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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
25 juin 2023

Au Mali, l’État engage une action en justice contre la Minusma

Bamako accuse notamment la mission de l’ONU dans le pays d’espionnage et d’atteinte au moral des armées après son enquête sur le massacre de Moura.

maliLe procureur du pôle spécialisé dans la « lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée a été saisi d’une plainte » de l’État contre les membres de la Minusma ayant enquêté sur le massacre de Moura (Centre) entre le 27 et 31 mars 2022, dit le communiqué du parquet daté du lundi 19 juin.

Ces membres sont présentés par le communiqué comme « tous co-auteurs ou complices du chef des crimes, entre autres, d’espionnage, d’atteinte au moral des armées de Terre ou de l’Air, de faux et usage de faux et d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État ». Cette action judiciaire survient alors que Bamako vient de demander le retrait de la mission onusienne, déployée dans le pays depuis 2013.

Au moins 500 personnes exécutées

Cette plainte fait suite à la publication, le 12 mai, d’un rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU, fondé sur une enquête de la division des droits de l’Homme de la Minusma. Il accuse l’armée malienne et des combattants « étrangers » – ses supplétifs russes du groupe paramilitaire Wagner – d’avoir exécuté au moins 500 personnes à Moura lors d’une opération antijihadiste.

La junte avait dénoncé un « rapport biaisé, reposant sur un récit fictif ». Elle avait assuré qu’il n’y avait que des « terroristes » parmi les morts. Les autorités avaient par ailleurs rapporté que la mission d’enquête onusienne avait utilisé des satellites à leur insu. Elles avaient annoncé l’ouverture d’une enquête pour espionnage et atteinte à la sûreté extérieure de l’État contre la mission d’enquête. ("Jeune Afrique" avec AFP)

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23 juin 2023

La Suisse et l’emploi d'étrangers diplômés

Face à un important déficit de travailleurs qualifiés, certains responsables politiques helvétiques prônent une intégration plus large des diplômés étrangers. Mais certains cantons soutiennent que cela contreviendrait à la Constitution, explique “Le Temps”.

suisseComment résorber la pénurie d’employés qualifiés qui fait rage dans la confédération helvétique ? C’est la question qui taraude les pouvoirs publics suisses face à une situation qui handicape les entreprises du pays. La clé pourrait être de favoriser l’accès au marché du travail national aux étrangers fraîchement sortis du système éducatif local. Une volonté pas si simple à matérialiser, constate Le Temps.

“La situation est très inconfortable, explique au quotidien genevois Philippe Bauer, député du canton de Neuchâtel au Conseil national (la chambre basse du Parlement suisse). Le besoin en main-d’œuvre qualifiée de notre économie est avéré. Les personnes étrangères diplômées en Suisse seraient utiles à notre pays, où il manque 300 000 travailleurs qualifiés.”

Et ce débat anime le Conseil national depuis plusieurs semaines. Car, selon plusieurs parlementaires, faciliter l’admission sur le marché du travail d’étrangers titulaires d’un diplôme d’une haute école helvétique violerait la Constitution fédérale de la Confédération suisse.

Bientôt un vote sur la question

Notamment l’article 121 A, qui énonce que “le nombre des autorisations délivrées pour le séjour des étrangers en Suisse est limité par des plafonds et des contingents annuels”.

“C’est la fameuse logique des contingents, qui impose aux entreprises une multitude de démarches avant de pouvoir puiser dans un stock de permis de travail défini selon les besoins des branches”, détaille Le Temps.

Or un élargissement des autorisations concernant les étrangers diplômés créerait une nouvelle exception, en plus de celles déjà prévues dans le texte fondamental promulgué en 1848. Inacceptable pour certains. “La norme est déjà très large”, estime Daniel Fässler, député centriste d’Appenzell Rhodes-Intérieures. D’autant plus que “tous les permis n’[ont] pas été épuisés”, selon Andrea Caroni, sénateur d’Appenzell Rhodes-Extérieures.

De l’autre côté, une partie des parlementaires estiment qu’il est urgent de légiférer sur le sujet. “En formant ces personnes en Suisse, on a fait un investissement public. Il s’agit de se demander comment le valoriser”, défend Lisa Mazzone, élue verte genevoise qui milite pour l’ajout d’une nouvelle exception à l’article 121 A.

Loin d’être tranché, le débat devrait rebondir lors d’un vote au Conseil national. (selon "Courrier international")

21 juin 2023

Nauru : les derniers réfugiés vont enfin pouvoir rejoindre l'Australie

C’est dans la république insulaire de Nauru que l’Australie place depuis près de dix ans en détention illimitée tous les réfugiés qui essaient de rallier l’île-continent par bateau. Les derniers d’entre eux encore présents pourraient regagner l’Australie d’ici dix jours.

nauruCertains étaient détenus depuis près de dix ans : les derniers réfugiés retenus sur l'île prison de Nauru, Etat d'Océanie situé en Micronésie, pourraient bien enfin regagner l’Australie. L’information n’a pour l’instant pas été confirmée par le gouvernement, ce sont des associations de défense de réfugiés qui s’en sont fait l’écho dans la presse, mais il se trouve que quelques réfugiés, qui pour certains sont retenus à Nauru depuis près de dix ans, ont été transportés ces derniers jours en Australie… La petite douzaine de réfugiés restante devrait l’être dans les dix prochains jours.

Le calvaire des réfugiés n'est pas terminé

Il s’agit là d’une très bonne nouvelle pour les détracteurs de cette politique, à l’image de Lucy Honan, du Refugee Action Collective, même si elle note que pour les personnes concernées, leur calvaire n’est pas tout à fait terminé : "C’est un soulagement qui a tardé à arriver, note cette dernière. Mais il reste encore beaucoup de questions: que va-t-il arriver à ces réfugiés une fois en Australie, sachant que les réfugiés qui ont été détenus à Nauru ou en Papouasie ne peuvent pas s’y installer de façon permanente ? Le gouvernement doit répondre à ces questions…"

Le gouvernement travailliste, sur le sujet, est assez ambivalent, puisque d’un côté, il vide son centre de détention à Nauru, mais rappelle de l’autre qu’il comptait le garder ouvert, même s’il n’y a personne à l’intérieur, et même si cela coûte environ 300 millions d’euros par an…

La position australienne est ambivalente mais dissuasive

Comment expliquer que le gouvernement australien s’arc-boute sur politique qui par ailleurs, est dénoncée par les Nations unies et de nombreux organismes de défense des droits de l’homme ? Pour les deux principales formations politiques australiennes, cette politique est l’arme ultime contre l’immigration illégale et aussi un moyen de dissuasion très efficace, puisque depuis qu’elle est appliquée le nombre de migrants qui tentent de rejoindre l’Australie en bateau a fortement diminué, ainsi que le nombre de morts en mer au cours de ces périlleuses traversées.

A cela près que l’Australie, théoriquement, est un pays démocratique : normalement, dans une démocratie, on ne maintient pas en détention indéfiniment des gens qui n’ont commis aucun crime, et qui n’ont même pas été jugés. C’est pourtant ce qui se passe et c’est pourquoi, Lucy Honan, comme d’autres, compte manifester le 22 juillet prochain, à l’occasion du dixième anniversaire de cette politique. "Nous demanderons des droits d’installation et des titres de séjour permanents pour tous les réfugiés qui ont été détenus à Nauru et Manus Island mais aussi l’arrêt des refoulements de bateau en mer", souligne ainsi Lucy Honan. Cela suffira-t-il pour faire changer d’avis le gouvernement ? Réponse le mois prochain. (selon "Franceinfo")

19 juin 2023

Au Brésil, les reptiles sont utilisés comme traitement thérapeutique

Les séances thérapeutiques avec des reptiles ont lieu dans sous un grand auvent, près d'un haras où d'autres patients sont en contact avec des chevaux. La thérapeute brésilienne a l'embarras du choix, avec plusieurs espèces de serpents, des lézards ou des tortues, et même un petit caïman.

br_sil"Je n'ai pas peur", assure David de Oliveira Gomes, pendant qu'un imposant boa jaune aux taches marron s'enroule doucement autour de son cou. Cet adolescent brésilien de 15 ans, autiste, fréquente un centre thérapeutique de Sao Paulo qui utilise des reptiles pour aider les patients atteints de divers troubles à se détendre et à améliorer leurs capacités motrices ou leur communication avec les autres.

"Il s'appelle Gold, il est froid et il mange des souris", dit ce grand gaillard au crâne rasé, qui sourit tandis que le serpent se promène le long de sa veste en treillis. "Pour David, c'est un travail de mémoire et d'élaboration du discours", explique Andrea Ribeiro, orthophoniste et spécialiste des thérapies avec les animaux. Elle reçoit de jeunes autistes, des personnes handicapées, mais aussi des patients souffrant de dépression ou de crises d'angoisse.

Ce type de thérapie n'a pas reçu de validation scientifique. Mais "la médecine a montré que, quand une personne est en contact avec un animal, son organisme libère des neurotransmetteurs comme la sérotonine ou la beta-endorphine, qui donnent une sensation de bien-être", affirme Andrea Ribeiro.

De bons résultats obtenus grâce aux reptiles

Gabriel Pinheiro, 10 ans, n'a pas peur de caresser un petit caïman aux dents acérées. "C'est son préféré", révèle la thérapeute. "Il est mouillé", dit le garçonnet autiste, tout en regardant le saurien dans les yeux à travers ses épaisses lunettes. Andrea Ribeiro lui fait décrire les contrastes du corps de l'animal, ses écailles "dures" et son ventre "mou". Ensuite, ils chantent la "chanson du caïman", pour exercer sa mémoire auditive.

"Il est tout heureux de venir ici", dit sa mère Cristina de Oliveira Pinheiro. En quatre ans de thérapie, Gabriel a fait des progrès "dans la compréhension, la communication et la motricité", assure-t-elle. Avec les reptiles, "on obtient de meilleurs résultats, et plus rapidement, (...) car les patients se sentent bien et ont envie d'apprendre".

Les patients autistes, par exemple, n'ont "pas de préjugés" contre les serpents ou les caïmans, qui inspirent habituellement la peur. Et les reptiles "sont impassibles", contrairement aux chiens, qui, comme ils sont souvent très affectueux et réclament de l'attention, peuvent causer une gêne chez les enfants autistes.

Des reptiles non-venimeux

Paulo Palacio Santos, 34 ans, a subi de graves troubles neurologiques après un traumatisme crânien lors d'un accident qui a réduit presque à néant ses capacités motrices. Ses membres inférieurs sont paralysés, les supérieurs bougent à peine, et il ne peut plus parler.

Andrea Ribeiro pose sur son cou un boa dont la peau froide provoque chez lui un réflexe de déglutition. Puis elle fait glisser sur son visage un serpent plus fin, qui stimule les muscles autour de la bouche.

La thérapeute est toujours accompagnée de la biologiste Beatriz Araujo, qui veille à éviter le moindre risque pour les patients au contact des reptiles, dont la possession est régulée par l'organe public environnemental Ibama.

"Il y a des risques au contact de tout type d'animal. Ici, nous n'utilisons pas de serpents venimeux, et je surveille les reptiles en permanence", explique-t-elle. Andrea Ribeiro assure qu'aucun incident n'a été déploré en dix ans de thérapies. (selon "Geo")

18 juin 2023

Abidjan, un vaste chantier à ciel ouvert avant la Coupe des Nations de 2024

La capitale économique ivoirienne se transforme pour accueillir cet événement sportif majeur du continent.

abidjan1D’un bout à l’autre de l’agglomération d’Abidjan, d’énormes travaux éventrent la ville, la tailladent, la restructurent. La capitale économique est un immense chantier à ciel ouvert. Vitrine de la Côte d’Ivoire, tous les regards de l’Afrique seront fixés sur elle en février 2024 lors de la Coupe d’Afrique des nations de football.

La ville tout entière devra incarner la réussite économique du pays. Félix Houphouët-Boigny avait à son époque remplacé la vieille ville coloniale du Plateau par un quartier de gratte-ciel ; Alassane Ouattara entend lui aussi laisser son empreinte sur la cité.

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16 juin 2023

En Corée du Nord, accéder à internet est quasiment impossible

Et ce n'est pas à cause de problèmes techniques !

cor_e_du_nordDans nos sociétés occidentales, il paraît presque impossible de se passer d'une connexion internet aujourd'hui. Pourtant, presque 2,7 milliards de personnes, soit près d'un tiers de la population mondiale, n'y avaient toujours pas accès en 2022. Les Nations unies souhaitent que ce problème soit réglé d'ici à 2030. Mais cet objectif semble difficilement atteignable dans des dictatures comme la Corée du Nord.

Le média américain Wired s'est intéressé à la quasi inexistence de l'accès au réseau dans ce pays de l'est de l'Asie. «Pour des millions de personnes en Corée du Nord, internet n'existe tout simplement pas», constate le magazine. Il y a bien un système d'intranet, appelé Kwangmyong («étoile brillante»), mais celui-ci est massivement censuré et reste inaccessible à la majorité de la population.

Encore cinq minutes...

Qui de mieux pour en parler que les Nord-Coréens eux-mêmes? Une ONG sud-coréenne, la People for Successful Corean Reunification (PSCORE), a récolté le  témoignage direct de 24 rescapés du régime de Kim-Jong-Un et en a sondé 158 autres. Parmi eux, le chercheur nord-coréen Kim Suk-han (il s'agit d'un pseudonyme) déclare par exemple n'avoir utilisé internet que cinq fois dans son pays.

Surfer sur le web n'est pas chose aisée dans ce pays. Les citoyens ne peuvent y accéder que depuis des lieux officiels, et donc très surveillés. «Une personne est assise entre deux internautes et surveille constamment ce que les gens recherchent, décrit Kim Suk-han. Toutes les cinq minutes, l'écran se fige automatiquement et le contrôleur doit s'identifier avec son empreinte digitale pour autoriser une utilisation prolongée du net.»

Les contraintes ne s'arrêtent pas là: la durée d'usage est aussi limitée à une heure. Si la personne veut profiter du web plus longtemps, il lui faut une autorisation officielle, qu'elle mettra environ deux jours à obtenir. Pas question de trop profiter non plus: si on demande trop de dérogations, on doit attendre plus longtemps pour en obtenir, explique Kim Suk-han.

Contourner le système, mais à quel prix ?

Le régime communiste n'est pourtant pas entièrement coupé de la technologie. Selon le site d'information spécialisé 38 North, 50% à 80% des adultes nord-coréens auraient un téléphone portable. Mais ces appareils sont également très surveillés: des captures d'écran sont automatiquement réalisées très régulièrement («quelques minutes» seulement les séparent l'une de l'autre), la connexion est très lente et la censure omniprésente.

«Les Nord-Coréens ne peuvent pas utiliser [leurs portables]. Non pas à cause de soucis liés aux infrastructures du pays ou parce que les conditions de vie seraient mauvaises, mais à cause de la politique du gouvernement», explique Nam Bada, secrétaire général de PSCORE.

Comme souvent dans les dictatures, les élites seules peuvent profiter du système complet. Une douzaine de familles liées à Kim Jong-un et certains étrangers auraient en effet un accès complet à internet. Quelques milliers d'autres personnes peuvent de leur côté naviguer sur une version ultra-censurée du web, selon le rapport de PSCORE, qui souligne également que les Nord-Coréens autorisés à voyager à l'étranger peuvent parfois accéder au web lors de leur déplacement.

À côté du World Wide Web, l'intranet local Kwangmyong, qui ne comptait qu'une petite trentaine de sites en 2016, paraît bien ridicule. Mais cela ne l'empêche pas d'être au-dessus des moyens de nombre de Nord-Coréens, qui ne peuvent donc y accéder que depuis les ordinateurs de bâtiments officiels –sous surveillance, donc, et au sein des rares endroits connectés.

14 juin 2023

Fidji se rapproche de la Nouvelle-Zélande et de l’Occident, au détriment de la Chine

L'Occident et ses alliés marquent un point face à la Chine pour le contrôle de l'Indo-Pacifique. En visite en Nouvelle-Zélande, le Premier ministre des Fidji a annoncé le réexamen d'un accord de coopération policière avec Pékin. En revanche, un accord de défense avec Wellington devrait être bientôt signé.

fidjiAccueil maori et réception chaleureuse pour Sitiveni Rabuka à Wellington. Le Premier ministre des Iles Fidji a annoncé le réexamen et très probablement l'annulation, au moins partielle, d'un accord de coopération policière signé par son prédécesseur avec Pékin. Cet accord permet notamment à des policiers chinois d’être basés aux Fidji et comporterait même un volet militaire.

Coopérer avec les pays qui ont des valeurs « similaires aux nôtres »

Malgré la puissance financière de l’Empire du Milieu, Sitiveni Rabuka préfère coopérer avec des pays comme la Nouvelle-Zélande, qui ont les mêmes valeurs que le sien." Si nos valeurs et nos systèmes diffèrent, quelle coopération pouvons-nous obtenir d'eux (les Chinois)? Nous devons réexaminer cette question avant de décider si nous revenons à cet accord (avec la Chine) ou si nous reprenons la coopération, comme par le passé, avec ceux qui ont des valeurs et systèmes démocratiques, une législation et une application de la loi similaires aux nôtres, etc… "

Accord de défense et aide néo-zélandaise face au changement climatique

Bien que Pékin ait déclaré auparavant que les accords de sécurité avaient bénéficié aux Fidji et qu’elle espérait poursuivre la collaboration, la question semble tranchée dans un sens négatif. La Nouvelle-Zélande et les Fidji doivent même finaliser prochainement un accord de défense dont Sitiveni Rabuka a détaillé le contenu : " cet accord permettra aux personnels de la défense de s'engager dans différents domaines, notamment le renforcement des capacités et l'amélioration des compétences. L'exposition aux nouvelles technologies, l'interopérabilité et le soutien technique, entre autres. "

Chris Hipkins, le Premier ministre néo-zélandais a aussi annoncé une aide de 6,29 millions d’euros (752,46 millions de francs pacifique) pour aider les Fidji à s’adapter au changement climatique.

Un rapprochement préparé et attendu

fidji1Le rapprochement de Fidji avec la Nouvelle-Zélande, et donc plus généralement  avec les Occidentaux, ainsi qu’avec leurs grands alliés régionaux, a été préparé. Récemment, la Corée du Sud, l’Inde et les USA ont tendu la main aux Etats insulaires comme l’a souligné Sitiveni Rabuka : " notre région a attiré beaucoup d'attention ces derniers temps et les deux réunions de haut niveau que nous venons de conclure récemment en Papouasie-Nouvelle-Guinée avec l'Inde et les États-Unis montrent clairement l'importance que nos partenaires accordent à cette question dans le Pacifique ".

Ce rapprochement était attendu aussi. La politique "Look North" de Frank Bainimarama, son prédécesseur, visait à resserrer les liens avec la Chine au détriment de ceux traditionnels avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Sitiveni Rabuka, lui, souhaitait faire machine arrière. Washington a d’ailleurs salué son arrivée au pouvoir en décembre dernier. Dans un communiqué, Joe Biden, le président américain, n’a pas caché  pas son enthousiasme : " dans les années à venir j'ai hâte de continuer à renforcer les liens entre nos populations et à concrétiser notre vision partagée d'une région indo-pacifique paisible et prospère ".

 Les Occidentaux et leurs alliés marquent un point mais Pékin garde des atouts

Avec la décision fidjienne, l'Occident semble avoir amélioré sa position face à l'Empire du Milieu sur l’échiquier indo-pacifique. Toutefois, les Chinois ont un atout important (mais pas moral) dans les relations internationales. Contrairement à celle des Occidentaux, leur aide n’est pas conditionnée par des exigences en matière de Droits de l’Homme ou de lutte contre la corruption. Dans de nombreux pays ces critères sont rédhibitoires. La bataille est donc très loin d’être terminée. (Selon "Franceinfo")

12 juin 2023

Zimbabwe : la fortune de la famille Mugabe dévoilée

Le divorce de la fille de l'ex-président du pays a eu des conséquences inattendues. Des documents judiciaires répertorient des biens d'une valeur de près de 80 millions de dollars.

zimbabw_1Le divorce engagé par la fille de l'ex-président zimbabwéen Robert Mugabé, mort en 2019, a levé le voile sur l'extrême richesse amassée par la famille de l'ancien dirigeant, des documents judiciaires répertoriant des biens d'une valeur de près de 80 millions de dollars. Bona Mugabe, 33 ans, a engagé une procédure de divorce d'avec Simbarashe Mutsahuni Chikore, un ancien pilote de ligne, après neuf ans de mariage.

Dans des documents judiciaires vus par l'AFP, Simbarashe Mutsahuni Chikore répertorie les actifs appartenant uniquement à Bona Mugabe ou détenus conjointement par le couple : des dizaines de propriétés, des fermes, des voitures de luxe et près d'un million de dollars en liquide. Simbarashe Mutsahuni Chikore s'oppose au divorce mais réclame, s'il était accordé, de bénéficier de la garde conjointe de leurs trois enfants et d'une part des actifs que le couple a acquis ensemble.

Une diversité d'actifs

La diversité et la valeur des actifs répertoriés dans le cadre de sa requête risquent de susciter la colère de nombreux Zimbabwéens, au moment où le pays lutte contre la pauvreté, des coupures d'électricité récurrentes et une sévère inflation. Parmi les actifs, figurent 21 fermes et plus de 25 propriétés dans les quartiers chics de la capitale Harare, dont l'une évaluée à 40 millions de dollars, et un hôtel particulier à Dubaï.

Simbarashe Mutsahuni Chikore recense aussi de nombreuses voitures, dont une Rolls Royce d'une valeur de 800.000 dollars et trois Range Rover. Bona Mugabe détient en outre «une somme substantielle d'argent liquide en devises étrangères, dont le montant exact devrait être divulgué au tribunal», et a retiré «des espèces d'une somme de 760.000 dollars dans un sac» de la résidence du couple, selon les documents.

Robert Mugabe, qui a dirigé le pays de son indépendance de l'empire britannique en 1980 jusqu'en 2017, chassé par un coup d'État, est mort à Singapour en 2019 à l'âge de 95 ans. Les détails de sa succession publiés en 2019 ont montré qu'il avait laissé derrière lui 10 millions de dollars, 10 voitures, une ferme et deux maisons, des voix estimant alors que la richesse de la famille était largement plus conséquente. (selon "F/international")

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10 juin 2023

Le Togo épinglé par la Cour de justice de la Cédéao

Ce mercredi 7 juin, les juges ont demandé à l'État de libérer dix détenus arrêtés en 2019, suite à des violences que le gouvernement togolais avait dénoncées comme une insurrection armée. L'ASVITTO, l'Association des victimes de la torture au Togo ont dénoncé la torture, les traitements dégradants et inhumains dont ces prisonniers ont été victimes durant leur détention.

L'ASVITTO, l'Association des victimes de la torture au Togo ont dénoncé la torture, les traitements dégradants et inhumains dont ces prisonniers ont été victimes durant leur détention. L'ONG a porté l'affaire devant la juridiction régionale dont les magistrats ont entendu les arguments et ordonné la libération immédiate de ces dix Togolais.

togoLa Cour de la Cédéao demande aussi à Lomé d'enquêter et d'arrêter les auteurs des mauvais traitements et, enfin, de verser des indemnités aux victimes. Un verdict qui satisfait pleinement le président de l'ASVITTO, Monzolouwè Atcholi Kao, au micro de Sébastien Nemeth de la rédaction Afrique.

« C’est un sentiment de satisfaction. Toutes nos requêtes ont été prises en considération et le droit a été dit devant cette juridiction. Bien évidemment, nous recevons déjà les appels venant des proches de ces personnes arrêtées et qui expriment leur satisfaction totale et nous expriment leur gratitude. Cette décision vient les consoler. Nous espérons que cette fois-ci, l’État va compatir pour les libérer immédiatement et sans conditions.

Connaissant l’état d’esprit de nos autorités, nous savons que ça ne va pas être facile, mais étant donné que nous avons déjà une base judiciaire solide, (à savoir) la décision de cette cour… Nous avons des autorités qui n’entendent pas raison rapidement, et il va falloir aussi faire un travail, un plaidoyer, pour que cette décision puisse être rendue. »

Une source gouvernementale a expliqué que les autorités n'avaient pas encore connaissance de cette décision et qu'elles attendaient une notification de la justice avant de réagir. (selon "RFI")

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9 juin 2023

Côte d’Ivoire: l’expérience encore timide du recyclage des déchets plastiques

La journée mondiale de l’environnement est célébrée cette année en Côte d’Ivoire. L’accent est mis sur la sensibilisation autour des déchets plastiques. Abidjan, la capitale économique, compte quelques start-up qui ont mis en place un système de collecte auprès des habitants et de recyclage des déchets plastiques.

c_te_d_ivoireCe matin, dans la commune de Yopougon, plusieurs femmes portent à bout de bras des grands sacs remplis de bouteilles en plastique vides. Eugénie Konan est responsable d’un site de collecte. Elle inspecte et pèse chaque sac, avant de déterminer la valeur des déchets :« Je vérifie. Ça c’est effectivement des matières que je recherche, je pèse… Ici, il y a deux kilos. On trie et puis on prend ce qui nous arrange, le reste, on le rend ».

L’entreprise achète ses plastiques à 50 Francs CFA le kilo. C’est une source de motivation pour Bernadette, la cinquantaine, qui a fait de cette activité une profession : elle repère, collecte et trie chaque jour les déchets plastiques de son quartier. « Je me déplace moi-même, je collecte les déchets dans certains endroits comme les maquis, les restaurants etc. J’arrive à gérer mon quotidien et à éponger certaines dépenses », affirme Bernadette.

Ces bouteilles en plastique sont ensuite compactées et acheminées sous forme de « balles de plastique » dans l’usine de Recyplast, une start-up créée en 2019. Chaque année, cette entreprise collecte 2 000 tonnes de déchets en plastique. Pierre Gagas est chargé de programme chez Recyplast : « Tous les plastiques qui arrivent à l’usine sont pesés puis broyés. Après ces étapes, on lave les déchets plastique et il y a une catégorie de plastique que l’on peut valoriser qui est transformée et vendue localement. Tous les autres plastiques de type PET, c’est-à-dire les bouteilles de soda, d’huile, sont broyés et vendus à l’export. »

Au-delà de cette activité, cette entreprise tente, à son échelle, d’inculquer à travers la collecte de déchets plastique, une culture de la préservation de l’environnement auprès des populations. Pour Abdoul Karim Bakayoko, le responsable de l’approvisionnement, « au-delà de l’aspect financier, l’entrepreneur peut lui-même motiver les particuliers à ne plus jeter leurs déchets plastique, les motiver à trier pour les revendre. »

Près de 400 000 tonnes de déchets plastique sont générées dans tout le pays chaque année. Et moins de 10% de ces déchets sont recyclés par de petites entreprises. (selon R.F.I.)

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