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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

3 août 2022

Conférence de Téhéran

Moyen-Orient : Russie, Turquie, Iran : les nouveaux alliés

iranC’est un peu le grand retour du Moyen-Orient sur la scène internationale. Certes, la région n’a jamais vraiment disparu des écrans géopolitiques, mais la situation mondiale lui redonne un statut qu’elle avait en grande partie perdu. D’où le ballet que l’on observe depuis plusieurs mois maintenant, où se croisent diplomates russes, américains, turcs, saoudiens, émiratis, israéliens et, plus discrètement, chinois.

A peine Joe Biden parti après une derrnière escale en Arabie saoudite, voilà que doit se tenir, ce mardi, à Téhéran en Iran, un sommet rassemblant Vladimir Poutine, Ebrahim Raïssi et Recep Tayyip Erdogan. Au centre de cet entretien trilatéral : la Syrie. La Russie, la Turquie et l’Iran sont trois acteurs majeurs dans le conflit qui ravage la Syrie depuis 2011 avec des rôles différents. Moscou et Téhéran soutiennent le pouvoir de Bachar Al Assad alors qu’Ankara appuie la rébellion islamiste. Ils ont lancé en 2017 le processus dit d’Astana, qui visait officiellement à ramener la paix dans ce pays. Chacun des trois pays entend suivre son propre agenda mais doit tenir compte de celui des autres.

La menace turque d'intervention en Syrie

Ainsi, ce sommet intervient alors que la Turquie menace, depuis fin mai, de lancer une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie – contre Tal Rifaat et Manbij, deux localités sous contrôle des Unités kurdes de protection du peuple (YPG) –, où elle cherche à créer ce qu’elle appelle une « zone de sécurité » de 30 kilomètres à la frontière.

À quelques jours du sommet de Téhéran, Mazloum Abdi, commandant en chef des Forces démocratiques syriennes  (FDS, dominées par les YPG) ayant combattu les djihadistes du groupe « État islamique » (EI) avec, en partie, le soutien de Washington, a dit, vendredi, espérer que les Kurdes « ne seront pas utilisés comme monnaie d’échange » dans les discussions. Téhéran et Moscou s’opposent officiellement à une telle offensive, estimant que cela créerait une instabilité peu propice à leur présence.

L'enjeu des céréales ukrainiennes

iran1Mais Ankara a plusieurs cordes à son arc. Les discussions entre la Russie et l’Ukraine concernant l’épineuse question du blocage des exportations de céréales à partir des ports ukrainiens se déroulent à Istanbul et un accord pourrait être trouvé. Des responsables turcs ont même assuré disposer de 20 cargos en mer Noire prêts à être rapidement chargés de céréales ukrainiennes.

Au moment où le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, affirme que la reprise des exportations de céréales depuis l’Ukraine est une « question de vie ou de mort », la Turquie, de plus membre de l’Otan, apparaît comme incontournable. Ce qui arrange les affaires d’Erdogan. Celui-ci voit d’un mauvais œil la récente livraison de F-35 américains à la Grèce, ce qui pourrait modifier le rapport de forces en Méditerranée orientale.

Le président turc profitera d’ailleurs de son déplacement pour rencontrer officiellement et de manière bilatérale son homologue iranien. La Turquie, qui rêve de supplanter l’Arabie saoudite comme phare religieux et politique de l’Islam sunnite, entend bien jouer sa carte. Entre Riyad et Téhéran, le soleil tarde à poindre, même si les nuages tendent à se dissiper.

Comme le note Trita Parsi, du Quincy Institute : « Toute réduction des tensions entre l’Arabie saoudite et l’Iran est une menace pour la durabilité des accords d’Abraham (la normalisation des relations d’Israël et d’un certain nombre de pays arabes –  NDLR). Cela signifie que pour qu’Israël, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis continuent d’avoir suffisamment d’incitations stratégiques à collaborer et à avoir des relations, et à oublier conjointement les souffrances palestiniennes, il doit y avoir une menace de l’Iran. Sinon, tout le château de cartes s’effondre. »

Des discussions secrètes entre Israël et l’Arabie saoudite

C’est dans ce cadre qu’il faut percevoir les déclarations du conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, le 16 juillet. Selon lui, l’armée iranienne aurait présenté ses drones à une délégation russe, le 8 juin et le 5 juillet, sur la base aérienne de Kachan, à 200 km au sud de Téhéran. Des allégations que le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a qualifiées de « sans fondement ». Washington avait déjà annoncé, quelques jours auparavant, que l’Iran s’apprêtait à livrer des centaines de drones, dont des appareils de combat, à la Russie.

Une façon pour les États-Unis de dissuader l’Arabie saoudite de se rapprocher militairement de la Russie et de la Chine, et de mettre un frein à ses débuts de normalisation avec l’Iran. Jake Sullivan s’est bien gardé de mentionner les discussions secrètes entre Israël et l’Arabie saoudite concernant des échanges de technologie de défense, Riyad étant particulièrement préoccupé par… les drones iraniens dont se seraient servi les Houthis du Yémen.

 

L’Iran chercherait à rejoindre les  Brics

Alors que les discussions concernant le retour des États-Unis dans l’accord sur le nucléaire iranien sont au point mort, Téhéran veut préserver l’avenir et renforce ses liens avec Moscou. Adhérente de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), depuis septembre 2021, l’Iran chercherait maintenant à rejoindre les Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).

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2 août 2022

Guadeloupe : front commun des habitants des quartiers du Gosier

Belle plaine, Grand Baie, Pliane, les habitants des quartiers du Gosier étaient réunis ce mercredi soir pour dénoncer les nombreux problèmes de la commune. Au moment où le maire doit être entendu par la justice dans le cadre d’une enquête préliminaire pour recel d’abus de biens sociaux, détournement de fonds et corruption active et passive, les administrés veulent plus que jamais se prendre en main.

gosierIls sont venus ils étaient là. Sur cette terrasse, des gens venus de partout du territoire de la commune du Gosier. Leur motivation, l'impression commune d'être des laissés pour compte de la commune et particulièrement de l'équipe municipale en charge des intérêts du Gosier.

Et précisément, l'un après l'autre, ils témoignent de tous ces maux qui font leur quotidien et cette impression générale de ne pas être entendus, de ne pas être défendus, de devoir faire chaque jour avec les moyens du bord.

Et comme un refrain qui se chanterait dans tous les quartiers sur le même air, c'est la question de l'absence de titre de propriété à laquelle beaucoup d'entre eux sont confrontés. Un vieux refrain qu'ils entonnent maire après maire, sans qu'aucune solution ne soit venue régler les choses.

Et comme un refrain qui se chanterait dans tous les quartiers sur le même air, c'est la question de l'absence de titre de propriété à laquelle beaucoup d'entre eux sont confrontés. Un vieux refrain qu'ils entonnent maire après maire, sans qu'aucune solution ne soit venue régler les choses.

Pourtant, sur cette terrasse de Belle Plaine, quelque chose est née ce mercredi soir. La certitude qu'à travers les sections de cette commune du Gosier, un courant de solidarité et une mobilisation commune devraient désormais porter leurs intérêts communs. (selon "franceinfo")

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Pourtant, sur cette terrasse de Belle Plaine, quelque chose est née ce mercredi soir. La certitude qu'à travers les sections de cette commune du Gosier, un courant de solidarité et une mobilisation commune devraient désormais porter leurs intérêts communs.
1 août 2022

Ici on démolit, chez nos voisins on reconstruit

 Curieuse expression entendue lors du dernier conseil municipal de Villé : le stade est "une friche", il faut donc le démolir ! Etonnant de la part d'une conseillère qui n'a  jamais joué au football, ni assisté au moindre match dans le bourg-centre.

Et pourtant à Villé il y en a des friches ! Immobilières (ancienne maison de retraite, ancienne gendarmerie, et...), agricoles et forestières sans compter les chemins d'accès ! et j'en passe !

Pendant ce temps, chez nos voisins du Val d'Argent, on reconstruit avec succès... Voir l'extrait de presse  ci-dessous :

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argent7A Villé, inutile d'appeler Poutine pour tout détruire ! Nos élus savent faire !

31 juillet 2022

Somalie : un média 100% féminin pour dénoncer les violences sexuelles

Bilan Media, c'est le nom de ce nouveau et premier média 100% féminin en Somalie. Six femmes journalistes composent l'équipe. Reportages, enquêtes, interviews : leur objectif est de mettre en lumière la situation des femmes dans la très conservatrice société somalienne. Parmi les sujets les plus tabous : les violences sexistes et sexuelles, contre lesquelles aucune loi n'existe.

somalie3Toutes âgées de moins de 28 ans, les six journalistes de Bilan Media ("bilan" signifie "beauté" en somali) diffusent depuis trois mois leurs programmes vidéo sur Dalsan, la chaîne radio et télévision de Mogadiscio, qui les héberge, et sur les réseaux sociaux.

Parmi les sujets traités, on trouve une interview avec une des rares femmes politiques somaliennes, l'ancienne ministre des Affaires étrangères et vice-Première ministre Fawzia Yusuf Adan, un reportage sur la situation sanitaire des femmes dans un camp de déplacés, un autre sur une jeune fille devenue mère à 16 ans qui reprend sa scolarité...

Une société patriarcale, religieuse et conservatrice

Autant de sujets peu courants dans les médias de ce pays de la Corne de l'Afrique à la société patriarcale, religieuse et conservatrice. "Environ 80% de nos programmes se concentreront sur des sujets que les gens peuvent trouver scandaleux. La société doit être informée de ces histoires", affirme à l'AFP Nasrin Mohamed Ibrahim, qui dirige du haut de ses 21 ans ce média financé par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

Interview, montage, présentation : chez Bilan Media, les six journalistes, toutes passées auparavant par des médias locaux, s'occupent de tout.

Violences sexuelles : l'impunité des agresseurs

Pourtant, convaincre les gens de partager leurs histoires sur des sujets sensibles comme les violences sexistes reste un défi en Somalie. Le pays n'a toujours pas de loi sur les infractions sexuelles – un projet est toujours en attente depuis 2014. Les auteurs sont rarement poursuivis ou punis, et les victimes souvent stigmatisées lorsqu'elles osent prendre la parole.Avoir une équipe entièrement féminine peut toutefois s'avérer être un avantage, estime la responsable de Bilan Media. "Les informations qu'on peut recueillir auprès d'une mère dont la fille a été violée peuvent ne pas être accessibles à des journalistes hommes, car cette mère fera davantage confiance aux femmes journalistes", souligne Nasrin Mohamed Ibrahim : "En tant que femmes, nous ressentons la même douleur".

Elle veut accompagner un certain changement de mentalités qu'elle voit s'opérer dans le pays. "De nombreuses femmes souhaitent raconter leur histoire pour demander justice", affirme Nasrin Mohamed Dahir, en évoquant un cas de viol collectif et meurtre présumés d'une jeune femme à Mogadiscio qu'elle a couvert en 2020. "Ses parents ont décidé d'en parler. J'ai moi-même interrogé son père et l'affaire est à ce jour devant les tribunaux", explique-t-elle, citant d'autres exemples de familles refusant d'être réduites au silence par la stigmatisation sociale.

"Si tous ces parents n'avaient pas décidé de parler publiquement, les victimes auraient été enterrées sans que justice soit rendue, souligne-t-elle. Nous avons récemment réalisé un reportage sur une mère célibataire de 16 ans", raconte de son côté la plus jeune membre de l'équipe, Shukri Mohamed Abdi, 19 ans : "Elle est retournée à l'école pour poursuivre ses études et nous avons présenté les difficultés qu'elle connaît et ses ambitions pour l'avenir". 

"Les gens apprécient les histoires comme celle-ci, parce que ça décourage le mariage des enfants", estime-t-elle

Une première en Somalie

somalie2Pour Hafsa Abdulaziz, mère de deux enfants qui vit à Mogadiscio, Bilan Media apporte "quelque chose de spécial... Il y a tellement d'histoires déchirantes sur des familles brisées dont on n'entend pas parler dans les médias conventionnels", souligne cette femme qui a regardé plusieurs reportages sur leur page Facebook. 

Mais certains voient la démarche d'un oeil méfiant. "Franchement, je doute des motivations de ce Bilan Media. Toutes les journalistes sont des femmes et elles ne font que des programmes (...) sur les femmes. Elles essaient peut-être de pousser les femmes à s'opposer aux hommes", lâche ainsi Abdullahi Adan, diplômé d'université en recherche d'emploi dans la capitale somalienne.

Il faudra du temps pour faire avancer les choses, mais "rien ne vient sans défi, donc lorsqu'on parle (de produire) des programmes comme celui-ci, il faut être prête pour les défis, affirme Nasrin Mohamed Ibrahim, en répétant son credo : Nous pouvons faire tout ce que les hommes peuvent faire, ou même le faire encore mieux." (selon "TV5monde")

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30 juillet 2022

Choucrouterie et Colmar, le grand amour

C'était attendu, c'est la brouille du siècle que l’on a enterrée, vendredi soir, avec le retour en fanfare de la Choucrouterie de Roger Siffer sur les planches de la Foire aux vins de Colmar. Cela tombait bien, le thème de cette 35e tournée d’été était l’union. Celle des peuples, des amis, des frères, des amoureux, pied de nez à l’individualisme ambiant et aux conflits qui tonnent dans le monde.

sifferMais il s’agissait aussi et surtout de l’union entre Roger Siffer et le maire de Colmar. Invité sur la scène du Cabaret colmarien dès le début du spectacle, Eric Straumann s’est vu remettre un cœur en pain d’épices par l’ex-excommunié, symbole de la réunification désormais consommée. Après un échange de quelques calembours en alsacien, Eric Straumann étant lui aussi toujours à l’aise derrière un micro, la troupe a enchaîné les odes à l’amour en toutes les langues, en reprenant des titres de Jacques Brel à Ray Charles en passant par Janis Joplin, Brassens ou « Freunde » des Toten Hosen (les Rolling Stones allemands).

De quoi multiplier les références à l’amour. C’est acté, Colmar et la Choucrouterie sont redevenus copains comme cochons.(selon la presse régionale)

A Villé rien n'est encore fait ! A quand ces deux têtes sur une même photo (pour le sauvetage du stade ?)

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29 juillet 2022

Insalubrité chez le bailleur social "Territoire Habitat"

« Le plafond s’est effondré et on a des rats »

belfortDes locataires d’un immeuble appartenant au bailleur social Territoire Habitat à Belfort dénoncent l’insalubrité, selon eux, des logements. Ce que réfute le directeur de Territoire Habitat.

C’est un immeuble jaune pâle, propriété de Territoire Habitat, doté de nombreuses fenêtres, situé au 24 rue de Toulouse à Belfort. De l’extérieur, il respire la sérénité mais à l’intérieur, la vie semble moins idyllique pour certains locataires.

Situé au rez-de-chaussée, l’appartement d’Audrey Dal-Molin. Depuis quelques temps, la circulation dans son salon est un peu compliquée. Au début du mois juillet, cette locataire constate quelques taches brunâtres au plafond de sa chambre. En l’espace d’une semaine, celles-ci ont pris de l’ampleur puis le vendredi 8 juillet, 4h15 du matin, quelques gouttes d’eau tombent, de plus en plus, le plafond s’effondre. « Il est tombé l’équivalent de 5 seaux de 20 litres » témoigne Audrey Dal-Molin.

Le plafond s'effondre en pleine nuit

Les pompiers interviennent ainsi qu’un technicien de l’entreprise Cube avec laquelle Territoire Habitat de Belfort travaille pour sécuriser le plafond. Selon le bailleur social, la cause viendrait d’une fuite d’eau provenant de l’appartement du dessus.

plafondDepuis, les meubles de la chambre sinistrée ont migré dans la chambre des enfants et tout le monde dort sur des matelas posés à même le sol dans le salon. « Cela fait treize jours que nous vivons comme au camping, on a le salon, la cuisine et la salle-de-bain et c’est tout » fulmine Audrey.

Bien avant le sinistre, cette locataire avait demandé un relogement à Territoire Habitat. Une demande qu’elle a réitéré en raison de cet incident mais selon le bailleur social « même si le plafond est effectivement tombé à cause d’une fuite d’eau, le logement reste néanmoins fonctionnel et, au sens juridique du terme, le logement de madame Dal-Molin n’est pas insalubre » répond Jean-Sébastien Paulus, le directeur de Territoire Habitat avant d’ajouter : « maintenant ce dossier est dans les mains de l’assurance de la locataire qui pilotera les travaux ».

"Nettoyer les moisissures avec une éponge"

moisissureEn plus du plafond qui s’effondre, Audrey Dal-Molin s’agace pour une autre problématique. « Dans cet immeuble il ne fait pas bon d’y vivre, comme il y a des rats partout, ils nous mettent de la mort aux rats dans les murs ». La locataire a lancé une pétition recueillant quelques signatures car d’autres locataires se plaignent aussi des conditions de vie dans l’immeuble.

L’un d’eux a remarqué la présence de champignons sous ses toilettes. Une autre, locataire du 1er, pointe du doigt les moisissures. « Je suis arrivée dans ce logement avec ma fille en 2018 et dès le premier hiver, j’ai alerté Territoire Habitat sur ce problème d’humidité, de moisissures autour des fenêtres, on m’a répondu qu’il fallait que je nettoie avec une éponge » relate Djamila. « A cause de cette humidité, le papier peint se décolle dans la chambre, mes problèmes d’asthme empirent. Je voudrais aller vivre ailleurs, mais où ? Je suis embauchée en CDD, aucun privé n’acceptera mon dossier, je suis contrainte de rester chez Territoire Habitat ou chez des marchands de sommeil » se questionne-t-elle.

Les élus alertés

A Territoire Habitat, le directeur se défend : « A propos des rats, il y en a de partout c’est vrai et on fait intervenir une entreprise pour ça. Quant aux moisissures, c’est un problème d’aération des locataires ».

En complément d’une pétition, Audrey Dal-Molin a écrit à Damien Meslot et Yan Boucard. Le maire de Belfort a adressé un courrier à Territoire Habitat ; Le député du Territoire de Belfort a contacté par téléphone Audrey le 9 juillet. Mais depuis, rien ne semble venir, pas plus qu’un nouveau logement pour cette mère de deux enfants âgés de 2 et 5 ans. (selon "Franceinfo")

28 juillet 2022

Revalorisation des retraites : c'est quand ?

 Quand Bruno Le Maire et Macron se moquent des retraités et des français !

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Pourquoi le gouvernement a fait revoter les députés ?

Dans un premier temps, l'Assemblée avait voté une revalorisation supplémentaire pour les pensions de retraite. Mais à 2h38, un nouveau scrutin a eu lieu à la demande de Bruno Le Maire.

Le revirement de situation a fait hurler les députés de l'opposition. Dans un premier temps, plusieurs députés de la Nupes notamment se satisfont d'avoir réussi à voter, contre l'avis du gouvernement, pour une revalorisation supplémentaire des pensions de retraite, à hauteur de l'inflation réelle, pour un montant total de 500 millions d'euros.

L'amendement, déposé par Charles de Courson (membre du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), propose une revalorisation supplémentaire de 0,4% pour les retraites du privé, complétant les augmentations prévues par le gouvernement (+1,1% en janvier et 4% en juillet) afin de "prendre en compte le niveau réel de l'inflation". À 18h34, l'amendement est voté par 186 pour et 181 voix contre.

Un dispositif "injuste" selon Bruno Le Maire

Une satisfaction de courte durée puisqu'à 1h42, Bruno Le Maire demande une seconde délibération. Dans son argumentaire, le ministre dénonce un dispositif "injuste" dans son financement. "Cet amendement est financé en prélevant les sommes sur les pensions de retraite civiles et militaires de l'État. Ça ne me paraît pas juste" argumente le ministre.

Pour convaincre avant la seconde délibération, il affirme qu'il est "probable que les retraites, étant donné le niveau d'inflation, seront revalorisées en janvier 2023", ce qui selon lui rend "inutile" l'amendement revalorisant les pensions du privé. À 2h38, un nouveau scrutin a lieu et cette fois, les députés rejettent la revalorisation supplémentaire des pensions du privé.

Les oppositions dénoncent une "folie démocratique"

Une demande tout à fait autorisée par les articles 101 et 119 du  règlement de l'Assemblée Nationale, qui permet au gouvernement de demander une seconde délibération. Si la stratégie est autorisée, elle a du mal à passer pour les députés de l'opposition.

"En procédant de la sorte, vous êtes en train d'abîmer très fortement ce Parlement", a lancé le député de Marseille (Nupes) Manuel Bompard, tandis que la députée RN de Gironde Edwige Diaz dénonce une "manoeuvre" et pointe du doigt le "retournement de veste" des députés Républicains, qui ont finalement voté pour la suppression de la revalorisation initialement adoptée. Un revirement des députés LR qui interroge également la députée Nupes de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain.

Une revalorisation début 2023 ?

Le résultat de cette seconde délibération a immédiatement été contesté par certains députés de l'opposition. Selon eux, plusieurs parlementaires n'ont pas entendu l'appel au vote annoncé par la vice-présidente de l'Assemblée nationale, Élodie Jacquier-Laforge.

Le RN Sébastien Chenu a demandé de "renvoyer immédiatement en commission cette délibération", le chef de file des écologistes Julien Bayou a proposé que le gouvernement "dépose lui-même un nouvel amendement" permettant ainsi un nouveau vote et Ugo Bernalicis (LFI) a demandé "une seconde délibération sur la seconde délibération".

Finalement, les députés ont suivi la proposition de la présidente de voter sur l'ensemble de l'article par scrutin public, qui a confirmé le résultat de la deuxième délibération. Rendez-vous est pris début 2023 pour une possible nouvelle revalorisation. (selon Yahoo-Infos)

Mais qui y croit encore ?

27 juillet 2022

Tour de France femmes 2022

Sur le parcours de la 6e étape entre Saint-Dié-des-Vosges et Rosheim, passage rapide dans le Val de Villé La 6e étape du Tour de France femmes 20222 entre Saint-Dié-des-Vosges et RosheimC'est une parcours parsemé de côtes que cette 6e étape du Tour de France femmes 2022 entre Saint-Dié-des-Vosges et Rosheim qui se déroule le vendredi 29 juillet. L'étape longue de 128 km verra s'enchainer les montées, avec pas moins de 4 côtes au menu. La traversée du vignoble alsacien entre Vosges et Alsace promet de nombreuses possibilités.

La 6e étape du Tour de France femmes 2022 entre Saint-Dié-des-Vosges et Rosheim est longue de 128 kilomètres. Découvrez en détail le tracé de cette étape qui se jouera entre les Vosges et l'Alsace.

C'est une parcours parsemé de côtes que cette 6e étape entre Saint-Dié-des-Vosges et Rosheim qui se déroule le vendredi 29 juillet. L'étape longue de 128 km verra s'enchainer les montées, avec pas moins de 4 côtes au menu. La traversée du vignoble alsacien entre Vosges et Alsace promet de nombreuses possibilités.Le parcours de la 6e étape du Tour de France femmes entre Saint-Dié-des-Vosges et Rosheim

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26 juillet 2022

Pérou : des femmes dénoncent les violences subies

Une trentaine de Péruviennes dont des femmes transgenres ont manifesté lundi à Lima au Pérou pour dénoncer la violence quotidienne qu'elles subissent. 

p_rou1Une trentaine de Péruviennes, dont des femmes transgenres, se sont rassemblées lundi à Lima au Pérou pour dénoncer les violences quotidiennes qu'elles subissent et exiger des mesures de la part de la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, qui est en visite officielle dans le pays jusqu'à mercredi.

"Au secours ! Les lois péruviennes humilient les femmes car elles ne nous défendent pas. Ce qu'elles font, c'est défendre l'agresseur", a déclaré à l'AFP Magaly Aguilar, portant une photo de sa fille victime d'un féminicide.

Le groupe a réalisé une performance inspirée du livre dystopique "La Servante écarlate" ("The Handmaid's Tale")  en portant des robes rouges et des coiffes blanches, tandis que Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili, rencontrait des groupes indigènes au siège régional de l'Organisation internationale du travail (OIT).

Nous voulons avertir Michelle Bachelet de ce qui arrive aux femmes et aux personnes issues de la diversité sexuelle et de genre au Pérou", a déclaré Gahela Cari, militante transgenre âgée de 29 ans.

Michelle Bachelet a reçu à l'OIT les dirigeants des principaux groupes indigènes de l'Amazonie péruvienne qui ont décrit le climat de harcèlement et de violence causé par les gangs de trafiquants de drogue et les exploitants forestiers illégaux.

25 juillet 2022

Vers un gazoduc Nigeria-Algérie

Alger, Niamey et Abuja se sont accordés sur la nécessité de lancer au plus vite le mégaprojet du gazoduc transsaharien.

alg_rieC'est un projet énergétique qui risque de bouleverser la donne dans le marché gazier entre l'Afrique et l'Europe. Dimanche 19 juin, les ministres de l'Énergie de l'Algérie, du Niger et du Nigeria ont convenu, à Abuja (Nigeria), le lancement des études techniques du mégaprojet du Trans-Saharan Gas-Pipline (TSGP) qui reliera les champs gaziers du sud-est du Nigeria (Delta du Niger) aux terminaux algériens de la côte méditerranéenne pour être relié ensuite à l'Europe via les gazoducs vers l'Espagne et l'Italie, soit 4 100 km de pipelines. Les trois responsables, algérien, nigérien et nigérian, souhaitent concrétiser ce projet dans « les plus brefs délais ». En février dernier, les trois responsables avaient lancé, à Niamey (Niger), une Task Force chargée du suivi du projet qui fait partie des priorités du NEPAD (New Partnership for Africa's Development).

Un enjeu stratégique

D'après les estimations des experts, le gazoduc transsaharien peut être réalisé en trois ans et pourrait permettre de transporter 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz depuis le Nigeria. Lors des premières estimations de son coût de réalisation, datant de 2009, l'enveloppe avoisinait les dix milliards de dollars. Un coût certainement à réévaluer à la hausse, probablement le double des estimations de 2009. « La réalisation de ce gazoduc est à la portée des pays concernés d'autant plus qu'il bénéficie des opportunités offertes par l'Algérie en termes d'infrastructures à travers le réseau de transports, les stations de gaz naturel liquéfié [GNL] et les infrastructures de pétrochimie, ainsi que la position géographique proche des marchés de gaz », explique l'agence d'information officielle algérienne APS. « Assurer l'approvisionnement des marchés et assurer un meilleur positionnement des trois pays [Algérie, Nigeria et Niger] dans l'échiquier mondial de la transition énergétique et du développement durable », sont les principaux objectifs du TSGP, selon le ministre algérien de l'Énergie, Mohamed Arkab.

« L'émergence d'un marché africain de l'énergie »

« La réactivation du projet TSGP intervient dans un contexte géopolitique et énergétique particulier, marqué par une forte demande sur le gaz et le pétrole, d'une part, et par une offre stagnante en raison de la baisse des investissements, en particulier dans l'amont pétrolier et gazier, entamé depuis 2015 », a encore expliqué le ministre algérien lors de la réunion d'Abuja. Pour Alger, ce gazoduc se présente comme « une nouvelle source d'approvisionnement des marchés, dont la demande ne cesse de croître, au vu de la place qu'occupera le gaz naturel dans le mix énergétique futur ». L'Algérie souhaite également, à travers ce projet, favoriser « l'émergence d'un marché africain de l'énergie », ainsi que « la mutualisation du génie et des moyens des sociétés nationales d'hydrocarbures, pour le développement d'une industrie indépendante ». Pour rappel, l'Afrique possède 8 % des réserves mondiales de gaz.

Retombées positives

« L'impact global de la réalisation de ce grand projet, en plus de l'acheminement du gaz vers le marché européen, sera de permettre l'alimentation en gaz naturel des régions désertiques traversées, y compris celles de certaines régions des pays voisins du tracé du gazoduc. Il permettra aussi l'alimentation sur son passage des régions du nord, du nord-est et du centre du Nigeria, ainsi que des pays du Sahel, comme le Niger, le Burkina Faso et le Mali », indique le quotidien El Watan. « Une grande partie du coût du pipeline sera consacrée au Niger, qui bénéficiera d'importantes retombées socioéconomiques et qui pourra par la même occasion monétiser ses propres réserves de gaz », poursuit le journal algérien.

Gazprom en embuscade

Le projet a été formellement acté dès 2001, suite à la signature d'un mémorandum d'entente entre l'Algérie et le Nigeria. En 2002, les deux majors algérienne et nigériane, Sonatrach et la Nigerian national Petroleum Corporation (NNPC), ont créé une société à Londres pour financer ce projet qui, finalement, est retourné dans les tiroirs faute d'une conjoncture économique viable avant qu'il ne refasse surface en 2009 suite à un nouvel accord tripartite pour sa réalisation, accord incluant cette fois-ci le Niger.

Aussi ambitieux soit-il, le mégaprojet du gazoduc transsaharien fait face à plusieurs défis de taille, notamment la disponibilité des réserves en gaz du delta du Niger, les risques liés aux différents groupes armés qui pullulent sur le passage du gazoduc, les retards pris dans le projet GALSI (gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie via la Sardaigne), et la viabilité du financement d'une installation technique aussi faramineuse, selon une note de l'IFRI. D'après l'IFRI, l'Union européenne avait montré de l'intérêt pour ce nouveau canal d'approvisionnement énergétique, mais seulement en parole, réagissant conjoncturellement à l'intérêt pour le TSGP exprimé par Gazprom, le géant russe du gaz. Toujours selon le document de l'IFRI, Gazprom développe depuis des années une « stratégie d'encerclement de tous les États gaziers à même d'approvisionner le TSGP ou de liquéfier du gaz à destination de l'UE ».

L'autre enjeu du gazoduc transsaharien est qu'il concurrence le projet similaire reliant le Nigeria au Maroc qui vient d'avoir le feu vert, le 1er juin dernier, d'Abuja.

Concurrence avec le Maroc

Il s'agit d'un projet au sujet duquel les autorités algériennes, sans surprises, ont émis des doutes. « Notre gazoduc [TSGP] est plus sûr et il est économiquement viable, a récemment déclaré le ministre de l'Énergie algérien au "Spiegel". L'autre gazoduc [entre le Nigeria et le Maroc] traverserait 12 pays sur 6 000 kilomètres et une partie de l'Atlantique. C'est infiniment plus compliqué. Et le financement n'est pas clair non plus. L'Algérie, en revanche, a les moyens et est disposée à financer une grande partie du gazoduc transsaharien. » (selon "Le point d'Afrique")

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