Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

16 décembre 2021

"Non à un accord avec le FMI"

Les Argentins en masse dans la rue

argentineDes dizaines de milliers d’Argentins ont manifesté samedi contre la renégociation de la dette que leur gouvernement tente d’obtenir auprès du Fonds monétaire international (FMI), perspective qui réveille la hantise de la casse sociale associée aux plans d’ajustement du passé.

"Non à un accord avec le FMI", "la dette est envers le peuple, pas le FMI", "payer la dette EST un ajustement". Samedi en fin de journée, banderoles, slogans et chants des organisations de gauche radicale, étudiants, syndicats, ont envahi la Plaza de Mayo, théâtre historique des joies et des colères du pays, au pied de la Casa Rosada, le palais présidenti

Entre fanfares, fumigènes, pétards assourdissants, fumée des "parillas" (grills) installées dans la rue, le FMI était visé, mais aussi le gouvernement de centre-gauche, accusé de se prêter à un accord pour réaménager sa dette de 44 milliards de dollars due d’ici 2024. Et pour corollaire, se prêter à une rigueur budgétaire accrue, dans un pays qui compte déjà 40% de pauvres.

"C’est horrible de voir dans des hôpitaux des enfants au petit ventre gonflé par la faim. Ça existe, aujourd’hui, en Argentine !", lance à l’AFP dans une colère contenue Aña Cristina Jaime, 70 ans, "sans parti mais cœur à gauche". "Tous les 8-9 ans, cela recommence, on nous 'vend' au FMI […] la seule option que je vois est de ne pas payer, mais traquer les capitaux enfuis à l’étranger. Que ceux-là payent !"

Toute la semaine, une délégation argentine (gouvernement et Banque centrale) a tenu à Washington des réunions avec une équipe du FMI. D’ici la fin de l’année, l’exécutif doit présenter au parlement un "programme économique pluriannuel" qui aurait l’aval du Fonds.

Résultat du round d’entretiens : "de plus amples discussions" sont nécessaires avant un accord, a annoncé le FMI dans un communiqué vendredi.

Vendredi soir, une foule encore plus nombreuse s’était déjà rassemblée sur la Plaza de Mayo, composée cette fois de secteurs proches du gouvernement péroniste, pour célébrer en musique le 38e anniversaire du retour de la démocratie en Argentine après la dictature (1976-1983).

Bête noire

Aux côtés du président Alberto Fernandez, les anciens chefs d’Etat brésilien Luiz Inacio Lula da Silva (probable candidat présidentiel en 2022) et uruguayen José "Pépé" Mujica. Thème du soir : la nostalgie de, selon Lula, "la meilleure époque pour la démocratie" en Amérique du Sud, quand des exécutifs de centre gauche, socialistes ou "bolivarien", gouvernaient de Santiago à Caracas, dans la première décennie du 21e siècle.

Mais là encore, pas de mystère sur la bête noire, invité obligé de tous les discours : le FMI. Ovation assurée quand Alberto Fernandez a lancé que "l’Argentine des ajustements (structurels) appartient à l’histoire" et qu’un remboursement "ne se fera pas au détriment de la santé, de l’éducation publique, des salaires, des retraites". Même si, a-t-il pris soin d’énoncer, "nous allons assumer les obligations prises par d’autres", à savoir le prêt souscrit par son prédécesseur Mauricio Macri (2018).

Ovation plus forte encore, quand la toujours populaire Cristina Fernandez de Kirchner, cheffe de l’Etat de 2007 à 2015 et actuelle vice-présidente, a dénoncé un FMI "qui depuis longtemps conditionne la vie en Argentine". Et a intimé presque à Fernandez "que le FMI nous aide à récupérer des milliards de dollars qui ne manquent pas à l’Argentine, non, mais (que des Argentins ont) emmenés dans des paradis fiscaux ! Que cela soit un point de négociation avec le Fonds."

Le calendrier voit converger ces négociations et l’anniversaire de la "Grande crise" de décembre 2001 : l’explosion sociale d’une Argentine alors coincée entre fuite des capitaux et crise de liquidités, après des années de plans d’austérité sur demande du FMI, s’était traduite par des émeutes, pillages, violences, une quarantaine de morts et un trauma durable.

"Je me souviens bien de 2001, le pillage d’un supermarché au coin de ma rue, c’était des gens sans travail, c’était la faim", racontait samedi dans la manifestation Juan Soto, ouvrier maraîcher de 30 ans. "L’histoire se répète, vous savez. S’il y a accord (avec le FMI), c’est qu’il y a ajustement. Mais qui + s’ajuste + ? Les travailleurs, les pauvres. Ceux qui sortent d’une pandémie où il y a déjà eu tant d’emplois perdus". (selon RTB)

Publicité
15 décembre 2021

Une bavure française au Mali ?

Le rapport de l'ONU constitue la plus sérieuse mise en cause d'une opération de la force anti-djihadiste Barkhane depuis le début de l'engagement de l'armée française au Sahel en 2013.

MaliD'après la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), une frappe aérienne conduite par l'armée française au Mali le 3 janvier a tué 19 civils réunis pour un mariage, ainsi que trois djihadistes. Paris conteste ces conclusions, réfutant toute bavure. Voici ce qu'il faut retenir de ce dossier hautement inflammable pour l'armée française.

Les faits : une frappe sur un regroupement présumé de djihadistes

La Katiba Serma, affiliée au Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM en arabe), alliance djihadiste elle-même affiliée à Al-Qaïda, a été la cible d'une frappe française, en tout début d'année, dans la région de Bounti. L'opération s'inscrivait dans le cadre d'"Eclipse", menée principalement dans le centre du Mali, mais également au Burkina Faso et au Niger voisins par Barkhane et ses partenaires locaux.

Les autorités françaises ont toujours assuré qu'il n'y avait pas de mariage, que le renseignement avait "formellement" établi avoir affaire à un des nombreux rassemblements de djihadistes dans la région et que l'intervention d'une patrouille d'avions français lâchant trois bombes avait "neutralisé" une trentaine de ces terroristes. Les éléments disponibles "permettent d'exclure la possibilité d'un dommage collatéral", avait déjà fait savoir en janvier l'état-major français dans un communiqué.

L'enquête : d'après l'ONU, la frappe a fait 22 morts, dont 19 civils

Problème, le document de l'ONU, rédigé à partir des investigations de la Division des droits de l'Homme de la Minusma appuyée par la police scientifique des Nations unies, indique que c'est bien un groupe d'hommes réunis par un mariage près de la localité de Bounti qui a été atteint par une frappe aérienne de Barkhane le 3 janvier. Mais principalement des civils.

Au moins 22 personnes ont été tuées, dont trois membres présumés de la Katiba Serma ; 19 sur le coup, 3 au cours de leur évacuation, dit le document. L'ONU s'appuie, dans son enquête, sur des entretiens directs avec au moins 115 personnes, presque autant d'entretiens téléphoniques et un certain nombre d'entretiens de groupes. La Minusma "est en mesure de confirmer la tenue d'une célébration de mariage qui a rassemblé sur le lieu de la frappe une centaine de civils parmi lesquels se trouvaient cinq personnes armées, membres présumés de la Katiba Serma", dit le résumé du rapport.

Les experts de l'ONU n'ont trouvé sur place aucun élément attestant la présence d'armes ou de motos, moyen de déplacement privilégié des djihadistes, livre également le rapport sans expliquer l'apparente contradiction avec le fait que des membres présumés de la Katiba Serma étaient armés.

Le rapport de la Minusma"soulève des préoccupations très importantes sur le respect de la conduite des hostilités", a réagi dans la foulée de la publication du document le porte-parole de l'ONU. Elles portent aussi sur "les principes de précaution et l'obligation des États membres de tout faire pour vérifier que les cibles sont bien des objectifs militaires", a ajouté Stéphane Dujarric lors de son point-presse quotidien.

La France se défend de toute bavure

Le ministère français des Armées a de nouveau réfuté mardi avoir commis toute bavure au Mali. Il a émis "de nombreuses réserves sur l'enquête de l'ONU. Il "maintient avec constance et réaffirme avec force" que "le 3 janvier, les forces armées françaises ont effectué une frappe aérienne ciblant un groupe armé terroriste identifié comme tel" près de Bounti (centre) et "émet de nombreuses réserves quant à la méthodologie retenue" et "ne peut considérer que ce rapport apporte une quelconque preuve contredisant les faits tels que décrits par les forces armées françaises".

La ministre des Armées Florence Parly avait assuré que les affirmations sur une bavure française relevaient d'une "guerre informationnelle". Les autorités maliennes avaient fourni des évènements une version cohérente avec celle de la France. La Minusma recommande toutefois aux autorités maliennes et françaises de diligenter "une enquête indépendante, crédible et transparente". Elle préconise d'examiner les processus préalables aux frappes, voire de les modifier. Elle recommande aussi aux Français et aux Maliens de chercher à établir les responsabilités et d'octroyer le cas échéant une réparation aux victimes et à leurs proches.

Pourquoi ça compte ?

La France engage environ 5 100 hommes au Sahel au sein de la force Barkhane. Elle a déjà en butte par le passé à des soupçons de bavure. La politologue Niagale Bagayoko, présidente de l'African Security Sector Network, organisation panafricaine qui réunit des spécialistes de la réforme des politiques de sécurité, estimait en tout début d'année que ce genre de manoeuvre pouvait alimenter le "doute de plus en plus généralisé quant à la pertinence, l'efficacité et la justification d'une présence militaire française dont les opérations ne procurent pas, aux yeux des populations locales, un surcroît de sécurité". Voire, carrément, un "sentiment anti-Français". (selon "Oeil d'Afrique")

14 décembre 2021

La rivalité Chine-Taïwan explose aux îles Salomon

De violentes émeutes secouent l’archipel des îles Salomon dans le Pacifique où l’Australie vient de déployer une force de maintien de la paix, en pleine rivalité entre Pékin et Taïpeh.

taiwanCommerces pillés, postes de police en feu, bâtiments officiels caillassés… La capitale de l’archipel des îles Salomon (sud du Pacifique), Honiara, est en proie à des émeutes depuis deux jours, et le gouvernement local a imposé un couvre-feu mercredi 25 novembre. Malgré cela, les manifestions et les violences se poursuivent, essentiellement dans le quartier chinois de la ville.

Si l’origine de ce mouvement de contestation est sociale et économique, la rivalité diplomatique entre la République populaire de Chine et la République de Chine (Taïwan) se retrouve au cœur de cette violente colère qui a poussé l’Australie voisine à envoyer une force de maintien de la paix.

Les îles Salomon ont rompu avec Taïwan en 2019

Les Salomon, archipel de centaines de petites îles où vivent 700 000 insulaires, entretenaient des liens diplomatiques avec Taïwan depuis 1983. Ces relations ont été rompues en 2019 au profit du régime communiste chinois de Pékin par l’actuel premier ministre Manasseh Sogavare. La Chine considère Taïwan (23 millions d’habitants) comme une de ses provinces et non comme un État autonome.

De facto, un pays qui reconnaît Pékin ne peut avoir de relations diplomatiques avec Taïwan. Déjà à l’époque, cette décision de rompre avec Taïwan avait provoqué le ressentiment d’une partie de la population, surtout de l’île de Malaita qui entretenait des relations étroites avec Taïpeh.

« On voit bien le grignotage économique de la Chine dans la région »

ta_wan1« Dans la guerre du carnet de chèques à laquelle se livraient Taïwan et la Chine depuis des années, Pékin a gagné », explique Fabrice Argounès (1), géographe et spécialiste de l’Asie-Pacifique à l’université de Rouen-Normandie. « On voit bien le grignotage économique de la Chine dans toute la zone car elle a volé Kiribati et les îles Salomon à Taïwan, la même année, en 2019 (Taïwan garde toutefois dans son giron les îles Marshall, les Palaos, Nauru et Tuvalu). L’économie de ces pays du Pacifique se tourne de plus en plus vers la Chine. » Et d’appuyer son propos en rappelant que près de 70 % des exportations des îles Salomon (minerai, or, bois) vont vers la Chine.

Face à ses violences et pillages dans le quartier chinois, Pékin a immédiatement réagi pour exprimer sa « grande préoccupation » pour ses intérêts aux Salomon. « Nous demandons au gouvernement des îles Salomon de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des ressortissants chinois et entités chinoises », a indiqué un porte-parole de la diplomatie Zhao Lijian.

« Les Chinois sont peu nombreuxmais forts en terme économique, précise Fabrice Argounès. Ils tiennent tous les petits commerces de proximité et dans l’imaginaire des locaux, ils sont associés à la richesse chinoise. »

Une force de paix australienne va se déployer

ta_wan2Lors des élections législatives de 2006, des émeutes avaient éclaté dans le quartier chinois de Honiara, à la suite de rumeurs selon lesquelles des entreprises proches de Pékin avaient truqué le vote. « À l’époque, la Chine avait envoyé des navires et des troupes pour évacuer ses ressortissants », rappelle Fabrice Argounès, alors que la région se trouve dans le pré carré australien qui se fait fort de jouer au gendarme régional.

Aujourd’hui, comme en 2003 et 2013, c’est l’Australie, grand voisin des Salomon situé à 1 500 kilomètres, qui va y déployer une force de maintien de la paix. « Notre objectif est d’assurer la stabilité et la sécurité », a déclaré son premier ministre Scott Morrison, répondant à la demande d’assistance de Manasseh Sogavare.

Face à ses émeutes qui ont également une dimension sociale, le chef de l’opposition dans l’archipel, Matthew Wale, a exhorté Manasseh Sogavare à la démission, assurant que les troubles ne cesseraient pas avec un couvre-feu encadré par la police. « Malheureusement, les frustrations et la colère rentrée du peuple contre le premier ministre se répandent de manière incontrôlable dans les rues », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le premier ministre Sogavare a lui déploré ces « tristes événements visant à faire tomber un gouvernement démocratiquement élu ». Il a assuré qu’il resterait au pouvoir.

(1) Coauteur avec Sarah Mohamed-Gaillard et Luc Vacher du remarquable Atlas de l’Océanie, Éd. Autrement, novembre 2021, totalement réactualisé, 24 €.

ta_wan3

13 décembre 2021

Financement du réseau ferroviaire

Sénat et Cour des Comptes inquiets

tgv

Alors que le nouveau contrat Etat - SNCF Réseau a été présenté au conseil d'administration du gestionnaire d'infrastructures début novembre et qu'il entame son processus de consultation prévu par la loi, le Sénat et la Cour des Comptes tirent conjointement le signal d'alarme, constatant que la situation du réseau ferroviaire reste extrêmement fragile en raison d'un niveau d'investissements insuffisant... et de surcroît calculé hors inflation, ce qui ne fait que réduire l'enveloppe réellement utilisable.

Il faut néanmoins souligner plusieurs points. Si les coûts globaux de SNCF Réseau restent élevés, c'est en partie en raison de ce retard d'investissements. On parle beaucoup de centralisation de la commande du réseau et du déploiement sur le réseau principal, mais les investissements associés (évalués à 35 MM€) se font toujours attendre du fait d'un contrat trop malthusien. Qui plus est, ce projet ne porte que sur les grands axes, essentiellement gérés en block automatique : les gains de productivité les plus élevés sont sur les lignes où le trafic est géré encore par un block manuel voire du cantonnement téléphonique. Mais cela concerne les lignes de desserte fine du territoire.

Venons-en à elles : revient une nouvelle fois la réflexion sur la consistance du réseau, mais de façon moins brutale que ne l'avait fait le rapport de M. Spinetta en 2018. Les messages sont passés et tant le Sénat que la Cour des Comptes formulent le souhait d'une étude sur la possibilité de développer l'usage de ces lignes. N'oublions pas que s'il y a peu de voyageurs sur nombre d'entre elles, c'est d'abord parce qu'il n'y a pas beaucoup de trains : pour les deux tiers de ces lignes, l'offre ne dépasse pas 5 allers-retours par jour.

A leur sujet encore, Sénat et Cour des Comptes convergent vers les dispositions de l'article 172 de la Loi d'Orientation sur les Mobilités (LOM) pour transférer la gestion de certaines lignes de SNCF Réseau aux Régions. Mais celles-ci sont majoritairement prudentes car le mécanisme semble complexe et pose des questions relatives à l'exploitation pour gérer de futures interconnexions entre gestionnaires d'infrastructure. En outre, la loi grave dans le marbre un principe de neutralité financière pour SNCF Réseau. Ce n'est donc pas un levier de désendettement puisque toute économie devra être également versée aux Régions demandeuses.

Autre facteur de productivité : l'organisation des chantiers. Les moyens techniques mis en oeuvre sont fonction des capacités d'investissement : ceux-ci étant limités, les travaux sont effectués selon des processus qui sont d'une efficacité moyenne au regard du linéaire de renouvellement par jour. De plus, faute d'équipement adapté, leur impact est fort sur les circulations, ce qui pénalise les recettes commerciales. Sur ce domaine aussi, des investissements sur l'équipement du mainteneur et sur l'infrastructure (installations de contre-sens, banalisation) pourraient améliorer la performance des travaux et préserver une partie des recettes.

Le niveau des redevances d'utilisation du réseau est aussi pointé par les deux documents : c'est en France qu'elles sont parmi les plus élevées d'Europe, dans l'espoir de couverture du coût complet de l'infrastructure par le trafic. Comme l'intensité d'usage du réseau est moyenne, sinon médiocre, cet objectif est évidemment hors de portée. Le maintien de péages élevés permet à l'Etat de se défausser sur les opérateurs, à commencer par SNCF Voyageurs... à qui on ne cesse de demander de verser des dividendes à SNCF Réseau, là encore pour que l'Etat échappe à ses responsabilités. Et sur un réseau désormais ouvert à la concurrence, ce mécanisme apparaît inéquitable, tandis que le trio péages élevés - capacité limitée - fiabilité moyenne aura tendance à dissuader les candidats à l'aventure en services librement organisés.

Conclusions convergentes des analyses du Sénat et de la Cour des Comptes : les dernières réformes ferroviaires sont de portée insuffisante, la reprise de 35 MM€ de dette était nécessaire mais ne fait pas une politique et aucun dispositif réel ne permet à ce jour d'éviter ni une nouvelle spirale d'endettement ni de nouvelles menaces sur la consistance et la performance du réseau.

Faudra-t-il appliquer des restrictions sévères de vitesse sur le réseau structurant pour faire comprendre l'acuité de la crise ferroviaire ? Mais qui serait capable de porter un tel scénario sans risquer la révocation en Conseil des Ministres ? Surtout à moins de 6 mois des élections nationales... (selon "Transport.Rail")

train

12 décembre 2021

Noël et neige au Hohwald

hohwald

hohwald1

hohwald2

hohwald3

hohwald4

Publicité
11 décembre 2021

FTV : 20 ans de perdus ...

... ou les rêveries de jeunes élus ?

Et voilà ! Le "serpent de mer" de la vallée réapparaît... au moment où des élections se préparent. Mais faut-il vraiment croire à une fin heureuse de l'histoire ? Rappelons les faits :

- Les FTV sont fermés depuis 2002, suite à l'arrêt d'activité de la société locataire SATIG.  Les biens immobiliers sont acquis par une société sélestadienne qui a l'habitude des transactions sur des friches industrielles (rachetées à bas prix pour une revente chère).

- Quelques transactions ont été envisagées : dès 2002, une société strasbourgeoise, spécialisée en fabrication de meubles (fauteuils en cuir) s'y intéressait. Mais le maire de l'époque n'a même pas daigné recevoir les dirigeants en mairie, et n'a pas référé à la comcom compétente en matière d'industrie.

- Un supermarché s'y est intéressé un peu plus tard, avant d'abandonner faute de répondant.

- Puis est venu le temps d'un autocass plus ou moins toléré par les élus, mais rejeté par la population. On était passé tout près d'une catastrophe écologique.

- Enfin, le propriétaire du site a rencontré fin 2003 les élus de la commune. Il proposait une rénovation du site avec une partie hôtelière et touristique, et une partie artisanale avec des ateliers-relais. Il demandait à la commune de s'engager sur la construction d'un giratoire à l'entrée de l'usine au carrefour des rues de Bassemberg et de Breitenau, à la cession d'une parcelle communale permettant l'élargissement de la rue privée menant à l'usine. Là aussi, peine perdue : aucune avancée significative n'a eu lieu.

- Par la suite, l'une ou l'autre agence immobilière s'est encore mêlée à l'affaire, sans réel succès.

On est arrivé ainsi à une situation de blocage, où personne n'a su répondre aux deux principales questions : quel sera le montant de la vente ? qui va dépolluer le site, et à quel coût ? Sur ces deux questions primordiales, il n'y a toujours pas de réponse ... et tout le reste n'est que du baratin.

Bref, la solution est loin d'être trouvée. Quant aux jeunes élus, la question mérite d'être posée : veulent-ils nous faire croire en leur efficacité soudaine ? ou sont-ils naïfs au point de croire au Père Noël ?

FTV

10 décembre 2021

La bande à Bauer chez Macron

La liste des élus soutenant Macron dans le Centre-Alsace aux présidentielles vient de paraître.

macronD'abord une remarque : sur l'ensemble des élus alsaciens macronistes, la moitié vient de la région de Sélestat ! C'est visiblement mal parti pour le président sortant dans notre province. Surtout qu'une douzaine émane du seul conseil municipal de Sélestat. Seuls trois viennent de la campagne : un du Ried, deux de la vallée de Villé. Quant au maire de Châtenois, on peut se demander ce qu'il fait dans cette galère, lui qui affiche ses conflits avec le maire de Sélestat, notamment à propos du vieux chemin de l'hôpital et de la RN59.

Sur la vallée qui regroupe 18 communes, on se demande pourquoi deux jeunes maires, certainement sans aucune expérience partisane, se sont perdus dans cette drôle de galère.

Enfin constatons quand même que ce comité, qui se veut rapprocher des élus de droite et de gauche, ne comprend que des membres reconnus LR. Macron dérive à droite, mais ça on le savait. Et la plupart de ses adhérents se sont ralliés à un attrape-mouches d'ambitieux à l'avenir personnel bouché dans leur parti d'origine. Notre président peut-il encore se targuer de pouvoir rassembler les français ?

9 décembre 2021

Une invasion russe en Ukraine ?

Kiev s'inquiète de "signaux très dangereux" à sa frontière

ukraineL'Ukraine s'inquiète de "signaux très dangereux" envoyés par la Russie qui aurait massé à la frontière plus de 90 000 soldats.

Le chef du renseignement militaire ukrainien va même jusqu'à anticiper une offensive sur Marioupol en janvier ou février par voie terrestre, maritime et aérienne.

Le président Volodymyr Zelensky a tenu à rassurer la population ukrainienne : "Nous avons un contrôle total de nos frontières et sommes pleinement préparés à toute escalade", a assuré le chef de l’État ukrainien qui a également évoqué des informations faisant état d'un possible coup d’État contre sa personne.

L'Otan met Moscou en garde

Sept ans après l'invasion de la Crimée par les troupes russes, l'armée ukrainienne semble aujourd'hui mieux équipée grâce notamment au matériel militaire fourni ces dernières années par les États-Unis : des munitions ou encore des dispositifs de missiles anti-char.

Kiev peut compter aussi sur le soutien indéfectible de l’Otan. Le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a mis Moscou en garde : "Nous suivons de très près la situation à la frontière ukrainienne, nous recueillons des informations, nous les partageons et nous envoyons aussi un message clair à la Russie : elle doit procéder à une désescalade, réduire les tensions, faire preuve de transparence. (...) Si la Russie utilise la force contre l'Ukraine, cela aura des conséquences, des coûts."

La Russie de son côté dément toute velléité d'ingérence en Ukraine et accuse en retour l'Otan et les Occidentaux d'aggraver les tensions en menant des manœuvres militaires près de sa frontière.

En avril dernier, Kiev avait déjà craint une invasion de son territoire. Après plusieurs semaines de tensions, Moscou avait finalement retiré ses troupes de la frontière. (selon "Euronews")

8 décembre 2021

Heurts policiers-étudiants à Abidjan

Abidjan a connu des heures chaudes, ce lundi 6 décembre 2021. Policiers et étudiants s'affrontaient à coups de machettes et d'armes improvisées contre gaz lacrymogène.

abidjan1En cette fin d'année, la vie scolaire est rythmée par le fléau des congés anticipés. L'Agence ivoirienne de presse indiquait dans une dépêche que des cours ont effectivement été perturbés dans plusieurs localités ivoiriennes, notamment à Man (ouest), Dimbokro (centre) et Minignan (nord).

L'AIP informait par ailleurs des obsèques de Kouakou Raoul, élève de 15 ans en classe de 4ème au Lycée municipal d’Issia, qui est décédé dans la cour de l’établissement, vendredi 3 décembre 2021, après avoir reçu des coups de couteau en pleine poitrine.

C'est dans ce contexte déjà très tendu que policiers et étudiants se sont affrontés, ce lundi 6 décembre 2021, à quelques encablures de l'Université Félix Houphouët-Boigny. C'est ainsi que le rapporte l'ambassade américaine à Abidjan. « L'ambassade des États-Unis est au courant des manifestations étudiantes en cours à l'intersection du boulevard François Mitterrand et Avenue Grandes Écoles, à proximité de l'entrée principale de l'Académie de Police et de l'Université Félix Houphouët-Boigny. Des rapports font état d'un affrontement entre la police ivoirienne et une centaine d'étudiants armés de machettes et d'autres armes improvisées », a publié la mission diplomatique américaine.

Puis, d'ajouter : « À l'heure actuelle, on ne sait pas si les manifestations s'étendront à d'autres parties de la ville. Il est conseillé aux étrangers d'éviter la zone. Mesures à prendre : Évitez les zones et les routes touchées. Trouvez des itinéraires alternatifs vers votre destination. Gardez un profil bas. Surveiller les médias locaux et les agences gouvernementales. Soyez conscient de votre environnement. »

Mais évidemment, comme d'habitude, le gouvernement et la presse locale ne parlent de rien.

7 décembre 2021

L’Allemagne impose de sévères restrictions aux non-vaccinés

Un nouveau tour de vis avant une obligation vaccinale qui fait désormais consensus: l’Allemagne a décidé jeudi d’imposer de sévères restrictions aux non-vaccinés pour tenter d’endiguer la virulente quatrième vague d’infections.

allemagne« La situation est très, très difficile », a souligné le futur chancelier, Olaf Scholz, à l’issue d’une réunion avec Angela Merkel et les 16 régions du pays. Si les chiffres se stabilisent ces derniers jours, ils restent globalement alarmants, avec des dizaines de milliers de cas supplémentaires chaque jour, une incidence proche de 440 et de nombreux hôpitaux proches de la saturation.

Pour y faire face, les autorités ont décidé de cibler les personnes non-vaccinées, qui représentent à peu près un tiers de la population.

Pas de feux d’artifice

« Nous allons organiser les activités culturelles et de loisirs dans toute l’Allemagne uniquement pour les personnes vaccinées et guéries » du Covid-19, a détaillé Mme Merkel, qui quittera le 8 décembre le pouvoir après 16 années aux commandes de l’Allemagne. Cette règle dite « 2G », vacciné ou guéri, « sera également étendue au commerce de détail, à l’exception des magasins de consommation courante », a précisé la chancelière.

Cette limitation drastique de l’accès à la vie sociale pour les personnes non vaccinées est qualifiée par plusieurs responsables politiques de « confinement » pour ceux qui n’ont pas reçu d’injection. Les personnes non vaccinées sont déjà soumises à des restrictions d’accès à la vie publique mais les règles étaient à géométrie variable et ne couvraient pas l’ensemble des régions.

Pour éviter les rassemblements durant les Fêtes de fin d’années, gouvernement et Länder ont aussi interdit les pétards et feux d’artifice, très prisés des Allemands. Clubs et boîtes de nuit devront fermer à partir d’une incidence de 350, un indice actuellement dépassé dans une majorité de régions. Le port du masque redevient obligatoire dans les établissements scolaires du pays.

Ces mesures doivent permettre une amélioration dans les prochaines semaines, avant le vote et l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale. Cette mesure drastique, déjà choisie par le voisin autrichien, pourrait entrer en vigueur en février, après un avis du Conseil de l’Ethique et un vote du parlement.

L’opinion publique allemande a elle-même largement évolué sur la question. Si deux tiers environ des sondés étaient contre une obligation vaccinale l’été dernier, la proportion s’est totalement inversée, avec 64% d’Allemands désormais favorables, selon un sondage pour RTL et ntv. Dans les rues de Berlin, l’obligation à venir est plutôt bien accueillie.

« En principe, je trouve toujours qu’une obligation est délicate. Mais je pense que nous sommes déjà si profondément dans la pandémie qu’il n’y a pas moyen » de faire autrement, explique ainsi à l’AFPTV Clara. « Dès le début, ça aurait été une bonne idée. Parce qu’apparemment, ça ne marche pas » quand seuls certains font la démarche de se faire vacciner, abonde Alicia Münch.

SOS des hôpitaux

La mesure est également soutenue par les Verts et les Libéraux, pourtant traditionnellement rétifs à toute contrainte, ainsi que les conservateurs d’Angela Merkel, désormais dans l’opposition. Seul le parti d’extrême droite AfD s’y oppose, avec une campagne d’affichage « Le vaccin obligatoire? Non merci ! » reprenant un slogan des opposants au nucléaire.

Le contexte est compliqué par la transition politique en Allemagne, entre une Angela Merkel sur le départ – elle donnera un discours d’adieu jeudi soir lors d’une cérémonie militaire – et un Olaf Scholz qui ne sera élu chancelier que la semaine prochaine par le Bundestag. Les restrictions impulsées par la nouvelle coalition doivent ainsi montrer, espère le futur chancelier, qu' »il n’y a pas de vide du pouvoir, comme certains l’évoquent en ce moment ». La Bundesliga se verra imposer une limitation du nombre de spectateurs dans les stades, évitant, après d’ultimes discussions, le retour au huis clos total.

« Du point de vue de la médecine intensive et d’urgence, la situation de la pandémie n’a jamais été aussi menaçante et grave qu’aujourd’hui », s’alarme l’Association allemande de médecine intensive (DIVI) qui réclame un confinement partiel de l’ensemble de la population. Les autorités allemandes essuient également des critiques sur l’embouteillage constaté pour accéder à la vaccination, avec des difficultés à obtenir un rendez-vous médical. Les pharmacies seront mises à contribution pour élargir la distribution. (selon "Le Quotidien du Luxembourg")

Publicité
Publicité
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Derniers commentaires
Archives
Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
Visiteurs
Depuis la création 2 248 550
Publicité