Enfin un début de campagne pour le referendum à Villé, avec une réunion soi-disant publique, mais pour laquelle peu de publicité avait été faite. D'où la présence très exacte de 28 auditeurs et 3 intervenants ! Il semblerait, selon l'un de ces intervenants, que "c'est la faute à la presse". Mais vu le nombre d'élus présents, il est fort probable qu'il y a eu surtout des invitations personnelles et une demande de publication de dernière minute. En fait de débat contradictoire, il n'y avait que les promoteurs du "Oui", meilleure façon de ne pas se faire chahuter. On peut dire que la soirée s'est passée en trois actes.
Acte 1 : arrivée inattendue et inopportune, semble-t-il, de l'auteur de ce blog ! et vives protestations, comme jamais on ne les a vus faire dans des réunions officielles, de deux maires (Villé et Maisonsgoutte) qui se sentent des victimes de nos posts et de la dernière revue de Heb'di du mois de mars! Heureusement que la prochaine édition ne paraît qu'après le referendum, il y aurait encore eu plus de victimes vociférantes. Mais enfin, c'est la vie démocratique dans ce pays : les élus ont raison, les autres ont tort ! Et gare à ceux qui veulent contredire... Nous remercions ces deux "petits chefs" pour leur accueil chaleureux.
Acte 2 : La table présidentielle se met en place : le président de la comcom - conseiller régional - maire de Saint-Maurice - la conseillère générale du Val de Villé et municipale de Villé, et enfin le super-président de la séance, le vice-président du conseil régional et député de la circonscription. L'ouverture de séance revient à notre conseillère, dont je n'ai retenu que les remerciements au maire d'avoir ouvert la salle ! Un peu juste pour convaincre à aller voter, encore moins pour voter oui. Quant au président de la comcom, son discours technocratique qui repose sur des exemples locaux sans grande consistance ne nous éclaire pas plus. Enfin le "super-chef" président de séance, arrivé en retard (c'est mieux, ça lui donne de l'importance), va nous expliquer : même les ministres Valls et Montebourg sont pour le oui ! Voilà qui nous éclaire, et nous qui croyions que c'est les habitants de l'Alsace qui étaient appelés à se prononcer !
Acte 3 : Questions/réponses : Questions classique : combien ça coûte ? On fera des économies... oui, mais les impôts vont-ils baisser ? la salle en doute. Plus de proximité ? Comment ça ? là aussi les doutes semblent subsister ? Pourquoi ce referendum, puisque dans quelques mois toute la France va passer à l'étape suivante de la décentralisation ? Le député n'y croit pas... La clarification des compétences ? A rejeter, semble-t-il, sans argument précis. Le futur conseil sera Conseil Régional ou calqué sur un Landtag ? On n'en sait rien. Et que deviennent les territoires, les conseils de territoire comme l'ADAC ou le Conseil de Développement ? et la ruralité ? Le député reconnaît enfin : il est président de l'ADAC et il a bien travaillé, mais c'est le Conseil de Développement qui est resté inexistant ! Ben voyons, c'est toujours les autres les fautifs !
En conclusion, je dirais : on n'y voit pas clair, sauf que l'un des trois intervenants va laisser "des plumes" pour son poste ! Devinez lequel (ou plutôt laquelle) ? Après cette soirée mémorable, j'irai voter
NON, MERCI !
Mais quelle était donc la question ?