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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

1 octobre 2022

L'UE renforce son soutien militaire au Mozambique, pays riche en gaz

L'Union européenne a déclaré jeudi qu'elle apporterait un soutien supplémentaire à une mission militaire africaine au Mozambique, alors que des attaques islamistes menacent des projets gaziers destinés à réduire la dépendance du bloc vis-à-vis de l'énergie russe.

mozambiqueL'UE fait la chasse aux sources d'énergie alternatives depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou et le Mozambique possède les troisièmes plus grandes réserves de gaz prouvées en Afrique.

Mais depuis 2017, ce pays d'Afrique australe est aux prises avec des militants liés à l'État islamique dans sa province de Cabo Delgado, la plus septentrionale et riche en gaz. Le conflit se situe à proximité de projets de gaz naturel liquéfié (GNL) valant des milliards de dollars développés par des entreprises occidentales, dont le français Total et l'italien ENI.

Confirmant un rapport de Reuters en août, l'UE a déclaré que les gouvernements avaient accepté de donner 15 millions d'euros (15 millions de dollars) à la mission de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) au Mozambique (SAMIM), qui combat l'insurrection.

Dans un rapport interne consulté par Reuters, l'UE avait mis en garde contre une situation "très volatile" dans le nord du Mozambique, bien que la mission de la SADC et une intervention distincte de troupes rwandaises soient parvenues à contenir les militants.

Le soutien financier a été annoncé un jour après que le Mozambique a déclaré qu'au moins six personnes ont été décapitées et une religieuse italienne tuée par des insurgés dans le nord de la province de Nampula.

Les fonds s'ajoutent aux 1,9 million d'euros déjà fournis par l'UE à la SAMIM et aux 89 millions d'euros destinés aux forces armées mozambicaines.

Les fonds supplémentaires serviront à acquérir des fortifications de camp et des conteneurs de stockage, des équipements médicaux, des véhicules et des bateaux, ainsi que des dispositifs technologiques, précise le communiqué de l'UE.

Dans son rapport interne, l'UE avait déclaré que le soutien serait limité aux équipements non létaux, malgré le besoin de la SADC en la matière.

Le rapport indiquait que le soutien de l'UE à la mission rwandaise au Mozambique serait également proposé dans les mois à venir. (selon "Zonebourse")

NB : 1 $ = 1,0004 euros

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30 septembre 2022

Sécheresse : la Somalie au bord de la famine

"La famine est imminente si les fonds n'arrivent pas immédiatement", a alerté sur Twitter le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial de l'ONU.

somalie"La famine frappe à la porte". La Somalie est au bord de la famine, a alerté lundi 5 septembre le chef de l'agence humanitaire de l'ONU, dans un "ultime avertissement" avant une catastrophe dans ce pays de la Corne de l'Afrique en proie à une sécheresse historique. Les dernières données disponibles "montrent des indications concrètes qu'une famine va se produire (...) entre octobre et décembre de cette année" dans deux districts du sud du pays, ceux de Baidoa et Burhakaba, a annoncé Martin Griffiths, le chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), lors d'une conférence de presse depuis la capitale somalienne Mogadiscio.

Arrivé en Somalie jeudi, il s'est dit "profondément choqué par le niveau de douleur et de souffrance que tant de Somaliens endurent", affirmant avoir vu "des enfants si malnutris qu'ils pouvaient à peine parler" lors d'une visite à Baidoa, "épicentre" de la catastrophe imminente. A travers le pays, un total de 7,8 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, sont affectées par une sécheresse historique, dont 213 000 sont en grand danger de famine, selon les chiffres de l'ONU.

"Le monde DOIT agir"

La faim et la soif ont jeté sur les routes un million de personnes depuis 2021. "Nos pires craintes pour la Somalie sont désormais une réalité : la famine est imminente si les fonds n'arrivent pas immédiatement", a déclaré sur Twitter le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial, David Beasley, appelant à un réveil à l'international : "Le monde DOIT agir maintenant."

Secoué depuis 15 ans par la violente insurrection des islamistes radicaux shebab, le pays vit actuellement sa troisième sécheresse en une décennie, mais l'actuelle "a dépassé les horribles sécheresses de 2010-2011 et 2016-2017 en termes de durée et gravité", estimait en juillet l'Ocha. Cette sécheresse, qui sévit dans l'ensemble de la Corne de l'Afrique, résulte d'un enchaînement inédit depuis au moins 40 ans de quatre saisons des pluies insuffisantes depuis fin 2020. (selon "FranceInfo")

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29 septembre 2022

Le plus vieux dinosaure africain aurait pu être américain

Des scientifiques viennent d’annoncer la découverte du squelette du plus vieux dinosaure d’Afrique, dans le district zimbabwéen de Mbire. Ces restes semblent confirmer la théorie de la dérive des continents…

zimbabweUn mètre de haut environ, 30 kilogrammes, une longue queue et une tête plutôt petite : l’animal dont la découverte du squelette au Zimbabwe vient d’être annoncée par une équipe internationale de paléontologues, pourrait être confondu avec un banal varan. Pourtant, même de taille plus modeste que les dinosaures géants à long cou qui constitueront sa descendance, le Mbiresaurus raathi est bien une créature de cette époque lointaine où apparaissaient les tout premiers mammifères. Il courait sur deux pattes, il y a environ 230 millions d’années…

Si le squelette – presque complet, c’est rare – a été retrouvé à l’occasion d’expéditions en 2017 et 2019, ce n’est que ce mercredi 31 août que l’équipe de chercheurs du Zimbabwe, de la Zambie et des États-Unis a publié ses résultats dans la prestigieuse revue Nature. De l’espèce sauropodomorphe, le dinosaurien « rhodésien » est présenté comme le plus ancien fossile de dinosaure connu du continent. L’animal était vraisemblablement un omnivore qui se nourrissait de plantes, de petits animaux et d’insectes.

Continents connectés

Son nom, « Mbiresaurus raathi », est un double hommage au district de Mbire du nord-est du Zimbabwe – où le squelette a été trouvé – et au paléontologue Michael Raath, le premier chercheur qui signala des fossiles dans cette région du globe. Le spécimen découvert en a rejoint d’autres au Musée d’histoire naturelle de la ville zimbabwéenne de Bulawayo.

C’est le scientifique de l’université américaine de Yale Christopher Griffin qui a déterré le premier os de ce squelette, un fémur. S’il a commencé à creuser au Zimbabwe, c’est en s’appuyant sur la théorie selon laquelle tous les continents actuels ont été connectés, un jour, en une seule masse terrestre dénommée Pangée. Il a calculé que l’ancienne Rhodésie se trouvait vraisemblablement, à l’époque, à peu près à la même latitude que l’Amérique du Sud moderne. Inspiration pertinente : ce sont bien des restes de dinosaures de la même époque et de mêmes caractéristiques que le Mbiresaurus raathi qui ont été auparavant trouvés au Brésil et en Argentine.

Les migrations humaines auraient été bien plus simples à l’époque du supercontinent, lorsque l’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Europe étaient collées. Mais l’homme, s’il avait été présent, n’aurait sans doute pas manqué d’inventer le grillage…

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28 septembre 2022

Guerre au Yémen, pas d’issue en vue

Le conflit au Yémen ne montre aucun signe d’apaisement alors qu'il est dans sa huitième année, et que les populations civiles de tout le pays et de toutes les générations demeurent les principales victimes des hostilités militaires et des pratiques illégales des groupes armés étatiques et non étatiques.

yemenDes violations manifestes des droits humains, dont certaines pourraient constituer des crimes de guerre, sont commises dans tout le pays. À la fin de l’année 2021, on estime que plus de 330 000 Yéménites auraient été tué·e·s du fait des affrontements et de la crise humanitaire. Dans le même temps, le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l'Homme a recueilli des informations sur plus de 20 000 civils tués ou blessés par les combats depuis mars 2015. Cette crise humanitaire imputable à l’homme a pris de l’ampleur : quelques 20 millions de personnes se réveillent en souffrant de la faim chaque jour.

Un conflit de plus en plus étendu

Les révoltes populaires qui ont éclaté au Yémen en 2011 ont contraint le président Ali Abdullah Saleh à quitter le pouvoir après 33 ans, sur fond d’accusations de corruption et de mauvaise gestion et dans le contexte d’un conflit de longue date non résolu avec les Houthis, un groupe armé basé dans le nord du pays, dont les membres sont adeptes du zaïdisme, un courant de l’islam chiite.

Ali Abdullah Saleh a été remplacé par son vice-président, Abd Rabbu Mansour Hadi, ce qui a permis d’organiser la Conférence de dialogue national. Après deux années de consultation, un projet de nouvelle carte fédérale a été présenté ; il divisait le Yémen en régions, sans tenir compte des doléances à caractère socio-économique ou régional. Il a reçu un accueil extrêmement réservé de la part de la population et a suscité une vive opposition des différentes factions, y compris les Houthis.

Les Houthis se sont appuyés sur le mécontentement général pour renforcer leur mainmise sur le gouvernorat de Saada et les zones environnantes du nord du Yémen. En septembre 2014, ils sont parvenus à étendre leur contrôle territorial en s’emparant d’un certain nombre de positions de l’armée et des forces de sécurité dans la capitale, Sanaa. L’alliance de circonstance nouvellement scellée avec l’ancien président, Ali Abdullah Saleh, contre qui ils s’étaient battus pendant des décennies, leur a facilité la tâche dans une certaine mesure. Après la prise de Sanaa par les Houthis, au début de l’année 2015, le président Abd Rabbu Mansour Hadi et les membres de son gouvernement ont été obligés de fuir.

Le 25 mars 2015, une coalition d’États dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis est intervenue à la demande du président, en vue de réinstaller au pouvoir le gouvernement reconnu par la communauté internationale.

yemen2Cette opération, au cours de laquelle la coalition a lancé un raid aérien contre les forces houthies, a marqué le début d’un véritable conflit armé. Pendant les quatre années qui ont suivi, le conflit s’est étendu jusqu’à englober l’ensemble du territoire et les parties, dont un certain nombre de groupes armés soutenus par la coalition, se sont multipliées. Les Émirats arabes unis, par exemple, bien qu’ils aient annoncé s’être retirés du Yémen en octobre 2019, entraînent, financent et arment activement différents groupes depuis le deuxième semestre de 2015, favorisant ainsi la prolifération de milices qui ne sont pas soumises à l’obligation de rendre des comptes, comme les Forces de la ceinture de sécurité, les « Brigades des Géants » et les Forces d’élite.

En décembre 2017, les Houthis ont encore consolidé leur pouvoir après avoir assassiné leur allié, l’ancien président Ali Abdullah Saleh ; ils contrôlent toujours la plupart des centres urbains, y compris Sanaa.

Si les pourparlers encouragés par les Nations unies, qui se sont achevés en Suède à la fin de l’année 2018, ont donné lieu à des cessez-le-feu partiels et fragiles à Hodeïdah au cours de l’année 2019, ils n’ont pas mené à des échanges de prisonniers comme espéré initialement. Cependant, le 16 février 2020, un plan détaillé d’accord d’échange de prisonniers a été conclu entre les parties au conflit, ce qui constituerait le premier échange officiel de grande ampleur de détenus en lien avec ce conflit depuis 2015.

Détention arbitraire et procès inéquitables

Toutes les parties au conflit bafouent la liberté d’expression et d’association en ayant recours à des détentions arbitraires, à des disparitions forcées, à des manœuvres de harcèlement, à la torture et autres mauvais traitements et à des procès inéquitables.

Le gouvernement yéménite reconnu par la communauté internationale a harcelé, menacé et détenu arbitrairement des militant·e·s, notamment des défenseur·e·s des droits humains. Dans le sud du Yémen, les forces soutenues par les E.A.U. ont mené une campagne de détentions arbitraires et de disparition forcée à l’encontre de personnes qui étaient ensuite détenues dans un réseau de prisons secrètes, dans des conditions qui pourraient constituer des crimes de guerre.

Les forces houthies ont arrêté et détenu arbitrairement des détracteurs et des opposants, ainsi que des journalistes, des militant·e·s en faveur des droits humains et des membres de la communauté baha’i. Amnesty International a recensé les cas de 66 personnes, en grande majorité des hommes, qui ont comparu devant le Tribunal pénal spécial siégeant à Sanaa, un tribunal traditionnellement réservé aux affaires de terrorisme, en lien avec leurs activités pacifiques. Dans tous les cas qui ont été recensés, les Houthis et leurs alliés ont soumis ces personnes à des dizaines de violations, notamment des disparitions forcées, des détentions arbitraires, et des actes de torture et de mauvais traitements.

Les conditions de vie dans les prisons et les centres de détention, notamment la surpopulation massive dans les cellules, le manque d’accès aux soins, à suffisamment de nourriture, à de l’eau propre et à des installations sanitaires ont concouru à la propagation du COVID-19 dans les prisons gérées par les Houthis, exposant ainsi les détenu·e·s à d’importants risques pour leur santé. Aucune des parties n’a pris de mesures pour protéger les détenu·e·s et ralentir la diffusion du virus dans les prisons et les centres de détention, par exemple en fournissant des masques et d’autres articles d’hygiène.

Vous trouverez ci-dessous certaines des personnes emprisonnées par les autorités houthies de facto, et pour lesquelles Amnesty International fait campagne :

HAMID HAYDARA

hamidHamid Haydara est un Yéménite de foi baha’i qui, comme d’autres membres de sa communauté, a sacrifié des années de sa vie uniquement en raison de ses croyances religieuses. Détenu depuis décembre 2013, il a été soumis à une procédure judiciaire profondément entachée d’irrégularités, notamment des allégations selon lesquelles il aurait été soumis à des actes de torture et à d’autres formes de mauvais traitements en détention. En janvier 2018, le tribunal pénal spécial l’a condamné à la peine capitale.

En mars 2020, les autorités houthies de facto ont annoncé la décision de libérer Hamid Haydara et de révoquer sa condamnation à mort. Il a été remis en liberté le 5 juillet 2020, mais a été contraint à l’exil.

LES DIX JOURNALISTES

Au cours de l’été 2015, les Houthis ont incarcéré un groupe de 10 journalistes : Abdelkhaleq Amran, Hisham Tarmoom, Tawfiq al Mansouri, Hareth Hamid, Hasan Annab, Akram al Walidi, Haytham al Shihab, Hisham al Yousefi, Essam Balgheeth et Salah al Qaedi.

Depuis leur arrestation en 2015, ces personnes sont restées détenues sans inculpation ni jugement. Elles ont enfin été déférées devant le Tribunal pénal spécial en décembre 2019. Au cours de leur détention, ces hommes ont été soumis à une disparition forcée, détenus au secret et à l’isolement de façon intermittente, privés de soins médicaux, et au moins trois d’entre eux ont été victimes de torture de d’autres mauvais traitements.

En avril 2020, le tribunal pénal spécial a ordonné la remise en liberté de six d’entre eux et a condamné à la peine capitale les quatre hommes restants, Akram al Walidi, Abdelkhaleq Amran, Tawfiq al Mansouri et Hareth Hamid.

Parmi les six journalistes acquittés par le tribunal pénal spécial, les autorités houthies de facto ont libéré Salah al Qaedi le 26 avril 2020 ; et les cinq autres le 15 octobre 2020 dans le cadre d’un échange de prisonniers, cinq mois et demi après leur acquittement.

YOUSSEF AL BAWAB

Youssef al Bawab, père de cinq enfants, est un enseignant en linguistique et une personnalité politique. Il avait été arrêté en octobre 2016 alors qu’il sortait de la mosquée près de chez lui, à Sanaa. Plus tard cette nuit-là, les Houthis ont effectué une descente à son domicile et ont confisqué ses possessions. Il a fallu plus de trois mois pour que ses proches parviennent à déterminer où il se trouvait et à lui rendre visite. Les circonstances de son arrestation, suivies par le refus des autorités de révéler son sort ou le lieu où il se trouvait, s’apparentent à une disparition forcée. Il a été inculpé, en avril 2017 de plusieurs infractions, passibles de la peine capitale pour la plupart, notamment d’avoir aidé la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis en lui fournissant des renseignements sur ses objectifs militaires et d’avoir organisé des assassinats. La procédure judiciaire engagée contre Youssef al Bawab a été entachée de graves irrégularités tout au long de sa détention.

À l’issue d’un procès inique entaché de graves violations des règles de procédure, le Tribunal pénal spécial l’a condamné à mort le 9 juillet 2019, de même que 29 autres personnes, principalement des universitaires et des personnalités politiques, pour espionnage au profit de la coalition menée par l’Arabie saoudite. Les 30 hommes, qui ont tous été arrêtés entre 2015 et 2016, ont fait appel de leur condamnation.

ASMAA AL OMEISSY

En 2016, Asmaa al Omeissy, une mère de deux enfants, était en route pour Sanaa quand les Houthis l’ont arrêtée à un poste de contrôle et l’ont placée en détention. Elle a ensuite subi un calvaire qui l’a amenée à devenir la première femme yéménite, à notre connaissance, condamnée à mort pour des infractions liées à la « sûreté de l’État ».

Au cours de sa détention, elle a été frappée violemment, et on l’a forcée à regarder pendant que deux autres personnes détenues étaient pendues au plafond par les poignets et frappées à coups de pied et de poing. C’est seulement en mai 2017 qu’elle a finalement été inculpée et déférée au Tribunal pénal spécial de Sanaa, chargé de juger les affaires liées au « terrorisme » et à la « Sécurité de l’État ». Alors que les trois hommes impliqués dans la même affaire ont été libérés sous caution, elle est restée en détention, et le 30 janvier 2017, le juge l’a condamnée à mort. Le 9 juillet 2019 le juge a annulé sa condamnation à mort et l’a commuée en peine de 15 ans d’emprisonnement. (selon "Amnesty international")

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27 septembre 2022

En Syrie, on boit de l'eau polluée malgré le choléra

Au milieu d'enfants en pleurs dans un hôpital bondé de l'est de la Syrie, Ahmad al-Mohammad se tord de douleur. Sa femme et lui sont atteints de choléra, une maladie qui a ressurgi dans le pays.

chol_raDepuis six jours, ce Syrien de 45 ans voit défiler d'autres patients à l'hôpital Al-Kasrah dans la province de Deir Ezzor, où l'eau du fleuve Euphrate, pollué, est utilisée par les habitants pour boire et pour irriguer les plantations.

"On a souffert de diarrhée, de vomissements et de douleurs (...) parce qu'on boit de l'eau directement de l'Euphrate", raconte à l'AFP Ahmad al-Mohammad qui parvient à peine à parler. "Cette eau est polluée mais on n'a pas d'autre choix."

A proximité, un homme berce son enfant sous perfusion.

Pour la première fois depuis 2009, le choléra, une infection diarrhéique aiguë, est réapparu début septembre en Syrie où environ deux tiers des usines de traitement d'eau, la moitié des stations de pompage et un tiers des châteaux d'eau ont été endommagés par onze ans de guerre, selon l'ONU.

Le gouvernement syrien a annoncé 23 décès et plus de 250 infections dans six provinces sous son contrôle dans le pays morcelé, la plupart des cas à Alep (nord).

Dans les régions aux mains de l'administration autonome kurde qui contrôle une grande partie du Nord-Est, seize décès et 78 cas, dont 43 dans l'ouest de Deir Ezzor, ont été recensés, selon Juan Mustafa, un responsable kurde de la Santé.

Les tests ont montré la présence de la bactérie responsable du choléra dans l'Euphrate, d'après lui.

- "De toute urgence" -

En raison de la sécheresse, de la pollution et du déversement des eaux usées, le débit de l'Euphrate, qui irriguait dans le passé les régions parmi les plus fertiles de Syrie, a beaucoup baissé et plusieurs parties sont asséchées.

Les Kurdes syriens accusent aussi la Turquie voisine, par laquelle passe l'Euphrate, de retenir plus d'eau que nécessaire dans ses barrages, réduisant le débit du fleuve côté syrien. (selon AFP)

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26 septembre 2022

Les abonnés Canal+ privés de Coupe du monde ?

On y arrive : le conflit Canal+/TF1 c'est une affaire juteuse (pour les deux groupes) à propos de la Coupe du Monde de football ! Bref, un vrai scandale...

canalA lire la presse locale (DNA - L'Alsace) :

foot1

foot2

25 septembre 2022

Marché de Bassemberg

bassemberg

24 septembre 2022

Espace : la Nasa veut dévier la trajectoire d'un astéroïde

La Nasa va tenter de faire ce que la science-fiction envisage depuis longtemps : dévier pour la première fois la trajectoire d'un astéroïde en projetant sur lui un vaisseau kamikaze. Un test de "défense planétaire", qui doit permettre de mieux protéger l'humanité face à une éventuelle menace future.

Le test est imminent. La mission Dart (fléchette, en anglais) a décollé en novembre depuis la Californie. Après dix mois de voyage, le vaisseau doit frapper l'astéroïde Dimorphos à 23 h 14 GMT lundi 26 septembre, à une vitesse de plus de 20 000 km/h.

espace2Le vaisseau n'est pas plus grand qu'une voiture, et sa cible fait environ 160 mètres de diamètre, soit la moitié de la hauteur de la tour Eiffel.

Pas de panique, Dimorphos ne représente en aucun cas une menace pour la Terre : son orbite autour du Soleil ne passe qu'à sept millions de kilomètres de nous au plus proche. 

Mais la mission "est importante à réaliser avant que nous ne découvrions un réel besoin", a déclaré Andrea Riley, chargé de la mission à la Nasa. Le moment de l'impact s'annonce spectaculaire et pourra être suivi en direct sur la chaîne vidéo de l'agence américaine. 

Il ne s'agit pas de détruire l'astéroïde, mais de le pousser légèrement. La technique est dite à impact cinétique.

Dimorphos est en réalité le satellite d'un plus gros astéroïde, Didymos (780 mètres de diamètre), dont il fait le tour en 11 heures et 55 minutes. Le but est de réduire l'orbite de Dimorphos autour de Didymos d'environ dix minutes.

Ce changement pourra être mesuré par des télescopes depuis la Terre, en observant la variation de l'éclat lorsque le petit astéroïde passe devant le gros.

L'objectif peut paraître modeste mais cette démonstration est cruciale pour l'avenir.

Il s'agit de mieux comprendre comment réagira Dimorphos, représentatif d'une population d'astéroïdes assez communs, mais dont on ne connaît pas la composition exacte. L'effet de l'impact dépendra en grande partie de sa porosité, c'est-à-dire s'il est plus ou moins compact.

Missile autoguidé

Pour atteindre une cible si petite, le vaisseau se dirigera de façon autonome durant les quatre dernières heures, comme un missile autoguidé.

espaceSa caméra, appelée Draco, prendra au dernier moment les toutes premières images de l'astéroïde, dont on ne connaît pas encore la forme (ronde, oblongue...). À un rythme d'une image par seconde, visibles en direct sur Terre avec un délai de seulement quelque 45 secondes.

"Cela va commencer par un petit point de lumière, jusqu'à remplir tout le cadre", a déclaré Nancy Chabot, du Laboratoire de physique appliquée (APL) de l'université Johns Hopkins, dans le Maryland (est), où se trouve le centre de contrôle.

"Ces images continueront à arriver, jusqu'à ce qu'elles n'arrivent plus", a-t-elle ajouté, en référence au moment de l'explosion.

Trois minutes plus tard, un satellite de la taille d'une boîte à chaussures, appelé LiciaCube et relâché par le vaisseau il y a quelques jours, passera à environ 55 km de l'astéroïde pour capturer des images des éjecta, les fragments générés par l'explosion. Elles seront renvoyées vers la Terre dans les semaines et mois suivants.

L'événement sera également observé par les télescopes spatiaux Hubble et James Webb, qui devraient pouvoir détecter un nuage de poussière brillant.

Puis, la sonde européenne Hera, qui doit décoller en 2024, ira observer de près Dimorphos en 2026 pour évaluer les conséquences de l'impact et calculer, pour la première fois, la masse de l'astéroïde.

30 000 astéroïdes proches de la Terre

Très peu d'astéroïdes connus sont considérés comme potentiellement dangereux, et aucun ne l'est sur les cent prochaines années.

espace1Mais "je garantis que si vous attendez assez longtemps, il y aura un objet", a déclaré Thomas Zurbuchen, chef scientifique de la Nasa.

Près de 30 000 astéroïdes de toutes tailles ont été catalogués dans les environs de la Terre (on les appelle des géocroiseurs, c'est-à-dire que leur orbite croise celle de notre planète). Environ 3 000 nouveaux sont trouvés chaque année.

Ceux d'un kilomètre et plus ont quasiment tous été repérés, selon les scientifiques. Mais ils estiment n'avoir connaissance que de 40 % des astéroïdes mesurant 140 mètres et plus – ceux capables de dévaster une région entière.

Si Dart manque sa cible, le vaisseau devrait avoir assez de carburant pour une nouvelle tentative dans deux ans.

Et si la mission réussit, il s'agira d'un premier pas vers une véritable capacité de défense, selon Nancy Chabot. "La Terre est frappée par des astéroïdes depuis des milliards d'années, et cela se reproduira. En tant qu'humains, faisons en sorte de vivre dans une civilisation où nous pouvons l'éviter." (selon AFP et France-24)

23 septembre 2022

Présidentielle au Brésil

Lula maintient son avance sur Bolsonaro dans les sondages

lulaL'ancien président de gauche devance toujours le président sortant dans les intentions de vote, au premier comme au second tour. L'élection présidentielle aura lieu le 2 octobre.

L'ex-président Lutz Inacio Lula da Silva est toujours largement devant son concurrent, le chef de l'Etat sortant Jair Bolsonaro, dans les intentions de vote pour la présidentielle du 2 octobre au Brésil, selon un sondage publié jeudi 15 septembre. Lula, 76 ans, est crédité de 45% des intentions de vote et M. Bolsonaro de 33%, soit un tableau de "stabilité totale" par rapport à l'enquête d'opinion de la semaine précédente (45% contre 34%), a déclaré la directrice de l'institut Datafolha, Luciana Chong, en dévoilant les résultats de ce jeudi, avec une marge d'erreur de 2%.

Lula obtiendrait 54% des voix au second tour

Les autres candidats se partagent les miettes pour ce scrutin qui se présente comme le plus polarisé depuis des décennies au Brésil : Ciro Gomes (centre-gauche) arrive en troisième position avec 8e, devant la centriste Simone Tebet (5%). Le soutien au président d'extrême droite a augmenté ces derniers mois, puisque Jair Bolsonaro accusait un retard de 21 points en mai par rapport au candidat du Parti des travailleurs (PT, gauche).

Pour être élu dès le premier tour, un candidat doit obtenir plus de 50% des suffrages exprimés (c'est-à-dire sans les votes blancs ni nuls). Selon ce critère, Lula obtient pour l'instant 48% des suffrages exprimés. Lors d'un éventuel second tour, l'ex-président (2003-2010) battrait Jair Bolsonaro avec 54% des voix contre 38%. Pour sa dernière enquête, Datafolha a interrogé 5 926 personnes entre les 13 et 15 septembre dans 300 villes du Brésil.

22 septembre 2022

Egypte : un archéologue annonce la découverte de la momie de Néfertiti

Un éminent égyptologue est persuadé qu'une momie non identifiée découverte en 1817 serait celle de Néfertiti, célèbre reine d'Égypte, qui régna au côté du pharaon Akhenaton.

_gypteSon nom fait rêver et envoute. Néfertiti, épouse royale du pharaon Akhenaton, est l'une des reines les plus connues de l'ancienne Egypte. Célèbre pour sa beauté – notamment à travers un buste peint datant du XIVe siècle avant notre ère – Néfertiti est pourtant loin d'avoir livré tous ses secrets. À commencer par sa tombe et sa momie, que les archéologues ont toutes les peines du monde à trouver. Un mystère qui est peut-être sur le point de s'achever. ​Dans un article publié dans le journal espagnol El Independiente, le célèbre égyptologue Zahi Hawass, assure avoir enfin mis la main sur cette momie légendaire.

Selon l'égyptologue, les restes de Néfertiti, décédée en 1331 av. J.-C., auraient été découverts... en 1817. À cette date, Giovanni Battista Belzoni, explorateur et égyptologue vénitien, découvre une tombe, appelée “KV21”, située dans la vallée des Rois en Égypte. Y reposent deux momies mystérieuses, toujours non identifiées à ce jour. Néanmoins, Zahi Hawass est persuadé que, grâce aux techniques modernes, les deux momies vont prochainement révéler leur identité : Néfertiti d'un côté et Ankhesenamun, sa fille, de l'autre. Une certitude selon lui, d'autant qu'a aussi été découverte dans une sépulture proche, la “KV35”, la momie d'un garçon de 10 ans. "Si cet enfant est le frère de Toutankhamon et le fils d'Akhenaton, le problème posé par Néfertiti sera résolu", conclut l'égyptologue.

Une reine au cœur d'une révolution religieuse

Si Néfertiti est surtout connue pour sa supposée beauté, elle fut aussi une reine influente au sein de ce qui fut certainement la dynastie la plus atypique de l'histoire de l'Égypte ancienne. Avec son mari pharaon, elle fut au centre de l'instauration du culte d'Aton – ce dieu érigé en culte unique par Akhenaton au XIVe siècle avant notre ère, provoquant un véritable bouleversement dans le pays.

La plus célèbre reine d'Égypte

Néfertiti est, avec Cléopâtre, la plus célèbre reine de l'ancienne Égypte, son nom ayant traversé l'histoire. Elle jouissait d'un statut et d'une visibilité uniques dans l'histoire égyptienne. Cette dernière est plus représentée sur les parois du temple d'Aton à Karnak qu'Akhenaton, son royal époux. La reine est ainsi montrée dans la pose traditionnelle d’un pharaon punissant les ennemis de l'Égypte, ou officiant aux côtés du roi devant leur dieu, Aton. Toutes ces scènes sont la preuve que la reine exerçait un pouvoir considérable, l'art officiel de l'ancienne Égypte n’ayant jamais montré auparavant de scènes similaires.

Effacée de l'histoire

En l’an 13 du règne d’Akhenaton (vers -1336), Méritaton aurait succédé à sa mère Néfertiti comme grande épouse royale dans les cérémonies officielles et cette dernière disparaît alors presque complètement de l’iconographie officielle. Elle subit, comme Akhenaton, une damnatio memoriae : son visage représenté sur les reliefs de l'Empire est même systématiquement martelé et remplacé par celui de Méritaton. Le culte unique d'Aton, plébiscité par le couple royal, fut considéré comme hérétique par le clergé traditionnel égyptien. Il faudra attendre le XIXe siècle pour que la mémoire d'Akhenaton et de Néfertiti ne soit redécouverte avec l'excavation de la ville d'Akhenaton, l'actuelle Armana. (selon "GEO")

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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
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