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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

26 septembre 2023

Saint-Dié : Christian Pierret, ancien maire et ministre

À 75 ans, Christian Pierret est toujours actif. Le parcours de l’ancien ministre délégué à l’Industrie et maire honoraire de Saint-Dié a été marqué par la recherche de l’innovation. Y compris lorsque sa vie d’homme politique s’est arrêtée.

pierretParis - Saint-Dié-des-Vosges. Deux villes qui ont compté et qui comptent dans la vie de Christian Pierret. Entre la ville des Lumières et la cité déodatienne, c’est bien dans cette dernière qu’on le retrouve, ayant à peine franchi le cap de ses 75 ans. Un âge propice pour tirer les leçons du passé où il a « beaucoup donné », mais il n’est pas forcément question de ne regarder qu’en arrière.

La vie ne s’arrête pas - heureusement - lorsqu’on atteint les trois quarts de siècle. Encore moins pour ce fier père de quatre filles (Claire, Anne-Sophie, Karen, Laureen), accompagné par son épouse Marie et grand-père de huit petits-enfants. « C’est l’âge d’un nouveau commencement et surtout un temps d’optimisme. L’optimisme d’avoir des enfants merveilleux et des petits-enfants qui sont pleins d’espoir. Le monde qu’ils ont à affronter est difficile, mais ils sont de taille à l’affronter. »

Cette dernière phrase, Christian Pierret pourrait en dire autant pour sa propre vie. C’est dans l’immédiat d’après-guerre qu’il voit le jour, le 12 mars 1946 à Bar-le-Duc dans la Meuse, d’un père ingénieur, résistant pendant la Seconde Guerre mondiale et dirigeant de société et d’une mère au foyer.

Celui qui reçoit une « éducation stricte » montre qu’il a de la ressource : maîtrise de sciences économiques, Sciences Po Paris, ENA. Après quelques expériences dans la haute administration, Christian Pierret embrasse une carrière politique. Engagé au sein du Parti socialiste (PS), l’homme politique se souvient des scènes de « liesse populaire dans les rues de Saint-Dié » en 1981, année qui scelle la victoire présidentielle de François Mitterrand et le début de l’alternance au sommet du pouvoir.

« La souffrance ouvrière » sous les yeux

Cette année-là, le poste de rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale lui revient : « J’ai fait 36 lois de finances ou assimilées. C’est un record. » Une nouvelle aventure trois ans après son élection en tant que député des Vosges en 1978 (l’un des plus jeunes élus de l’époque).

« Le textile et l’habillement s’écroulent. J’ai vu de mes yeux la souffrance ouvrière lorsqu’à Boussac, à la porte de l’usine de Moyenmoutier, sur un petit pont qui enjambe le Rabodeau, des jeunes femmes qui travaillent pour la plupart sur des métiers à tisser lisent la fiche des licenciés qui est placardée, certaines s’écroulent, pleurent. La conscience est née que cela n’était sauvable que si on innovait, je me suis battu pour que l’emploi soit maintenu, qu’il y ait du dialogue social, qu’on puisse trouver des conversions d’activité au prix d’une formation nouvelle. »

En 1997, Christian Pierret entre au gouvernement en tant que secrétaire d’État à l’Industrie (jusqu’en 2002), puis ministre délégué à l’Industrie (2002) sous le gouvernement de Lionel Jospin. Poursuivi par la justice à plusieurs reprises, Christian Pierret en sort blanchi.

Ayant Jacques Delors comme mentor en économie, le Vosgien est partisan de la social-démocratie, d’un courant réformiste qui joint économie de marché et sens aigu de la justice, de la solidarité. « J’ai retenu cette phrase : le travail est une valeur de gauche s’il est correctement rémunéré », se souvient Pierre Leroy, ex-président du Cercle des amis de Christian Pierret.

Un tribun remarquable

Après ses expériences gouvernementales, il se heurte à un plafond de verre. Ce ponte du socialisme, fidèle à ses convictions, qui a côtoyé Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac et même Emmanuel Macron, ne parvient pas à se frayer une place dans la course à l’Élysée.

Sa candidature à la primaire de son camp pour l'élection présidentielle de 2012 est recalée, faute de ne pas avoir rassemblé un nombre suffisant de signatures pour que son inscription soit validée, suscitant l’ire de l’édile. Pas de destin présidentiel donc.

Cultivé, intelligent, sincère, humain, attaché à la fidélité, l’homme politique est aussi un excellent orateur. « À la fois un défaut et une qualité », apprécie le principal intéressé.

« C’est un tribun, je l’ai vu arriver dans des salles communales ou polyvalentes où il n’avait rien en tête, sans fiche. Il était capable de tenir le crachoir pendant deux heures de manière remarquable. Il me fait penser à Mélenchon. Il a une très grande maîtrise du verbe », remarque Vianney Huguenot, son ex-directeur de la communication.

À un échelon plus local en revanche, il trace sa route en Déodatie. En plus des postes de conseiller général des Vosges pour le canton de Saint-Dié Est (de 1979 à 1989) et de conseiller régional de Lorraine (de 1978 à 1988 et de 1998 à 2001), il décroche la mairie de Saint-Dié-des-Vosges, son « service » (puisque c’est ainsi qu’il voit son rôle d’homme politique) qui l’a marqué le plus.

« Le plus beau des mandats que j’ai fait » (de 1989-1997 et de 2002-2014), assure-t-il. Contrat de ville, zone d’activités, IUT, Cirtes… « J’ai voulu apporter l’activité économique, la maintenir, développer la formation, l’innovation et la recherche », indique l’ancien édile. « Il voulait que tout aille très vite », se remémore l’un de ses adjoints, Pierre Leroy.

La foi dans les signes

Installé dans la Marraine de l'Amérique, Christian Pierret a aussi imaginé faire de Saint-Dié, déjà vivante côté lecture, une ville phare de la géographie. Il en est convaincu : « Une ville moyenne peut être une ville de culture et a les ressources pour accueillir. »

Depuis 1990 se tient donc le Festival international de géographie, rendez-vous incontournable de l'automne. Ou quand l’international rencontre l’hyper-local, comme un symbole de ce que pouvait connaître son président-fondateur dans son quotidien. « Il pouvait boire un coup dans un bistrot avec deux militants socialistes et discuter en anglais le lendemain avec Shimon Peres (ancien Président et Premier ministre israélien, N.D.L.R) », constate Vianney Huguenot.

Catholique, Christian Pierret est de ceux qui croient aux signes « dont on comprend la signification a posteriori ». Première prémonition : « En terminale, j’ai eu le premier prix de géographie en région parisienne : un livre sur les Vosges. » La seconde, tissant un lien à la fois avec l’Amérique et le créneau ministériel qu’il a occupé : « J’ai été convié aux États-Unis pour voir ce que je souhaitais, j’ai choisi le développement de l’industrie, étant fils d’industriel, ça peut se comprendre. »

Président du Cercle Jefferson qui réunit les anciens « International visitors » (IV) sélectionnés par l’Ambassade des États-Unis en France en fonction de leur potentiel, il tient également le rôle de vice-président « actif » au sein de la Société française des Amis de la Russie (Sofarus).

 Médecine de demain

Parlant français, anglais, allemand et italien, ses voyages privilégiés sont en Europe, « dans ma civilisation ». Grand lecteur, amateur de musées, il ne cache pas son penchant pour l’art baroque (notamment Le Caravage), un « art européen » visible « de Londres à Moscou et de l’Espagne à la Suède ».

Lui-même est aquarelliste, brossant des paysages vosgiens pour le plaisir. Il a aussi un faible pour « L’hymne à l’amour » d’Édith Piaf et pour la philosophie. Planchant depuis plusieurs années sur la pensée de Martin Heidegger, après avoir sondé celles de Jean-Jacques Rousseau et d’Emmanuel Kant. « Je sais que je ne parviendrai jamais aux termes de cette quête de mieux comprendre le monde », avoue-t-il modestement.

Ce qui ne l’empêche pas de vouloir qu’il soit changé, ce monde. Loin de se reposer, c’est maintenant dans l’écosystème des BioTech (biotechnologies) et MedTech (dispositifs médicaux), des start-up innovantes en matière de recherche médicale que l’ex-homme politique évolue (il en a même co-fondé plusieurs). L’innovation continue de lui coller à la peau. Il a notamment travaillé avec Carmat, société qui a de la suite dans les idées puisqu’elle développe un coeur artificiel total, auto-régulé et bio-compatible.

La page de l’homme politique est désormais tournée pour Christian Pierret. Son cœur continue de battre pour la social-démocratie et sa réflexion demeure toujours d’actualité. Dernière preuve en date : la sortie de son ouvrage coécrit avec Philippe Latorre et intitulé « Le nouveau contrat social : l’entreprise après la crise ». Les idées, toujours les idées. (selon "Vosges-Matin")

pierret0Christian Pierret en 1980

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25 septembre 2023

Depuis plus de 200 ans, ce village lorrain n'est pas dans le bon département

En Lorraine, le village d'Othe a une particularité assez rare en France : il est rattaché administrativement au département de Meurthe-et-Moselle mais est situé en Meuse.

othe0Pour se rendre dans une enclave, il n’est pas nécessaire de voyager très loin ou de se rendre par exemple au Vatican. La Lorraine contient une des 14 communes qui sont totalement enclavées dans un autre département. 

Un oubli lors de la Révolution française
Pour comprendre cette bizarrerie géographique, il faut remonter dans le temps. À la suite de la Révolution française, l’Assemblée constituante adopte le projet de découpage du territoire français en département le 11 novembre 1789. En février 1790, les départements de la Moselle, de la Meurthe et de la Meuse sont créés. 

Dans cette nouvelle délimitation, Othe est rattaché à la Moselle (le département de Meurthe-et-Moselle sera créé suite à l’annexion de 1870). Or, le village voisin de Velosnes est oublié. Il va être rattaché à la Meuse en 1790 et condamne Othe à être enclavé : « Tout part d’un oubli à la Révolution et cela est resté ainsi« , explique la maire de la commune, Bernadette Delattre.

Depuis plus de 200 ans, la situation demeure ainsi alors que seulement une centaine de mètres sépare le village de la frontière meurthe-et-mosellane.

En 2012, la sous-préfecture de Briey a voulu que la commune devienne meusienne au nom de la continuité territoriale. Refus catégorique de la quarantaine d’habitants qui obtient gain de cause : « Une loi votée en 2012 déroge au principe de continuité territoriale et permet à une commune enclavée d’être rattachée à un autre département. Cette question ne sera donc plus jamais à l’ordre du jour« , se réjouit Mme Delattre. 

Il faut dire qu’appartenir à la Meurthe-et-Moselle est un atout pour la commune : « Les subventions sont plus intéressantes. On reçoit davantage d’aides que les communes meusiennes », conclut-elle. (selon "Lorraine-Actu")

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24 septembre 2023

Rencontre entre Kim Jong-un et Poutine

Coup de bluff ou vraie menace pour l'Occident ? La venue du dirigeant suprême de la Corée du Nord en Russie est loin d'être anecdotique sur le plan militaire.

cor_eUn nouveau rapprochement s'est déroulé entre Vladimir Poutine et Kim-Jong-un, lors d'une visite officielle du leader nord-coréen dans l'Extrême-Orient russe du mardi 12 au dimanche 17 septembre. L'un est le président de la fédération de Russie, tandis que l'autre est le dirigeant suprême de la République populaire démocratique de Corée. Le premier est à la tête d'un immense pays d'une superficie de plus de 17 millions de km2, soit 11,5% des terres émergées du globe. Le second dirige un régime qui occupe seulement 120.538 km2, au nord de la péninsule coréenne.

Fin février 2022, Vladimir Poutine a lancé la Russie dans une offensive contre l'Ukraine qui, à l'évidence, n'a pas eu le succès qu'il espérait. De son côté, Kim Jong-un maintient la Corée du Nord dans une constante opacité et lance régulièrement des provocations militaires à l'égard de ses pays voisins.

Le 13 septembre, les deux hommes se sont vus pendant plus de deux heures sur le cosmodrome Vostochny, situé dans l'oblast de l'Amour, au sud-est de la Sibérie et à plus de 7.000 kilomètres de Moscou. Cette base de lancement de fusées a été construite au début des années 2010. Son objectif est de réduire la dépendance de la Russie au cosmodrome de Baïkonour qui, depuis l'éclatement de l'URSS, se situe dans le sud du Kazakhstan.

Nul doute qu'à Vostotchny, toutes sortes d'engins spatiaux ont pu être montrés à Kim Jong-un. Ce qui l'a sans doute intéressé car, depuis le mois de mai, la Corée du Nord a échoué à deux reprises à mettre en orbite un satellite militaire espion. Par ailleurs, pour la première fois, le président russe a proposé qu'un cosmonnaute nord-coréen fasse partie de l'équipage d'un vol russe dans l'espace.

Après que les deux dirigeants se sont mutuellement  offert un fusil (entre autres cadeaux), Kim Jong-un a déclaré qu'un rapprochement de la Corée du Nord avec la Russie est désormais une «priorité absolue» et Vladimir Poutine, en parlant du «renforcement futur de la coopération» entre les deux pays, va jusqu'à évoquer  "des perspectives" de coopération militaire. Ce qui est difficilement compatible avec les sanctions internationales qui ont été votées à l'ONU –entre autres par la Russie– et qui visent la Corée du Nord en raison de ses programmes dans le nucléaire et le développement de missiles. Puis Kim Jong-un s'est dit convaincu, qu'en Ukraine et ailleurs, la Russie remportera "une grande victoire" sur ses ennemis.

Soupçons et démonstrations, avec la guerre en Ukraine en toile de fond

Tout cela renforce les interrogations des pays occidentaux qui se demandent si la véritable raison de la venue de Kim Jong-un en Russie n'est pas avant tout liée à un possible accord de livraisons d'armes. Les usines d'armement russes arrivent difficilement à fournir du matériel aux troupes d'occupation en Ukraine, tandis que la Corée du Nord possède des stocks importants de munitions qui datent pour la plupart de l'époque soviétique et sont parfaitement compatibles avec les armes russes actuelles.

Mais précisément, les résolutions prises dans le cadre de l'ONU interdisent à la Corée du Nord de recevoir et de livrer des matériels de guerre. Si elle le fait et que des satellites américains l'observent, le pays risque de subir de nouvelles sanctions.

Face à ces soupçons de fourniture d'armes, les responsables russes ont au contraire affirmé que Kim Jong-un était seulement venu voir des installations militaires en Sibérie. Vladimir Poutine a indiqué à la presse russe présente à Vostotchny que ses discussions avec le numéro un coréen avaient surtout été axées sur la coopération technique dans des domaines comme la technologie spatiale. Et deux jours plus tard, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a tenu à préciser à propos d'éventuelles ventes d'armes: «Aucun accord n'a été signé à ce sujet ni d'ailleurs sur aucun autre sujet.» Officiellement donc, Vladimir Poutine et Kim Jong-un auraient essentiellement parlé de perspectives scientifiques générales.

En tout, Kim Jong-un est resté six jours dans l'Extrême-Orient russe. Et la presse du pays hôte s'est employée à donner des détails sur ses visites. À Komsomolsk-sur-l'Amour, le leader coréen a été reçu dans des usines qui produisent des équipements aéronautiques. Le 16 septembre, dans le vaste port de Vladivostok (extrême sud-est de la Russie, près de la frontière avec la Corée du Nord), il est monté à bord du navire de guerre russe Marechal Chapochnikov, qui possède comme armes sous-marines «des quadruples tubes lance-torpilles et des lance-roquettes anti-sous-marins RBU-6000», a précisé l'agence russe Tass.

Puis, en compagnie du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, Kim Jong-un est allé sur la base aérienne de Kniévitchi (à Vladivostok), où il a pu admirer un chasseur MIG-31, muni d'un système de missiles hypersoniques Kinjal, avant de passer en revue des bombardiers Tu-160 et Tu-22M3. Après quoi, le dirigeant nord-coréen a assisté à une «démonstration» de la Flotte du Pacifique (qui fait partie de la marine russe). Tout un programme qui atteste bien sûr que Moscou accorde de l'importance à la visite du chef d'État voisin. Mais qui permet aussi de montrer la puissance des équipements militaires russes, alors que la guerre en Ukraine se poursuit.

Une politique nord-coréenne militaire plutôt qu'alimentaire

Le 17 septembre, Kim Jong-un est reparti vers la capitale Pyongyang en reprenant le train avec lequel il était ven . Il s'agit d'un convoi ferroviaire, long, luxueux et parfaitement blindé, dans lequel prennent places quantité de dignitaires du régime nord-coréen. Les emmener permet au dirigeant suprême d'être sûr qu'aucun d'entre eux ne complotera contre lui à Pyongyang.

Cela étant, il est difficile de savoir quels avantages précis Kim Jong-un a pu tirer de ce déplacement en Russie. Vendre des armes pourrait évidemment permettre à la Corée du Nord d'amoindrir le délabrement de son économie. Sur cette question, le régime évite de donner des renseignements. Mais des informations alarmantes parviennent de temps à autres en Occident. En 2020, officiellement pour lutter contre la pandémie de Covid-19, les frontières ont été fermées et le pays a connu de  dramatiques épisodes de pénuries alimentaires car il n'était plus possible d'importer des céréales ou des engrais d'une Chine qui, elle-même, était étroitement confinée.

Par ailleurs, Pyongyang poursuit continuellement une politique de renforcement de son potentiel militaire. Le 8 septembre, son armée a lancé un sous-marin nucléaire d'attaque qui s'ajoute à la soixantaine de submersibles classiques que possède la Corée du Nord.

Régulièrement, le pays procède à des essais nucléaires et des tirs de missiles dans l'Océan Pacifique qui provoquent de vives protestations de la part de la Corée du Sud et du Japon. En 2022, soixante-trois missiles balistiques ont été testés. Le coût total de ces tirs est estimé à 500 millions de dollars, soit plus que ce qu'il faudrait importer pour combler le manque de céréales qui sévit chaque année en Corée du Nord.

Des rencontres diplomatiques rares pour les dirigeants nord-coréens

En juillet 1953, un simple armistice a mis fin à quatre années de guerre entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. La première avait été aidée militairement par la Chine et l'URSS, la seconde par divers pays du monde dont les États-Unis ou la France. Depuis, les deux entités de la péninsule coréenne ont pris des trajectoires diamétralement opposées.

La Corée du Nord est un pays fermé et économiquement faible. La Corée du Sud, à l'approche de l'an 2000, a abandonné un régime dictatorial pour installer une véritable démocratie. Il a fait partie des "quatre dragons asiatiques" (avec Hong Kong, Singapour et Taïwan),qualificatif appliqué alors aux pays dont l'économie s'est amplement développée en étant dynamisée par des groupes industriels de taille internationale et par une musique, des films, une nourriture, tout un soft power répandu dans le monde entier.

Hormis la Chine et la Russie, les contacts de la Corée du Nord dans le monde sont extrêmement limités et ce depuis des décennies. En février 1981, quelques mois avant l'élection présidentielle qu'il allait remporter, François Mitterrand avait décidé de s'éloigner une dizaine de jours de la campagne électorale en allant en Chine et en passant deux jours à Pyongyang. Le grand-père de Kim Jong-un, Kim-Il-sung, formé en URSS à l'époque de Staline, était alors le dirigeant suprême et avait chaleureusement reçu le candidat socialiste.

cor_e0Chaque année, d'ailleurs, une demi-douzaine de gradés nord-coréens en uniforme et vastes casquettes se rendaient dans la résidence d'été de François Mitterrand, à Latche dans les Landes, afin de lui offrir des livres réunissant les derniers discours de Kim Il-sung traduits en français. En dînant avec lui à Pyongyang, François Mitterrand l'avait trouvé intéressant et lui avait incidemment demandé pourquoi il ne se faisait pas enlever le goître qu'il avait dans le cou. Kim Il-sung avait répondu: «Parce que je crains que les chirurgiens en profitent pour m'assassiner.»

Il n'est pas certain que François Mitterrand ait commis l'imprudence d'annoncer que, s'il était élu président de la République, la France procéderait à une reconnaissance diplomatique de la Corée du Nord. Mais, Kim Il-sung ne cessa de la réclamer à l'Élysée à partir de mai 1981. En vain.

À la mort de Kim Il-sung, en juillet 1994, son fils Kim-Jong-il lui succède et maintient la ferme autorité du régime. Il accepte cependant deux tentatives de rapprochement avec la Corée du Sud en 2000 et en 2007. Les deux présidents sud-coréens de l'époque font alors le voyage de Séoul à Pyongyang et signent des documents communs en faveur de la paix et de la prospérité dans la péninsule.

Mais ces contacts diplomatiques n'auront pas de suite pendant la décennie qui a suivi. Et tandis que la Corée du Nord connaissait périodiquement de terribles famines, l'action de Kim Jong-il au pouvoir aura surtout pour effet de proclamer la priorité au renforcement de l'armée et de procéder, en octobre 2006 et en mai 2009, à des essais nucléaires aussitôt dénoncés en Occident.

Se tourner vers Moscou plutôt que Pékin pour Kim Jong-un?

En décembre 2011, après le décès de Kim Jong-il, son fils Kim Jong-un, né en 1982 ou 1983 –la véritable date est secrète– lui succède. Le jeune homme a la particularité d'avoir été envoyé pendant quatre années en Suisse. De ses 14 à 18 ans, sous l'identité de Pak Un, il étudie à l'International School of Berne puis à l'école de Liebefeld, également dans le canton de Berne. Il y obtient de bons résultats en mathématiques et en arts plastiques, mais il se fait surtout remarquer comme joueur de basket-ball. Plusieurs gardes du corps nord-coréens veillent à ce qu'il n'ait pas trop de contact avec d'autres élèves et il rentre à Pyongyang en 2000.

Quand l'actuel leader nord-coréen arrive au pouvoir, il privilégie à son tour la continuité du régime en y ajoutant un certain talent à se mettre en scène. Il commence par se lancer dans une escalade de menaces contre la Corée du Sud et le Japon, tout en relançant les essais de missiles balistiques ou de bombes à hydrogène.

Puis, en 2018, Kim Jong-un change de cap: il participe à un sommet avec le président sud-coréen Moo Jae-in et, surtout, il propose à Donald Trump une rencontre pour parler notamment des armes nucléaires. Et le président des États-Unis accepte à la surprise générale. Les deux hommes se verront trois fois, à Singapour en juin 2018, à Hanoï en février 2019 et dans la zone démilitarisée qui séparent les deux Corées en juin 2019. Mais, manifestement, leurs conversations n'ont pas amorcé le moindre progrès sur la question de la dénucléarisation de la Corée du Nord.

Aujourd'hui, tandis que la continuation des essais nucléaires de la Corée du Nord irrite et inquiète les pays du Pacifique, se tourner ostensiblement vers la Russie semble être la nouvelle option choisie par Kim Jong-un. Cependant, une interrogation reste ouverte: que pense la Chine de ce renforcement de l'amitié entre Pyongyang et Moscou? Depuis le début de la guerre en Ukraine, Pékin prend soin de ne pas prendre clairement parti dans ce conflit, tout en affichant de bons rapports diplomatiques et économiques avec la Russie.

La Corée du Nord aura-t-elle la même prudence? Ne va-t-elle pas discrètement livrer des armes à la Russie? Depuis longtemps, la Chine préserve l'économie nord-coréenne d'une totale faillite et lui évite des famines encore plus meurtrières qu'elles ne le sont. Au résultat, les dirigeants chinois considèrent que la Corée du Nord est dans leur sphère d'influence, tout en admettant que Kim Jong-un est parfois imprévisible. Dans la situation actuelle du conflit russo-ukrainien, le comportement de la Corée du Nord va être observé partout dans le monde et en particulier à Pékin.

Au cours de son séjour en Russie, Kim Jong-un a proposé à Vladimir Poutine de faire une visite en Corée du Nord. Et le président russe a accepté "avec plaisir". Il était déjà allé à Pyongyang, en 2001, au début de son mandat de maître du Kremlin. Y retourner lui permettrait de montrer qu'il peut se déplacer dans certains pays sans risque d'être appréhendé par la Cour Pénale internationale de La Haye, pour qui il est "présumé responsable" de crimes de guerre en Ukraine. La Corée du Nord est loin d'adhérer à ce genre de procédure.

D'autre part, Vladimir Poutine pourra apprécier un voyage dans une Corée du Nord qui sait organiser des réceptions d'accueil grandioses. Et Kim Jong-un sera mis en valeur par la présence à Pyongyang du dirigeant du vaste pays voisin. (selon "Slate")

23 septembre 2023

Tchéquie : un meurtre réveille les tensions contre les Ukrainiens

Un meurtre en République tchèque, dont certaines sources affirment qu’il a été commis par un Ukrainien, a provoqué des tensions parmi les communautés ukrainienne et rom, tandis que les nationalistes tentent de tirer parti de la tragédie.

Un homme de 23 ans a été assassiné samedi (10 juin) dans la ville tchèque de Brno. Bien que la police ne l’ait pas officiellement confirmé, selon plusieurs sources, l’agresseur était un homme de nationalité ukrainienne et la victime un jeune Rom. Le maire du district de Bystrc (Brno) a également confirmé l’information concernant l’origine de l’agresseur.

tch_quie« Nous voulons que le coupable de cette atrocité soit dûment puni et que les Ukrainiens problématiques — et je le répète, problématiques — soient expulsés », a déclaré Žaneta Plachetková, l’une des organisatrices de la manifestation prévue.

Cependant, comme l’a indiqué le site d’information tchèque Seznam Zpravy, les forces politiques radicales veulent profiter de la tragédie. Parmi les personnes qui prévoient de manifester sur le site du monument commémoratif, on trouve des personnes liées au mouvement que le ministère de l’Intérieur qualifie d’extrémiste.

« Je voudrais appeler tout le monde à ne pas se laisser manipuler par ceux qui, sous l’influence d’émotions tout à fait compréhensibles, voudront utiliser l’acte répréhensible d’une personne pour attiser l’intolérance à l’égard de n’importe quel groupe de personnes. Le principe de la culpabilité collective est tout aussi répréhensible que la violence elle-même », a écrit le ministre tchèque de l’Intérieur, Vít Rakušen, sur Twitter.

Lucie Fuková, commissaire du gouvernement aux Affaires de la minorité rom, a appelé les Roms à rester calmes et à ne pas faire de généralisations sur la nationalité de l’auteur de ce crime.

« En ce moment, il est nécessaire de rester calme et de ne pas faire de généralisations concernant la nationalité de l’auteur des faits. Nous nous battons nous-mêmes depuis longtemps contre les généralisations », a-t-elle tweeté.

« Dans quelques jours, je rencontrerai à Brno non seulement des représentants de la police, mais aussi des organisations non gouvernementales et des Roms de la région. La violence ne doit pas susciter davantage de violence », a-t-elle précisé. (selon "Euractiv")

22 septembre 2023

Pourquoi les Britanniques n'ont-ils pas pendu Napoléon au lieu de l'envoyer à Sainte-Hélène?

Cela peut paraître absurde, mais la stratégie était ingénieuse. Tout d'abord, petite remise en contexte.

napol_onAprès la victorieuse camlpagne de France menée par les Britanniques, les Russes, les Prusses et les Autrichiens, l'empereur Napoléon Bonaparte est défait. Le traité de Fontainebleau lui permet de conserver son titre d'empereur, mais confine son empire à l'île d'Elbe en mer Méditerranée. D'aucuns y voient un humour tout à fait britannique. Louis XVIII monte sur le trône: c'est la Restauration.

Le 1er mars 1815, Napoléon retourne sur le continent, poussé par des rumeurs portant sur sa déportation prochaine dans le Pacifique, ainsi que par des renseignements indiquant la hausse de sa popularité face à la Restauration. Son retour est triomphal et qualifié de «vol de l'aigle», de Cannes jusqu'à Paris. Les troupes envoyées pour le contrer le rallient, notamment, le maréchal Ney. Ce sont les Cent-Jours. De Paris, Napoléon Bonaparte déclare ses intentions de paix, mais une nouvelle coalition se dresse contre lui.

Napoléon Bonaparte est finalement déchu après la défaite de Waterloo le 18 juin 1815 contre les forces combinées de la Grande-Bretagne, de la Prusse, des Pays-Bas, de Hanovre, et des duchés de Nassau et de Brunswick, notamment dirigées par le duc de Wellington et le feld-maréchal Blücher. «Waterloo! morne plaine!»

Pourquoi les Britanniques n'ont-ils pas pendu Napoléon Bonaparte? Parce qu'un tel homme est plus dangereux mort qu'en exil. En effet sa popularité était grande, malgré la défaite sanglante de la campagne de Russie, et elle était d'autant plus importante que celle des Bourbons était au plus bas depuis la Révolution et la décapitation de Louis XVI. Dès lors, une exécution publique de l'empereur aurait pu créer des émeutes et possiblement un nouveau soulèvement, cette fois-ci contre la Restauration.

De plus, cela en aurait fait un martyr et sa mémoire aurait perduré dans l'imaginaire collectif comme celle d'un homme ayant donné sa vie pour la gloire de la patrie contre l'ennemi britannique. A contrario, Louis XVIII aurait pâti de l'image d'un roi arrivé au pouvoir grâce à l'aide de ce même ennemi. La popularité de Napoléon se révélera notamment pendant le «vol de l'aigle» et les Cent-Jours, quand le peuple et l'armée le rallient. Un tel engouement aurait pu se transformer en nouveaux soulèvements si l'empereur avait été pendu, d'autant plus que la pendaison était une exécution infamante pour un empereur.

Face à de telles éventualités, l'exil est préférable, à la fois pour les Britanniques et pour Louis XVIII. En effet, l'empereur mourant loin de son pays, longtemps après les faits et après avoir perdu son aura, est moins préjudiciable pour le pouvoir  bourbon.

Le calcul était donc stratégique. Je ne pense pas que de quelconques questions morales étaient en jeu. En effet, le maréchal Ney sera, lui, exécuté pour haute trahison lors de la chute de Napoléon. (selon "Slate")

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21 septembre 2023

Violentes émeutes à Stuttgart

Plus de 200 personnes ont été interpellées suite à des heurts survenus samedi entre Érythréens et policiers, en marge d’un événement proche du régime d’Asmara.

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Des échauffourées entre Erythréens et policiers samedi à Stuttgart en Allemagne se sont soldées par 228 interpellations, a indiqué dimanche la police locale.

Les personnes concernées, qui seraient proches de l’opposition au gouvernement érythréen, sont accusées d’avoir agressé des policiers samedi en début de soirée, en voulant perturber un événement organisé par une association érythréenne proche du régime autoritaire de ce pays du nord-est de l’Afrique. Au total, 26 policiers, quatre participants à l’événement et deux membres de l’opposition ont été blessés lors de ces incidents.

«Ni l’étendue, ni l’intensité de la violence n’étaient prévisibles»

Près de 300 membres des forces de l’ordre mobilisés se sont retrouvés dans une «zone tampon» d’un «conflit érythréen survenu avec une violence massive» dans les rues de Stuttgart entre ces deux groupes pro et anti-gouvernementaux, a déclaré le directeur adjoint de la police de la ville, Carsten Höfle. «Ni l’étendue, ni l’intensité de la violence n’étaient prévisibles», a-t-il ajouté. Le rassemblement d’associations érythréennes a réuni environ 80 à 90 participants proches du régime d’Asmara. En face, plusieurs centaines d’opposants ont refusé de se rendre à un lieu de manifestation désigné par la police. Des échauffourées ont suivi pendant lesquelles les policiers ont été agressés avec des lattes de bois, clous, tiges métalliques, bouteilles et autres pierres, selon les autorités.

Incidents similaires, en Suisse aussi

En juillet déjà, une vingtaine de policierrs avaient été blessés en marge d’un festival controversé de musique érythréenne organisé à Giessen, au nord de Francfort, conduisant à l’interpellation d’environ 130 personnes. La Suisse n'est pas épargnée non plus par ces débordements. Le samedi 2 septembre, 12 personnes avaient été blessées à Opfikon (ZH) dans une bagarre entre plusieurs groupes d’Érythréens après l’annulation d’un festival qui devait se ternir le jour même à Saint-Gall.

L’Érythrée est officiellement devenue un Etat en mai 1993, deux ans après s’être défaite de la domination de l’Éthiopie. Depuis, le pays est dirigé par Issaias Afeworki, héros de l’indépendance, qui a instauré un régime de parti unique, sans élection, où toute opposition est sévèrement réprimée. (selon "Le Matin")

20 septembre 2023

Fête du sol vivant

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19 septembre 2023

Comment est né le Bade-Wurtemberg à la frontière de l'Alsace

Land allemand frontalier de l'Alsace, le Bade-Wurtemberg est une création récente. Il est né en 1952, il y a tout juste 70 ans, de la fusion de deux entités plusieurs fois remaniées : le pays de Bade et le Wurtemberg.

badeLe Land [région administrative, ndlr] du Bade-Wurtemberg n'existe que depuis 1952. Au cours des siècles précédant, les frontières n'ont cessé de bouger. 

En 1806 le Pays de Bade était un grand-duché, accolé au royaume de Wurtemberg et au petit Hohenzollern.

Après la Seconde Guerre mondiale, les alliés redessinent l’Allemagne, et les contours des régions du Sud-Ouest. Les Français occupent le pays de Bade et le Wurtemberg-Hohenzollern au sud, les Américains le Wurtemberg-Bade au nord. Quatre ans plus tard, en 1949, les alliés se retirent, en donnant des consignes aux Allemands.

Les alliés ont poussé à la création du Bade-Wurtemberg

"L’impulsion a été donnée par les alliés : ils ont demandé aux ministres-présidents de l’Allemagne de l’Ouest, avant la création de la RFA, de former des Länder viables", raconte Christof Strauss, directeur des archives d'Etat à Fribourg.

En 1951, les citoyens sont appelés à donner leur avis lors d’un référendum : pour ou contre la création d’un grand Land du Sud-Ouest. Les affiches témoignent d’une campagne très virulente des Badois contre l’hégémonie du Wurtemberg.

Leo Wohleb est le dernier président du Pays de Bade et le plus farouche opposant à la création de la grande région. Christof Strass raconte : "Il disait : « nous allons disparaître dans ce Land du Sud-Ouest, nous serons en minorité par rapport au Wurtemberg, et nous allons perdre nos traditions et tout ce qui nous importe »".

Le oui l’emporte et le Land du Sud-Ouest devient un an plus tard, le 25 avril 1952, le Bade-Wurtemberg. Les arrondissements badois, entre Karlsruhe et Freiburg ont été les plus opposés à la fusion.

Un nouveau drapeau a alors été créé, noir et jaune, pour réunir visuellement les deux entités constituant cette région : le pays de Bade et le Wurtemberg.

Une association veille à l'équité

70 ans après la création du troisième plus grand Land d'Allemagne, une association continue de scruter les décisions prises à Stuttgart pour demander plus d’égalité de traitement entre pays de Bade et Wurtemberg, et un meilleur partage des finances publiques. "Nous ne voulons plus faire sécession", explique Peter Koehler. "Mais nous remarquons que le pays de Bade reçoit souvent moins que le Wurtemberg, et que tout va toujours à Stuttgart. Et cette centralisation n’est vraiment pas obligatoire, dans un pays fédéral comme l’Allemagne et surtout dans une région qui a deux entités si fortes".

Le drapeau du pays de Bade flotte toujours sur le château de Karlsruhe. Car les Badois restent très fiers de leur identité et de leur histoire. Le pays de Bade a connu le premier parlement d’Allemagne. "Nous avons aussi eu la première constitution de tout le pays, ce sont des particularités intéressantes du pays de Bade à l’intérieur même de l’Allemagne", explique Peter Koehler, président de l'association Baden in Europa.

Le Bade-Wurtemberg est devenue l’une des régions les plus prospères d’Allemagne, avec un taux de chômage qui oscille entre 3 et 4%. Le succès économique a effacé les différends politiques, et chacun a gardé ses traditions, appréciées et reconnues dans le monde entier. (selon "Franceinfo")

18 septembre 2023

Course de côte

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17 septembre 2023

Roumanie : découverte d’un second drone russe sur son territoire

Le ministère roumain des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires russe après que les forces navales roumaines ont annoncé la découverte de nouveaux fragments de drone russe dans le comté de Tulcea, samedi (9 septembre), selon Reuters.

roumanieLa Roumanie a protesté contre la violation de son espace aérien après avoir identifié de nouveaux fragments de drone russe sur son sol.

Les restes de drone ont été trouvés à environ 2,5 kilomètres au sud-est de Plauru, le village où des fragments d'un premier drone russe avaient été découverts mardi dernier (5 septembre).

Iulian Fota, secrétaire d’État aux Affaires stratégiques, a transmis les objections de Bucarest concernant la violation de l’espace aérien roumain suite à l’identification, près de la frontière avec l’Ukraine, de fragments de drones similaires à ceux utilisés par les forces russes dans le cadre de la guerre en Ukraine.

Le chargé d’affaires a demandé au Kremlin de cesser ses actions contre la population et les infrastructures ukrainiennes, y compris celles qui menaceraient de quelque manière que ce soit la sûreté et la sécurité des citoyens roumains dans la région, a rapporté Reuters.

« Je condamne fermement cet incident causé par les attaques russes contre les ports ukrainiens sur le Danube », a déclaré le président roumain Klaus Iohannis, ajoutant qu’il avait eu une conversation téléphonique avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, samedi, au cours de laquelle il l’a informé des « nouveaux développements ».

Le Comité national pour les situations d’urgence a adopté des mesures visant à alerter les citoyens roumains dans la région frontalière avec l’Ukraine.

Le ministère roumain de la Défense évaluera et définira les zones du territoire roumain adjacentes aux zones de conflit de Reni et d’Izmaïl, en Ukraine. Des mesures spécifiques seront mises en œuvre dans ces zones. (selon "EurActive")

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