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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
27 novembre 2021

Autriche, Pays-Bas... vers une nouvelle vague de colère ?

Alors que l'Europe fait face à une nouvelle vague de Covid-19, plusieurs pays ont mis en place de nouvelles restrictions à l'origine de manifestations.

pays_basLa cinquième vague amènera-t-elle avec elle une vague de colère ? A l'approche de l'hiver, l'Europe est de nouveau l'épicentre de la pandémie de Covid-19. La circulation de plus en plus forte du virus oblige de nombreux pays à serrer la vis. En France, l'heure est à la "vigilance absolue", selon les mots du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, alors que le pays a dépassé le seuil des 20 000 cas quotidiens. Mais la forte couverture vaccinale (75% de Français totalement vaccinés) donne l'espoir de pouvoir traverser la cinquième vague sans saturation dans les hôpitaux. 

Ailleurs en Europe, il s'agit de réagir vite et fort dans plusieurs pays. Les Pays-Bas ont réintroduit la semaine dernière un confinement partiel. Le gouvernement néerlandais envisage aussi de restreindre l'accès aux lieux de restauration et de loisirs après une période de trois semaines aux seules personnes vaccinées ou guéries de la maladie. L'Autriche de son côté va confiner lundi l'ensemble de sa population et a opté pour la "vaccination obligatoire" à partir de février, une première dans l'Union européenne. Face à ces mesures radicales, la contestation monte. Et de l'autre côté de l'Atlantique, dans les Antilles françaises, des scènes de violence et de vandalisme se produisent aussi en Guadeloupe.

guadeloupe

  • Aux Pays-Bas, une manifestation dégénère

Les contaminations continuent de grimper sur le vieux Continent. Les Pays-Bas font notamment face à une flambée, avec plus de 21 000 nouvelles infections enregistrées vendredi. Le 12 novembre, des restrictions ont été annoncées, avec notamment le retour du confinement partiel. Les annonces ont déclenché des affrontements entre manifestants et policiers devant le ministère de la Justice à La Haye.  

La tension est encore montée d'un cran dernièrement. Des tirs de la police néerlandaise ont fait plusieurs blessés vendredi dans la ville portuaire de Rotterdam. Les émeutiers qui protestaient contre les restrictions ont incendié une voiture de police, lancé des pierres et déclenché des feux d'artifice. La police anti-émeute a repoussé les manifestants en déployant notamment un canon à eau. 

Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées et au moins sept personnes ont été blessées. "Des coups de semonce ont été tirés à plusieurs reprises. À un moment donné, la situation est devenue si dangereuse que les agents se sont sentis obligés de tirer sur des cibles", a indiqué la police. Le maire de Rotterdam Ahmed Aboutaleb a qualifié les incidents d'"orgie de violence". 

Face à une situation "très grave", les autorités locales ont interdit les rassemblements dans la zone pour éviter de futurs débordements. Ce samedi, plusieurs milliers de personnes sont attendues à des manifestations prévues à Amsterdam et dans la ville méridionale de Breda, selon les médias locaux. Pour rappel, des  émeutes avaient déjà éclaté en janvier  dernier pour protester contre la mise en place d'un couvre-feu.  

  • Manifestation contre le confinement en Autriche

Ailleurs sur le Vieux Continent, des mesures radicales sont prises pour freiner la progression du virus. L'Autriche va ainsi confiner dès lundi l'ensemble de sa population et a décidé de rendre la "vaccination obligatoire" à partir de février, une première dans l'Union européenne. Il faut "regarder la réalité en face", a déclaré le chancelier conservateur Alexander Schallenberg lors d'une conférence de presse, après des discussions avec l'ensemble des gouverneurs de régions.  

Lundi dernier, le pays avait opté pour un confinement des non-vaccinés. La mesure est donc étendue aux 8,9 millions d'habitants jusqu'au 13 décembre. Le chancelier a expliqué être conscient qu'on demandait "énormément" aux vaccinés, "parce que trop de gens n'ont pas fait preuve de solidarité". "Nous avons trop de forces politiques dans ce pays qui s'opposent avec véhémence" à la vaccination, a lancé le chancelier, dénonçant un "attentat contre notre système de santé".  

Ce samedi, plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés à Vienne pour protester contre ces mesures. La manifestation était organisée à l'appel du parti d'extrême droite FPÖ, même si son chef Herbert Kickl, testé positif au coronavirus, était absent. La foule, réunie au coeur de la capitale autrichienne à deux pas de la chancellerie, agitait des banderoles dénonçant "la corona-dictature" ou encore disant "non à la division de la société". 

  • La question de l'acceptabilité

Reste à savoir si des manifestations similaires pourraient se produire dans d'autres pays européens. En effet, de plus en plus optent pour des restrictions. Les Etats régionaux allemands de Bavière et de Saxe, faisant face à une forte reprise épidémique, ont par exemple annoncé vendredi l'annulation de tous les marchés de Noël (une institution dans le pays), en plus d'autres restrictions. Le Land de Saxe, dans l'est du pays, a entre autres interdit aux personnes non-vaccinées l'accès aux magasins non essentiels et aux salons de coiffure. 

La situation est déjà explosive dans les Antilles françaises, en Guadeloupe. La mobilisation contre le passe sanitaire et la vaccination obligatoire des soignants, lancée cette semaine par un collectif d'organisations syndicales et citoyennes, a conduit à des scènes de violence. Quatre immeubles de Pointe-à-Pitre, le chef-lieu, sont partis en fumée, selon les pompiers, et les manifestants ont affronté la police à coups de pierres ou de tirs de mortier. "Compte tenu des mouvements sociaux en cours dans le département et des actes de vandalisme", le préfet a annoncé vendredi l'instauration d'un couvre-feu immédiat entre 18 heures et 5 heures, et ce jusqu'à mardi.  

En France métropolitaine, le gouvernement le répète, aucun confinement n'est prévu à l'heure actuelle, et la forte couverture vaccinale donne l'espoir de pouvoir traverser la vague épidémique sans saturation dans les hôpitaux. Mais ces questions sur les tensions et la contestation face aux restrictions ne sont pas nouvelles.  

Début janvier, alors qu'un troisième confinement était de plus en plus évoqué face à la hausse des cas, le pouvoir s'inquiétait des appels de plus en plus nombreux à ne pas respecter les restrictions. "On est sur un terrain glissant. Le risque en refermant le pays, c'est la désobéissance civile de certains", estimait alors Christophe Castaner, patron des députés LREM, selon Le Parisien.  

"Tout mouvement social accouche d'une génération dite 'radicale' et d'une avant-garde violente", soulignait à cette période auprès de L'Express Alain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire National des Arts et Métiers. "Les mouvements se déclenchent en fonction de deux critères : le manque de confiance et la lassitude - l'énervement, l'agacement, le pourrissement". 

Selon lui, les scènes d'émeute que l'on observait déjà aux Pays-Bas était possibles en France, "pays des Grandes Jacqueries depuis 1358 et qui en fait régulièrement une tous les 10/20 ans peut parfaitement être en situation de rébellion ; mais cette rébellion n'est possible que du fait de l'incohérence de la communication", expliquait-il. (selon L'Express)

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18 novembre 2021

La date du référendum maintenue en Nouvelle-Calédonie

Au grand dam des indépendantistes

cal_donie L'annonce par l'Etat vendredi du maintien au 12 décembre du référendum d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie a été saluée par les partisans du maintien dans le giron français. Mais les indépendantistes du FLNKS, qui répètent leur consigne de "non participation", ne reconnaîtront pas le résultat.

Alors que le suspense planait depuis plusieurs semaines, le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie a finalement annoncé vendredi le maintien comme prévu du scrutin, en raison d'une situation sanitaire "maîtrisée".

"Les Calédoniennes et les Calédoniens qui souhaitent se rendre aux urnes le 12 décembre pourront le faire dans la paix", a déclaré Patrice Faure, à l'occasion d'un déplacement à Ponérihouen, village géré par un maire indépendantiste.

A plusieurs reprises, le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu avait expliqué que "seul le critère sanitaire" serait pris en compte pour décider du maintien ou non du vote.

Le Caillou, longtemps épargné, est frappé depuis début septembre par une épidémie de Covid-19, faisant 272 morts en deux mois sur l'archipel de 280.000 habitants, mais désormais en net repli.

Les non indépendantistes se sont félicités de cette décision "qui offre des perspectives d'avenir", tandis que leurs adversaires ont promis de contester le résultat.

Dès le 20 octobre, le FLNKS avait prévenu qu'il ne participerait pas à la troisième et dernière consultation sur l'accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie, prévue dans le cadre de l'accord de Nouméa (1998).

La coalition indépendantiste, rejointe par d'autres formations nationalistes, estime "impossible" la tenue d'une "campagne équitable" à cause des nombreux décès et des restrictions sanitaires, et demandait un report à septembre 2022.

"Pour nous ça ne change rien. On reste sur la consigne de ne pas y aller. On ne se sent pas concerné par ce référendum car les conditions sanitaires et sociales ne sont pas réunies pour être dans la sérénité et la paix", a réagi Daniel Goa, porte-parole du FLNKS, sur RNC la1ère.

Signataire de l'accord de Nouméa et élu territorial, Victor Tutugoro, a de son côté réaffirmé que le FLNKS "ne reconnaîtra pas le résultat", qui pourrait être contesté devant l'ONU (Organisation des nations unies).

"C'est le dernier rendez-vous du processus de décolonisation de l'accord de Nouméa, et il se fera sans le peuple premier, sans le peuple colonisé! On est en train de nous voler ce référendum", a tonné le leader kanak.

Il a en outre accusé l'Etat de vouloir se "précipiter pour casser la dynamique" du oui à l'indépendance. 

Le score des indépendantistes était passé de 43,3% lors du premier référendum en novembre 2018 à 46,7% des suffrages en octobre 2020.

"L'Etat sait que la situation est favorable au non parce qu'il n'y a pas de campagne et que la France apporte une aide massive face à la crise sanitaire", a expliqué Victor Tutugoro.

Déstabilisation 

Les non indépendantistes, qui tenaient au maintien du vote, ont eux applaudi cette décision. "Nous remercions l'État d'assumer ses responsabilités et ainsi d'offrir des perspectives d'avenir aux Calédoniens en nous donnant la possibilité de clôturer la période de l’Accord de Nouméa", a réagi dans un communiqué le mouvement Les Voix du non, qui rassemble les principaux partis loyalistes.

Ils ont souligné que "les indicateurs sanitaires (...) sont aujourd'hui acceptables et soutenables" pour rendre "possible" l'organisation d'une campagne qu'ils ont eux-mêmes reprise depuis deux semaines.

"Nous regrettons qu'à ce moment de notre histoire commune les indépendantistes ne soient pas à la hauteur des enjeux", a également indiqué le mouvement.

Cet ultime référendum sur l'accession à la pleine souveraineté intervient au terme d'un processus de décolonisation et de réconciliation entre les communautés, après les violences des années 1980, ouvert par les accords de Matignon en 1998 puis prolongé par l'accord de Nouméa.

Leader de Générations.nc, Nicolas Metzdorf s'est félicité que "l'Etat n'a pas tremblé" car "rien ne pouvait justifier un report du référendum si ce n'est une menace indépendantiste de déstabilisation".

Député de la première circonscription de Nouvelle-Calédonie, Philippe Dunouyer (UDI) a estimé que ce troisième référendum "(nous) imposait d'initier, dès le lendemain, des discussions afin de construire les bases d'un nouvel avenir en commun". (selon "Tahiti.infos")

15 novembre 2021

Algérie : «Quand Macron appelle, Tebboune ne répond plus»

La rupture entre la France et l’Algérie, du moins entre le Président français, Emmanuel Macron, et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, semble consommée. A tel point que lorsque le chef de l’Etat français appelle au téléphone, le dirigeant algérien ne décroche pas.

alg_rieLe chef de l’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune est très remonté contre son homologue français, Emmanuel Macron. Tellement remonté que le dirigeant algérien ne décroche plus son téléphone, quand Emmanuel Macron appelle. L’information a été donnée par le journal allemand Der Spiegel, qui a eu un entretien avec le Président Abdelmadjid Tebboune.

Emmanuel Macron a voulu s’expliquer, mais s’est heurté au refus d’Abdelmadjid Tebboune, reprend le journal algérien L’Expression. «On ne touche pas à l’histoire d’un peuple, et on n’insulte pas les Algériens», met en garde le Président Tebboune. Selon le journal, le dirigeant fait allusion à la question de Macron, qui avait demandé : «Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française?».

Cette question, le chef de l’Etat français l’avait posée lors d’une rencontre avec des descendants de militants de la guerre d’Algérie, le 30 septembre dernier, à l’Élysée. «Malheureusement, M. Macron s’est placé du côté de ceux qui justifient la colonisation en disant cela», a insisté le Président Abdelmadjid Tebboune. Sortie de Macron qui a déclenché une crise entre Paris et Alger.

A lire : Macron s’attaque frontalement aux dirigeants algériens

L’Algérie a même interdit le survol de son espace aérien par les appareils de la force française Barkhane. Et Abdelmadjid Tebboune s’en glorifie : «si les Français veulent aller au Mali ou au Niger maintenant, ils devront juste faire neuf heures de vol au lieu de quatre». Toutefois, le dirigeant algérien rassure qu’une exception serait faite pour «le sauvetage de personnes blessées».

Une tension née entre les deux pays qui sont donc en froid depuis près de deux mois. A ce sujet, Tebboune indique ne pas avoir «de regrets. Macron a rouvert un vieux conflit, de manière totalement inutile». Pour le Président algérien, «il ne s’agit pas de moi, mais d’un problème national». Et de mettre en garde : «aucun Algérien n’accepterait que je contacte ceux qui nous ont insultés».

Selon Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie ne quémande pas d’excuses auprès du Président Emmanuel Macron, pour quelque chose qui s’est passé en 1830 ou 1840, «nous voulons une reconnaissance pleine et entière des crimes commis par les Français». (selon Afrik.com)

10 novembre 2021

Abolition de la peine de mort en France

C’était il y a quarante ans. La loi abolissant la peine de mort en France a été promulguée le 9 octobre 1981, au terme d’un long combat incarné par Robert Badinter, l’ancien garde des Sceaux qui l’avait fait voter malgré une opinion publique défavorable.

abolition1Notre pays était le dernier membre de la Communauté économique européenne (ancêtre de l’Union européenne) à l’appliquer.

L’abolition de la peine de mort était une promesse de campagne du candidat socialiste à l’élection présidentielle, François Mitterrand, élu en 1981.

C’est au tout début du son premier mandat de Mitterrand, et à l’initiative de Robert Badinter qui aura passé sa vie à se battre pour que la justice française ne soit plus une justice qui tue que cette ablation fut votée

Quel que soit le crime d’une femme ou d’un homme, il n’en va pas à un état démocratique comme le nôtre, de lui prendre la vie. Cela est contraire aux droits humains, c’est pratiquer la vengeance, la loi du Talion (« Œil pour œil, dent pour dent »). Ce n’est pas ça rendre justice.

Le combat pour l’abolition universelle continue. N’oublions jamais l’engagement de François Mitterrand, porté par Robert Badinter sans oublier Jacques Chirac qui l’inscrivit dans la Constitution.

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5 novembre 2021

L’UE proche d’un accord pour dompter les géants du numérique

Les États européens intensifient leurs négociations sur leur projet de régulation des géants du numérique avec la perspective de s’entendre dès novembre sur les moyens de mettre fin à leurs dérives, encore mises en lumière par une lanceuse d’alerte de Facebook.

facebookLes deux propositions de législation (DSA et DMA), présentées en décembre 2020 par la Commission européenne sont depuis discutées au Parlement européen et au Conseil, qui représente les États. Ces pourparlers des Vingt-Sept comme ceux des eurodéputés se sont récemment accélérés, confortés notamment par les révélations de la lanceuse d’alerte de Facebook, Frances Haugen, sur l’incapacité systémique de l’entreprise à remédier aux effets néfastes de ses produits pour ne pas entraver l’augmentation de fréquentation et de ses bénéfices. Frances Haugen, qui doit être entendue le 8 novembre par les eurodéputés, accuse notamment Facebook d’avoir supprimé sciemment des filtres contre la désinformation pour gonfler le trafic des plateformes.

Or, le Règlement sur les services numériques (« Digital Services Act », DSA) veut interdire aux plateformes d’utiliser des algorithmes pour promouvoir de fausses informations et discours dangereux, avec pour les plus grandes une obligation de moyens pour modérer les contenus. Deuxième volet, le Règlement sur les marchés numériques (« Digital Markets Act », DMA), prévoit des règles spécifiques aux seuls acteurs « systémiques », dont la toute-puissance menace le libre jeu de la concurrence, avec notamment l’encadrement drastique de leur usage des données privées.

Parmi eux, les cinq « Gafam » américains (acronyme désignant Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), qui financent à coup de millions d’euros un lobbying intense pour édulcorer les réglementations prévues.
La Slovénie, qui assure actuellement la présidence tournante de l’UE, s’efforce de faire en sorte que les gouvernements européens adoptent une position commune sur ces deux lois lors d’une réunion le 25 novembre, a déclaré une diplomate du pays. « C’est sur le bon chemin, mais il reste des questions en suspens », observe un autre diplomate à propos du DMA.

Batailles au Parlement

Les États lanceront ensuite des négociations avec les eurodéputés en vue de finaliser un accord définitif ouvrant la voie à l’adoption des textes pendant la présidence française de l’UE, qui débute en janvier. « Le temps est compté », a averti cette semaine, Thierry Breton, le commissaire européen à l’origine des deux propositions.

Ce calendrier ambitieux pourrait être bousculé par des divisions persistantes au Parlement européen, même si les eurodéputés pilotant les discussions misent toujours sur un compromis d’ici début 2022. L’une des batailles porte sur le DMA, qui pourrait notamment contraindre Apple à ouvrir ses iPhone aux boutiques d’applications concurrentes, tandis que Facebook et Google seraient restreints dans leur traçage d’utilisateurs à des fins publicitaires – un outil qui leur assurent des milliards de bénéfices.

Les sociaux-démocrates (S&D), deuxième groupe politique au Parlement, souhaitent imposer ces exigences à un plus grand nombre d’entreprises, comme Netflix, Booking.com ou Airbnb, bien au-delà des seuls acteurs « systémiques ». Les autres groupes s’y opposent farouchement. « Jusqu’à présent, nous sommes sur la bonne voie » pour un compromis, tempère le rapporteur du texte Andreas Schwab (PPE, droite). Les négociations entre eurodéputés « pourraient être conclues dans les semaines à venir », assure Evelyne Gebhardt (S&D).

Autre enjeu crucial pour le Parlement : qui sera chargé de faire respecter les nouvelles réglementations aux géants numériques ? Certaines autorités nationales veulent garder la main, mais d’autres souhaitent que Bruxelles ait le pouvoir d’agir rapidement et de frapper fort partout dans l’UE, en particulier pour la loi sur les services numériques, qui vise à lutter contre les contenus illicites.

Les entreprises technologiques encourent des amendes, voire des sanctions plus sévères, si elle ne remédient pas rapidement et efficacement aux problèmes signalés. Thierry Breton redoute qu’en l’absence d’un pouvoir fort à Bruxelles, certains États se montrent plus laxistes que d’autres. (selon AFP)

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21 octobre 2021

Macron veut développer des "mini" réacteurs nucléaires

Lors de la présentation de son plan "France 2030" mardi, Emmanuel Macron a annoncé qu'il comptait investir un milliard d'euros dans la filière du nucléaire d'ici à... 2030.

000Mais ce n'est pas tout. Comme le révélait Europe 1 le 4 octobre dernier, le chef de l'État compte également développer des SMR (Small Modular Reactor), des petits réacteurs modulaires nouvelle génération qui viendront en appoint dans les centrales classiques. "L'objectif numéro un, c'est de faire émerger en France d'ici 2030 des réacteurs nucléaires de petite taille innovant avec une meilleure gestion des déchets", a-t-il notamment déclaré. 

À six mois de l'élection présidentielle, et alors que, selon nos informations, la précarité énergétique touche de plus en plus de Français, le nucléaire est en passe de devenir l'un des thèmes forts de la campagne. Le président a donc mis la pression sur EDF, leader de l'énergie. Mais à ce stade, ces mini réacteurs n'existent que sur le papier et le groupe n'est pas en mesure de dire avant 2022 s'il est capable d'en produire. Emmanuel Macron compte bien assumer haut et fort sa volonté de relancer la filière nucléaire.

En coulisses, tout s'organise pour lui redonner de la grandeur : les acteurs se sont engagés en faveur de la création d'une Université des Métiers du Nucléaire et une trentaine d'entreprises du secteur bénéficient du plan France Relance, un fonds de soutien aux investissements qui doit permettre de les accompagner dans leur projet.

Le gouvernement a aussi demandé à EDF de racheter à l'Américain General Electric l'usine de turbines Arabelle, installée dans les centrales nucléaires à Belfort. Une manière aussi de sécuriser cette activité stratégique. S'il a fermé Fessenheim et maintenu l'engagement de réduire la part du nucléaire dans le mix énergétique, Emmanuel Macron, qui jusqu'ici renvoyait toute décision sur de nouveaux réacteurs au prochain quinquennat, veut désormais aller plus vite... pour couper l'herbe sous le pied de la droite ? (selon "Le Placide")

4 octobre 2021

La honte pour l'Europe

Le député européen Carles Puigdemont, démocratiquement élu lors de la dernière élection européenne, a été arrêté en Italie. L’homme doit être immédiatement libéré.

PuigdemontLa question si l’on est pour ou contre l’indépendance catalane, ne se pose même pas. La seule question qui se pose aujourd’hui, c’est comment il est possible qu’un eurodéputé, démocratiquement élu et n’ayant commis aucun crime, soit chassé à travers l’Europe. Carles Puigdemont n’a rien volé, il n’a pas incité à la violence, il n’a commis aucun acte de sabotage, mais il est frappé d’un mandat d’arrêt européen émis par l’Espagne qui elle, veut statuer un exemple en incarcérant les leaders du mouvement indépendantiste catalan. En arrivant en Sardaigne, pour participer à une manifestation organisée par des politiques régionaux indépendants, Puigdemont a été arrêté. Si jamais l’Italie décide de l’extrader vers l’Espagne, il y risque de longues années en prison pour avoir organisé, en 2017, un référendum sur l’indépendance catalane, référendum considéré comme de la « rébellion » par un gouvernement espagnol dépassé par cette volonté d’indépendance de la Catalogne.

Si le Parlement Européen avait annulé l’immunité parlementaire de Carles Puigdemont, la procédure est encore en cour, car ses avocats ont fait appel contre cette décision et la décision finale concernant cette immunité, n’est pas encore intervenue. L’Europe, grande donneuse de leçons sur la démocratie, accepte qu’il y ait des prisonniers politiques en Europe – et après on s’étonne que dans d’autres régions du monde, on n’a pas trop envie d’y instaurer justement cette démocratie européenne.

Carles Puigdemont n’est pas à sa première arrestation depuis son élection. L’ancien Président de la Région Catalogne avait déjà été arrêté en Allemagne où le tribunal de Schleswig avait rapidement trouvé l’astuce pour pouvoir lui rendre sa liberté : il n’avait retenu que le chef d’accusation « abus de bien sociaux » (pour le coût de l’organisation du référendum en question), tout en rejetant le chef d’accusation principal figurant sur le mandat d’arrêt, la « rébellion ». En cas d’extradition, l’Espagne n’aurait pu lui faire un procès que pour « abus de bien sociaux », mais justement, pas pour « rébellion ». Face à cette option, Madrid avait alors retiré le mandat d’arrêt européen qui depuis, a été renouvelé.

Aujourd’hui, Carles Puigdemont n’est pas le seul prisonnier politique en Europe. Il ne faut pas oublier Julian Assange qui est prisonnier politique en Grande Bretagne. En Espagne, plusieurs collègues de Carles Puigdemont ont déjà été condamnés pour l’organisation de ce référendum de 2017, à des peines allant jusqu’à 13 (!) ans de prison. Et maintenant, l’Espagne veut, coûte que coûte, aussi mettre Puigdemont derrière les barreaux. Mais cette façon de gérer une opposition, est digne d’une république bananière – aucun état-membre de l’Union Européenne ne devrait accepter le rôle d’agent exécutant du gouvernement espagnol.

Puigdemont, qui vit en Belgique, n’est pas un criminel. - Il est le représentant, démocratiquement élu à plusieurs reprises, de la majorité des Catalans qui elle, souhaite effectivement l’indépendance de l’Espagne. S’il est vrai que la constitution espagnole prévoit « l’unité inviolable du territoire », il n’en reste pas moins que les Catalans souhaitent leur indépendance, que cela fasse du sens ou pas. Personne n’aurait eu l’idée d’arrêter la première ministre écossaise Nicola Sturgeon pour avoir organisé un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse du Royaume Uni. Dans un monde qui change rapidement, il ne peut pas être interdit de se poser des questions sur l’avenir des régions ou pays dans lesquels on vit.

Essayer de faire taire la majorité de la population car celle-ci exprime d’autres désirs que ceux admis par un gouvernement central, en incarcérant les leaders d’un tel mouvement, ce n’est pas de la démocratie, mais du totalitarisme. L’Union Européenne ne devrait pas accepter le fait que sur son territoire, on met des gens en prison pour la seule raison que leur souhait politique ne convient pas au gouvernement en place.

Les indépendantistes catalans ne sont pas des extrémistes-terroristes, il s’agit de citoyens et citoyennes qui ont une autre vision de l’avenir de leur région que le gouvernement. Est-ce criminel de poursuivre un projet d’indépendance ? Si le monde globalisé d’aujourd’hui s’oriente vers des structures plus importantes, le souhait d’indépendance d’une région peut paraître comme un anachronisme, mais en fin de compte, cela ne regarde que la Catalogne et l’Espagne et ce souhait n’a rien d’illégal. Il serait à l’Espagne de négocier l’avenir de la Catalogne avec les Catalans, au lieu de criminaliser la majorité de la population catalane, en incarcérant les figures de proue de ce mouvement d’indépendantistes.

Il faut immédiatement libérer Carles Puigdemont, qui n’est pas un criminel, mais un homme politique qui représente la majorité de la population de sa région. Aucun état-membre de l’Union Européenne ne devrait soutenir l’approche totalitaire du gouvernement espagnol qui lui, devrait trouver d’autres façons de gérer ce souhait d’indépendance. Une Union Européenne qui tolère la présence de prisonniers politiques sur son territoire, perd toute crédibilité lorsqu’elle donne des leçons de démocratie en apostrophant d’autres pays pour le fait qu’il y ait des prisonniers politiques. Un seul mot d’ordre : Liberté pour Carles Puigdemont, pour Julian Assange et pour tous les autres prisonniers politiques en Europe ! (selon "Euro-journaliste")

2 octobre 2021

Taubira refuse d'appeler les Guyanais à se faire vacciner

L'ex-ministre Christiane Taubira s'est refusée jeudi à appeler la population de la Guyane, dont elle est originaire, à se faire vacciner contre le Covid-19, arguant qu'elle ne veut pas "décrédibiliser" sa "parole forte", même si les propos des antivax sont "un ramassis d'imbécillités".

taubiraLa Guyane reste très affectée par l'épidémie de coronavirus, avec un taux d'incidence de 498 cas pour 100.000 habitants et une hausse des hospitalisations au 21 septembre, selon l'Agence régionale de santé. Seuls 29,6% des Guyanais âgés de 12 ans et plus étaient complètement vaccinés au 15 septembre, contre 81,7% de la population éligible pour l'ensemble de la France, selon les chiffres de Santé Publique France.

Interrogée sur RTL sur les raisons pour lesquelles elle ne leur a pas lancé d'appel à se faire vacciner massivement, Christiane Taubira a estimé qu'elle n'avait "pas vocation" à le faire.

"Je suis un responsable politique qui n'est pas en exercice et qui par conséquent ne dispose pas des éléments d'information qui lui permettraient formellement soit de donner consigne, soit de considérer qu'au vu de ces éléments d'information je considère que je tiens un propos responsable", a-t-elle dit.

Alors qu'on lui faisait remarquer que cette position était "facile" pour l'ex-députée de Guyane, dont la parole est pourtant considérée comme forte, elle a fait valoir que c'était justement "parce que cette parole (était) forte" qu'elle "ne la décrédibilise(rait) pas". "La question du poids, de la légitimité, de la crédibilité de la parole publique est une vraie question", a-t-elle ajouté.

Soulignant l'éloignement de la Guyane par rapport à la métropole, elle a aussi estimé "qu'on ne (pouvait) pas faire la même analyse" pour les deux territoires, où les taux de vaccination sont "pratiquement inverses".

"Pour les personnes de bonne foi et celles de mauvaise foi" qui pourraient l'accuser d'être anti-vaccins, elle a ensuite "clarifié" son propos dans un tweet en répétant que "les arguments antivax sont un tissu d’imbécillités". Elle a souligné qu'elle est elle-même "vaccinée, EN GUYANE, depuis 4 mois, sans en faire mystère".

Interrogée lundi dans l'émission "C à vous" de France 5 sur la violence des antivax, elle l'avait jugée "intolérable". "En plus, c'est un ramassis d'imbécillités, d'asocialité, d'antisocialité... Ca laisse sans voix", avait-elle dit. (selon AFP)

30 septembre 2021

Validation de la dissolution du collectif contre l’islamophobie

Le 24 septembre, la plus haute instance administrative de France, le Conseil d’État, a validé la dissolution, décidée en décembre 2020 par les autorités françaises, du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), une importante organisation anti-discrimination. Cette décision du Conseil d’État endommage gravement la réputation auto-proclamée du pays de champion des libertés d’expression et de réunion. Une décision susceptible d’avoir un impact glaçant sur la société civile en France et au-delà.

ccif_696x392Au cours des années, le CCIF a joué un rôle essentiel en fournissant un soutien juridique à des personnes confrontées à des discriminations anti-musulmanes et en documentant l’impact discriminatoire à l’encontre des musulmans des mesures antiterroristes prises par la France, indique Human Rights Watch, dans un communiqué transmis à la rédaction.

Dans son jugement, le Conseil d’État a affirmé que la dénonciation par le CCIF de l’hostilité de la France vis-à-vis des musulmans dans le cadre de sa lutte contre le terrorisme, ainsi que le fait que l’organisation se soit abstenue de « modérer » des commentaires antisémites et d’autres commentaires hostiles affichés par des tiers en réponse à des affichages du CCIF sur les réseaux sociaux, constituaient des incitations à la discrimination, à la haine et à la violence, justifiant la décision de la dissoudre. Le Conseil a également accepté des allégations controversées selon lesquelles le CCIF entretenait des liens étroits avec des partisans de l’islamisme radical, notamment par l’intermédiaire de son ancien directeur exécutif.

Aux termes du droit international et européen en matière de droits humains, les États ne peuvent intervenir dans les domaines des droits aux libertés de réunion, de religion et de culte, et d’expression que lorsqu’une telle intervention repose sur une base légale, et qu’elle est nécessaire et proportionnée. La dissolution d’une organisation indépendante devrait être une mesure de dernier ressort, à prendre dans les cas où elle se fait l’avocate d’une menace claire et imminente de violence ou a agi en grave violation de la loi. Le Conseil d’État a rejeté tous les autres arguments du gouvernement français selon lesquels le CCIF laissait percevoir une telle menace, et pourtant il a approuvé la décision de le dissoudre.

La dissolution du CCIF entre dans le cadre d’une répression plus large de la part des autorités françaises en réponse à des attentats imputés à des extrémistes islamistes. Une loi controversée visant à « lutter contre le séparatisme et les atteintes à la citoyenneté [française] » a été adoptée en août dernier, suscitant des préoccupations de la part de Commission nationale consultative des droits de l’Homme en France et de la Commission européenne.

La dissolution du CCIF et la décision du Conseil d’État la semaine dernière sont susceptibles d’avoir un effet glaçant sur les libertés d’expression et de réunion des personnes qui travaillent dans le domaine de la non-discrimination en France et ailleurs en Europe. Fermer le CCIF affaiblit la crédibilité du pays en tant que champion des droits et offre un dangereux exemple à d’autres gouvernements qui sont prompts à recourir à des lois vaguement formulées afin de réduire leurs détracteurs au silence. Les autorités françaises devraient cesser d’imposer une censure aux organisations de la société civile et démontrer à l’inverse leur attachement aux libertés d’expression et de réunion, ainsi que leur détermination à lutter contre la discrimination. (selon Afrik.com)

22 septembre 2021

La France au Maghreb

« La France a une responsabilité dans l’état des relations entre l’Algérie et le Maroc »

emmanuel_macron_696x392La France, pointée pour avoir une responsabilité dans la situation actuelle ponctuée de relations tendues entre les deux pays voisins en Afrique du Nord, pourrait bien jouer le rôle de médiateur entre le Maroc et l’Algérie. Son rôle dans le rapprochement entre les deux pays pourrait être déterminant, estime Noureddine Boukrouh, ex-ministre algérien, par ailleurs analyste politique. Depuis le 24 août dernier, l’Algérie a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc.

Dans une interview accordée au journal Sputnik, Noureddine Boukrouh indique que « la France avait le poids nécessaire pour résoudre le problème du Sahara Occidental, à sa naissance, avant qu’il ne prenne la complexité qui le caractérise aujourd’hui où la facture d’une solution sera plus lourde à payer qu’entre les années 1975 et 1979. Elle ne l’a pas fait, car elle ne voulait pas d’un nouvel État au Maghreb ».

« La France a une part de responsabilité dans ce qui s’est passé au Sahara Occidental entre 1975 et 1979 où elle a été un acteur, et par conséquent dans l’état des relations entre l’Algérie et le Maroc », accuse l’analyste qui se dit convaincu que la France « ayant été partie prenante, elle pourrait contribuer à la recherche d’une solution régionale. Un Maghreb déstabilisé, ruiné et en guerre, ne lui profitera absolument pas ».

L’ancien ministre algérien estime par ailleurs que « la France pourrait jouer un rôle déterminant pour non seulement débloquer la situation, mais aussi résoudre une bonne fois pour toutes le conflit du Sahara, qui bloque la construction de l’Union du Maghreb arabe ». Privilège qu’Alger a retiré aux pays arabes, avec une sortie du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui évoque une décision diplomatique irréversible.

Le samedi 11 septembre, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a indiqué à ceux qui militaient pour l’introduction de la question des tensions entre le Maroc et l’Algérie, dans l’ordre du jour du prochain sommet de la Ligue des Etats arabes que « la décision de rompre les relations diplomatiques ne fait pas l’objet de discussion ou de délibération en tant que décision souveraine, définitive et irréversible ». (selon "Afrik.info" Malik H.)

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