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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

29 décembre 2023

Les soldats ukrainiens poussés à accomplir de véritables «missions suicides»

Pour tenter de renverser le cours de la guerre, les forces de Kiev veulent capturer la rive du Dniepr détenue par les Russes. Une opération qui se déroule bien selon le pouvoir politique, alors que les soldats sur le front décrivent une boucherie «brutale et futile».

Ukraine«Ce n’est même pas un combat pour la survie mais une mission suicide». C’est comme cela qu’un soldat des régiments de marines des forces ukrainiennes a décrit au New York Times, les offensives menées par son armée sur la rive du Dniepr détenue par les forces russes. Le fantassin a aussi affirmé que ces opérations sont «brutales et futiles». Les troupes de Kiev sont frappées sur les berges ou dans l'eau, avant même d'atteindre l'autre rive.

Depuis deux mois, le corps des marines ukrainiens mène un assaut sur ce fleuve, dans la région méridionale de Kherson, afin de reprendre des territoires aux troupes russes. Cette opération est la dernière tentative de l'Ukraine, dans le cadre de sa contre-offensive en perte de vitesse, pour percer les défenses russes dans le sud et tenter de renverser le cours de la guerre. Les conditions sont si difficiles, selon une demi-douzaine d'hommes impliqués dans les combats, que sur la majorité du front, il n'y a nulle part où creuser.

Les premières approches sont souvent des îles marécageuses parcourues de ruisseaux ou des prairies qui sont devenues un bourbier de boue et de cratères de bombes remplis d'eau. Plusieurs soldats ont parlé aux journalistes du New York Times parce qu'ils étaient préoccupés par le nombre élevé de victimes et par ce qu'ils considéraient comme des comptes rendus exagérément optimistes de la part des responsables politiques sur l'avancement de l'offensive.

«Les troupes fraîches qui arrivent sur la rive est doivent marcher sur des corps de soldats qui gisent enchevêtrés dans la boue», a détaillé Oleksiy, un soldat expérimenté qui a combattu dans cette région en octobre et qui a depuis traversé le fleuve à plusieurs reprises pour aider à évacuer les blessés. «Certains des marines morts gisent là depuis deux mois, car les unités n'ont pas pu récupérer les corps à cause des bombardements intenses», a également confié au quotidien américain, Volodimir, un commandant adjoint de compagnie.

Un discours éloigné de la réalité

Depuis le début de la guerre, les responsables ukrainiens se sont efforcés de maintenir une image positive afin de préserver le moral de la population et le soutien à l'étranger. Le nombre de victimes n'est pas publié, pas plus que les détails des revers subis par les troupes ukrainiennes. Dans le cas du Dniepr, le président ukrainien Volodimir Zelenski a récemment laissé entendre que les marines avaient pris pied sur la rive orientale du fleuve. Le mois dernier, le ministère ukrainien des affaires étrangères a publié un communiqué affirmant que les marines avaient établi plusieurs bastions.

Cependant les soldats ukrainiens qui se sont rendus sur place affirment que ces déclarations sont exagérées. «Il n'y a pas de poste d'observation ou de prise de position. Il est impossible d'y prendre pied. Il est impossible d'y déplacer du matériel», a encore expliqué Oleksiy. De plus, ce fantassin a déclaré que la mauvaise préparation et la logistique des commandants ukrainiens étaient les causes de la destruction de son bataillon. Les hommes blessés sont laissés sur place en raison du manque de bateaux, et les conditions brutales dégradent le moral et le soutien mutuel des soldats.

Cette situation ne risque pas de s’arranger dans les semaines qui viennent. De l’autre côté de l’Atlantique, l’administration Biden est à court de fonds pour soutenir l’Ukraine. Il ne reste plus que 910 millions d’euros au Pentagone pour acheter des armes et les envoyer aux fantassins ukrainiens. La situation n’est guère meilleure du côté de l’Union européenne. Après une première journée de négociations jeudi 14 décembre, lors d'un sommet européen crucial à Bruxelles, ses dirigeants n'ont pas réussi à convaincre la Hongrie d'approuver une nouvelle aide de 50 milliards d'euros à l'Ukraine. (selon "Capital")

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28 décembre 2023

Trêve de Noël 1914 dans les tranchées

En décembre 1914, tout devint calme sur le front de l’Ouest lorsque des soldats des deux camps, en pleine lutte alors que Noël arrivait, conclurent spontanément des trêves. Ils fabriquèrent des décorations, échangèrent des cadeaux et jouèrent au football.

tr_veQuand la Première Guerre mondiale éclata en juillet 1914, nombreux étaient les Européens qui pensaient que les combats ne seraient à Noël plus que de l’histoire ancienne. Mais ce ne fut pas le cas, et près de six mois après le début de la guerre, des centaines de milliers de soldats célébrèrent la période des fêtes du mieux qu’ils le purent dans les tranchées gelées d’Europe de l’Ouest.

 LA BONNE HUMEUR DE YULE

Dans toute l’Europe, des campagnes permirent de collecter et de distribuer des cadeaux de Noël aux soldats du front. Les soldats britanniques reçurent une boîte en laiton estampée à l’effigie de la princesse Mary contenant du chocolat, du tabac et un message du couple royal qui disait : « Que Dieu vous protège et vous ramène sain et sauf à la maison. » Les forces allemandes reçurent des présents de la part du Kaiser Guillaume II : les soldats eurent droit à des pipes et les officiers à des paquets de cigarettes.

Quelques jours avant Noël, le président français Raymond Poincaré visita l’entrepôt parisien où les cadeaux pour les soldats français étaient en train d’être amassés. « Un grand nombre de paquets sont prêts à être transportés au front ; les vignerons ont fourni 1 200 bouteilles », rapportait le quotidien parisien Le Temps le 22 décembre 1914.

JOYEUX NOËL

Le personnel hospitalier fit en sorte que Noël ne passe pas sans une petite célébration en l’honneur des blessés. Mary Dexter, Américaine s’étant engagée volontairement au sein de la Croix-Rouge britannique, décrivit dans le détail les préparatifs de la fête dans ses lettres : « Noël est après-demain […] Nous sommes occupés, quand nous avons quelques rares minutes de temps libre, à confectionner des chaussettes de Noël en gaze pour nos 200 hommes ; chacune contiendra des fruits, de la confiture, du tabac. » Dans un hôpital berlinois, les infirmières distribuèrent des friandises et décorèrent de petits sapins de Noël.

Louie Johnson, infirmière anglaise, se souvint longtemps des modestes présents tels qu’un paquet de cigarettes ou une écharpe qu’on lui donna afin qu’elle les transmette aux soldats. Et voilà ce que l’infirmière allemande Anna von Mildenburg dit de Noël 1914 : « L’image restera avec nous pour toujours, la façon dont nous nous tenions tous entre les soldats, les mains jointes avec ferveur. Et à la lueur vacillante des bougies de l’arbre de Noël, dans le parfum de sapin de l’arbre scintillant, nous chantâmes doucement le traditionnel chant bien-aimé en l’envoyant vers le ciel comme une ardente prière, une supplication sincère : Paix pour les hommes de la Terre. »

Les trêves spontanées qui eurent lieu le long du front de l’Ouest, en particulier celles entre forces britanniques et allemandes, comptent parmi les événements les plus célèbres de décembre 1914. La veille de Noël, à certains endroits, des soldats allemands décorèrent leurs tranchées avec des Tannenbäume, c’est-à-dire des sapins, et entonnèrent des chants de Noël. Flottant à travers le no man’s land, une sérénade de Noël britannique se fit entendre en retour. Le lendemain, les hommes passèrent du temps ensemble en dehors des tranchées, échangèrent des salutations ainsi que des cadeaux, comme du rhum ou des cigares. (selon "National Geografic")

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27 décembre 2023

Guerre Israël-Hamas

Les frappes israéliennes continuent lundi à Gaza, où les civils sont toujours au bord de la famine. Le territoire palestinien administré par le Hamas n'a connu aucun répit lors de la veillée de Noël.

guerreLes frappes israéliennes continuent dans la bande de Gaza. Un bombardement a fait 12 morts près du petit village d'Al-Zawaida, dans le centre de l'enclave palestinienne, au matin de Noël, lundi 25 décembre, selon le bilan du ministère de la Santé du Hamas. Dans la nuit, un bombardement à Khan Younès (sud) a fait au moins 18 victimes, a-t-il ajouté dans un communiqué. Suivez notre direct.

• Un week-end particulièrement meurtrier. Au total, le centre du territoire a aussi subi une cinquantaine de frappes successives. Au moins 70 personnes ont été tuées dans une frappe dimanche sur le camp de réfugiés d'al-Maghazi, selon le gouvernement du Hamas. Ce bilan n'a pas pu être confirmé de manière indépendante par l'AFP. Cette langue de terre surpeuplée est contrôlée depuis 2007 par le Hamas, organisation considérée comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne. 

• Plus de 15 soldats israéliens tués en trois jours. Côté israélien, plus d'une quinzaine de militaires sont morts ces trois derniers jours. Lundi matin, l'armée a annoncé la mort de deux nouveaux soldats, portant à 156 le nombre de ses pertes depuis que ses troupes opèrent au sol dans Gaza. "Nous payons un très lourd tribut à la guerre, mais nous n'avons pas d'autre choix que de continuer à combattre", a martelé dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. "Nous sommes confrontés à des monstres", a-t-il insisté dans son message de Noël, adressé aux Chrétiens du monde entier.

• Pas de festivités à Bethléem pour Noël. "Notre cœur, ce soir, est à Bethléem", a déclaré le pape François lors de la messe de Noël à Rome, en dénonçant la "logique perdante de la guerre". "Nous devons arrêter ces hostilités et tourner la page", a plaidé dimanche le patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa, venu célébrer Noël à Bethléem en Cisjordanie occupée avec un keffieh noir et blanc autour du cou. Dans cette ville qui a vu naître Jésus, selon la tradition chrétienne, les célébrations de Noël ont été largement annulées par la municipalité palestinienne et la tristesse domine.

La situation humanitaire catastrophique. Dans la bande de Gaza, la plupart des hôpitaux sont hors service. Dans les six prochaines semaines, l'ensemble de la population risque de subir un niveau élevé d'insécurité alimentaire, pouvant aller jusqu'à la famine, selon l'ONU. "La décimation du système de santé de Gaza est une tragédie", a déploré dimanche le chef de l'Organisation mondiale de la Santé Tedros Adhanom Ghebreyesus. Malgré le vote vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution réclamant l'acheminement "immédiat" et "à grande échelle" de l'aide humanitaire, celle-ci n'a pas connu d'augmentation significative. L'armée jordanienne a annoncé dimanche soir que ses forces aériennes avaient largué de l'aide à environ 800 personnes réfugiées dans l'église Saint-Porphyre, dans le nord de Gaza. (selon "Franceinfo")

26 décembre 2023

Un Père Noël arrêté ivre au volant

Le groupement de gendarmerie départementale du Morbihan raconte sur sa page Facebook avoir arrêté un homme déguisé en Père Noël alcoolisé au volant.

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Le Père Noël rattrapé par la patrouille. En ce réveillon de Noël, la préfecture du Morbihan avait publié une annonce pleine d'humour et de douceur : une autorisation exceptionnelle accordée au Père Noël de circuler en traîneau dans la nuit du 24 au 25 décembre. Cette autorisation avait pour motif la livraison urgente de « cadeaux par milliers, de tonnes de bonheur, etc. ».

Mais le message a, de toute évidence, été mal compris par au moins une personne. Un homme déguisé en Père Noël a été arrêté par la police municipale d'Auray (dans le Morbihan, donc) avant d'être contrôlé positif à l'éthylomètre. Les gendarmes ont eux-mêmes fait part de cette prise en partageant des photos sur leur page Facebook. « Nous avons le regret de vous informer que le Père Noël aura un petit peu de retard ce soir pour sa livraison de cadeaux habituelle », écrit le groupement de gendarmerie départementale du Morbihan.

Les gendarmes racontent avec humour : « Contrôlé par une police municipale morbihannaise à bord de son « traîneau à 4 roues », il a été contraint de faire un détour par la gendarmerie locale pour se soumettre à l'épreuve de l'éthylomètre. Verdict : il n'est plus apte à piloter le traîneau. Un remplaçant est recherché de toute urgence… » L'occasion, également, d'appeler une nouvelle fois à la plus grande prudence sur la route en cette période de fêtes de fin d'année. (selon "Yahoo-actualités")

25 décembre 2023

Noël est arrivé !

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24 décembre 2023

Le cadeau du gouvernement à l’agro-industrie révolte le secteur de l’eau

Le gouvernement a abandonné son projet d’augmenter les taxes sur les pesticides et l’irrigation, privant ainsi de financement supplémentaire les agences de l’eau. De quoi révolter les acteurs du secteur.

AgricoleIls sont en colère. Dans une lettre envoyée à Emmanuel Macron le 7 décembre — révélée le 12 décembre par le média Contexte — plusieurs présidents de comité de bassin reprochent au gouvernement d’avoir renoncé à augmenter les taxes sur l’irrigation et les pesticides, à partir de l’année prochaine. « Nous vous appelons solennellement à soutenir les équilibres du Plan eau dans le projet de loi de finances 2024 », ont-ils écrit au chef de l’État.

C’est le 5 décembre que le conflit a commencé. En fin de journée, la Première ministre Élisabeth Borne a reçu les présidents de deux syndicats agricoles : Arnaud Rousseau, de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), et Arnaud Gaillot, des Jeunes agriculteurs.

À l’issue de ce rendez-vous, Arnaud Rousseau a annoncé que le gouvernement renonçait à la hausse de deux taxes, pourtant prévues dans le projet de loi de finances pour 2024 : la redevance pour pollutions diffuses, perçue sur les ventes de pesticides ; et celle sur les prélèvements sur la ressource en eau pour l’irrigation. Elles devaient permettre de récolter respectivement 37 millions et 10 millions d’euros supplémentaires, destinés à financer les agences de l’eau et le Plan eau, annoncé par Emmanuel Macron en mars.

La FNSEA et les Jeunes agriculteurs s’opposaient depuis plusieurs mois à cette réforme. Les syndicats avaient organisé des manifestations partout en France, sous le slogan « On marche sur la tête » — en retournant symboliquement des panneaux signalétiques d'entrées de communes. Ils critiquaient « l’ineptie d’une fiscalité environnementale punitive ».

Un rendez-vous réclamé d’urgence

Le gouvernement a donc cédé sous la pression des syndicats agricoles productivistes. Ce qui a révolté plusieurs présidents de comité de bassin — un comité de bassin est une assemblée qui regroupe les acteurs, publics comme privés, agissant dans le domaine de l’eau au sein d’un bassin — et le président du comité national de l’eau.

Sur les douze comités de bassin que compte la France, cinq représentants ont écrit à Emmanuel Macron le 7 décembre. Ils dénoncent des arbitrages « qui remettent en cause toute l’architecture financière du Plan eau et, au-delà, les accords de solidarité entre usages qui sont la base même du fonctionnement des bassins ».

« Les comités de bassin sont prêts à prendre leur part de ces stratégies en responsabilité. Cette responsabilité est toutefois partagée avec l’État et requiert son soutien sans faille », ont-ils poursuivi, réclamant un rendez-vous dans les meilleurs délais. Cité par Contexte, Martial Saddier, président du comité de bassin Rhône-Méditerranée (il ne fait pas partie des signataires de la lettre), déclare qu’Élisabeth Borne lui a assuré qu’elle donnera suite à ce courrier.

« Continuez comme avant, on ne vous embêtera pas »

La décision du gouvernement a aussi choqué dans le monde associatif. « Le gouvernement cède aux pressions d’une partie du monde agricole », a dénoncé Arnaud Clugery, le porte-parole de l’association Eaux et Rivières de Bretagne, au micro de France Info le 6 décembre. Et d’ajouter : « [C’est un] signal donné à la FNSEA et à l’agro-industrie pour leur dire “Continuez comme avant, on ne vous embêtera pas plus”. »

« En application du principe pollueur-préleveur-payeur et du respect de l’objectif d’équilibre des comptes publics, il est essentiel que les irrigants et les utilisateurs de ces produits contribuent à l’effort financier », ont insisté un collectif d’ONG (parmi lesquelles Générations futures, France Nature Environnement et WWF France) dans une lettre envoyée le 12 décembre à Élisabeth Borne.

Elles rappellent que le Commissariat général au développement durable (CGDD) avait évalué, en 2011, les coûts de dépollution des eaux souterraines (à cause des pesticides) entre 32 et 105 milliards d'euros. « Peut-on véritablement se passer de 37 millions d’euros ? » font-elles mine de s’interroger.

Le projet de loi de finances pour 2024 doit être à nouveau examiné par l'Assemblée Nationale. (selon "Reporterre")

23 décembre 2023

Russie : Ce que l’on sait de la disparition de l’opposant Alexeï Navalny

Condamné à dix-neuf ans de prison, le militant anticorruption et opposant de Vladimir Poutine a été extrait de sa prison vers une destination inconnue.

Navalny2Comment gagner une élection à coup sûr ? En jetant tous ses opposants en prison, évidemment. La recette a été testée et approuvée en Russie, dirigée par Vladimir Poutine depuis… si longtemps qu’on ne sait plus vraiment (2000, en fait). Alors qu’une nouvelle élection présidentielle se profile dans le froid pays, la quasi-totalité des adversaires politiques du président (et parfois leurs avocats) ont été jetés en prison ou poussés à l’exil. Après près d’un quart de siècle au pouvoir, Vladimir Poutine, qui a annoncé la semaine dernière être candidat pour un cinquième mandat, sera réélu sans aucun doute.

Car le sort réservé à ses opposants ne peut que dissuader d’éventuels candidats à se présenter. Prenons le cas d'Alexeï Navalny, 47 ans. Le militant anticorruption a été condamné par un tribunal de Moscou, le 4 août 2023, à dix-neuf ans de prison pour extrémisme, après un procès à huis clos. Une peine qu’il doit exécuter dans une colonie à « régime spécial », la catégorie d’établissements où les conditions de détention sont les plus rudes et qui sont d’ordinaire réservés aux condamnés à perpétuité et aux détenus les plus dangereux.

Ses proches sans nouvelles

Arrêté en janvier 2021, Alexeï Navalny purgeait jusqu’ici sa peine dans la région de Vladimir, à environ 250 km à l’est de Moscou. Il était très souvent placé à l’isolement, en représailles de violations supposées des règles carcérales. La semaine dernière, son équipe a lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour appeler les Russes à voter contre Vladimir Poutine à la prochaine présidentielle. Hasard ou conséquence, dans le même temps, il a été extrait de sa prison vers une destination inconnue. « On ne sait pas vers quelle destination exactement », a écrit sur X (ex-Twitter) sa porte-parole, Kira Iarmich, précisant que ce transfert aurait eu lieu le 11 décembre.

Ses proches sont sans nouvelles de l’opposant depuis le 6 décembre. Il faut dire que les transferts d’une colonie pénitentiaire à une autre en Russie prennent souvent plusieurs semaines de voyage en train avec des étapes, les proches des détenus restant sans informations pendant cette période. Cette soudaine disparition a en tout cas suscité la préoccupation de plusieurs pays occidentaux. Vendredi, un porte-parole de la diplomatie française a appelé Moscou à assurer « la santé de ses détenus, en particulier les prisonniers politiques ». L’Union européenne a, elle, réitéré son appel à la libération « immédiate » d’Alexeï Navalny, tandis que la Maison-Blanche s’est dite « très préoccupée ».

Prison et empoisonnement

Pourquoi tant d’acharnement ? A l’hiver 2011, Alexeï Navalny prend la tête du mouvement de contestation des législatives remportées par le parti au pouvoir. Les rassemblements sont d’une ampleur inédite depuis l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000. Il écope de ses premières peines de prison et crée la Fondation anticorruption (FBK). Le 18 juillet 2013, il est condamné à cinq ans de camp pour détournement d’argent au détriment de Kirovles, une exploitation forestière de la région de Kirov (ouest). Dénonçant un procès politique, il obtient en appel une peine avec sursis.

Il devient peu à peu le visage de l’opposition et obtient 27,2 % des voix à l’élection pour la mairie de Moscou en septembre 2013, face au maire sortant proche de Vladimir Poutine. Deux ans plus tard, son parti, le Parti du progrès, est interdit. En 2018, il se porte candidat à la présidentielle, mais la commission électorale le déclare inéligible pour sa condamnation dans l’affaire Kirovles.

Le 20 août 2020, il frôle la mort. Hospitalisé dans un état grave en Sibérie, il est transféré dans le coma à Berlin à la demande de ses proches. Le 2 septembre, Berlin conclut à  un empoisonnement par une substance de « type Novitchok », produit neurotoxique développé à des fins militaires à l’époque soviétique. Alexeï Navalny accuse Vladimir Poutine, "inacceptable" pour Moscou.

Sur la liste des « terroristes et extrémistes »

Rentré en Russie après sa convalescence, il est arrêté dès son atterrissage à Moscou le 17 janvier 2021. Quelques semaines plus tard, la justice convertit son ancien sursis pour fraude en sentence ferme de deux ans et demi. Il est envoyé dans une colonie pénitentiaire à Pokrov, à 100 km à l’est de Moscou. Dans le même temps, son organisation anticorruption FBK est fermée pour extrémisme. Le 20 octobre 2021, il reçoit le prix Sakharov de défense de la liberté de pensée. Mais en Russie, il rejoint la liste des « terroristes et extrémistes ». Jugé coupable d’escroquerie et outrage à magistrat, il est condamné le 22 mars 2022 à neuf ans de prison et transféré dans une prison à 250 km à l’est de Moscou, d’où il pourfend toujours l’invasion de l’Ukraine.

Après sa condamnation à dix-neuf ans de prison en août dernier, les autorités russes ont engagé de nouvelles poursuites à son encontre, cette fois pour vandalisme. Ce qui pourrait ajouter trois années de détention supplémentaires à sa peine. (selon "Le Monde")

22 décembre 2023

Belgique : Action de militants écologistes

Les manifestants ont bloqué un centre de distribution du géant chinois du commerce en ligne Alibaba et un aéroport pour jets privés.

BelgiqueDes centaines de manifestants pour le climat ont bloqué samedi en Belgique un centre de distribution du géant chinois du commerce en ligne Alibaba et un aéroport pour jets privés, a annoncé le mouvement écologiste Code Rouge.

Selon Code Rouge, qui lutte contre les combustibles fossiles et prône la désobéissance civile, des centaines de manifestants ont été arrêtés par la police au cours de cette action visant à perturber le secteur de l’aviation et du e-commerce.

L’avion pour cible

« Le mouvement Code Rouge organise sa troisième action de désobéissance civile de masse dans notre pays. C’est le secteur de l’aviation qui est cette fois visé. L’action se déroule à deux endroits », a affirmé le mouvement dans un communiqué.

« A Liège, 600 militants bloquent (le trafic de la plateforme de commerce en ligne chinoise) Alibaba. A Anvers, avec une quarantaine de militants toujours sur place, le trafic des jets privés est paralysé malgré l’arrestation de plus de 700 activistes », ajoute le texte.

« Par ces actions, Code Rouge exige, entre autres, la fin des subventions accordées au secteur de l’aviation, une interdiction des jets privés et des transports publics abordables », poursuit-il.

Produits et sommeils de mauvaise qualité

« L’aéroport de Liège est l’aéroport qui grandit le plus rapidement en Europe » selon Louis Droussin, de Code Rouge, cité dans le communiqué. « Des millions d’euros d’argent public soutiennent cette expansion, qui se fait au détriment de centaines d’hectares de terres agricoles ».

« Dans le cas d’Alibaba, toujours plus de camions et d’avions remplis de marchandises de faible qualité causent toujours plus de nuits blanches pour les habitants. C’est tout simplement injuste »

Un journaliste de l’AFP présent à l’aéroport d’Anvers a vu la police faire usage de gaz lacrymogènes et arrêter des manifestants vêtus de combinaisons blanches alors qu’ils tentaient de pénétrer dans son enceinte.

Le géant chinois Alibaba a ouvert son centre de distribution européen de 30.000 mètres carrés à Liège en 2021. (selon "20 minutes")

Belgique0

 

21 décembre 2023

Le Pakistan utilise la pluie artificielle pour la première fois

Il ne suffit pas de danser pour faire tomber la pluie : au Pakistan, c'est la première fois que le gouvernement a recours à la pluie artificielle, un procédé déjà utilisé par plusieurs pays.

PakistanLe Pakistan a eu recours à la pluie artificielle pour la première fois samedi, pour combattre le smog très nocif qui stagne ces derniers jours dans la mégapole de Lahore. Pour ce faire, pas de danse de la pluie mais deux avions, "donnés" par les Emirats Arabes Unis, équipés d’une technologie d’ensemencement des nuages. Le procédé consiste à introduire dans les nuages, pour obtenir des précipitations, du sel ou un mélange de différents sels, les cristaux favorisant la condensation qui déclenche la pluie.

Cette technique a été mise en œuvre dans des dizaines de pays, dont les États-Unis, la Chine et l'Inde.

Même une toute petite pluie est efficace pour réduire la pollution, selon les experts.

Une des villes les plus polluées au monde

Dix zones de la ville ont été survolées et crevées par 48 fusées. L'équipe saura d'ici samedi soir si le procédé de « pluie artificielle » a été concluant, a ajouté le responsable.

La pollution de l'air s'est aggravée ces dernières années au Pakistan, les émanations de diesel bas de gamme, les fumées provenant des brulis agricoles saisonniers et le refroidissement hivernal des températures favorisant le smog qui asphyxie les poumons des 11 millions d'habitants de Lahore.

Les niveaux de polluants PM2.5, des microparticules cancérigènes qui pénètrent dans la circulation du sang par les poumons, ont dépassé samedi à Lahore plus de 66 fois le seuil considéré comme dangereux par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). (selon "Le Progrès")

20 décembre 2023

Un agriculteur reçoit une amende pour avoir «pollué la vue» de son voisin

L’agriculteur doit verser 105 400 euros d’astreinte. Il s’est rapproché d’une association pour obtenir de l’aide.

tracteurCe conflit de voisinage a mal fini. Si les nuisances sonores humaines ou animalières sont souvent source de tension entre les habitants d’un même secteur, il est ici question de pollution visuelle. C’est pour ce motif qu’un agriculteur de la zone viticole de Vaison-la-Romaine est sous le coup d’une très lourde amende. En effet, un propriétaire de gîtes haut de gamme, situé à deux kilomètres, estime que les engins agricoles «engendrent une pollution visuelle» qui porterait préjudice à son activité.

Le plaignant a envoyé en 2020 une mise en demeure à son voisin pour lui ordonner d’enlever ses véhicules et des «déchets entreposés». Un paysage selon lui désagréable qu’il qualifie de «décharge à ciel ouvert». L'agriculteur a ensuite été incriminé devant le tribunal d’Orange et a été condamné à retirer ses engins dans un délai de quinze jours, après lequel il serait pénalisé d’une astreinte de 200 euros par jour.

L’affaire aurait pu s’arrêter là. Mais l’agriculteur ne s’est pas préoccupé de la décision de justice et le tribunal de Carpentras lui réclame depuis le 8 décembre la somme de 105 400 euros d’astreinte.

L’agriculteur va porter plainte

L’homme, qui perçoit comme seule ressource le RSA, s’est retrouvé dans l’incapacité de régler cette lourde amende. Il a donc décidé de se rapprocher de l’association Solidarité Paysans, chargée des agriculteurs endettés, pour obtenir de l’aide. Il ne compte d’ailleurs pas en rester là et prévoit de déposer plainte pour «escroquerie au jugement». Selon lui, les photos de ses engins agricoles transmises à la justice sont malhonnêtes. Les clichés seraient excessivement zoomés par son voisin pour renforcer l’impression de nuisance.

En 2022, un éleveur de Saint-Aubin-en-Bray, dans l’Oise, avait lui été condamné à verser 102 000 euros de dommages et intérêts à des voisins qui se plaignaient du bruit et de l’odeur de ses vaches depuis l’agrandissement de sa ferme située au cœur du village. (selon "Capital")

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