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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

22 octobre 2015

Hommage aux tirailleurs sénégalais

La salle des fêtes de Trévé (Côtes-d’Armor) est pleine à craquer: plus de 200 personnes honorent la mémoire des quelque 300 tirailleurs sénégalais qui, après avoir combattu pour la France, ont été détenus dans la commune fin 1944, échappant ainsi au massacre lors du retour de leurs camarades à Dakar.

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En cette soirée d’automne, dans la salle où sont accrochés portraits et paroles d’anciens tirailleurs recueillies sur leurs vieux jours, des habitants revisitent leurs souvenirs d’enfance pour raconter leurs échanges chaleureux avec ces soldats africains, une présence insolite à l’époque dans cette commune rurale de 1.500 habitants.

« Nous, les gamins, on n’avait jamais vu de Noirs. On est allés les voir au camp. Ils avaient faim. Je suis allé chercher à la maison un morceau de pâté que j’ai proposé à celui avec lequel j’avais sympathisé. Mais il m’a répondu: +Non, mon garçon, pas de pâté pour moi; je suis musulman. Vas donc me chercher des oeufs+. +Musulman+, je n’avais jamais entendu ce mot », raconte Lucien Perret, 15 ans à l’époque.

D’autres se souviennent de moments partagés à l’église avec des tirailleurs catholiques ou aux champs. « Ils nous ont aidé à ramasser les pommes et à faire le cidre », se rappelle ainsi un autre habitant.

Le 11 novembre 1944, ces tirailleurs sont conduits à Trévé pour avoir refusé d’embarquer sur un navire britannique qui devait les ramener à Dakar avec plus d’un millier de leurs camarades, tant qu’ils n’auraient pas reçu le complément de solde qui leur était dû, après des mois de non-versement en raison de la guerre. Ils resteront prisonniers en Bretagne jusqu’en janvier 1945, sous la garde des FFI (Forces françaises de l’intérieur).

Une partie de ceux qui avaient embarqué contre la promesse de percevoir leur dû à l’arrivée à Dakar trouveront en revanche la mort sous des balles françaises, le 1er décembre 1944, au camp militaire de Thiaroye, après avoir osé réclamer justice. Bilan: au moins 35 morts de source officielle, peut-être 10 fois plus selon l’historienne Armelle Mabon, de l’Université de Bretagne Sud.

« En 1943, les Etats-Unis, qui pratiquaient la ségrégation, ont insisté pour que l’armée française soit +blanchie+ (…). Les thèses raciales étaient institutionnalisées en Occident, et toute demande des +indigènes+ était qualifiée de +rébellion+ », explique l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch, spécialiste de l’Afrique. « Tous ces éléments ont facilité ce drame dans un contexte où les administrateurs coloniaux jouissaient d’une impunité totale ».

Maintenir la mémoire

Trévé a renoué avec cette histoire au début des années 2000, à l’initiative d’Armelle Mabon, en y associant le souvenir du massacre de Thiaroye. Des témoignages ont été recueillis, un livre a été édité et une stèle édifiée en 2011 sur l’emplacement de l’ancien camp.

« C’est un moyen de maintenir leur mémoire dans la commune », estime le maire Joseph Collet.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, près de 180.000 tirailleurs sénégalais ont été mobilisés, mais des dizaines de milliers d’entre eux ont été capturés lors de la débâcle de 1940 et sont restés détenus en France dans des Fronstalag, d’abord gardés par des militaires allemands, puis à partir de 1943 par des Français.

Certains s’évaderont et participeront aux combats de la Libération. A l’automne 1944, une opération de « blanchiment » des troupes est menée sur ordre du général de Gaulle et des tirailleurs sont ramenés en Afrique sans avoir perçu leurs arriérés de solde.

L’été dernier, Trévé a accueilli des jeunes Français, Allemands et Sénégalais qui ont réalisé un film sur la présence des tirailleurs dans cet ancien camp allemand.

Un cinéaste et une photographe sont également allés à Thiaroye au printemps pour recueillir la parole des habitants de cette commune de la banlieue de Dakar. Selon ces derniers, pendant des années, « on trouvait des os d’humains dans le quartier » car les victimes auraient été ensevelies dans « des fosses communes ».

A l’emplacement du camp de Thiaroye se dresse un lycée dont une élève avait fait le voyage jusqu’à Trévé: « On donne beaucoup de versions sur ce massacre. Mais il faut avoir la véritable histoire et qu’elle soit connue dans le monde entier », a estimé Ndeye Safy Diedhiou.

selon AFP

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21 octobre 2015

APRR et le contournement de Châtenois

Lundi dernier, une conférence de presse a paru dans Vosges-Matin, concernant la baisse des tarifs du tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines. Une phrase a retenu mon attention : "Enfin, APRR s’engagerait à faire de la signalétique côté alsacien et à engager les travaux de contournement de la ville de Châtenois." Ainsi, le contournement de Châtenois serait privatisé ? Tous les usagers de nos vallées devront-ils s'acquitter d'un péage pour se rendre à leur travail, alors que l'on sait que 58% d'actifs, selon le Contrat de Territoire, quittent la vallée ? Si tel est le cas, on va étouffer un peu plus l'économie du Val d'Argent et du Val de Villé ! Voilà encore une option qui n'est pas inscrite au Contrat de Plan Etat - Région ! On aura tout vu dans le dossier de cette route aux 99 morts depuis 1976, date où pour la première fois le Conseil Régional d'Alsace envisageait un grand axe est-ouest dans le Centre-Alsace.

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20 octobre 2015

Tunnel Maurice Lemaire : péage moins cher

L'accord de baisse des tarifs régle-t-il tout ?

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Les élus nationaux alsaciens et vosgiens semblent nous annoncer une bonne nouvelle concernant les tarifs du péage du tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines : moins de 30 € pour le passage d'un poids-lourd, entre 11 et 13 € pour les véhicules légers. Un accord serait intervenu avec la société APRR, juste avant les élections régionales. Quelle bonne nouvelle, alors qu'il y a quelque temps encore on nous expliquait que c'est l'Europe et Bruxelles qui interdisaient cette baisse !

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Oui mais, tous les problèmes sont loin d'être réglés !

1) Les poids-lourds ne pourront pas tous passer dans le tunnel ! Les transports de matières dangereuses (notamment de produits pétroliers) continueront à être interdits et s'aventureront dans les cols (surtout à Saâles) ! Le grand transit n'aura pas plus le droit d'emprunter la RN 59 et donc d'arriver au tunnel !

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2) Comme avant la fermeture en 2000, le trafic sera en nette augmentation, et le contournement de Châtenois à 2x2 voies bat de l'aile et est en train de se transformer en 2x1 voie pour les années 2020,  alors que le tronçon Lièpvre - Val de Villé pour une nouvelle route a été abandonné. Alors un tunnel sans accès, ça sert à quoi ? A voir la zone artisanale du Danielsrain toujours à l'abandon, à rien du tout.

Alors, cette baisse de péage, la solution miracle ? On peut en douter. Nos vallées resteront des culs-de-sac économiques. Et le doublement du tunnel, par les temps qui courent, n'est même plus envisagé.

La RN 59 est loin de devenir un axe est - ouest économique et sécuritaire dans le Centre-Alsace.

19 octobre 2015

187 réfugiés à Elzach, 0 à Villé ?

A Elzach, la municipalité vient d'organiser une réunion publique concernant l'hébergement des réfugiés. 250 personnes se sont déplacés dans le seul but de réaliser une synthèse sur les besoins des 107 réfugiés déjà arrivés et des 80 qui vont encore venir.

elzachLa soirée a été animée par le délégué aux réfugiés du district Hanno Hurth et le Bürgermeister (maire) de Elzach. Selon Hanno Hurth, des enquêtes précises prouvent que 40% des personnes resteront ici. Il s'agit donc de trouver des solutions d'hébergement à court terme mais aussi à long terme. Pour la première fois, le maire Tibi se voit obligé dans l'immédiat de réquisitionner un gymnase, car l'utilisation de bâtiments et d'appartements vacants ne suffit pas. Mais il prévoit de réaliser rapidement la réhabilitation de bâtiments communaux et la construction de bâtiments provisoires pour 50 personnes. Un centre d'accueil est aussi prévu au centre-ville,  afin de faciliter l'intégration des enfants dans les écoles, les garderies et jardins d'enfants. Fin novembre, tous les travaux devraient être terminés. Roland Tibi espère aussi trouver quelques appartements sur le marché immobilier privé. Autre problème traité : l'aide et les soins. Ceux-ci seront coordonnés par l'association Caritas, auprès de laquelle les bénévoles sont les bienvenus.

Question posée par des participants : que va coûter tout cela à la communauté ? Le maire Tibi rassure : il y aura peu d'incidence sur le budget communal. Le nouveau centre d'incendie sera réalisé comme prévu. Un soutien financier conséquent est prévu par le Bund (l'Etat) et le Land (Région). Par contre, un certain nombre de services pourront continuer à fonctionner grâce à l'arrivée de cette population : écoles, clinique de Waldkirch, etc...

Pour Elzach, l'accueil de réfugiés est certes contraignant au moment de leur arrivée, mais au bout du compte peut être un avantage pour tout l'Elztal.

Pendant ce temps, dans le Val de Villé, on continue à dormir du sommeil du juste. Peut-être que lors du prochain "Noël des coeurs" les maires et élus de la vallée pourront-ils s'informer auprès de la délégation badoise qui se déplacera, et le président des maires du canton et maire de Villé, avec le soutien du président de la comcom et de la conseillère départementale, verront-ils enfin comment faire preuve de solidarité envers ces populations qui vivent la guerre et la misère dans leur pays.

18 octobre 2015

Dura lex, sed lex !

La loi est dure, mais c'est la loi !

thCe dicton remonte à l'époque romaine et il est toujours d'actualité. Aussi, les citoyens de Villé pouvaient espérer que la loi NOTRe soit respectée, y compris au niveau de leur bourg. Promulguée le 8 août 2008, elle oblige notamment les communes qui possèdent un site à y publier les PV des réunions de conseil municipal, et ceci dans les 8 jours suivant leur tenue. Villé, qui n'a rien publié concernant la réunion du 5/10 dernier, ferait-il exception à la loi ? Pour pallier à cette flagrante défaillance, c'est sur ce blog que tous les internautes pourront lire le compte-rendu intégral de la réunion.

Rappel de l'article 84 de la loi NOTRe : « Dans un délai d'une semaine, le compte-rendu de la séance du conseil municipal est affiché à la mairie et mis en ligne sur le site internet de la commune, lorsqu'il existe. » Et celui de Villé, bien que squelettique, existe bel et bien.

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17 octobre 2015

Nigeria: des bombes de fabrication française utilisées par Boko Haram

Selon une organisation qui milite pour l’éradication des bombes à sous-munitions, armes destructrices et interdites, le groupe islamiste Boko Haram possède des armes à fragmentation provenant de stocks de l’armée française. Boko Haram utilise ces armes pour commettre des attentats.

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«Le haut-commandement militaire a découvert que les terroristes de Boko Haram utilisaient ces instruments létaux, visant des colonnes de véhicules, des marchés, des lieux de cultes ou des troupes », a indiqué le porte-parole du Quartier général de la Défense nigérian Rabe Abubakar.

Pour M. Abubakar, des caches de ce type d’armes avaient été découvertes récemment dans l’Etat d’Adamawa, dans le nord-est du pays.

L’organisation Cluster Munition Coalition (CMC) qui milite pour l’éradication des bombes à fragmentation a révélé l’information expliquant que des photographies postées sur le compte Twitter du Quartier général de la Défense nigérian démontrent que les sous-munitions retrouvées par l’armée proviennent de bombes BLG-66 de fabrication française.

Les bombes à fragmentation sont interdites par une convention internationale depuis 2010, car particulièrement meurtrières pour les populations civiles. Il s’agit de bombes larguées d’avion ou tirées au canon, qui libèrent à basse altitude des centaines de charges explosives qui dévastent une large zone. Le Nigeria a signé mais n’a pas ratifié cette convention.

Pour les autorités militaires, il s’agit de vieux stocks de bombes à fragmentation britanniques BL-755.

Les militants de Boko Haram ont démantelé des bombes pour récupérer les sous-munitions et les utiliser pour équiper des kamikazes avec des vestes d’explosifs, pour des voitures piégées, ou des engins explosifs au passage d’un convoi, selon l’expert Bob Seddon, ancien de l’armée britannique.

Boko Haram a multiplié ces derniers mois les attentats-suicides et les attaques, tuant au moins 1.600 personnes depuis début juin au Nigeria et aux pays voisins. (selon "Oeil d'Afrique")

16 octobre 2015

Encore une histoire de trottoir à Villé

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J'ai rencontré par hasard lundi matin à Villé une jeune femme aux bords des larmes, et pour cause. Distribuant des prospectus pour une société de distribution de Sélestat, elle circulait en voiture de boîte aux lettres en boîte aux lettres, y fourrant un paquet de publicités dont 95% atterrissent dans les poubelles. Quand surviennent les représentants de la gendarmerie qui lui octroient un PV pour circulation sur trottoir, pour un montant de 95 € et quelques points en moins au permis de conduire. Ce qui désole cette jeune femme c'est que cette amende représente une plus grosse somme que son salaire hebdomadaire.

Elle fait remarquer à la maréchaussée que les facteurs en voiture distribuent le courrier de la même façon en circulant sur le trottoir et ils ne sont jamais verbalisés. Un gendarme lui répond que les facteurs bénéficient de "dérogations". Ah bon ? Etonnant non ? Il y en a qui ont le droit de gêner les piétons, voire de les renverser, alors que d'autres le paient chèrement ? En tous cas, c'est nouveau, ça. Il va falloir en référer au Ministre de l'Intérieur...

15 octobre 2015

Concert africain chez nos jumelés d'Elzach

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Pour le grand concert d'automne, l'orchestre de Elzach-Prechtal invite à un safari musical africain. Le concert qui commence samedi à 20h à la "Steinberghalle" sera animé par l'orchestre "Jambo Afrika" qui interprètera des morceaux tels "Tarzan", "le roi des lions". Des boissons africaines seront proposées aux spectateurs.

12 octobre 2015

Touristes chinois en Alsace

Voilà plusieurs années que Strasbourg et l’Alsace tentent de séduire les touristes chinois à coup d’opérations de promotions touristiques. Mais qu’est-ce qui intéresse les touristes chinois dans la région ? 

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Le premier intérêt pour ces touristes, « c’est la culture », indique Yan Yu consultant qui représente l'Agence d'Attractivité de l'Alsace, Strasbourg et Mulhouse sur le marché chinois. « En Alsace, il y a une très longue histoire et une culture riche. A Strasbourg, il y a un mélange entre le quartier européen et la Petite France. Les Chinois recherchent la différence, et ils trouvent en Alsace ce qu’ils n’ont pas chez eux. » 

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« Les Chinois ne connaissent pas l’histoire de l’Alsace ou des changements en Europe », indique la guide chinoise Lili Jia. Lorsqu’elle fait visiter la région à des groupes de touristes, Lili Jia se rend en premier lieu à la cathédrale puis à la Petite France. Et pour ceux qui ne souhaitent pas rester qu’à Strasbourg, elle les emmène sur la Route des Vins. De quoi leur permettre de découvrir « beaucoup de villages typiques, charmants et qui sont attractifs pour les Chinois », dixit Yan Yu. 

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Autre avantage avancé par Yan Yu, outre la gastronomie : du fait de la position centrale de l’Alsace, les touristes peuvent aller en Allemagne, en Suisse voire en Italie. « On veut faire en sorte de développer cela », indique Jean-Jacques Gsell, président de l'office de tourisme de Strasbourg et sa région. Le consul général de Chine à Strasbourg He Yanjun pense, quant à lui, que les touristes chinois viennent rechercher « les paysages, l’air pur et l’architecture ».

La promotion touristique n’est en tout cas pas près de s’arrêter puisque, entre autres opérations, le marché de Noël de Strasbourg s’exportera à Pékin du 5 au 20 décembre.(selon "20 minutes" Strasbourg)

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11 octobre 2015

Arnaque !

Attention ! si vous recevez cette notification, c'est une arnaque venant du Bénin ! N'y répondez pas. Orange ne vous prévient jamais d'un incident bancaire par un mail, mais toujours par courrier apporté par le facteur !

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