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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
3 mars 2021

Orphelin de Trump, Bolsonaro vise un second mandat au Brésil

Pour ne pas déplaire au lobby des camionneurs qui lui est favorable, le président brésilien a limogé le patron de la compagnie Petrobras, faisant plonger la bourse de Sâo Paolo. Une crise qui préfigure une campagne électorale dure à dix-huit mois du scrutin présidentiel. Dans notre empressement à tourner la page de Donald Trump aux États-Unis, on en oublierait presque celui qui prenait plaisir à se voir décrire comme le « Trump des tropiques » : Jaïr Bolsonaro.

br_silComme Trump, le président brésilien gouverne à l’instinct, ce qui le conduit parfois à provoquer des catastrophes par inadvertance. La dernière concerne l’entreprise Petrobras, la compagnie pétrolière nationale, véritable État dans l’État dont les scandales de corruption avaient entraîné la chute de l’ancienne présidente Dilma Roussef.

Bolsonaro a limogé l’homme qui avait remis Petrobras en ordre de marche, Roberto Castello Branco, remplacé par un général à la retraite sans expérience du secteur pétrolier. Aussitôt, l’action à la bourse de Sâo Paolo a perdu 20% de sa valeur, entraînant le marché brésilien dans sa chute, signe d’une perte de confiance brutale. En partie contrôlée par l’État, Petrobras est non seulement la plus grande entreprise du Brésil, mais aussi d’Amérique latine.

La direction de Petrobras avait décidé d’augmenter le prix des carburants à la pompe, relayant ainsi la hausse du prix du baril sur le marché international. Cette mesure avait provoqué la colère de la corporation des camionneurs, qui menaçait de bloquer l’économie, comme elle l’a déjà fait par le passé. Les camionneurs sont acquis à Bolsonaro, et il n’était pas question de se les mettre à dos.

Éviter de peser sur le pouvoir d’achat des Brésiliens pourrait se justifier en période de difficultés dues à la pandémie ; mais le mois dernier, Jaïr Bolsonaro a supprimé les aides « spécial-Covid » à près de 70 millions de Brésiliens les plus démunis, en affirmant haut et fort que « les caisses sont vides ». Un mois plus tard, elles ne sont pas si vides qu’il ne peut pas satisfaire un lobby de ses partisans les plus bruyants. Sans doute n’avait-il pas anticipé la réaction en chaîne dans les milieux économiques.

Mais Bolsonaro a aussi des arrière-pensées électorales : il a déjà les yeux rivés sur sa réélection, dans dix-huit mois. Ce Président d’extrême droite a une cote de popularité au plus bas depuis son élection en 2018, à 31% de soutiens, selon un sondage de janvier, contre 40% ayant une mauvaise image de lui.

Pas de quoi le décourager, ni même renoncer à son déni de la gravité de la pandémie alors que le Brésil a le deuxième plus grand nombre de victimes du covid-19 après les États-Unis, avec près de 250.000 morts ; déni, aussi, du dérèglement climatique qu’illustre sa politique très critiquée en forêt amazonienne.

Son discours populiste, son éloge de l’ordre militaire, le soutien des puissantes églises évangéliques, et surtout l’absence à ce stade de rival politique qui s’impose, lui laissent espérer un second mandat. 

Mais dans l’opposition, beaucoup redoutent qu’à l’image de son mentor Donald Trump, il conteste le résultat s’il devait lui être hostile et tente de rester au pouvoir par la force. Les institutions brésiliennes risquent d’être moins résistantes que celles des États-Unis.

La période jusqu’à l’élection sera donc tendue au Brésil, l’affaire Petrobras n’en est qu’un avant-goût.

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27 février 2021

Laissez les frontières ouvertes ! (Au moins, pour le virus…)

Les différentes stratégies du gouvernement français ne semblent pas fonctionner.

kehl Chaque semaine, lorsque les Castex, Macron ou Véran se présentent devant les médias, ils sont contents. Tout est encourageant, nous sommes les champions. Et puisque nous sommes tellement champions, on se fiche des chiffres catastrophiques et on se vante de mieux gérer la situation que « les autres ». Mais visiblement, on a du mal à lire et à comprendre les chiffres à Paris – les chiffres sont inquiétants et ce n’est pas le comportement auto-satisfait des gouvernants qui y changera quelque chose. Mais actuellement, tout le monde est fatigué de s’occuper de la santé publique : maintenant, on mise tout sur l’économie.

Deux informations du week-end retiennent l’attention. D’une part, la France et la Grande Bretagne allègent les mesures sanitaires à la frontière franco-britannique, histoire de fluidifier la circulation des camions qui s’entassent devant les postes de frontière britanniques, puisque les Britanniques, saouls de leur « libération du joug européen » avaient tout simplement « oublié » de se préparer au Brexit tant réclamé. Mais bon, ils n’avaient que 4,5 ans pour se préparer…

A partir de maintenant, la circulation entre la Grande Bretagne et la France, deux des pays européens présentant le plus fort taux d’incidence, sera facilitée. Une bonne nouvelle pour les chauffeurs de camions, pour les sociétés de transport et – pour le virus qui pourra ainsi continuer à circuler assez librement entre l’île britannique et le continent européen. Les routiers qui passeront moins de 48 heures en Grande Bretagne ne devront plus, à leur retour, présenter un test Covid-19. Une très bonne mesure pour assurer que le variant détecté en premier en Grande Bretagne, ne reste pas enfermé au Royaume Uni. Et puisqu’il est beaucoup plus virulent que d’autres variants, il fallait quand même en assurer une circulation plus juste aussi en France et ailleurs en Europe.

On préfère donc d’assurer la circulation du virus aux bouchons devant la frontière britannique. Dont acte. On y repensera lorsque nos gouvernants s’auto-féliciteront la prochaine fois pour leur gestion exemplaire, beaucoup plus performante qu’ailleurs.

Mais ailleurs, on suit également l’évolution en France, surtout dans le département Moselle où on atteint aujourd’hui un taux d’incidence de presque 300. Maintenant, on y craint que l’Institut Robert Koch puisse classer la Moselle au niveau 2 (« zone à risque à haute incidence ») ou au niveau 3 (« zone à risque à forte présence de variants »). Cela impliquerait des contrôles beaucoup plus sévères à la frontière et de nouvelles obligations pour les travailleurs et travailleuses frontaliers, notamment l’obligation de présenter un test actuel à chaque passage de la frontière. Mais là, une « conscience européenne » se réveille dans la Grande Région.

Mais il n’y a que peu de chances à ce que la France puisse trouver un accord avec l’Allemagne à l’instar de celui avec la Grande Bretagne. L’Allemagne où le taux d’incidence au niveau national se situe actuellement à 60 (!), n’aura pas trop envie de s’organiser pour permettre une circulation maximale du virus et de ses variants. Inquiet, le ministre des affaires étrangères luxembourgeois Jean Asselborn a lancé un appel émouvant – « Laissez la frontière ouverte ! ». Mais il ne faut pas se tromper – ce n’est pas l’Espace Schengen qui intéresse le Luxembourg, mais uniquement son économie.

« Nous devons tout faire pour que les travailleurs frontaliers puissent arriver à leur lieu de travail et ce, sans encombre », a martelé Asselborn, sans pour autant cacher son véritable intérêt. « 60% des salariés dans nos hôpitaux, EHPADs et autres structures de soins à la personne, sont des frontaliers. Si ces frontaliers ne pourront plus circuler librement, notre système de santé risque de collapser. » Tous les jours, 100 000 Français, 50 000 Allemands et 50 000 Belges vont travailler au Luxembourg. Pour sauver l’économie luxembourgeois, on accepte donc la circulation du virus.

En regardant les deux infos ensemble, on constate que désormais, la voie est libre entre la Grande Bretagne et le Luxembourg – puisque les routiers ayant séjourné moins de 48 en Grande Bretagne, ne seront même plus testés.

Nous sommes aujourd’hui à des années-lumière d’une stratégie européenne – mais ce « tricotage national » ne permettra pas de combattre ce virus. Au bout d’une année de vie avec ce virus, avec ses conséquences sociales, sanitaires et économiques, chaque état continue à ne regarder que son nombril. Avec de telles approches, une seule chose est certaine – ce virus avec ses variants restera encore très longtemps avec nous. Mais puisque nos responsables sont tellement contents de leur travail… (selon "Eurojournalis")

17 février 2021

Angela Merkel perd la main

Ah, le fédéralisme allemand – la chancelière n’arrive pas à imposer une stratégie anti-Covid fédérale face aux puissants ministres-présidents. Résultat : un chaos sans nom…

AngelaLe fédéralisme, c’est une très bonne chose. En temps normal. Actuellement, pendant la crise pandémique, le fédéralisme allemand pose un réel problème. Car de nombreux sujets relèvent de la compétence suprême des Länder, dont l’éducation. Pour imposer une stratégie nationale, Angela Merkel aurait dû invalider, au moins temporairement, ce principe fédéral, chose qui aurait été immédiatement contestée devant les tribunaux. Du coup, le gouvernement allemand peine à décréter des mesures au niveau national et le résultat en est une cacophonie qui fait que plus personne ne comprend la situation actuelle.

16 Länder, 16 stratégies différentes. Les Länder font ce qu’ils veulent, sans trop se soucier des autres. La question de la réouverture des crèches et des écoles est gérée différemment dans tous les Länder, tout comme la question de l’ouverture des magasins. Depuis la dernière rencontre entre Angela Merkel et les ministre-présidents, ces derniers annoncent chacun ses propres plans – ce qui posera de plus en plus de problèmes. Là où les magasins restent encore fermés, les gens se rendront dans le Land voisin où, éventuellement, les magasins sont ouverts. Les enfants du même âge ne rentreront pas au même moment à l’école : les uns reprennent encore au mois de février, d’autres au mois de mars, les uns en présentiel réduit, les autres en télé-enseignement et la situation s’échappe de plus en plus à tout contrôle national.

Idem en ce qui concerne le prolongement des mesures sanitaires, fixé maintenant au 7 mars. La chancelière, très inquiète par la propagation rapide de différents variants du virus en Allemagne, voulait imposer un prolongement jusqu’au 15 mars – mais les ministre-présidents n’ont pas suivi. Ce qui complique la situation davantage, ce sont les importantes élections régionales dans plusieurs Länder au mois de mars – du coup, les gouvernements sortants hésitent à imposer des mesures sanitaires, mais ils veulent, au contraire, briller en allégeant le plus rapidement possible les mesures. Histoire de pouvoir dire : « regardez, on fait tout pour que vous puissiez à nouveau vivre normalement. » Même si cette attitude risque de replonger les Länder dans la « troisième vague » que craint le gouvernement.

En temps normal, le fédéralisme allemand est une excellente forme d’organisation administrative. Ce système représente le contraire d’un état centralisé et permet, pour la plupart des sujets, une gestion proche des réalités du terrain. Mais dans cette crise sanitaire, ce même fédéralisme transforme le gouvernement fédéral en une sorte de tigre sans dents. Angela Merkel ne peut pas décider grande chose, son ministre de la santé Jens Spahn doit se limiter à formuler des « recommandations » qui sont suivies ou pas.

Mais la baisse que l’on observe actuellement dans plusieurs pays, n’est qu’une prise de vue instantanée. Beaucoup dépendra maintenant des différents variants qui circulent dans tous nos pays et dont on ignore encore beaucoup. Certains variants se propagent trois fois plus vite que le virus d’origine, mais ne mènent pas souvent à des maladies très graves ; d’autres se transmettent plus lentement, mais semblent déjà être immunisés contre les vaccins et sur d’autres, on ignore encore tout. Dans une situation aussi tendue, il serait souhaitable si le gouvernement pouvait décider des mesures, sans que les ministre-présidents puissent les invalider à souhait.

Considérant l’impossibilité de mettre d’accord 16 ministre-présidents et une chancelière, on comprend aussi l’incapacité de développer une perspective européenne. Car au niveau européen, c’est le même problème. Tout le monde parle de la nécessité de combattre la pandémie à l’échelle européenne avec une stratégie concertée, mais aucun pays n’entreprend de sérieux efforts pour lancer une telle approche.

Il ne faudra, malheureusement, pas compter sur les institutions européennes pour prendre une telle initiative européenne. La Commission est trop occupée à satisfaire les marchés financiers et les intérêts de l’industrie pharmaceutique, le Parlement Européen ne dispose pas des compétences pour lancer une approche européenne et au Conseil Européen, les chefs d’état et des gouvernements ne défendent que leurs intérêts nationaux.

Lorsque cette pandémie sera un jour maîtrisée, il faudra revoir le fonctionnement de nos systèmes politiques et administratifs – car en l’état, tous les systèmes touchent à leurs limites. Mais est-ce que ceux qui portent la responsabilité pour ces systèmes, auront la grandeur d’âme de révolutionner des systèmes dont ils profitent à titre personnel ? Il faut malheureusement craindre que le monde politique et administratif s’accrochera jusqu’au dernier moment à ces systèmes qui sont en train de démontrer leur manque d’efficacité. (selon Eurojournalist)

28 janvier 2021

Reconnu innocent, et pourtant...

Scandale: Alassane Ouattara voudrait assigner Laurent Gbagbo à résidence privée à Mama à son retour en Côte d’Ivoire

gbagbo3Selon des informations dignes de foi, Alassane Ouattara qui a brigué en toute illégalité un 3e mandat anticonstitutionnel sans avoir été élu par le peuple de Côte d’Ivoire, voudrait assigner le président Laurent Gbagbo à résidence privée dans son village natal de Mama (Gagnoa) à son retour en Côte d’Ivoire, et lui interdire tout déplacement notamment à Abidjan, la capitale où pourtant vivent son épouse Simone Gbagbo et ses enfants.

Ce serait l'une des conditions qu’il pose à son retour en Côte d’Ivoire.

Une autre condition serait de lui interdire de faire de la politique une fois rentré, autrement dit le contraindre à une retraite politique anticipée.

En contre-partie, il abandonnerait sa condamnation à 20 ans de prison dans l’affaire du casse de la BCEAO par la justice ivoirienne sans même avoir été convoqué au procès.
Son premier ministre Hamed Bakayoko était porteur de ces propositions indécentes lors de sa recente visite privée en France où il s’est entretenu au téléphone avec Laurent Gbagbo, selon nos informations.

Il lui aurait même proposé d’appeler Alassane Ouattara comme signe de dégel politique entre les deux hommes.
Refus catégorique du président du front populaire ivoirien sur toute la ligne.

Laurent Gbagbo aurait tenu un langage de fermeté à son interlocuteur, lui faisant savoir que jamais il ne marchanderait sa liberté et son retour en Côte d’Ivoire son pays natal, ce qui est un droit et non une quelconque faveur de qui que ce soit.

Concernant sa condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire, il l’a rejetée catégoriquement car il a été blanchi de toutes les charges même les plus fantaisistes par la cour pénale internationale. Il entend maintenant jouir pleinement de sa liberté.

On comprend alors pourquoi, alors qu’il avait annoncé son retour en décembre 2020 en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo n’a toujours pas foulé la terre de ses ancêtres. Il fait comme on le voit, l’objet d’un chantage incroyable de la part d’Alassane Ouattara, qui manifestement a une peur bleue de son retour.

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12 janvier 2021

Voilà où mène le populisme

Après 4 ans de « fake news » de Donald Trump, les Etats-Unis ont perdu la tête. Le pays mettra longtemps pour digérer cette attaque sur la démocratie. Et cela peut arriver chez nous aussi.

congr_s« Stand back, stand by », avait lancé Donald Trump en direction des ultra-nationalistes violents, « reculez pour l’instant, mais tenez-vous prêts » et ses disciples l’ont écouté. Il s’en est fallu de peu pour que les « trumpistes » s’emparent du Congrès, des bulletins de vote, de l’élection présidentielle. La composition du groupe de manifestants à Washington fait forcément penser aux « Querdenker » en Allemagne et aux « Gilets jaunes » en France – c’est l’insurrection des couches de la société qui actuellement, sont à deux doigts de tomber dans la nouvelle précarité engendrée par la crise sanitaire. Le phénomène n’est pas un phénomène américain, mais mondial. Partout, les gens commencent à ne plus respecter les institutions démocratiques et s’attaquent ouvertement à tout ce qui représente l’état. Ce sont les populistes-nationalistes qui en portent l’entière responsabilité pour cette éruption d’une « colère populaire », qui n’en est pas une, mais le résultat d’une manipulation par justement ces populistes.

Aux Etats-Unis, c’est Donald Trump qui devra répondre de cette insurrection et surtout, de tout ce qui a mené à cette escalade de la violence. Le fait qu’il continue encore aujourd’hui de raconter qu’il ait gagné cette élection qu’il a perdu avec une différence de 7 millions de voix, a pris chez les esprits simples qui croient tout ce qu’il dit. Dans cette frange de la population, on se fiche du fait qu’aucun cas de fraude électorale n’a été constaté par les tribunaux américains, même pas par les tribunaux acquis à la cause de Trump et des Républicains. Mais le populisme fonctionne ainsi – il faut manipuler ceux qui sont faciles à manipuler. Et depuis la nuit des temps, ça fonctionne.

Hier soir, les « Querdenker » allemands et les « gilets jaunes » français ont du se délecter devant la télévision. Quelques semaines après que des « Querdenker » allemands, aussi fous et agressifs que les « trumpistes », avaient tenté de s’introduire dans le parlement allemand à Berlin, ces images ont certainement donné des idées aux extrémistes européens. « Si eux peuvent le faire aux Etats-Unis, pourquoi on ne le fait pas chez nous ? », ont du penser les extrémistes européens. Il faudra sans doute s’attendre à une montée de la violence également chez nous.

Nous sommes au carrefour des époques. « L’ancien monde », que ce soit aux Etats-Unis, en Allemagne, en Grande Bretagne ou en France, est toujours en place et ne comprend pas que seules, des changements majeurs pourront sauver les systèmes en place, une sorte de « révolution d’en-haut », mais à vrai dire, le personnel politique actuel manque tellement de carrure et de visions qu’il est exclu que ces changements soient initiés par le personnel en place et ce, malheureusement dans tous les pays. Par conséquent, les changements viendront d’en bas, de la part de groupes et personnes qu’on a vu hier à Washington et que l’on voit tous les week-ends à Paris ou à Berlin.

La réponse « militaire » qui est la seule réponse des gouvernements en place, ne pourra pas pacifier les sociétés en colère, au contraire. Ni aux Etats-Unis, ni en France, ni en Allemagne. Les « bobos de gauche » dans leurs F4 spacieux dans les quartiers huppés qui stimulent ces affrontements en les applaudissant des deux mains, devraient se taire – ils feront partie de ceux que les meutes en colère n’épargneront pas non plus.

Mais comment sortir d’une telle crise extraordinaire ? Est-ce qu’il n’est pas déjà trop tard pour un dialogue sociétal ? La balle est dans le camp des responsables et ceci est autant valable pour les gouvernements nationaux que pour les institutions européennes. Depuis des années, on nous promet des réformes, « un nouveau projet européen », des sociétés qui « mettent l’être humain au centre de leur action », mais dans les faits, la politique se limite aujourd’hui surtout à créer des conditions favorables pour les « marchés financiers » qui eux, tireront leur épingle du jeu, quoi qu’il arrive. Ceux qui resteront en rade, sont ceux qu’on a vus hier à Washington et que l’on voit les week-ends à Paris, Berlin et d’autres grandes villes. Avec ce qui se dessine actuellement, le « Kärcher » ne suffira pas – soit, on démarre maintenant des réformes raisonnables, soit, les changements auront lieu dans la violence. Pour faire ce choix, il ne reste que peu de temps. (selon "Eurojournalist")

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8 janvier 2021

Avec la CEA, les batailles régionales et cantonales sont lancées

Charles Sitzenstuhl, pris entre deux feux LR

CEAIl faallait s'y attendre ! La bataille pour les élections de juin 2021 a bien commencé, notamment la bataille interne aux LR de part et d'autre de l'ex-frontière entre Bas-Rhin et Haut-Rhin, le "Landgraben".

Et le jeune élu régional LR l'a immédiatement senti et pris position dans un communiqué plus ou moins vaseux à la presse. Vaseux, oui, car il ne contient aucune proposition nouvelle, même pas pour la RN59 dont on ne sait toujours pas si la déviation de Châtenois sera à  deux ou quatre voies ! Bref, juste un texte de propagande interne aux LR pour s'attribuer des candidatures à venir ! On aurait pu s'attendre à autre chose de la part d'un jeune loup aux dents soi-disant acérées, mais en réalité encore bien inconnu sur son territoire électoral où il n'a encore rien prouvé.

Ainsi, il parle d'un projet commun pour l'Alsace, mais on ne sait pas lequel. Il parle d'illusions perdues et on se demande bien lesquelles. Il veut aller de l'avant, mais vers où ? Il énumère juste quelques têtes de chapitre sans en détailler le contenu. Et cela devrait donner un rôle déterminant à l'Alsace Centrale ? celle qui n'a plus aucun élu de poids depuis des décennies, ni au niveau départemental, ni au niveau régional et même pas au niveau sénatorial.  Et il s'imagine que rappeler la notion de berceau de l'humanisme rhénan (ce qui reste à prouver) suffira pour le faire réélire ? Peut-être ... Dans le Val de Villé il existe un chemin des ânes très connu. Sitzenstuhl va-t-il en faire son trajet de pélerinage ?

Prolonger ce chemin jusqu'à Sélestat où passe déjà la route de pélerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle,  mettrait le Centre-Alsace à la croisée d'un chemin est-ouest et d'un autre nord-sud, ce serait certainement déjà un progrès... La réélection du célèbre Charles Sitzenstuhl, devenu un conseiller de poids, pourrait se faire à ce prix. Et d'un coup de baguettre magique, ce brave LR sarkozyste sera devenu un courageux militant macroniste. Alors, en marche !

_nes

2 janvier 2021

La journaliste Zhang Zhan condamnée

Après sa condamnation, l’UE et les Etats-Unis exigent sa libération "immédiate"

zangzangZhang Zhan s’était rendue en février à Wuhan (centre de la Chine), alors en proie à l’épidémie de Covid-19, diffusant sur internet des reportages, notamment sur la situation chaotique des hôpitaux. La condamnation de cette "journaliste citoyenne" à quatre ans de prison lundi, en pleines fêtes de fin d’année quand l’attention internationale est limitée, n’a pas été rendue publique par le tribunal et les médias chinois n’en ont pas fait état.

L'UE a demandé ce mardi à la Chine la "libération immédiate" de la "journaliste citoyenne" Zhang Zhan condamnée lundi à quatre ans de prison, alors qu’un important accord sur les investissements entre Pékin et Bruxelles est proche d’aboutir.

"L’UE appelle à la libération immédiate de Mme Zhang Zhan", emprisonnée après couvert l’épidémie de Covid-19 à Wuhan, ainsi que celle de défenseurs des droits de l’homme et personnalités détenues en Chine pour avoir rapporté des informations "d’intérêt public", a annoncé dans un communiqué un porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Une demande venue quelques heures plus tard des Etats-Unis. "Nous appelons le gouvernement de la République populaire de Chine à la libérer immédiatement et sans conditions", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. "Le parti communiste chinois a de nouveau montré qu'il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour réduire au silence ceux qui remettent en question la ligne officielle du parti, même si cela concerne des informations de santé publique cruciales", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Qui est Zhang Zhan ?

Toute frêle dans sa chaise roulante, Zhang Zhan a opposé le silence à ses accusateurs, seule ou presque face à la justice chinoise. Sa façon à elle de défendre sa couverture de la mise en quarantaine de Wuhan, face à un régime qui impose sa lecture de l’épidémie.

Zhang Zhan est devenue lundi la première personne condamnée par Pékin pour avoir diffusé une information indépendante sur la ville qui a été à l’épicentre du nouveau coronavirus.

Ses vidéos, qu’elle diffusait sur les réseaux sociaux, révélaient le chaos dans les hôpitaux de la métropole de 11 millions d’habitants, coupée du monde à partir du 23 janvier 2020 et ce pour 76 jours.

Manque de tests de dépistage, manque de lits, habitants livrés à eux-mêmes : ses reportages sont loin de la propagande déversée par les médias du régime, toute à la gloire des mesures radicales adoptées par le pouvoir.

En mai, l’ancienne avocate inscrite au barreau de Shanghai était arrêtée puis poursuivie pour "provocation aux troubles", l’accusation qui lui vaut ses années de prison.Cette femme de 37 ans observe depuis juin une grève de la faim et est nourrie de force par une sonde nasale. (selon AFP) 

20 décembre 2020

Mélenchon et Ouattara

Coup de tonnerre : Jean Luc Mélenchon fustige l’investiture anticonstitutionnelle d’Alassane Ouattara, « un non lieu et un non événement »

m_lenchonLe député Jean Luc Melenchon a fustigé l’investiture anticonstitutionnelle d’Alassane Ouattara du 14 décembre 2020 et l’a qualifiée de non lieu et de non évènement.

Pour le leader de la France insoumise, « Ouattara est investi après une parodie d’élection et une dure répression alors même qu’il n’y a pas eu d’élection le 31 octobre 2020 ».

Il a dénoncé les scandaleuses félicitations d’Emmanuel Macron à Alassane Ouattara et adressé ses félicitations au peuple de Côte d’Ivoire.

« Macron le félicite et lui a transmis toute son amitié. Moi la mienne va au peuple ivoirien qui aspire au dialogue national et à la paix civile », a-t-il déclaré.

La crise postélectorale ivoirienne due au non respect de la constitution par Alassane Ouattara laquelle lui interdit en son article 55 de briguer un 3e mandat, a fait plus de 200 morts (par balles et à coups de machettes de miliciens pro-Ouattara) et un millier de blessés.

17 décembre 2020

Détournement de fonds publics

Gaston Flosse condamné à cinq ans d'inéligibilité

flosseL'ancien président de Polynésie française était accusé d'avoir fait supporter durant vingt ans aux administrés de sa commune les factures d'eau de son domicile, situé dans une autre municipalité.

L'ancien président de la Polynésie française, Gaston Flosse, a été condamné par la cour d'appel de Papeete, jeudi 10 décembre, à deux ans de prison avec sursis, environ 83.000 euros d'amende, ainsi qu'à cinq années d'inéligibilité pour détournement de fonds publics. Prévenu dans le même dossier, l'actuel président de cette collectivité française du Pacifique, Edouard Fritch, écope d'une amende d'environ 8.300 euros.

Ancien maire de Pirae, Gaston Flosse était accusé d'avoir fait supporter durant près de vingt ans aux administrés de sa commune les frais d'alimentation en eau de son domicile, situé à Arue, une municipalité limitrophe. A la sortie de l'audience, l'ancien homme fort de Polynésie a dénoncé un jugement «scandaleux». «C'est une affaire montée de toutes pièces contre moi. Cinq ans d'inéligibilité... c'est fou», a-t-il dit à l'AFP.

683.000 euros d'impayés

Son avocat a immédiatement annoncé qu'il allait se pourvoir en cassation. «Il y a matière à s'indigner au regard du fond du dossier et de son ancienneté», a déclaré Me François Quinquis. «Ce sont des faits qui remontent au début des années 80. C'est quand même extraordinaire, 40 ans après, d'être condamné comme monsieur Flosse l'a été.» Car pour son conseil, «la prescription s'imposait».

L'actuel président de la Polynésie française et maire de Pirae, Édouard Fritch, figurait lui aussi sur le banc des prévenus pour ne pas être intervenu lorsqu'il avait pris les rênes de la commune. Il a été condamné par la cour d'appel à une amende d'environ 8.300 euros. «Je ne peux pas être satisfait», a réagi son avocat Me Yves Piriou au sortir de l'audience. Celui-ci, qui avait plaidé la relaxe, doit s'entretenir avec son client sur l'éventualité d'un pourvoi en cassation.

Gaston Flosse et Édouard Fritch devront enfin rembourser solidairement environ 683.000 euros à la commune de Pirae, soit le montant total des factures d'eau impayées.

Gaston Flosse, 89 ans aujourd'hui, avait vainement tenté un retour sur les devants de la scène politique polynésienne en annonçant sa candidature aux dernières élections municipales sur la commune de Papeete. Mais son inscription sur les listes électorales avait été refusée au motif qu'il ne pouvait justifier de sa résidence dans la «capitale» de l'île de Tahiti.

12 décembre 2020

Encore une ex-ministre condamnée

Guadeloupe: Lucette Michaux-Chevry de nouveau condamnée en appel

L’ancienne ministre de Jacques Chirac a vu la cour d’appel confirmer une décision rendue en 2019, la condamnant à une peine de prison et une lourde amende.

lucetteLa cour d’appel de Basse-Terre, en Guadeloupe, a confirmé mardi une peine de deux ans de prison avec sursis et de 100.000€ d'amende à l'encontre de Lucette Michaux-Chevry, ancienne ministre de Jacques Chirac.

Le jugement en appel vient confirmer la décision rendue en première instance le 19 novembre 2019, déclarant coupable Mme Michaux-Chevry, ancienne présidente de la communauté d’agglomération Grand-Sud Caraïbes, aujourd’hui âgée de 91 ans.

Mme Michaux-Chevry est par ailleurs condamnée à cinq ans d’inéligibilité et à l’interdiction définitive d’exercer toute fonction publique.

Ce nouveau jugement sera publié dans les éditions de France-Antilles Guadeloupe, Martinique et Guyane. Selon les médias locaux, Mme Michaux-Chevry a annoncé son « intention de se pourvoir en cassation ».

michaux

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