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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

19 mars 2022

Arnaque au compte bancaire

arnaque1Décidement tous les moyens sont bons aux arnaqueurs pour obtenir vos références bancaires et vider votre compte. Voici un message reçu en cours de semaine ! Un message avec en-tête de ma banque pour faire croire que l'information est vraie ! Alors attention, surtout ne répondez pas si vous recevez un tel e-mail !

arnaque

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18 mars 2022

Le printemps de Prague

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17 mars 2022

Roumanie : Ceaucescu, le "génie des Carpates"

Il y a trente-deux ans, la chute

ceaucescuIl y a trente-deux ans prenait spectaculairement fin la dictature officiellement communiste la plus singulière d'Europe : celle, en Roumanie, de Nicolae Ceausescu, qui y avait associé étroitement son épouse Elena. Pour l'histoire officielle, c'est une insurrrection populaire qui en est venu à bout.

La séquence qui voit basculer en neuf jours la Roumanie en cette toute fin des années 80 devant le monde ébahi s’ouvre par une insurrection populaire. Elle se conclut – provisoirement - en mascarade judiciaire et en exécution sordide.

Le 25 décembre 1989 en milieu de journée, après trente-quatre années de règne, Elena et Nicolas Ceausescu, sont abattus comme à la sauvette d’une rafale de kalachnikov, après une heure d’un simulacre de procès. La première, à son dernier instant, conspue ses bourreaux. Le second chante l’Internationale.

Vite délivrées aux médias, des images montées du procès et de son issue font aussitôt le tour du monde comme pour signifier la fin d’une époque, deux mois après la chute du mur de Berlin.
Fruit de la guerre et de Yalta
Comme pour nombre de pays de l’Est, l’entrée 44 ans plus tôt de la Roumanie dans la sphère communiste découle de la Seconde Guerre mondiale. Invasion nazie, instauration d’un régime collaborationniste. Résistance. Retournement à la fois intérieur et extérieur. Appui et intervention de l’Armée Rouge. Victoire aux bons soins de l’Union Soviétique de Staline.

Dans la logique du partage de l’Europe - décidé un peu plus tôt à Yalta entre les alliés - le Parti ouvrier roumain (communiste) s'empare du pouvoir en Roumanie en mars 1945. Bien que son roi Michel ait résisté aux nazis, la monarchie est abolie deux ans plus tard. La République populaire roumaine est proclamée le 30 décembre 1947. Elle devient membre du Pacte de Varsovie, alliance militaire autour de l’URSS face à l’OTAN des Occidentaux.

Homme d’appareil d’origine modeste, Nicolas Ceausescu devient Secrétaire général du Parti ouvrier roumain en 1965, à la mort de son prédécesseur. Le titre vaut direction du pays ; ce n’est qu’en 1974 qu’il y ajoute celui de président de la République. D’abord classiquement aligné sur Moscou, son régime, au fil des ans, se distingue des autres pays « satellites » notamment par sa condamnation, en 1968, de l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie.
Ceaucescu "Conducator"
C’est pourtant une dictature singulière qui se bâtit en Roumanie. Prenant le titre de « Conducator » (guide) emprunté à un prédécesseur fasciste, Ceausescu y associe étroitement son épouse Elena, scientifique. 

Passée de mode depuis la mort de Staline dans la plupart des pays « communistes », le culte de la personnalité atteint en Roumanie des sommets. « Génie des Carpates », « Firmament de l’Humanité », « Danube de la pensée », « Doux baiser de la terre »… Les médias nationaux rivalisent de superlatifs pour leur maître absolu.

Le Parti Communiste compte jusqu’à quatre millions de membres pour vingt-deux millions d’habitants. Une inflexible répression, assurée en particulier par la puissante Securitate, convainc les autres de se taire.

En 1984, plus de 500 hectares du vieux Bucarest sont rasés pour permettre l'édification d'un palais à l'architecture stalinienne supposé abriter l’ensemble des structures de pouvoir et leurs administrations : 365 000 mètres carrés, 1 200 pièces. Mobilisant selon une cadence pharaonique 20 000 ouvriers et 600 architectes, celui-ci sera bien bâti. Mais les Ceaucescu n’en profiteront pas.

Vent d’Est

Un vent nouveau s’est lèvé à l’Est en 1985, à la faveur de l’accession au pouvoir à Moscou de Mikhaïl Gorbatchev. Avec lui, des mots apparaissent : Glasnost (transparence), Perestroïka (changement, restructuration). Le mur de Berlin tombe en novembre 1989 et avec lui le rideau de fer. 

Gorbatchev échoue à convaincre Ceausescu de procéder à la mue qui pourrait le sauver. Le 3 décembre, lors d’une réunion du Pacte de Varsovie, c’est Ceausescu qui tance le président soviétique et lui inflige une leçon de stalinisme. Selon l'historienne Catherine Durandin (1), Moscou donne alors son feu vert à la chute d’un régime que nombre de ses cadres – y compris de son appareil sécuritaire – ne veulent plus défendre. 

Insurrections

ceaucescu4La révolution commence à Timisoara, grande ville de Transylvanie, tout à l’Ouest du pays et proche des frontières yougoslaves et hongroises. Le 16 décembre, une foule prend la défense d’un pasteur protestant menacé de déplacement administratif par la Securitate.

Dans la soirée, la protestation vire à l’émeute. Les forces armées ouvrent le feu. Grève des grandes entreprises le lendemain. L’émeute devient insurrection. La répression se poursuit mais, le mercredi, des fraternisations ont lieu entre soldats et manifestants.

Un comité révolutionnaire prend le pouvoir. Timișoara est déclarée le 19 décembre première « ville libre » de Roumanie. Les combats font entre cinquante et cent morts, très loin des milliers inventés par des médias occidentaux (voir encadré).

Timisoara n’est pas la seule ville en proie aux troubles mais les récits de son émeute, amplifiés par les radios étrangères, gagnent la capitale Bucarest.

Le 21 décembre, un rassemblement de masse y est organisé par le régime. Il tourne à la manifestation hostile de plus de 100 000 personnes. Ceausescu, venu se faire acclamer à son retour d’un voyage officiel en Iran y est hué et doit se retirer.

Dans la soirée, des chars prennent position dans la ville en ébullition. Vers minuit, des blindés légers ouvrent le feu : trente-neuf morts.

  Cavale

Le lendemain, la foule investit le siège du Parti communiste. Le couple présidentiel fuit à bord d’un hélicoptère après avoir menacé le pilote. Peut-être faute de carburant, l’hélicoptère se pose à une cinquantaine de kilomètres. Selon, une autre version, le pilote était contrôlé par la Securitate, qui aurait décidé de livrer les Ceausescu. Ces derniers seront finalement arrêtés dans l’après-midi du 22 décembre par des militaires ralliés au changement– non sans quelques heures d’hésitation selon certains récits - puis transférés sur une base militaire. La nouvelle se répand.

A Bucarest, des groupes armés s’opposent dans une complète confusion. Une structure et quelques figures émergent dans les derniers jours : le Front du Salut National, un petit groupe clandestin d’opposants constitué durant l’été précédent ; Ion Iliescu, son fondateur, communiste gorbatchévien ; Petre Roman ingénieur formé en France. Ils sont rejoints par des éléments du régime et de la Securitate.

Le 24 décembre, alors que des combats sporadiques se poursuivent dans la capitale, une grande part des forces de répression opère sa conversion à la « démocratie ». Le Front du Salut National, lui, renonce au socialisme. 

Mascarade

C’est pourtant bien à la « stalinienne » que sont jugés, le 25 décembre, Nicolae et Irina Ceausescu. Tribunal improvisé dans la base militaire où ils sont détenus, composé de de trois hommes du régime. L’un d’eux est l’organisateur du procès : le général Victor Atanasie Stănculescu, qui a fait tirer sur la foule les jours précédents. Audience secrète mais filmée. Elle dure près d’une heure et demi mais les images enregistrées n’en retiennent que 55 minutes.

Le couple est accusé, notamment, des "massacres" de Timisoara. Un peu hagard, il semble ne pas comprendre la situation. Il récuse – non sans raisons – la compétence du Tribunal. Elena, en particulier, insulte ses juges. Ceux-ci, de leur côté soutiennent une accusation décousue.

La sentence est sans surprise, et sans appel : la mort. Elle est exécutée immédiatement à l'extérieur de la salle. Des images montrent les visages éteints des anciens maîtres de la Roumanie.

 

16 mars 2022

Pologne : il y a 40 ans, le général Jaruzelski décrétait l’état de guerre

Le 11 décembre 1981, devant la montée des aspirations démocratiques impulsées par Solidarność, le gouvernement, impuissant, proclame la loi martiale. La bataille du syndicat de Lech Walesa déclenchera une vague de révolutions pacifiques anti-communistes en Europe de l'Est, aboutissant à la chute du bloc soviétique en 1989.

pologne3La bataille polonaise contre le pouvoir communiste, contrôlé par Moscou, démarre à l'été 1980 par une grève générale initiée par les ouvriers des chantiers navals de Gdansk, qui protestent contre la pénurie de vivres et le manque de démocratie. Le mouvement paralyse le pays.

Accords de Gdansk

Le 31 août 1980, Lech Walesa, leader de cette fronde, à la tête du syndicat ouvrier indépendant Solidarność (Solidarité), signe avec le gouvernement communiste les accords de Gdansk pour mettre fin aux troubles. Ces accords prévoient notamment des augmentations salariales, la semaine de travail de 5 jours, le droit de grève, l'autorisation de création de syndicats indépendants et la reconnaissance officielle du syndicat Solidarność, effective le 24 novembre 1980.

Mais les promesses ne sont pas tenues. Grèves et violences reprennent de plus belle. Devant la montée des aspirations démocratiques, le gouvernement, impuissant, proclame l’état de siège le 13 décembre 1981 : “La Pologne sous la botte polonaise”, titre la une de “Sud Ouest”, le 14 décembre.

pologne4Officiellement le décret se voulait une réaction à la difficile situation économique et à la menace sur la sécurité énergétique du pays. Dans la réalité, le régime communiste polonais redoutait la perte du pouvoir, notamment face au rôle grandissant du syndicat Solidarność et ne voulait pas une répétition de l’invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du Pacte de Varsovie en 1968. 6 000 syndicalistes sont arrêtés, y compris le populaire Lech Walesa, et  Solidarność, fondé dix-huit mois plus tôt est dissous. L’émotion est immense dans le pays comme en Occident. La loi martiale restera en vigueur jusqu’au 22 juillet 1983. Tout au long de cette période, les Polonais souffriront des restrictions des libertés dans leur vie quotidienne. Un certain nombre d’entre eux prendront la douloureuse décision de quitter leur pays, quitte à ne pas pouvoir revoir leur famille et leurs amis durant plusieurs années.

La bataille de Solidarność pour la démocratie durera huit ans, jusqu'aux accords historiques signés le 5 avril 1989 entre les communistes au pouvoir et le syndicat ouvrier.

pologne2Ils prévoient la création d’un véritable poste de Président de la République, la restauration du Sénat, l’instauration d’un Conseil national de la magistrature, la clarification des pouvoirs de la Diète (Chambre des députés) et surtout, une nouvelle loi électorale qui devait permettre plus de pluralisme et de liberté aux électeurs.

Enregistré comme parti légal le 17 avril, Solidarność triomphera aux élections législatives des 4 et 18 juin 1989. Lech Walesa, lauréat du prix Nobel de la Paix en 1983, succèdera au général Wojociech Jaruzelski à la présidence de la Pologne, de 1990 à 1995.

Illégal

Après la chute des régimes communistes en Europe, le parlement polonais a admis en 1992 que la proclamation de l’état de siège en 1981, était illégale. Le 17 avril 2007, les responsables de son instauration en Pologne (les généraux Wojciech Jaruzelski, Czesław Kiszczak et sept autres personnes) ont été officiellement inculpés pour « crime communiste ».

 

15 mars 2022

Face à la guerre en Ukraine, l'Asie s'arme

Tandis que la guerre fait rage à l'ouest de la Russie, à l'autre bout du plus grand pays du monde, les voisins s'arment. La Chine a ainsi annoncé faire bondir son budget défense de 7,1%, tandis que la Corée du Nord a procédé à de nouveaux essais de missiles. De son côté, le Japon a voté en décembre denier le budget militaire le plus important de son histoire.

cor_e1Les conséquences de l'invasion russe en Ukraine ne s'arrêtent pas au continent européen, loin de là. Preuve en est, la Chine a annoncé ce week-end une forte augmentation de son budget militaire. L'empire du milieu a annoncé une hausse de 7,1%, dotant ainsi son armée de 230 milliards de dollars. C'est la plus forte hausse en Chine depuis trois ans, alors que le pays cherche à rattraper les États-Unis.

Pékin tente de rattraper Washington

Et si Pékin dispose avec cette mesure du deuxième plus gros budget défense au monde, il est encore trois fois inférieur à celui de l'Oncle Sam. Alors la Chine a défini ses priorités : les missiles hypersoniques testés l’an dernier, la guerre de l’espace, la guerre du cyberespace, l’aviation avec des chasseurs furtifs et la marine (qui compte déjà plus de bâtiments que la flotte américaine).

Un mouvement d'armement dans toute l'Asie

Reste que la Chine n'est pas la seule puissance à rediriger d'importants crédits vers la Défense. De manière générale, l'Asie voit une nouvelle course à l'armement. À commencer par Taïwan, l'île revendiquée par Pékin, qui a annoncé vouloir doubler sa production de missiles. De son côté, le Japon a voté en décembre le budget militaire le plus important de son histoire, tandis que la Corée du Nord a une nouvelle fois effectuée plusieurs essais de missiles balistiques ces derniers jours. Sans oublier des tests de satellites pouvant servir à des fins militaires. Une démonstration de force de la part de Pyongyang qui intervient alors que sa voisine du Sud va élire son nouveau président mercredi. Une voisine qui héberge à sa frontière près de 30.000 soldats américains.

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14 mars 2022

Crise alimentaire en Colombie

Alors que le pays affiche un croissance à deux chiffres, une partie du pays vit sous la menace d'une crise alimentaire.

colombieA Bogota, l'infographie a fait bondir : une "carte de la faim" dans le monde avec l'Afghanistan, Haïti, la Centrafrique, le Soudan du Sud... et la Colombie !

Selon ce rapport du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l'Organisation des Nations unis pour l'agriculture (FAO), paru fin janvier, 7,3 millions de Colombiens seront en "situation d'insécurité alimentaire" en 2022 et nécessiteront de l'aide pour manger à leur faim.

Si le gouvernement a exigé que les deux agences onusiennes "rectifient" le tir et retirent le pays de cette carte bien gênante, l'épineuse question de la faim, conséquence de la pauvreté, s'est depuis invitée dans le débat politique.

Ceci alors que le pays, l'un des plus inégalitaires au monde, semble avoir retrouvé sa vigueur économique après le choc de la pandémie, avec 10,6% de croissance pour 2021.

Sur le banc des accusés, le gouvernement conservateur d'Ivan Duque se défend, mettant en avant "les multiples programmes sociaux mis en oeuvre depuis deux ans pour faire face à la pandémie", et qui ont bénéficié à 10,3 millions de ménages.

L'Etat, qui a décidé d'une récente augmentation du salaire minimum, dit travailler à "augmenter la production de produits alimentaires", à "améliorer les revenus des familles les plus pauvres", et assure avoir "tout fait pour que personne ne souffre de la faim en Colombie".

Mais pour l'Association des banques alimentaires de Colombie (ABACO), "la situation est critique".

21 millions de Colombiens (sur 50 millions) vivent dans la pauvreté, avec un revenu mensuel de 331.000 pesos (73 euros), qui "ne suffit pas à acheter un panier alimentaire de base".

Pire, "5 millions de Colombiens -dont 500.000 enfants de moins de cinq ans- souffrent ou ont souffert de malnutrition chronique", avec les séquelles que cela entraîne.

"Il est important de mettre le problème sur la table, d'en saisir l'ampleur et de se réunir pour travailler sur des solutions globales" à ce fléau "aux multiples causes", plaide Juan Carlos Buitrago, directeur exécutif de l'ABACO.

- Pays d'abondance -

"Tout le territoire est concerné. Ce n'est pas qu'un problème des régions lointaines, isolées ou touchées par la violence (...) C'est tout près de nous, dans les grandes villes, ici à Bogota", renchérit le père Daniel Saldarriaga Molina, à la tête des Banques alimentaires de Bogota.

"Pour beaucoup de gens aujourd'hui, manger trois fois par jour est un luxe (...) alors que la Colombie est un pays d'abondance", s'insurge-t-il.

Il blâme le gâchis : "9,7 millions de tonnes de nourritures jetées chaque années à la poubelle en Colombie !". Mais aussi "les multiples intermédiaires qui se font de l'argent sur les petits producteurs agricoles".

La "solution passe par l'emploi et la stabilité économique", souligne-t-il.

Dans les 16.000 m2 de l'entrepôt de la Banque alimentaire de Bogota, l'activité est incessante. Près de 18.000 tonnes de denrées y ont été distribuées en 2020 à 600.000 bénéficiaires dans la capitale. "Sans aucune aide de l'Etat", et "grâce aux dons d'entreprises et de particuliers", souligne-t-on.

La croissance à deux chiffres pour 2021 a été accueillie "dans un enthousiasme débordant", observe le quotidien El Espectador. Mais il ne doit pas masquer les sujets, beaucoup plus préoccupants, de "l'inflation et du chomâge", fait remarquer le journal. 

"Aujourd'hui la question est comment la pauvreté va-t-elle encore s'aggraver du fait de l'inflation", souligne-t-il.

Le panier de la ménagère est passé en un an, de janvier 2021 à 2022, de 600.000 pesos (133 euros) à 729.997 pesos (162 euros), selon le média en ligne Cambio.

Le prix du poulet a augmenté de 26,8%, les oeufs de 22,4%, le lait de 16,7%, les fruits de 28,5%, les pommes de terre de 140%, la viande de 34,8%, l'huile de 48,5%...

Et "le tableau s'aggrave avec la dévaluation du pesos, qui a perdu en 2021 16% de sa valeur rapport au dollar américain", observe Cambio.

"Il y a une crise alimentaire en Colombie", a jugé dans une colonne d'opinion remarquée une figure du journalisme colombien, Mauricio Cabrera. "La faim rôde, malgré les déclarations optimistes officielles. (...) Elle devrait être l'un des principaux thèmes de la campagne pour la présidentielle" du printemps. (selon "RCI Martinique" et AFP)

13 mars 2022

La dénazification selon Poutine

 A quand la déstalinisation à Moscou ?

d_nazificationA entendre parler Poutine de dénazification en 2022, on peut se demander s'il vit encore dans le temps présent. En fait il faut savoir à qui il s'adresse : en fait ni aux Ukrainiens, ni à l'Europe des 27, ni aux Etats-Unis. Son seul but c'est de s'attirer les faveurs de sa propre opinion publique.

En effet, dans les pays de l'Est et la Russie, l'invasion de de l'armée allemande en 1940 a fait 4 millions de morts, et encore aujourd'hui les familles russes s'en souviennent.

Pour avoir voyagé dans les années 80/90 dans ces pays, j'ai pu constater que la plupart des gens rencontrés refusaient de parler l'allemand (et les cours d'allemand à l'école étaient peu fréquentés), préférant largement s'adresser à nous en anglais.

 

goulag5On comprend donc mieux comment Poutine veut s'attacher les faveurs de son peuple : les Européens sont des "alliés" de l'Allemagne, il faut donc les combattre !

Mais ce cher Vladimir oublie qu'il sort d'une institution secrète issue du stalinisme, le KGB, tout aussi dangereuse que le système nazi hitlérien. Au 21ème siècle, de vraies entraves à la démocratie (voir la Corée du Nord).

D'ailleurs, le système concentrationaire nazi n'a eu d'égal que les goulags staliniens ! Mais cela, Poutine l'oublie ! A noter d'ailleurs que dans les écoles russes, le règlement interdit aux enseignants de parler des goulags. Tiens donc !

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12 mars 2022

Plancher débarrassé

Décidément à Villé, tout semble permis ! Voilà qu'un quidam de la vallée se débarrasse d'un vieux plancher en pleine forêt, à la limite des bans de Saint-Martin et Villé, sur la parcelle d'un propriétaire privé qui n'en demandait pas tant pour chercher son bois.

Selon les traces sur le chemin emprunté, c'est à bord d'une remorque tirée par un tracteur que ce matériel a été amené sur place.

Evidemment on peut supposer que le responsable ne savait pas qu'il existe une déchetterie à Villé, ou peut-être a-t-il pensé qu'au prix exorbitant du gas-oil il était moins onéreux d'aller dans une forêt voisine.

A moins qu'il ne s'agisse d'un chasseur qui a voulu attirer le gibier en lui offrant une piste de danse, un mirador ne se trouvant pas loin du dépôt ?

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11 mars 2022

Soutien au peuple ukrainien

A quand une manifestation dans le Val de Villé ?

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10 mars 2022

Au Mexique, la "résurrection" du poisson téquila

Il ne mesure que quelques centimètres et porte le nom d'un fameux spiritueux mexicain : à Teuchitlan, une localité de l'ouest du Mexique, les habitants célèbrent le retour inespéré dans les eaux de leurs fleuves du poisson téquila, une espèce endémique qui a été en danger critique d'extinction.

tequilaLa répartition géographique de ce poisson est extrêmement réduite : on le trouve uniquement dans les eaux du fleuve Teuchitlan et les drainages du fleuve Ameca, dans l'Etat mexicain de Jalisco (ouest).

En 1998, l'espèce était considérée "éteinte" en raison de la fragmentation de son habitat, de la pollution et de la compétition d'autres poissons non endémiques, selon les données de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

Des scientifiques américains et britanniques avaient toutefois préservé des spécimens dans des aquariums, ce qui a permis le lancement quelques années plus tard d'un processus de réintroduction du poisson dans son habitat originel, mené par l'Université michoacane de San Nicolas de Hidalgo.

Après une phase de deux ans en laboratoire, le projet a débuté en 2014 et plusieurs réintroductions de poissons dans le fleuve ont eu lieu, la dernière en 2018, explique à l'AFP Omar Dominguez, biologiste et responsable du programme.

Actuellement le nombre de poissons téquila est estimé entre 1.500 et 2.000 et si l'espèce reste "en danger" selon l'IUCN, sa population est considérée comme en croissance.

Le poisson de petite taille -- il mesure entre 6 et 8 centimètres à taille adulte - est un "élément clé de l'écosystème", souligne Omar Dominguez.

Outre son nom qui fait référence à celui d'une vallée et montagne locales, il a des caractéristiques bien précises : il est vivipare, à savoir que c'est à l'intérieur du corps de la mère que se développent pendant 45 jours le foetus ; il est aussi carnivore "se nourrissant par exemple de larves de moustiques, ce qui rend l'environnement sain pour les humains".

- "Unique au monde" -

Le projet de réintroduction a surtout cherché à impliquer les 10.000 habitants de Teuchitlan, en particulier les enfants qui non seulement informent les visiteurs sur l'importance de sauvegarder l'habitat naturel du poisson tequila, mais aussi de son caractère unique.

"Ce sont eux, les enfants, qui vont voir les visiteurs qui sont sur les berges du fleuve et leur expliquent que dans ce fleuve vit un petit poisson qui est unique au monde (...) et qu'ils ont participé à sa réintroduction", raconte à l'AFP Consuelo Rivera, 70 ans, une institutrice à la retraite de Teuchitlan.

Le collectif citoyen "Gardiens du fleuve" organise aussi des campagnes d'information et des ateliers pour enfants sur la faune et la flore.

Le tourisme est également un élément du projet de réintroduction. Dans la zone balnéaire d'El Rincon, plusieurs piscines naturelles, alimentées par les eaux du fleuve, sont très prisées des touristes locaux qui leur attribuent des vertus thérapeutiques.

Les baigneurs peuvent alors nager avec les poissons téquila, que les locaux surnomment aussi "gallito" (petits coqs) en raison de la bande couleur orange présente sur la queue du mâle qui s'en sert pour faire la cour à la femelle.

"Il y a beaucoup de ces petits poissons, ils nagent avec les baigneurs et parfois ils commencent à mordiller les gens, à leur faire des caresses", sourit Maria Aurea Martinez, une employée de la zone balnéaire.

Pour le curé de Teuchitlan, le père Jaime Navel, ce retour relève du miracle. "Le petit poisson est ressuscité, il est revenu à la vie", se réjouit-il, célébrant le retour de "la joie dans la communauté". (selon "la Provence")

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