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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER

3 août 2020

Dans l'avant-vallée de Villé

Neubois = Gereuth

neubois

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2 août 2020

Pérou: Le Machu Picchu sans touristes

Fermée depuis le mois de mars à cause de la pandémie du coronavirus, la citadelle inca du Machu Picchu, principal site touristique au Pérou, célèbre vendredi sans touristes le 109e anniversaire de sa découverte par l’explorateur américain Hiram Bingham.

0machuLe site est vide depuis la mise en place de l’état d’urgence sanitaire, le 16 mars dans le pays andin. Les autorités espéraient rouvrir le Machu Picchu vendredi mais ont dû renoncer devant la hausse continue du nombre de cas de Covid-19.

"L’an dernier, beaucoup de monde est venu pour l’anniversaire, mais cette fois, malheureusement, nous n’allons pas avoir de visiteurs", a déclaré à l’AFP Darwin Baca, maire du district où se trouve la citadelle.

"La date de réouverture n’est pas encore définie. Ce sera probablement au mois d’août car les cas sont en hausse dans la (région de) Cuzco", où se situe le Machu Picchu, a ajouté M. Baca.

Le gouverneur régional de Cuzco, Jean Paul Benavente, avait annoncé il y a une dizaine de jours que la citadelle inca allait rouvrir le 24 juillet, si les conditions sanitaires étaient réunies, mais il a lui-même contracté le coronavirus peu après et le projet a été abandonné.

Des centre de tests rapides de Covid-19 doivent encore être installés dans la gare et les autorités locales doivent se procurer une ambulance, a détaillé le maire. La mairie a déjà mis en place un sas de décontamination pour les passagers du train.

Selon les nouvelles normes liées au coronavirus, seuls 675 visiteurs pourront accéder au site par jour, contre 2.000 à 3.000 avant la pandémie et jusqu’à 5.000 en haute saison.

Les frontières du Pérou, qui compte 371.096 cas, dont 17.654 décès, sont fermées depuis plus de quatre mois, ce qui a provoqué un effondrement du tourisme dans ce pays.

La cité de Machu Picchu, dont le nom signifie "Vieille Montagne" en langue quechua, a été édifiée sous le règne de l’empereur Pachacutec (1438–1471). Découverte par l’explorateur américain Hiram Bingham en 1911 et inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1983, la cité se trouve à une centaine de kilomètres de Cuzco, ancienne capitale de l’empire inca dans le sud-est du Pérou actuel.

Site emblématique de l’empire inca qui a dominé dans l’ouest de l’Amérique latine durant une centaine d’années avant la conquête espagnole au XVIe siècle, elle est perchée sur un éperon rocheux à 2.400 mètres d’altitude. (Selon : AFP)

1 août 2020

Le maire de Fouchy se prononce contre l’appli StopCovid

Une bataille politicienne sur le dos des victimes du coronavirus? Inadmissible! A noter la présence parmi les signataires d'un nouveau maire de la vallée (Fouchy).

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(Paru dans "L'Alsace" du 30/7/2020)

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31 juillet 2020

Faune sauvage en Haute-Rhénanie

De plus en plus de renards testés souffrent de gale

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 La gale, une maladie causée par la présence d'acariens, menace à la fois les renards et les chiens. Elle peut également être transmise aux humains. Plus grave pour l'homme est une infestation par le ténia du renard.

Il faut un certain âge pour se rappeler que le renard était autrefois le principal porteur de la rage. Depuis 2010, l'Allemagne est considérée comme exempte de la rage du renard. Il a été vaincu par une vaccination intensive à l'appât, et une surveillance a été effectuée pour s'assurer qu'il n'y a pas de nouveaux cas. "La rage est un véritable virus mortel pour l'homme, nous ne pouvons donc pas nous permettre de relâcher la surveillance", a déclaré Michael Suntz, spécialiste en pathologie à l'Office d'investigation chimique et vétérinaire (CVUA) de Fribourg.

En conséquence, 800 à 1000 renards par an continuent d'être testés pour la rage dans tout l'État. Dès que l'apparition d'une fourrure de renard le suggère, les animaux sont également examinés pour la gale. Et chez les renards, les cas de gale sont en augmentation dans la région depuis des années. En 2019, 40 des 200 renards du district administratif de Fribourg ont été testés positifs, en 2020, c'était déjà 26 des 97 renards testés. "Nous observons cette lente augmentation depuis dix ans, également dans les autres districts administratifs", explique M. Suntz.

Nombreux cas à Fribourg et dans les environs

Matthias Müller, interne et infectiologue à l'hôpital universitaire de Fribourg, observe depuis 2012 un nombre croissant de patients atteints d'infections par le ténia du renard. Une augmentation notable du nombre de patients vivant à Fribourg et dans la baie de Brisgau est frappante. Il s'agit de très petits nombres (sept patients à Fribourg depuis 2012, environ 50 cas par an en Allemagne), mais ce sont des maladies graves. 80 % des infections sont signalées dans le sud de l'Allemagne, dont deux tiers dans le Bade-Wurtemberg.

On ne sait pas encore dans quelle mesure les renards de la région sont infectés par le ver. Cependant, des études antérieures ont montré que le taux d'infestation augmente avec la densité des renards. Lors des enquêtes menées dans le Jura souabe, jusqu'à 80 % des animaux ont été infectés. Compte tenu de cette évolution, le CVUA a lancé une étude visant à fournir des informations sur la charge parasitaire en examinant les excréments de renard. L'hôpital universitaire prévoit de dépister la présence d'anticorps dans la population. Comme l'infection est asymptomatique pendant cinq à dix ans avant d'être diagnostiquée, le nombre de cas qui se produisent actuellement pourrait ne représenter qu'une petite partie du nombre réel.

Il est important de diagnostiquer la maladie à un stade précoce, car elle peut ensuite être soignée par voie chirurgicale. Si elle est avancée, une pharmacothérapie à vie est nécessaire pour arrêter la croissance du parasite. En raison de la rareté de la maladie, le traitement doit être effectué dans un centre spécialisé. Cela inclut l'hôpital universitaire de Fribourg.

Les groupes à risque pour le ténia du renard sont les chasseurs et les propriétaires de chiens, mais aussi les agriculteurs et les propriétaires de jardins potagers. À titre préventif, il est recommandé de bien laver les fruits et légumes, ainsi que les mains après un contact avec la terre ou les chiens. Les propriétaires de chiens doivent faire vermifuger leurs animaux régulièrement.

Est-ce que ce sera au moins la fin de la rage ? La vaccination est toujours recommandée en cas de morsure, ainsi que lors de la prise en charge régulière des transporteurs et lors des voyages dans certains pays, comme l'Inde. "Nous ne pouvons pas nous permettre une résurgence non découverte pendant des années", précise M. Suntz. "Mais au moins, nous n'avons pas eu de nouveaux cas en surveillance depuis des années." (selon "Badische Zeitung")

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30 juillet 2020

Montée du col de Fouchy en Ferrari

Un samedi matin, dans un village tranquille d'Alsace, les cols se sont réveillés au son d'une Ferrari 348 TS.

Fouchy

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29 juillet 2020

Le calvaire d’une jeune Lorraine

Malade du Covid-19 depuis quatre mois.

maladeDe plus en plus de personnes ayant été malades du coronavirus témoignent de rechutes ou de la persistance de symptômes parfois plusieurs mois après le premier diagnostic. C’est le cas de cette jeune femme de 28 ans, de la région de Freyming-Merlebach. « Le Covid-19, je n’arrive pas à en sortir », témoigne-t-elle.

On les appelle les Covid persistants. Des études montrent que des patients présentent encore des symptômes du coronavirus plusieurs mois après le premier diagnostic et même parfois après une phase de guérison. On parle de forme longue de la maladie, de rechute, voire de séquelles. Fatigue, tachycardie, perte de l’odorat et du goût… Ces signes cliniques inquiètent beaucoup de personnes infectées qui ne parviennent pas à se défaire du virus.

C’est le cas de cette jeune femme de 28 ans qui a été testée une première fois positive au Covid le 5 avril dernier. « Je suis ambulancière et j’ai travaillé plus de cinquante heures par semaine fin mars, pour transférer des patients dans les hôpitaux. Nous étions mal protégés, mal informés. Je suis tombée malade assez sévèrement », raconte la Mosellane qui souhaite conserver l’anonymat.

Quinze jours d’hôpital, une sortie puis une rechute

Elle est hospitalisée durant quinze jours à Saint-Avold. Fièvre, courbatures, détresse respiratoire… Les symptômes classiques. « J’ai été mise sous oxygène mais je n’ai pas été intubée. Je suis sortie de l’hôpital le 22 avril et j’allais plutôt bien ». Mais quelques jours plus tard, son état de santé décline à nouveau. « J’ai commencé à avoir de fortes migraines, des nausées, des palpitations cardiaques. Les courbatures sont revenues. J’ai parfois l’impression d’avoir un corps étranger dans la gorge ou quelque chose qui presse sur ma poitrine. J’ai perdu le goût et l’odorat, ce qui n’était pas le cas au mois d’avril ». Un deuxième test PCR pratiqué à la mi-mai se révèle encore… positif.

« Je me sens incomprise, abandonnée »

Le médecin traitant de la patiente lui parle de séquelles psychologiques. Insatisfaisant pour elle. « On m’a prescrit des antidépresseurs. J’ai refusé de les prendre. Je sais que j’ai mal, je n’invente pas. Je me sens incomprise, abandonnée. Je suis retournée une dizaine de fois aux urgences ». Elle trouve du réconfort sur les réseaux sociaux. Sous le hashtag #apresJ20 #apresJ60, les témoignages de Covid persistants se multiplient sur Facebook ou Twitter.

« Je constate que d’autres gens vivent le même calvaire que moi. Je crois qu’il faut améliorer le suivi et la prise en charge des personnes ayant des formes longues de coronavirus », conclut la jeune femme. Elle n’a toujours pas pu reprendre une activité professionnelle. Elle est en accident de travail et espère faire reconnaître son Covid comme maladie professionnelle. Mais c’est encore un autre combat.

Stéphane Mazzucotelli (Le Quotidien - Indépendant Luxembourgeois)

28 juillet 2020

Du rififi au marché du terroir

Pizza sans loi !

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Depuis des années, un spécialiste "pizza" fournit en belles tartes les clients du marché du terroir du jeudi soir à Villé. Cette année, le marché est limité, c'est la faute au coronavirus. La plupart des marchands l'ont compris, notamment dans le fait qu'il est interdit de consommer sur place. Tout comme il est prévu un règlement pour l'installation des stands et le sens de circulation des clients. Oui, mais ! Le seul spécialiste des pizzas a du mal à se soumettre à la règlementation ! Au point que l'adjointe au maire responsable du marché a dû le rappeler à l'ordre, hélas sans succès ! C'est donc toute l'équipe maire-adjoints qui a dû intervenir avec bruit et fracas, ce qui s'est entendu à cent mètres à la ronde. Le spécialiste, prétendant qu'il ne fait pas d'affaires en ne vendant qu'une dizaine de pizzas dans la soirée, va-t-il revenir au marché les prochaines semaines ? A voir.

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27 juillet 2020

Proxima b est confirmée !

Il y a bien une exoterre dans la zone habitable de l’étoile la plus proche de nous

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Une équipe internationale de chercheurs vient de confirmer l'existence de la planète extrasolaire Proxima Centauri b avec le spectrographe Espresso installé sur le VLT au Chili. Il s'agit là des mesures les plus précises obtenues à ce jour.

Présentée au public le 24 août 2016, la planète Proxima Centauri b orbite autour de l'étoile la plus proche du système solaire, située à 4,2 années-lumière seulement. À l'époque, une perturbation dans la vitesse radiale de Proxima Centauri avait été mesurée, aux frontières de la résolution des instruments de l'époque. Mais grâce au spectrographe Espresso, le plus précis jamais construit, et monté sur le VLT au Chili, les chercheurs ont enfin pu affiner leurs mesures.

La méthode des vitesses radiales, c'est quoi ?

Proxima b fut découverte grâce à la méthode des vitesses radiales, aussi appelée spectroscopie Doppler, consistant à identifier les variations du spectre lumineux émis par une étoile. Cette dernière possède une signature spectroscopique (une vitesse radiale) unique, nous informant sur sa masse, son orbite et sa période. Lorsqu'une planète orbite autour de l'étoile, elle cause un effet Doppler modifiant sa vitesse radiale. C'est un peu comme si vous vous trouviez devant une ambulance à l'arrêt, et qu'un piéton marchant autour du véhicule provoque des changements dans la hauteur de sa sirène, comme lorsque celle-ci approche ou s'éloigne. Les motifs de cette oscillation s'étalent sur une période égale à celle de la révolution de la planète autour de son étoile (ou du piéton autour de son ambulance).

Proxima b : existence confirmée

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Alors qu'au moment de la découverte de Proxima b, l'instrument Harps mesurait une variation de vitesse radiale d'un mètre par seconde, Espresso, lui, a su fournir aux astronomes une résolution quatre fois meilleure, de 30 cm/s. « Il était capital de confirmer l'existence de Proxima b, explique Joney Gonzalès Hernandez, coauteur de l'étude, parue dans la revue Astronomy & AstrophysicsC'est l'une des planètes les plus intéressantes dans le voisinage de notre soleil. Sa masse, similaire à celle de la Terre, le fait qu'elle pourrait abriter de la vie, et sa proximité, en font un candidat idéal dans la recherche de biomarqueurs avec la prochaine génération de télescopes ». Un second signal a été identifié par le spectrographe, dont la nature demeure encore à déterminer. S'il s'agit bien d'une planète, celle-ci pourrait avoir une masse 3 fois inférieure à celle de la Terre.

Nouvelles exoplanètes à l'horizon

Fruit d'années de collaboration internationale, Espresso est entré en service au VLT en 2018. En alliant la haute précision du spectrographe à la capacité du géant VLT à collecter la lumière, les chercheurs ont bon espoir d'être sur la voie d'une nouvelle vague d'exploration exoplanétaire. « Espresso a démontré qu'il est capable de faire bien mieux que les spectrographes précédents, commente Alejandro Suárez Mascareño, auteur principal de l'étude. Un nouveau scénario est en train de s'ouvrir. Jusqu'à présent, nous avons été limités à la découverte de planètes d'une masse plusieurs fois supérieure à celle de la Terre, ou, à la limite, de la masse d'une Terre, orbitant autour d'étoiles froides. Avec Espresso, ces contraintes sont levées ». (Emma Hollen, Futura Science)

26 juillet 2020

L'adieu aux "Jumbo Jets"

British Airways retire le 747 de sa flotte

britishLa compagnie aérienne britannique British Airways a annoncé vendredi le retrait des Boeing 747 de sa flotte après la pandémie de coronavirus qui a ébranlé le secteur du transport aérien, contraint de procéder à une cure d'austérité drastique et de se détourner de plus en plus de "Jumbo Jets" vieillissants et polluants.  

"C'est avec une immense tristesse que nous pouvons confirmer le fait que nous allons retirer la totalité de notre flotte de 747 avec effet immédiat", a indiqué la compagnie dans un communiqué transmis à l'AFP. 

"Il est peu probable que notre magnifique +reine des cieux+ soit exploitée de nouveau par British Airways compte tenu de la diminution des déplacements causée par la pandémie mondiale de Covid-19", ajoute-t-elle.

Le dernier 747 devait être retiré de la flotte "en 2024", a précisé BA, rappelant que la fin du gros porteur était déjà programmée.

Lancé en 1970 par le constructeur américain Boeing, le "Jumbo Jet" a révolutionné le marché du transport aérien et est devenu dans les décennies qui ont suivi un appareil mythique pouvant transporter 400 passagers à son bord. 

Avec 31 "Jumbos" dans sa flotte, British Airways précise dans son communiqué être la compagnie aérienne qui continuait d'opérer le plus avec cet appareil.

L'ensemble du secteur aérien a été frappé de plein fouet par la pandémie de Covid-19 qui a mis un coup d'arrêt brutal à l'activité en raison des mesures de confinement prises par de nombreux pays pour tenter de freiner la propagation du virus. 

Les compagnies s'attendent à ce que le trafic reparte lentement cet été et soit déprimé pour plusieurs années, ce qui les conduit à réduire leurs effectifs et leur flotte.

British Airways, qui appartient au groupe IAG, a annoncé la suppression de 12.000 emplois, soit plus d'un quart de ses effectifs. 

"Fatigués"

Pour l'analyste de CMC Markets Michael Hewson, "il faut admettre qu'un certain nombre de 747 de British Airways étaient fatigués" et n'étaient plus "à la hauteur des normes actuelles des A380 plus modernes".

La décision de BA semble toutefois de mauvais augure pour tous les "Jumbo jets", y compris le super gros porteur d'Airbus.

Lufthansa, Korean Air, Air India, comptent encore des 747 dans leur flotte. Korean en a 23 mais n'en utilise actuellement que 12, dont onze pour du transport de marchandises.

L'allemande Lufthansa avait notamment annoncé début avril qu'elle comptait retirer de sa flotte 5 Boeing 747-400 mais aussi six A380. 

Jugé peu rentable par les compagnies aériennes, l'A380, le vaisseau amiral d'Airbus dont la fin de la production avait été annoncée en février 2019, voit lui aussi sa fin de vie accélérée par la crise du coronavirus.

Air France aussi a annoncé qu'elle arrêtait l'exploitation de ses neuf A380, ce qui était initialement prévu pour fin 2022. 

Emirates, le plus important opérateur du "Super Jumbo" qui avait été pensé comme le successeur du 747, n'a pas indiqué ce qu'elle comptait faire de ses 115 A380, mais son président Tim Clark a affirmé qu'avec la pandémie l'emblématique avion d'Airbus était "fini".

"Le Covid-19 est l'événement le plus dramatique de l'histoire de l'aviation, et les compagnies ont conclu en quelques semaines après le début de la pandémie que des appareils gros et inefficaces nuiraient à leurs efforts pour retrouver la rentabilité, avec trop de sièges vides à remplir, trop de carburant", a souligné pour sa part l'analyste spécialisé Alex Macheras.

"De nouveaux modèles plus légers, petits, économiques et écologiques comme l'A350 sont cruciaux pour que les compagnies aériennes s'adaptent à cette nouvelle ère et nous voyons donc des décisions de remplacements similaires chez les transporteurs à travers le monde", a-t-il ajouté. (selon "Tahiti-infos" et AFP)

25 juillet 2020

L'extraordinaire négociation selon Macron

« Accord européen, économiquement foireux, politiquement symbolique »

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Pour Emmanuel Macron les superlatifs sont de sortie comme à chaque fois lorsque l’on parle d’affaires européennes.

Le président a même dit : « Depuis l’euro, nous n’avions pas connu une telle avancée« .

Pourtant, par rapport à l’euro, ce qu’il vient de se passer n’a strictement rien à voir, et comparer la portée de l’accord d’hier, à la mise en place de la monnaie commune est une ineptie historique.

Cela dit, nous comprenons tous ici l’utilité de faire des moulinets de la part de nos mamamouchis qui écrivent leurs propres propagandes.

Le problème n’est pas les satisfecits qu’ils se délivrent eux-mêmes.

Le problème c’est de sortir la tête de l’eau et le nez du guidon pour bien comprendre ce qu’il s’est passé, et quelle est la réalité de cet accord.

Oui, pour la première fois il y a une dette commune !

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Disons-le sans attendre. Oui. Pour la première fois en Europe il y a une dette commune.

Oui, pour la première fois l’Union Européenne va s’endetter au nom de tous.

Mais c’est à peu près la seule chose, car pour obtenir l’accord des pays qualifiés (pour ne pas dire insultés) de radins, il a fallu les assurer qu’ils n’auraient pas à payer la note.

Il n’y a donc dans ce dispositif d’endettement, pas grand chose d’intéressant économiquement en réalité.

Que sait-on exactement ?

Pour la partie « subventions », les eurobéats réclamaient 750 milliards d’euros à l’origine, puis ont proposé 500 milliards d’euros et cette catégorie a été finalement réduite à 390 milliards. En parallèle, la partie prêts a été revue en hausse de 250, initialement proposés à 360 milliards.

Ces changements ont été nécessaires en raison de la pression exercée par les 5 pays dits « frugaux » (Autriche, Danemark, Finlande, Pays-Bas, Suède).

Mais ce n’est pas tout.

Pour finir de convaincre les « radins », les dirigeants du Conseil européen, à commencer par le président français Emmanuel Macron, ont dû consentir des rabais financiers considérables à ces même pays. Par rapport à la proposition initiale de Charles Michel, ces hausses des rabais vont de 22 % pour les Pays-Bas à 138 % pour l’Autriche !

En clair, la France en particulier, s’est arrangée pour que les pays dits « radins » n’aient rien à payer.

Ce plan de leur coûtera rien.

Ils bénéficient donc de mesures dérogatoires pour les mettre à l’abri de la solidarité européenne.

Il y a donc bien pour la première fois une mutualisation des dettes, mais avec des clauses qui excluent certains pays de la nécessaire solidarité liée à une telle mutualisation.

Cela veut dire quand on va plus loin dans le raisonnement, que des pays comme l’Autriche, le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas, ou la Suède n’ont accepté la mutualisation des dettes qu’à condition qu’ils ne fassent pas partie des pays qui devront payer !!!

Comme à chaque accord, nous avons les communiqués de victoire, pas les détails de fonctionnement. 

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Mais ce n’est pas tout.

Pour le moment, nous n’avons évidemment pas les détails de ce plan.

Or comme chacun le sait, le diable se cache dans les détails.

On nous abreuve de communiqués de victoire, d’étapes historiques, ou encore même de l’Europe a été sauvée.

Parfait. Très bien.

Mais la vérité est nettement moins reluisante.

La France va verser 100 milliards d’euros en gros, et n’en percevra que 40.

Pour avoir cette avancée sémantique, les Français vont mettre à la main à la poche pour environ 60 milliards d’euros.

Pour rassurer les autres pays, nous avons du dire en gros « ne vous inquiétez pas, c’est nous qui paierons ».

Et l’on se retrouve encore à faire la générosité avec l’argent des autres, à savoir le nôtre sans nous demander notre avis.

L’Europe vient de gagner un peu plus de temps.

Pourtant rien n’est réglé. Sarkozy et Hollande ont sauvé l’Europe à chaque sommet auquel ils participaient .

Si la communication est un tantinet répétitive pour ceux qui ont un peu plus de mémoire que les poissons rouges, il n’en reste pas moins vrai, que pour le moment l’Europe, enfin l’Union Européenne tient encore.

Cet accord n’a rien du grand saut fédéral budgétaire. Il n’est finalement que symbolique et sémantique. Ce n’est tout de même pas rien, car les mots ont un sens, et l’on voit bien où veut aller Macron, vers une véritable Europe fédérale. Et pour cela, il faudra poursuivre la destruction de la France pour faire grandir les Etats-Unis d’Europe. Le problème c’est que les élites françaises ont décidé de donner l’exemple et de s’autodétruire avant tout le monde, les premiers, et encore plus que les autres… Nous sommes donc condamnés à être les victimes de cette idéologie europhile.

Même si la portée économique est faible, la portée symbolique est lourde, et ce n’est pas une bonne nouvelle ni un bon accord pour tous ceux qui sont attachés à l’Europe des nations.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous ! (selon Charles Sannat - "Les moutons enragés")

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