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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

21 mai 2023

Le sanglier revient dans le viseur des agriculteurs de montagne

Depuis quelque temps, les sangliers ont fait leur grand retour dans les pâtures de montagne. Et les dégâts sont impressionnants.

Cet agriculteur et éleveur du Hohwald ne décolère pas : « Nous subissons des attaques pratiquement toutes les nuits. La semaine dernière j’étais sur place avec un “estimateur”, pour chiffrer les dégâts, la semaine d’avant également, un lieutenant de louveterie a tué un sanglier la nuit… Mais sur le fond rien ne change ! Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. »

Des maires trop sensibles aux sirènes des recettes de location ?

Et ces causes sont connues : la surpopulation de sangliers. L’agriculteur précise qu’elle « n’est pas uniquement liée à la présence de larves de hannetons dans les prés, il y en a toujours eu ! Mais aussi au nourrissage qui reste, hélas, autorisé sur certains lots communaux. Des maires qui visiblement sont plus réceptifs aux demandes des chasseurs qu’à la protection des biens. Mais les chasses sont louées… Dans le temps il y avait des champs de pommes de terre et jamais de problème. J’imagine le désastre aujourd’hui… »

Une réunion est prochainement prévue à la préfecture avec des représentants du monde agricole et de la chasse. L’agriculteur n’est guère optimiste quant au résultat.

La remise en état ne peut être que superficielle

Par endroits, des trous sont parfois creusés sur plus de 20 cm de profondeur. La remise en état sera superficielle, mais ne soignera pas le système racinaire à qui il faudra une saison complète pour se refaire.

Une prairie “retournée” en avril ou mai produira moins d’herbe, mais surtout, lors de la fauche, des mottes de terre seront arrachées et se retrouveront dans la mangeoire de la vache ou dans son estomac.

Un projet professionnel remis en question 

Arnaud, autre agriculteur de la commune, n'est pas mieux loti et n’est pas plus tendre envers les chasseurs qui nourrissent « n’ayant aucun respect ni pour l’agriculteur ni pour son outil de travail ».

Valentin, le petit-fils de Bernard, se pose sérieusement la question quant à la reprise de l’exploitation de son grand-père. « J’ai un projet mixte de restauration et d’élevage. Mais si rien n’évolue rapidement, nous laisserons les prairies en friche, tant pis ! La pénibilité de l’agriculture de montagne, nous connaissons et nous l’acceptons. Mais devoir nous battre contre les saccages de sangliers d’élevages, c’est non ! »

20 % des prairies ravagés chaque année

Issus de deux générations différentes d’exploitants agricoles, Bernard (82 ans) et Arnaud (46 ans), cultivent environ une centaine d’hectares. 

Travaillant en agriculture raisonnée ou bio, ils se font ravager annuellement environ 20 % de leurs prairies. (selon "DNA")

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20 mai 2023

Le Honduras entame des négociations commerciales avec la Chine

Le Honduras entamera bientôt des négociations en vue d'un accord commercial avec la Chine, a déclaré vendredi le plus haut diplomate de ce pays d'Amérique centrale, marquant ainsi la dernière étape vers le renforcement des liens bilatéraux entre les deux nations après que le Honduras a rompu ses relations avec Taïwan.

hondurasLe ministre hondurien des affaires étrangères, Eduardo Enrique Reina, a déclaré lors d'une conférence de presse que l'objectif était d'entamer "bientôt" des discussions et de conclure un accord de "libre-échange" avec le géant asiatique, deuxième économie mondiale.

"Ce sera une bonne nouvelle et cela proposera des opportunités pour l'accès de nos produits à la Chine", a déclaré M. Reina.

Fin mars, le Honduras a mis fin à la reconnaissance diplomatique de Taïwan, qui durait depuis des décennies, après que le président Xiomara Castro a choisi d'ouvrir ses relations avec la Chine afin d'attirer davantage d'investissements et d'emplois.

Le café sera la première exportation hondurienne vers l'énorme marché chinois, a indiqué M. Reina, ajoutant que les deux pays évaluent également de futures expéditions de crevettes et de melons vers la Chine.

Le Honduras est l'un des principaux producteurs de café d'Amérique centrale.

M. Reina a indiqué que la Chine avait également manifesté son intérêt pour l'achat de viande de bœuf et de bananes honduriennes, entre autres produits.

En avril, le diplomate a déclaré que le Honduras espérait également conclure des accords avec la Chine afin d'alléger le fardeau de la dette du pays avec le soutien des organisations financières de son nouveau partenaire.(selon "Zonebourse")

19 mai 2023

Changements climatiques en Asie

Le changement climatique a des effets dévastateurs au Moyen-Orient et en Asie centrale, où les pays pauvres ou touchés par des conflits sont ceux qui souffrent le plus de l’élévation des températures et des phénomènes météorologiques extrêmes.

asie

Chaque année depuis 2000, les catastrophes climatiques ont en moyenne été responsables de plus de 2 600 morts, frappé 7 millions de personnes et provoqué 2 milliards de dollars de dégâts matériels directs.

Un nouveau document des services du FMI évalue les répercussions économiques des changements climatiques dans la région, montre comment il est désormais urgent de prendre des mesures d’adaptation et souligne la nécessité que la communauté internationale finance l’adaptation.

Notre analyse révèle que les catastrophes climatiques que connaît la région réduisent la croissance économique annuelle par habitant de 1 à 2 points de pourcentage. Or ces événements devraient devenir plus fréquents et plus graves à mesure que la planète se réchauffe.

Au cours des trente dernières années, les températures de la région ont augmenté de 1,5 degré Celsius, soit deux fois plus que la hausse observée au niveau mondial (0,7 degré Celsius). Cette évolution est particulièrement préjudiciable dans les pays déjà très chauds.

Une élévation des températures de 1 degré Celsius dans cinq des pays les plus chauds (Bahreïn, Djibouti, Émirats arabes unis, Mauritanie et Qatar) provoque immédiatement une chute de la croissance économique par habitant de l’ordre de 2 points de pourcentage.

En outre, la région abrite essentiellement des zones où le climat est rigoureux et où le réchauffement climatique aggrave la désertification, le stress hydrique et la montée des eaux. Les précipitations sont devenues plus aléatoires et les catastrophes climatiques telles que les sécheresses et les inondations plus fréquentes. Ce sont non seulement les vies humaines, mais aussi les moyens de subsistance qui sont désormais en péril.

Ainsi, en Tunisie, 90 % des sites touristiques se situent le long de côtes menacées d’érosion et à la merci de nouvelles hausses du niveau de la mer. En Iran, la grave sécheresse qu’a connue le pays l’an dernier a provoqué des manifestations, alors que les pénuries d’eau privaient d’emploi les agriculteurs.

Le changement climatique a des coûts humains et économiques élevés

Un pays est peu résilient face aux changements climatiques s’il est à la fois exposé aux aléas climatiques et vulnérable à leur égard. Ces pays, qui comprennent notamment des pays fragiles ou en proie à des conflits tels que l’Afghanistan, la Somalie et le Soudan, ainsi que le Pakistan, pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, sont gravement touchés et comptent davantage de décès et de sinistrés.

Dans ces pays, une grande partie de la population dépend de l’agriculture pluviale de subsistance, particulièrement sensible aux chocs climatiques. Cette difficulté se double d’une instabilité politique et macroéconomique, d’un faible développement socioéconomique et financier et de risques qui pèsent sur la sécurité alimentaire et sociale.

Les pays qui possèdent des institutions solides et des infrastructures résilientes face aux aléas climatiques (bâtiments résistants à la chaleur ou systèmes d’irrigation efficients par exemple) subissent généralement moins de pertes humaines. C’est également le cas des pays dont le niveau de développement socioéconomique et humain est élevé, comme les États membres du Conseil de coopération du Golfe.

Malgré les efforts déployés à l’échelle mondiale pour réduire les émissions de carbone, il semble inévitable que l’intensification du stress climatique se poursuive. D’ici à 2050, les températures estivales moyennes pourraient dépasser 30 degrés Celsius dans la moitié des pays de la région.

De plus, les saisons vont sans doute devenir plus sèches au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et la pluviométrie plus irrégulière dans le Caucase, en Asie centrale et au Pakistan, accentuant ainsi le risque de sécheresses. Au Tadjikistan, la probabilité que des sécheresses d’origine climatique surviennent au cours d’une année pourrait être multipliée par dix, passant de 3 % aujourd’hui à plus de 30 % d’ici la fin du siècle.

Une grande priorité

La plupart des pays admettent désormais que l’adaptation au changement climatique est une grande priorité et ont commencé à relever les défis climatiques. Il faudrait en priorité adopter des mesures très avantageuses dans tous les scénarios climatiques plausibles (dites à forte valeur ajoutée et sans regret) et renforcer les capacités à s’adapter aux défis climatiques futurs.

Ainsi, la Tunisie a développé sa capacité à produire de l’eau douce par dessalement. Le Pakistan a consolidé son dispositif de protection sociale en élargissant son programme de transferts monétaires ciblés. Enfin le Tadjikistan et l’Ouzbékistan ont modernisé les dispositifs transfrontaliers d’alerte précoce aux catastrophes naturelles.

Il n’existe pas de solution unique qui convienne à tous les pays car chacun rencontre des difficultés particulières, mais certains principes communs s’appliquent à l’ensemble de la région.

Comme l’a récemment souligné Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI, au Sommet mondial des gouvernements à Dubaï, les politiques d’adaptation doivent être pleinement intégrées à toutes les stratégies économiques nationales. Il faudrait élaborer des cadres économiques qui tiennent compte des risques climatiques afin de déterminer les bonnes réponses que les pouvoirs publics doivent apporter.

De plus, des interventions spécifiques doivent viser à intensifier les investissements publics dans des infrastructures résilientes, encourager le secteur privé à jouer un rôle accru dans l’adaptation et adapter les stratégies de croissance et de développement inclusifs de façon à prendre en compte les risques climatiques, par exemple en aidant les entreprises affectées par les changements climatiques et en renforçant la protection sociale des ménages vulnérables.

Des simulations réalisées sur le Maroc montrent que des investissements dans des infrastructures hydrauliques amélioreraient la résilience face aux sécheresses, réduiraient de près de 60 % les pertes de PIB et limiteraient l’augmentation de la dette publique.

Dans l’immédiat, la priorité des pays à faible revenu, fragiles ou touchés par un conflit, qui ont subi de lourdes pertes de PIB par le passé, devrait consister à renforcer les mesures à prendre en prévision des catastrophes tout en améliorant la capacité des institutions à faire face au changement climatique et la capacité des populations à réagir aux chocs.

Pour intensifier les efforts d’adaptation, il faudra augmenter considérablement les dépenses, et partant les financements.

Soutien international

Dégager de nouvelles recettes intérieures peut être un moyen important de favoriser les dépenses en faveur de l’adaptation climatique tout en freinant toute hausse de la dette publique. Les pays ont cependant besoin de davantage de soutien international pour financer l’adaptation, de préférence à des conditions concessionnelles, ainsi que de transferts de compétences et de technologies pour développer leur propre capacité à s’adapter aux changements climatiques.

Entre 2009 et 2019, les organisations bilatérales et multilatérales ont fourni à la région 70 milliards de dollars environ pour financer l’action climatique, d’après nos calculs à partir de données de l’OCDE. Mais une grande partie de ces fonds ont été consacrés à des mesures d’atténuation, et seulement un quart environ exclusivement à l’adaptation. Or on estime que les besoins d’adaptation sont beaucoup plus élevés.

La COP27 qui se tiendra cette année en Égypte sera l’occasion pour la communauté internationale d’augmenter sa contribution au financement de la lutte contre le changement climatique et de soutenir l’adaptation dans les pays en développement.

Il est essentiel de renforcer les capacités d’adaptation au changement climatique au Moyen-Orient et en Asie centrale et simultanément, de prendre des mesures d’atténuation et de transition au niveau mondial. Pour que les pays s’adaptent en temps voulu, des possibilités existent de créer des emplois durables et de soutenir la reprise et la résilience de l’économie après la pandémie.

Le FMI accompagne les efforts de ses pays membres dans ce domaine avec des conseils de politique économique, des activités de développement des capacités et des prêts. Le fonds pour la résilience et la durabilité, qu’il est proposé de créer, complètera l’appui aux réformes destinées à renforcer la résilience des pays face au changement climatique. (selon "IMF-blog")

18 mai 2023

RN 59 : manifestation le 3 juin

La date de la manifestation annoncée est fixée : samedi le 3 juin ! J'y serai !

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17 mai 2023

Enfin un arnaqueur condamné !

Dès le mois d'août 2022, j'avais signalé à la mairie et à la gendarmerie deux groupes d'escrocs à Villé : ils proposaient des travaux aux particuliers se disant selon les cas paysagistes, couvreurs ou même bitumeurs. Ils demandaint à leur client un paiement à l'avance, commençaient un semblant de travaux puis disparaissaient une fois l'argent reçu. Et le montant finalement exigé dépassait de loin celui du devis  proposé. Issus de collectivités de gens du voyage, les clients bernés avaient bien du mal à suivre leur trace et à les retrouver.

C'est pourtant ce qu'a réussi une victime mulhousienne. (voir extrait de "L'Alsace", édition de Mulhouse du 15/5/23 ci-dessous). Alors si vous êtes victime d'une telle "arnaque", n'hésitez pas à porter plainte !

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16 mai 2023

En Uruguay, mobilisation contre la réforme des retraites portée par la droite

Il n’y a pas qu’en France que les citoyens descendent dans les rues pour les retraites. En Uruguay, le PIT-CNT, l’unique centrale syndicale du pays, avait appelé à une journée de grève le mercredi 22 mars contre la réforme des retraites portée par la coalition de droite au pouvoir. Elle prévoit notamment de faire passer graduellement l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 65 ans.

uruguay« Nous ne travaillerons pas plus longtemps pour gagner moins ! » Les travailleurs de l'éducation, des transports, de la santé et du secteur bancaire ont débrayé, mercredi 22 mars à Montevideo, pour protester contre le projet de réforme des retraites du gouvernement uruguayen. 

Devant le Parlement, les manifestants et l’intersyndicale ont dénoncé une réforme « criminelle », « impopulaire » et « injuste », qui sacrifierait selon eux les travailleurs et les secteurs les plus vulnérables de la société.

Un nouveau mode de calcul des pensions

En plus de repousser progressivement l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 65 ans, le texte prévoit notamment une convergence des régimes particuliers, un nouveau mode de calcul pour les pensions et un supplément solidaire pour les petites retraites. De quoi alimenter la bataille de chiffres entre partisans et opposants sur les éventuels gagnants ou perdants de cette réforme. 

Adopté par le Sénat en décembre 2022, le texte est actuellement en débat à la chambre des députés, où la coalition de droite est majoritaire.

En amont de la mobilisation, le gouvernement du président Luis Lacalle Pou a défendu une réforme nécessaire à la viabilité du système mixte uruguayen, qui mêle répartition et épargne individuelle. On croirait entendre Macron ! (selon RFI)

15 mai 2023

Contournement de Châtenois : le jugement

L'intégral du jugement !

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14 mai 2023

RN 59 : y a-t-il des élus en Centre-Alsace ?

Oui, il y en a quelques  élus qui viennent de se réveiller, ou du moins qui ont eu un léger baillement. Il est vrai que des articles d'importance ont été publié dans la presse locale et  dans l'hebdomadaire "Rue 89".

ch_tenois0Rappelons quand même que fin des années 1990, pour soutenir les viticulteurs locaux, la municipalité de Châtenois s'était prononcée contre le contournement ! D'ailleurs la position de cette commune n'a jamais été claire, intérêts électoraux obligeant.

Quant au maire de Sélestat, toujours plus intéressé par l'axe de circulation nord-sud, il semble même ne pas connaître le dossier, alors qu'il siège au conseil départemental (CEA) qui s'occupe prioritairement de l'affaire. Au point qu'on a du mal  à douter du résultat en Cour d'Appel.

Et ne parlons pas du président du CEA Bierry qui a laissé partir à une certaine époque le financement obtenu pour Châtenois vers le contournement de Mertzwiller (toujours pas réalisé)  pour le voir enfin affecté  au tunnel de Rothau. Il est vrai qu'à cette époque, Bierry était l'attaché parlementaire du député de la vallée de la Bruche Alain Ferry. L'un explique très certainement l'autre. Et encore aujourd'hui Bierry prétend, dans ce projet qui a été évoqué depuis 1965, qu'on n'est plus à quelques mois près ! Farceur, va ! (voir article de presse ci-dessous) 

Quant au  député actuel concerné Charles Sitzenstuhl, on ne connaît toujours pas sa position (s'il en a une ?).

ch_tenois4Avec de tels élus, faut-il s'attendre à ce que le dossier soit si mal défendu en justice  ? face à Alsace-Nature qui n'a pourtant pas inventé la poudre ! Il est vrai que pour ses dirigeants la vie humaine est moins importante que celle  des papillons...

13 mai 2023

Contournement de Châtenois

Annoncé sur l'édition internet de la presse locale ce vendredi, 12 mai :

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Ni écologique ni économique ni sécuritaire ! Il n'y a qu'Alsace-Nature qui ne s'en rend pas compte ! Un article complet suivra !

12 mai 2023

Une lycéenne mexicaine en France

Lycéenne mexicaine en échange dans un établissement francilien, Andrea raconte son nouveau quotidien, entre découvertes culturelles et différences de systèmes scolaires.

mexiquePeux-tu te présenter ?

Je m’appelle Andrea, j’ai 19 ans. Je suis née en Californie, j’ai grandi à Uruapan au Mexique, où je suis dans un lycée privé. Je suis en France depuis plusieurs mois pour pour étudier la langue française, pendant un an, avant de commencer mes études professionnelles au Mexique. Je suis arrivée en août dernier par le biais d’une association, pour passer un an dans une classe de Terminale dans un lycée de Poissy, en région parisienne. Je suis accueillie dans une famille d’accueil pendant toute l’année scolaire.

J’ai déjà passé mon « bac » (bachillerato) au Mexique, donc je n’ai pas d’équivalences ou de diplôme à valider en France.

Pourquoi avoir choisi la France ? Est-ce que tu avais une certaine image de l’école française ?

J’ai choisi de venir en France principalement car j’étais attirée par la langue et la culture, que j’ai toujours trouvées très riches et intéressantes, et j’ai simplement imaginé une école qui favoriserait cette appréciation de la langue, de l’art et de l’histoire.

Quelle est la première chose qui t’a marquée en arrivant dans un lycée français ?

La première chose qui m’a beaucoup marquée, c’est la rigueur et l’exigence du système de notation français. Le fait qu’un système de notation 0-20 soit utilisé, où une note de 20 est pratiquement irréalisable, et où les élèves ont une moyenne globale relativement faible m’a vraiment surprise. Dans mon lycée au Mexique, les bons élèves ont quasiment tout le temps 19 ou 20, mais leur moyenne en France serait l’équivalent d’un 16 ou d’un 18 maximum. C’est un système beaucoup plus rigoureux, et les enseignants ont tendance à avoir des normes d’évaluation élevées.

Quelles sont les différences entre le système scolaire français et le système mexicain ?

Une chose à laquelle j’ai eu du mal à m’adapter, c’est définitivement les horaires. Contrairement à la France, au Mexique les cours commencent généralement entre 7 et 8 heures du matin, mais se terminent à 14 heures, ce qui laisse suffisamment de temps aux élèves pour étudier, faire leurs devoirs et faire des activités parascolaires, ce que je vois très rarement ici. Je préfère largement commencer un peu plus tôt pour pouvoir profiter de mon après-midi, et je pense que c’est beaucoup plus sain pour les jeunes. 

En ce qui concerne les matières abordées au lycée, le système éducatif mexicain base beaucoup les cours sur la pratique et sur l’application des connaissances dans nos prochains métiers. En France, les cours sont davantage centrés sur la théorie.

Sur le contenu des cours, j’ai pu noter quelques différences d’après mon expérience personnelle. Au Mexique, vous acquérez une plus grande quantité de connaissances générales dans diverses matières, en plus de votre spécialisation (les spécialisations sont moins nombreuses). Ici, il y a beaucoup d’options de spécialisation, et les étudiants sont justement plus concentrés sur leur spécialité et moins sur les sujets qui sont en dehors de leur domaine d’intérêt. Les deux ont des aspects positifs et négatifs, et il y a de toute façon des variations dans chaque système éducatif.  Chaque élève peut vivre une expérience unique.

Est-ce que l’adaptation a été difficile par moments ?

Ce n’était pas du tout facile de faire la transition, non seulement à cause de la langue, mais parce qu’en général les cours semblent plus lourds et plus longs, et à cela il faut ajouter les devoirs qu’il faut faire en fin d’après-midi.

Finalement, comment s’est passée l’année pour toi ?

Je suis très satisfaite de mon année, ce n’est pas une expérience facile, mais on apprend beaucoup plus en étant dans un pays différent. L’école, les changements que vous devez apporter à votre routine quotidienne pour vous adapter à une autre culture… Cette année, j’ai réussi à découvrir bien plus de choses que ce que j’imaginais : les voyages avec la famille dans les différentes régions de France, l’école, les sorties scolaires (je suis par exemple allée avec ma classe à l’Assemblée Nationale), la cuisine française, les visites de musées, d’expositions, les concerts… Mais ce que j’ai le plus apprécié, c’est de rencontrer des personnes aux histoires et aux parcours très différents et de connaître toutes les différentes cultures présentes en France, qui en font ce qu’elle est.

Je suis très reconnaissante envers la famille qui m’a acceptée avec beaucoup d’affection et m’a soutenue dans les moments difficiles, mais aussi envers les enseignants et les amis que je me suis faits au lycée, qui m’ont aidée à me sentir bien. Toutes ces personnes ont rendu cette expérience possible.

(selon "VNI - vousnousils")

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