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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
12 mars 2018

1902 : éruption de la Montagne Pelée à la Martinique

La destruction du « Petit Paris » des Antilles

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Il y a plus d'un siècle, la Martinique vivait un véritable cataclysme. L'éruption finale pourtant prévisible de la montagne Pelée, volcan situé dans le nord de l'île, provoquait la mort de milliers d'habitants pris au piège et la disparition de la magnifique ville de Saint-Pierre. Seuls deux survivants purent témoigner de cette page sombre des Antilles françaises.

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Accostée en 1502 par Christophe Colomb et habitée par les Caraïbes (un peuple amérindien qui aurait chassé les Arawaks de l’île), la Martinique – également appelée Madinina – fut réellement colonisée par les Français à partir de 1635.

La Compagnie des îles d’Amérique, propriétaire du territoire, entreprend la colonisation à partir de la rade de Saint-Pierre. Les premiers colons défrichent les terres et cultivent le tabac, le roucou, le cacao ou l’indigo. Progressivement, les Amérindiens disparaissent (décimés par des maladies exogènes et par la pression des nouveaux arrivants) pour laisser place aux Européens et à leur main-d’œuvre servile d’origine africaine, utilisée essentiellement dans les cultures.

A l’aube du XXe siècle, Saint-Pierre est à son apogée

Par sa position et son commerce, Saint-Pierre est à la fin du XIXe siècle la plus importante ville des Antilles françaises. Elle s’est développé grâce au commerce des esclaves et à l’industrie sucrière (qui a remplacé l’industrie du tabac suite à la crise du XVIIe siècle). Son port accueille des marchands et navires du monde entier.

Ses rues sont toutes pavées, les fontaines nombreuses, les maisons et les bâtiments publics sont imposants et travaillés. La ville est par ailleurs très moderne pour la région : un tramway hippomobile, une chambre de commerce, un réseau d’éclairage urbain, un asile, un hôpital, un jardin botanique et enfin, un théâtre de 800 places sur le modèle de celui de Bordeaux.

Une bourgeoisie blanche a ainsi façonné la ville sur les standards européens et y coule des jours paisibles. Surnommée « le Petit Paris » ou « la Perle » des Antilles, la commune fait office de modèle de cité idéale aux yeux des voyageurs.

La montagne Pelée, ce puissant voisin

La montagne Pelée atteint les 1 397 mètres et domine la rade de Saint-Pierre. Elle tire son nom, semble-t-il, de son aspect dénudé lors de l’arrivée des premiers colons, quelques temps après une éruption volcanique. D’autres sources affirment que son nom provient de Pelé, la déesse du feu des indigènes Caraïbes. Quoi qu’il en soit, ce volcan a toujours été une menace pour les alentours malgré son activité modérée.

Historiquement les éruptions sont effectivement peu fréquentes et relativement faibles. En revanche son dynamisme magmatique peut être brutal et difficilement prévisible pour son voisinage. Au XIXe siècle, il n’a connu par exemple que deux éruptions : l’une entre 1851 et 1854 et l’autre entre 1889 et 1905 avec son paroxysme… en 1902.

Le jour de l’Apocalypse

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Depuis 1889 donc, la montagne Pelée était en éruption. Or cette dernière va s’amplifier à partir du mois d’avril 1902. Des nuages de cendres, des fumerolles intermittentes, des secousses, une odeur de soufre, des éclairs. Les signes ne manquaient pas pour prévoir la colère imminente du volcan.

Toutefois la veille de la catastrophe, un calme apparent venait rassurer les autorités (préoccupées par l’organisation des élections à venir) : de fait, l’obstruction du cratère par le dôme en surrection bloquait l’expulsion finale.

Dans la nuit du 7 au 8 mai, les évènements s’accélèrent. D’intenses orages provoquent des coulées de boue qui dévalent les pentes et au petit matin, l’explosion du bouchon intervient. Une nuée ardente suit un puissant souffle et déferle à plus de 500km/h, recouvrant la quasi-totalité de la ville en moins d’une minute. Les lahars et les incendies détruiront ce qu’il en reste. Le bilan est extrêmement lourd : presque 30 000 victimes pour seulement deux survivants et le « Petit Paris » est rayé de la carte.

Cette catastrophe, progressivement classée dans les archives, constitue l’éruption volcanique la plus meurtrière du XXe siècle.

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 L'explosion de la Montagne Pelée (video)

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4 mars 2018

Les heures sombres de l'esclavage aux Etats-Unis

Quand les enfants noirs servaient d’appât pour alligators

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Des cartes postales officielles pendant la période esclavagiste aux Etats-Unis représentaient des bébés noirs enlevés à leurs parents utilisés comme appâts pour alligators, dans les marais de la Louisiane, Floride et tout le Sud des Etats-Unis. Les esclavagistes avaient besoin de chair et de sang humain afin d’attirer les plus gros alligators.

Peu après la guerre civile américaine, plusieurs images décrivant l’horreur de l’esclavage comme un affront à la population noire furent créées. Elles évoquaient particulièrement les souvenirs des enfants noirs servant d’appâts. Sur ces images, on note à quel point l’image de l’enfant est bestiale.

L’analyse d’une vaste collection d’artefacts appartenant à des racistes, avec des images d’Afro-Américains révèle plusieurs questions d’intérêt commun. L’une d’elle est la représentation de la population noire (souvent nue), en particulier les enfants, comme de la nourriture pour les alligators. On peut retrouver des images des Noirs comme "appât pour alligator" sur des gravures, des cartes postales, et même sur la publicité de produits. Certains articles modernes relient toujours les Noirs aux alligators affamés.

L’homme noir n’était pas considéré en tant qu’être humain. Avant d’être jetés dans les marais par les hommes blancs, les bébés étaient écorchés vif, attachés au cou par une corde pour enfin les laisser à la merci des alligators.

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2 mars 2018

Archéologie nordique

Le réchauffement climatique a libéré des glaces de Norvège plus de 2 000 objets plurimillénaires.

arch_oDeux spécialistes de l'archéologie glaciaire mènent depuis 2011 des recherches dans les montagnes enneigées de Norvège. Ils ont découvert de nombreux objets historiques, dont certains sont vieux de 6 000 ans.

Chaque année depuis 2011, Lars Pilo et James H. Barrett montent deux équipes d’archéologues et de scientifiques. De la mi-août à la mi-septembre, ils emmènent leurs troupes au cœur des plus hautes montagnes du centre de la Norvège, dans le comté d’Oppland et le parc national de Johunheimen, à la recherche d’objets anciens enfouis dans les glaces. 

 Ces deux hommes pratiquent l’archéologie glaciaire. Ils dénichent des objets millénaires conservés par les glaces et libérés par le réchauffement climatique. En Norvège comme dans les Alpes ou en Amérique du Nord, les artefacts découverts par les chercheurs, nombreux témoignages de cultures éteintes, risquent l’oxydation et la dégénération dès qu’ils sont relâchés à l’air libre.

Le rôle de Lars Pilø et James H. Barett est de récupérer ces objets et de les mettre en lieu sûr rapidement. Ils ont récupéré plus de 2 000 artefacts jusqu’à aujourd’hui et certains d’entre eux datent de près de 4 000 ans av. J.-C. Parmi ceux-ci, on trouve des flèches, des habits, des restes de skis ou même des chaussures vieilles de 1 300 ans av. J.-C., comme celle sur l’image ci-dessus.

Selon les chercheurs, qui ont publié leurs recherches dans Royal Society Open Science le lundi 22 janvier, beaucoup d’objets datent du "Petit âge glaciaire" de l’Antiquité tardive, durant les VIe et VII siècles avant notre ère. À cause des conditions météorologiques, les habitants des pays scandinaves auraient été forcés de mettre en partie fin à leurs activités agricoles pour se concentrer sur des activités de chasse et de cueillette.

James H. Barrett et Lars Pilø, qui est au demeurant codirecteur du Glacier Archaeological Program à l’Oppland County Council, s’interrogent ainsi sur une forme de schéma culturel des pratiques humaines en fonction des changements climatiques. 

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Une chaussure découverte sous la glace, datant de 1 300 ans avant J.-C.

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Un bâton de marche, daté par carbone 14 du XIe siècle avant notre ère

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Tunique datant de 130 ans avant J.-C

30 novembre 2017

Pérou : nouvelles traces de la civilisation inca

Une citadelle encore inconnue près de Cuzco

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A-t-on découvert de nouvelles traces du célèbre Empire inca au Pérou, berceau de la civilisation précolombienne annihilée par l'arrivées des conquistadors espagnols au 16ème siècle ? Une découverte importante a eu lieu près de Cuzco dans la luxuriante végétation entourant ce site très connu, qui était la capitale de cet ancien empire.

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Il s’agirait de vestiges d’une citadelle inca en pierres se composant de murs, d’enceintes carrées et d’habitations situées dans la région de Sacramento, un lieu localisé entre la vallée de Lacco Yavero et la réserve naturelle de Megantoni, une mise au jour effectuée par des paysans de la province cusqueña de Calca missionnés par le Service national des zones naturelles protégées par l’État (SERNANP) avec des vidéos et des photographies qui ont été mises à la connaissance du public pour crédibiliser leur annonce tonitruante de ce mois d’octobre.

La découverte a été menée grâce à une série d’investigations débutées il y a plusieurs années, cependant, cette information n’a pas encore été corroborée officiellement par le ministère de la Culture et le Sernamp, une entité qui a le pouvoir de contrôle dans ce domaine, car on évoque une zone située dans une réserve naturelle. Les autorités de l’État devraient arriver dans la région pour certifier les conclusions faites par les « comuneros » du village de Qorimayo, ces derniers ont bravé les difficultés liées à un environnement hostile en marchant durant deux semaines au cœur de la nature tropicale pour enfin tomber sur ces ruines séculaires.

Pour le maire de Qorimayo, Javier Alegre, les vestiges retrouvés pourraient même correspondre à la mythique cité Inca Paititi, des déclarations faites au journal local Correo.

Le Paititi est jusque-là une ville mythique inca, perdue en Amazonie péruvienne, les aventuriers de toute espèce recherchent depuis plus de 400 ans ce lieu empreint de mystère, sans succès, les diverses expéditions étant restées stériles. L’Empire inca était si vaste, qu’aujourd’hui encore, des vestiges archéologiques, des lieux d’exception ont été préservés des regards indiscrets, leur isolement leur permettant d’échapper aux pilleurs, mais aussi aux scientifiques désireux de percer les mystères de ces lieux occupés par des civilisations brillantes qui ont constitué l’identité culturelle d’une région.

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La légende de Paititi est née après l’interprétation de quelques écrits du XVIe siècle dont les auteurs étaient Vaca de Castro, Pedro Sarmiento de Gamboa et Juan Álvarez Maldonado. Ces auteurs se réfèrent à un royaume situé dans la forêt amazonienne qui n’a jamais été trouvé, et il n’existe pas d’interprétations valables de son existence à ce jour.

Rappelons que près de la zone en question vit une population indigène qui a fait le choix de l’isolement volontaire, de fait les expéditions sur zone deviennent illégales et même risquées si les permis nécessaires ne sont pas délivrés pour entreprendre ces incursions.

Cuzco était la capitale de l’Empire inca et c’est dans cette région que l’on retrouve les trois principales citadelles construites par la civilisation inca, le célèbre Machu Picchu, Choquequirao et Vilcabamba.

L’Empire inca a été le plus vaste de l’histoire précolombienne en Amérique s’étendant sur environ 2,5 millions de km², à son apogée il abritait en son sein quelque 16 millions d’habitants, il n’est pas rare donc de révéler des lieux oubliés pendant des siècles.

11 novembre 2017

C'était il y a 100 ans

La chanson de Craonne-1917

En mémoire de tout les morts de la 1ére guerre mondiale et des révoltés de 1917... Cette chanson a été écrite par un inconnu, mais elle a vite fait le tour de toutes les tranchées... La Chanson de Craonne (du nom du village de Craonne) est une chanson contestataire, chantée par des soldats français durant la Première Guerre mondiale, entre 1915 et 1917. Elle est interdite par le commandement militaire qui la censure en raison de ses paroles antimilitaristes (« on s'en va là-bas en baissant la tête », « nos pauvr' remplaçants vont chercher leurs tombes »), défaitistes (« c'est bien fini, on en a assez, personne ne veut plus marcher ») et subversives incitant à la mutinerie (« c'est fini, nous, les troufions, on va se mettre en grève ») alors qu'une guerre est en train de se livrer sur le territoire national.

craonne

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28 octobre 2017

Madagascar : deuxième guerre mondiale

5 mai 1942 :  L’opération Ironclad 

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Durant la seconde guerre mondiale, la Grand Île était encore une colonie française. De ce fait, Madagascar était sous le contrôle du Regime de Vichy, qui a signé une armistice avec l’Allemagne nazie. 

Le 5 mai 1942, de peur que Madagascar ne soit utilisé comme base dans l’Océan Indien par le Japon, allié de l’Allemagne nazie, les Britanniques lancent l’opération Ironclad en bombardant des bâtiments de guerre français à Diego-Suarez, puis en débarquant sur la partie Nord de l’Île. Des débarquements ont également eu lieu à Majunga et dans d’autres villes portuaires.

S’en suit une progression des Britanniques vers le sud, jusqu’à la capitulation le gouverneur général Armand Annet près d’Ihosy en novembre 1942.

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Débarquement anglais à Tamatave

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Déchargement des bateaux britanniques à Tamatave

guerre3Bombardement des troupes de Vichy à Ambositra

8 août 2017

Alain Resnais - Nuit et brouillard

FILM Nuit et brouillard Sur les camps de concentration nazi 1955 French

11 juillet 2017

Comment le peuple a obtenu les avancées sociales

Le Cri du Peuple - Chansons de la Commune

7 juillet 2017

Gustave Steinheil et Jacques-Christophe Dieterlen, deux patrons messidoriens

Aux antipodes des patrons du CAC40, Jacques Christophe Dieterlen et Gustave Steinheil ont laissé dans l'histoire de l'industrie textile le témoignage d'un engagement personnel reposant sur des fondements éthiques totalement étrangers aux capitaines d'industries tant adulés par les médias de notre époque.

ok_Usine_textile_Amickaelb_wiki_ccbysa30_620x310Jusqu’à la fin du 20ème siècle, dans la Haute Vallée de la Bruche à Rothau, Steinheil-Dieterlen, plus couramment appelée Steinheil, était une institution à tel point que ses changements de nom ne furent jamais vraiment intégrés par la population. Cette usine textile n’ayant rien à voir avec Marguerite Steinheil née Japy, la connaissance du président Félix Faure qui sortit par l’escalier de service, doit son existence à l’amitié de deux jeunes gens devenus accessoirement aussi beaux-frères : Gustave Steinheil (1818-1906) et Jacques-Christophe Dieterlen (1818-1875) qui reprirent en 1847 une petite fabrique de tissage et de filature de cotonnades afin de la développer.

Plusieurs articles et quelques ouvrages ont rapporté l’histoire de cette entreprise familiale surmontant plusieurs crises économiques et les déplacements de frontières propres à cette région qui, de 1871 à 1944 firent changer les populations de nationalité à quatre reprises. D’un point de vue purement économique Steinheil(-Dieterlen) fut longtemps synonyme de réussite malgré des contextes difficiles. Mais ce qui en fait l’originalité réside plus dans l’état d’esprit de ses fondateurs : Gustave Steinheil et Jacques Christophe Dieterlen étaient des patrons pour qui action signifiait travail et non dividendes. Tous deux inlassables travailleurs, ils avaient le souci d’améliorer la condition ouvrière. Bien sûr, ce ne furent pas des Jean-Baptiste André Godin dont je parlerai dans un prochain article, mais dans un autre genre, ils se basèrent sur des valeurs, en l’occurrence le protestantisme social, pour donner à leur « gouvernance » une éthique humaniste.

Gustave Steinheil fut longtemps maire de Rothau (1852-1874) et trop brièvement député des Vosges (1871-1872) sous l’étiquette « Républicain de Gauche ». Dès son accession à la tête de l’entreprise, il fit figurer dans ses statuts une obligation de consacrer 10% des bénéfices aux œuvres sociales. Une caisse de secours, alimentée par ces fonds, permettait aux sociétaires malades de bénéficier de soins et de médicaments gratuits ainsi que d’un secours financier chaque jour de maladie. Ce système prévoyait également d’assurer gratuité des soins et des médicaments ainsi que pension de retraite en cas d’accident du travail provoquant une infirmité. Une pension était également prévue pour les femmes devenues veuves suit à un accident du travail de leurs maris. Les jeunes gens effectuant leur service militaire touchaient une prime et les jeunes filles qui se mariaient une dote. Le décès de chaque sociétaire donnait droit à un secours versé à sa famille. Gustave Steinheil entreprit la construction de maisons pour le ouvriers, la création d’un petit hôpital dont il confia la direction aux sœurs diaconesses, la lutte contre l’alcoolisme en distribuant notamment du café chaud et sucré pendant les heures de travail, la lutte contre l’illettrisme en organisant des cours pour adultes avec pour complément une bibliothèque et une société de musique. Il alla même jusqu’à créer un petit orphelinat.

Gustave Steinheil et Jacques Christophe Dieterlen, de par leur attachement au protestantisme, s’accordèrent sans difficultés sur la suppression du travail du dimanche. Si le premier faisait figure de capitaine d’industrie, le second était très proche des salariés. S’habillant modestement il se mêlait à la vie des ouvriers et, lui même père de deux filles et dix garçons nés entre 1846 et 1863 de son mariage avec Julie Émilie Steinheil (1822-1898) en 1842, organisa la création d’une crèche pour les enfants des salariés. Il est rapporté qu’il n’hésitait pas à rendre visite aux ouvriers malades résidant tant à Rothau que dans les villages environnants. Soucieux d’élever les travailleurs à une véritable dignité, il se refusait aussi à faire grand cas de sa personne. La Guerre de 1870 et ses conséquences imposant à ce fils d’immigré wurtembourgeois l’exil au delà de la Ligne Bleue des Vosges, il mourut à Paris usé par le travail et taraudé par le mal du pays. Gustave Steinheil, alors député des Vosges, resta à Rothau quand les deux cantons de la Haute Vallée de la Bruche furent rattachés à l’Alsace et cédés à l’Allemagne lors du Traité de Francfort en 1871. Il y décéda 12 ans avant la réintégration de ces deux cantons à la France, mais cette fois-ci au département du Bas-Rhin.

De l’histoire de ces deux amis qu’un mariage rendit beaux-frères (1842) et qu’une usine fit associés (1847), nous pouvons retenir l’esprit aux antipodes des patrons de Germinal mais bien plus proche de Messidor car si leur entreprise avait pour but la rentabilité, ils ne concevaient pas pour autant son fonctionnement sans redistribution d’une part non néglieable des richesses à ceux qui en sont les forces créatrices. Un exemple à suivre aussi en 2017… (selon "Eurojournalist").

19 juin 2017

Les origines de l'homme

La découverte faite au Maroc modifie l’histoire d’Homo sapiens

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Depuis combien de temps notre espèce existe-t-elle ? Les nouveaux fossiles étudiés à partir des découvertes de Jebel Irhoud au Maroc font reculer les estimations sur l’apparition d’Homo sapiens d’environ 100 000 ans.

Des restes d’Homo sapiens qui ressemblent à l’homme d’aujourd’hui viennent d’être mis au jour à Jebel Irhoud, au Maroc. Le site est à environ 34 miles (55 kilomètres) au sud-est de la ville côtière de Safi, au nord-ouest de Marrakech. Leur datation est de 300 000 ans, rapporte une étude publiée dans la revue scientifique Nature. Ces fossiles qui sont les plus anciens jamais trouvés, ont été déterrés au Maroc, à des milliers de kilomètres du record précédent, trouvé en Afrique de l’Est. Auparavant, les fossiles connus les plus anciens d’Homo sapiens venaient d’Ethiopie, et étaient datés d’environ 195 000 ans.

C’est "l’Homo sapiens le plus vieux jamais trouvé en Afrique ou ailleurs", a expliqué Jean-Jacques Hublin, coauteur des travaux et directeur de l’Institut Max Planck de Leipzig, en Allemagne et du Collège de France à Paris "Ils ne sont pas comme nous", a précisé le scientifique français , mais ils avaient "pour l’essentiel un visage que vous pourriez rencontrer dans le train à New York".

Les fossiles marocains suggèrent que Homo sapiens peut avoir atteint sa forme moderne dans plusieurs endroits différents en Afrique, a déclaré Mr Hublin qui pense qu’une étape antérieure de développement a précédé celle révélée par la découverte de son équipe.

Les spécimens marocains ont été trouvés entre 2007 et 2011 et comprennent un crâne, une mâchoire et des dents, ainsi que des outils en pierre. Combinée avec d’autres os qui ont été trouvés il y a plusieurs décennies, mais pas correctement datés, la collection de fossiles représente au moins cinq personnes, dont des jeunes adultes, un adolescent et un enfant d’environ 8 ans. L’analyse montre que leur forme de cerveau était plus allongée que ce que les gens ont aujourd’hui : "Au cours des 300 000 dernières années, l’histoire principale est le changement du cerveau", a déclaré Mr Hublin.


Une video de afriktv

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