avec un tel rythme, il est alors difficile pour les chercheurs de collecter des données précises sur le mouvement de l’étoile et, par extension, sur les possibles planètes en orbite. Cependant, on peut toujours essayer. Dans le cadre d’une étude récente, l’astronome Spencer Hurt et son équipe de l’Université du Colorado ont ainsi parcouru une décennie de données collectées par l’observatoire Fred Lawrence Whipple, en Arizona.

Pour ces travaux, les chercheurs se sont concentrés sur la méthode de la “vitesse radiale”, remarquant de légères oscillations dans le mouvement de Vega étoile qui sont en général causées par le tiraillement gravitationnel d’un monde en orbite. “Si vous avez une planète autour d’une étoile, elle peut la faire osciller d’avant en arrière“, explique en effet Samuel Quinn, qui co-signe ces travaux.

Un monde géant et (très) chaud

v_gaRésultat, les chercheurs ont isolé un signal indiquant que Vega pourrait héberger l’un de ces mondes. D’après l’étude, il pourrait s’agir d’un “Neptune chaud” ou peut-être d’un “Jupiter chaud” évoluant si près de Vega qu’il en ferait le tour en moins de deux jours et demi. À titre de comparaison, Mercure, qui est la planète la plus proche du Soleil, en fait le tour tous les 88 jours.

Si tel est effectivement le cas, cette planète candidate pourrait afficher des températures de surface en moyenne de près de 3000°C, se classant ainsi comme le deuxième monde le plus chaud connu de la science derrière KELT-9b (visible ci-dessus). Des travaux supplémentaires seront en revanche nécessaires pour confirmer sa présence.

18 mars 2021

Russes et Chinois, leurs ambitions lunaires

L’Agence spatiale russe Roscosmos et son homologue chinoise, la China national space administration, annoncent avoir signé un protocole d’accord en vue de coopérer sur le développement d’une station scientifique lunaire internationale.

LuneIl s’agit de « mettre à profit » l’expérience des deux pays en matière de compétences et de technologies afin d’élaborer « conjointement la feuille de route » et de planifier, concevoir et développer cette future installation « à la surface ou en orbite de la Lune », indiquent les deux agences par voie de communiqué de presse.

Aucun calendrier ni aucun budget n’ont été annoncés pour l’instant. Les communiqués conjoints précisent cependant que cette station scientifique lunaire aura une vocation internationale, le projet sera ouvert « à tous les pays intéressés et partenaires internationaux ». Les objectifs affichés par la Chine et la Russie comportent « des activités de recherche multidisciplinaires et polyvalentes, les observations lunaires » ou encore « des essais technologiques ».

Le programme spatial chinois, lancé dans les années 1950 avec l’aide de l’URSS, s’est peu à peu détaché de l’allié soviétique. La collaboration entre les deux pays a cessé dans les années 1990, mais elle est revenue à petits pas à partir de 2017, avec des annonces de projets de coopération, notamment dans le domaine de l’exploration lunaire.

Si la Russie possède une longue expérience du domaine spatial, elle n’a cependant pas les mêmes ambitions que la Chine, qui a multiplié les projets extra-atmosphériques ces dernière années. Dernier en date : la sonde Tianwen-1 qui orbite actuellement autour de Mars et qui contient également un atterrisseur et un rover, devant être posé sur la planète rouge en mai-juin prochain. La Chine est par ailleurs devenue le troisième pays après les États-Unis et la Russie à ramener des échantillons lunaires sur Terre, avec le succès de la mission Chang’e 5 en décembre (…)

Quant à la Russie, elle va prochainement renouer avec les programmes lunaires, puisqu'un lancement est prévu à l'automne prochain : la mission Luna-25 va permettre de "renouer" avec les techniques d'alunissage, la mission Luna-24 remontant à… 1976. Des missions Luna-26 et 27 sont d'ores et déjà prévues dans les prochaines années, avec le concours de l'Agence spatiale européenne notamment. (Selon Tahiti.news)

16 janvier 2021

Vaccin Covid-19

Non, le vaccin Covid-19 n’a pas pour effet secondaire le grossissement du pénis

vaccinA peine lancée, la campagne de vaccination contre la Covid19 doit faire face à des rumeurs et fausses informations en tout genre. La dernière en date, une capture provenant d’un site satirique et qui indique un grossissement du pénis comme effet secondaire du vaccin.

Elle circule tant dans les groupes WhatsApp que ceux sur Facebook. Comme on peut lire sur cette capture, le titre est captivant, « un grossissement du pénis parmi les effets secondaires du vaccin Covid-19 ». Un titre accrocheur qui n’a pas manqué d’attirer les curieux de tous bords. Plus de trente mille vues en sept jours.

Mais d’où vient cette information ?

Dans les réactions à ce post facebook, un internaute s’intérroge sur la source de l’information. En réponse, un autre lui partage ce lien. L’information vient donc du site science info. Avec ce slogan : Toute l’info scientifique qu’il vous faut, le site présente toutes les caractéristiques d’un site d’information normale avec différentes rubriques.

Voilà, le où les auteurs du site l’on si bien dit, « il suffit d’être un peu curieux […]. Tout est faux sur ce site ». Le vaccin contre la Covid-19 n’a donc pas d’effets secondaires entraînant le grossissement du pénis.

D’autant qu’il n’y a pas qu’un seul vaccin. A ce jour, il y a au moins cinq vaccins contre la Covid-19 disponibles. Le Pfizer/BioNTech des laboratoires Pfizer et BioNTech, le vaccin du laboratoire Moderna, le vaccin développé par le laboratoire chinois Sinopharm, celui développé grâce à la collaboration entre le groupe pharmaceutique AstraZeneca et l’Université d’Oxford. Il y a aussi Sputnik V, le vaccin annoncé par la Russie.

S’il est vrai qu’il y a pour l’instant très peu d’informations disponibles sur les effets secondaires de tous ces vaccins, quelques informations sont disponibles sur les effets secondaires du vaccin Pfizer/BioNTech. Les laboratoires ont même rendu l'information publique ainsi que les détails concernant les effets secondaires connus de leur vaccin.

Autorisé par l’organisation Mondiale de la Santé (OMS) ce vaccin Pfizer/BioNTech semble prendre le pas sur les autres. Il est en cours de déploiement dans plusieurs pays d’Europe et devrait être le vaccin déployé bientôt dans les pays d’Afrique. (selon "Science-info")

5 novembre 2020

"Allo, la Lune !"

La Nasa et Nokia vont installer la téléphonie mobile sur la Lune

luneAllô la Lune? Le groupe finlandais Nokia va fabriquer pour la Nasa ce qui sera le premier réseau de téléphonie mobile opérationnel sur la Lune, dans le cadre du projet de base humaine permanente de l'agence spatiale américaine, a-t-il annoncé lundi.

Le réseau 4G "ultra-compact, économe en énergie et résistant aux conditions spatiales", qui sera "le tout premier réseau cellulaire sur la Lune", doit être déployé à la surface de la Lune dès la fin 2022, via l'alunisseur sur lequel travaille la société américaine Intuitive Machines, précise Nokia dans un communiqué.

La Nasa a confirmé à l'AFP que ce serait le premier réseau cellulaire sur la Lune, où le dernier pas de l'Homme remonte à 1972.

Le réseau, qui doit s'autoconfigurer lors de son déploiement sur la Lune, doit notamment permettre d'assurer la connexion sans fil de "toute activité que les astronautes devront mener, permettant l'échange de communication par voix et vidéo, la télémétrie et l'échange de données biométriques, ou encore le déploiement et la manoeuvre de robots", poursuit le groupe finlandais.

Le contrat, d'un montant de 14,1 millions de dollars, a été remporté par la filiale américaine de Nokia dans le cadre d'une série de contrats de pointe dévoilés vendredi par la Nasa.

"Le système permettra d'assurer des communications à la surface de la Lune sur de plus grandes distances, à plus grande vitesse, et de façon plus fiable que les standards actuels", a expliqué l'agence spatiale dans son communiqué.

Deux astronautes américains, dont une femme, doivent marcher sur la Lune en 2024 lors de la mission Artémis 3, et la Nasa veut y établir une base permanente, prélude à une possible mission vers Mars. (selon Tahiti.infos)

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