Le chauffage de plus en plus cher
Si nous ne manquons pas d’énergie pour nous chauffer cet hiver, les tarifs du gaz et de l’électricité ne cessent d’augmenter, contraignant les ménages à des économies.
Après un hiver 2022-2023 sous la menace de coupures d’électricité, nous passons l’hiver 2023-2024 plus sereinement. Le premier pic de consommation d’électricité, mercredi 10 janvier, au début de la chute des températures, n’a entraîné aucun incident et était même classé vert par le dispositif EcoWatt. Avec 47 réacteurs en état de fonctionnement, notre parc nucléaire permet même à la France d’être à nouveau exportatrice d’électricité.
Quant aux réserves nationales de gaz, elles sont encore remplies à 79,7 %. Alors que, selon l’Ademe, le chauffage représente 60 % de la consommation totale d’énergie des ménages, « les consommateurs ont gardé de bons réflexes de la campagne pour la sobriété énergétique », ajoute François Carlier, délégué général de l’association CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), tout en notant que ces efforts ont également été contraints par les hausses de prix. Le Baromètre énergie-info du Médiateur national de l’énergie indique en effet qu’en 2023, 79 % des foyers déclarent avoir réduit le chauffage chez eux pour ne pas avoir de factures trop élevées.
Fin des boucliers tarifaires
Si la crise de l’énergie est derrière nous, côté prix, la situation ne s’améliore guère. La fin des boucliers tarifaires, la suppression du tarif réglementé pour le gaz et l’augmentation de la fiscalité sur les énergies vont conduire à une hausse des tarifs de 10% pour l’électricité en février et jusqu’à 15 % pour consommateurs de gaz cette année. Des hausses qui sont de plus en plus difficiles à assimiler pour les foyers. « Quand il n’y a qu’une seule facture qui augmente, les ménages peuvent l’absorber. Mais la hausse des tarifs de l’énergie, conjuguée à l’inflation alimentaire et à la hausse des prix des carburants, pose un gros problème sur le pouvoir d’achat », insiste François Carlier.
En 2023, 31 % des consommateurs d’énergie reconnaissaient avoir eu des difficultés à payer leurs factures. Combien seront-ils en 2024 ? Du côté du Médiateur de l’énergie, les litiges sur le montant des factures ne cessent d’augmenter. « On est passé de 16 % à plus de 30 % entre 2022 et 2023 », note Caroline Keller, qui pointe « la faute de certains fournisseurs qui ont très mal informé leurs clients des hausses à venir. Ils n’ont pas non plus augmenté les mensualités, ce qui a pu conduire à des factures de régularisation très élevées ». (selon "DNA")
Un sujet dont Macron n'a guère parlé lors de sa dernière conférence de presse qui a pourtant duré près de 2 heures ! Ce n'est pas une nouveauté en politique : on ne parle jamais des sujets qui fâchent !