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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
16 février 2020

Djibouti envisage de lancer son propre satellite

Djibouti envisage de lancer d'ici deux ans son propre nanosatellite, a annoncé mercredi l'Agence Djiboutienne d'Information (ADI).

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Une rencontre en ce sens s'est tenue ce même mercredi au Palais de la République entre le chef de l'Etat djiboutien, Ismail Guelleh, et le professeur français Laurent Dusseau, directeur du Centre spatial de l'Université de Montpellier et directeur de la Fondation Van Allen, connue pour son apport stratégique et financier pour la recherche scientifique et spatiale en France, a précisé l'ADI.

Au cours de cette rencontre, le président djiboutien a pu visionner une vidéo sur les procédés techniques et pédagogiques nécessaires à la construction d'un satellite.

Dans une déclaration faite à la presse à l'issue de sa rencontre avec le président Guelleh, le professeur Dusseau, a loué le niveau de l'enseignement supérieur à Djibouti.

"Je suis entièrement confiant que, d'ici deux ans, Djibouti pourra se doter de son propre satellite", a-t-il dit en substance.

Le ministre djiboutien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Dr Nabil Mohamed Ahmed qui a pris part à cette rencontre, a quant à lui indiqué que le pays s'attellera rapidement à développer des compétences nationales en ingénierie de fabrication de nanosatellites... avec l'aide chinoise évidemment.

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9 février 2020

Coronavirus : la mort du médecin lanceur d'alerte provoque la colère en Chine

Le médecin chinois sanctionné pour avoir tiré l'alarme à l'apparition du nouveau coronavirus a succombé vendredi à l'épidémie, libérant un flot de colère alors que le bilan continue à s'alourdir.

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Deux semaines après la mise de facto en quarantaine du Hubei, province où est apparue la pneumonie virale, l'épidémie a contaminé 31.161 personnes en Chine continentale, parmi elles 636 en sont mortes, selon un dernier bilan officiel.
Dans le reste du monde, 240 cas de contaminations ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires, dont deux mortels, à Hong Kong et aux Philippines. Des centaines de touristes à bord de trois paquebots sont bloqués en Asie après l'apparition du virus à bord.
Alors que la piste d'un virus provenant de chauve-souris semble se confirmer, des scientifiques chinois ont annoncé que le pangolin, un petit mammifère, pourrait être "l'hôte intermédiaire" ayant, le dernier, transmis l'agent infectieux à l'homme.
Mais l'épidémie a surtout pris un tour politique vendredi avec le décès dans la nuit du docteur Li Wenliang, un médecin de Wuhan qui avait donné l'alerte fin décembre après l'apparition du virus dans la capitale du Hubei.
Convoqué par la police
 
Comme d'autres personnes, il avait été convoqué après ses révélations par la police, qui l'avait accusé de propager des rumeurs. Il fait désormais figure de héros national face à des responsables locaux accusés d'avoir caché les débuts de l'épidémie.
"C'est un héros qui a donné l'alerte au prix de sa vie", écrit un de ses confrères wuhanais sur le réseau en ligne Weibo.
"Que tous ces fonctionnaires qui s'engraissent avec l'argent public périssent sous la neige", s'emportait un internaute, dans un commentaire promptement effacé par la censure.
Le docteur Li, âgé de seulement 34 ans, est mort à l'Hôpital central de la ville coupée du monde depuis le 23 janvier avec ses 11 millions d'habitants. 
Ophtalmologue, le docteur Li a contracté la maladie en soignant un patient.
Réagissant promptement à la colère populaire, le pouvoir central a annoncé l'ouverture d'une enquête sur "les circonstances entourant le docteur Li Wenliang, telles qu'elles ont été rapportées par les masses" et l'envoi sur place d'une équipe d'enquêteurs anti-corruption.
Fait rare, la Cour suprême avait déjà réhabilité fin janvier dans un article huit lanceurs d'alerte, qui avaient tenté d'avertir la population au début de l'épidémie.
Xi rassure Trump
Le décès du jeune médecin illustre la situation chaotique des hôpitaux de Wuhan, débordés par l'afflux de malades. Un haut responsable provincial a admis jeudi que le personnel médical manquait de masques et combinaisons pour se prémunir du virus.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a d'ailleurs affirmé vendredi que le monde faisait face "à un manque chronique d'équipements de protection individuelle".
La mort du docteur Li a semblé plonger l'appareil du régime dans la stupeur. 
Des médias publics comme la télévision nationale CCTV et le quotidien Global Times avaient dans un premier temps annoncé son décès dès jeudi soir, avant de retirer cette information des réseaux sociaux.
Le président Xi Jinping, qui a pu apparaître relativement en retrait depuis le début de l'épidémie, a assuré de son côté vendredi à son homologue américain Donald Trump, par téléphone, que son pays était "entièrement capable" de vaincre le coronavirus.
Il a aussi appelé les Etats-Unis à réagir "raisonnablement" à la crise, alors que Washington a interdit l'entrée de son territoire aux étrangers passés par la Chine, ont rapporté les médias publics.
M. Trump a "exprimé sa confiance quant à la force et à la résilience de la Chine", selon la Maison Blanche.
Paquebots en rade
De nombreux pays du monde ont multiplié les restrictions à l'entrée des personnes en provenance de Chine et déconseillé les voyages dans ce pays. 
D'autres poursuivaient l'évacuation de leurs citoyens de Wuhan. Le Canada devait ainsi accueillir dans la journée un avion rapatriant près de 180 de ses ressortissants.
Situation angoissante: des milliers de voyageurs et de membres d'équipage sont consignés sur deux navires de croisière en Asie.
Au large du Japon, le Diamond Princess est maintenu depuis mardi en quarantaine après la confirmation de 61 cas à bord. Quelque 3.700 personnes y sont cloîtrées dans leur cabine.
A Hong Kong, quelque 3.600 personnes subissent un sort similaire sur le World Dream, dont trois anciens passagers ont été testés positifs.
Et selon un communiqué des autorités japonaises, un autre paquebot, le Westerdam, est en route vers le Japon avec au moins un cas confirmé à bord.
Paralysie prolongée
Au cours des dernières 24 heures, le bilan de l'épidémie s'est alourdi de 73 décès en Chine continentale, dont 69 au Hubei. Les autorités ont dénombré 3.143 nouveaux cas de contamination.
Le taux de mortalité du nouveau coronavirus, autour de 2%, reste pour l'heure très inférieur à celui du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère), qui avait provoqué la mort de 774 personnes dans le monde en 2002-2003.
L'économie chinoise pourrait être durablement plombée, car, dans de nombreuses provinces, la plupart des entreprises et des usines ne reprendront pas leurs activités avant le 10 février au mieux.
Le géant automobile nippon Toyota a annoncé vendredi un nouveau report d'une semaine de la reprise de la production de ses usines en Chine, désormais suspendue jusqu'au 16 février inclus. (selon AFP - Tahiti)
5 février 2020

Football africain : ces faux intermédiaires sportifs, vrais esclavagistes

En Côte d’Ivoire, de nombreux jeunes rêvent d’un destin de footballeur professionnel dans des clubs côtés d’Europe. Cette quête conduit bon nombre à transiter par l’Afrique du Nord, la Tunisie notamment. Pour atteindre cet objectif, les joueurs ont recours à des intermédiaires. Des personnes supposées mieux informées, ayant de bons contacts pour les aider à réaliser leur rêve.  Mais dans bien des cas, le rêve se transforme très vite en cauchemar.

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Ange T*, footballeur ivoirien évoluant en Tunisie depuis quelques années connait bien le sujet. Il recueille souvent, chez lui à Tunis, des Ivoiriens en détresse. Ils sont des jeunes qui atterrissent d’Abidjan dans l’espoir de signer pour un club de football. Puis, très vite, se rendent compte qu’ils ont été dupés.

« Mon propre ami d’enfance s’est laissé embourber. Heureusement qu’il a pu signer dans mon club. Nous sommes toujours ensemble aujourd’hui. A l’époque je ne vivais pas seul et je n’avais pas encore signé dans un club. Je lui parlais des réalités d’ici. Mais, incrédule, il est venu en Tunisie. C’est sur les réseaux sociaux que j’ai su qu’il est là. Après une certaine période, il me téléphone effectivement. Et dit attendre de signer dans un club qui doit le recruter. Cela m’a tout de suite paru suspect. En principe, si on doit signer en venant d’Abidjan, on n’attend pas. D’Abidjan, on doit se retrouver automatiquement dans le club. En plus, ce n’était pas une période de test. Ce n’était pas le mercato », se souvient Ange T.

Les soupçons se confirment. L’ami d’enfance se retrouve parqué dans un studio avec d’autres jeunes à la merci d’un faux intermédiaire sportif.  Ce dernier garde même par devers lui, l’argent de poche de « ses protégés ». Ange T ne se souvient plus de la somme exacte. Mais il affirme que le faux manager dévalise les joueurs.  Il est vu comme un tuteur. Et ce qu’il demande est exécuté

Des travaux pénibles pour survivre

Le manager fait croire à ces footballeurs que le club les intégrera, mais dans quelques mois.  Il leur dit de patienterSans argent, comment vont-ils survivre ?

« Il leur a donc dit de travailler en attendant pour avoir de l’argent. Or, ici, ce sont des travaux pénibles. Quand on travaille, on ne peut pas jouer au football. Ce sont des travaux qui donnent des courbatures. Et qui affaiblissent.  Les managers fuient et laissent les joueurs à leur sort.  Ceux qui ne fuient pas vous obligent à travailler dur. On retrouve alors des joueurs ivoiriens dans la maçonnerie et ils sont moins payés qu’un maçon en Côte d’Ivoire. Quand ils commencent ce travail, ils perdent leurs compétences en football car il est difficile de s’entraîner et travailler dur en même temps. Ceux qui s’en sortent ne sont pas nombreux ».

Avec Ange T., l’on apprend que ce phénomène est récurrent. Même si des statistiques ne sont pas disponibles. Ces prétendus intermédiaires sportifs ou encore managers de joueurs, on les retrouve en Tunisie, dans diverses communautés. Qu’il s’agisse de tunisiens ou de sub-sahariens. L’imposture prend différentes formes. Certains envoient les joueurs de la Côte d’Ivoire et les logent. Ils réservent l’appartement juste pour dix jours à l’insu du joueur.  Ce dernier croit être logé pour un bon moment.  Après dix jours, le bailleur réclame le paiement du loyer au jeune footballeur. Et à ce moment, le manager a déjà changé de numéro de téléphone. Les menaces pleuvent sur le seul joueur. L’infortuné est obligé d’appeler des connaissances en Tunisie ou encore sa famille restée en Côte d’Ivoire pour envoyer de l’argent. Ou encore, il travaille pour compenser le loyer. C’est le début de l’engrenage.

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L’Aouina et L’Ariana, ces quartiers cités

L’Aouina et l’Ariana sont les deux quartiers le plus cités comme hébergeant ce phénomène. Ces deux quartiers sont réputés peuplés, de plus de sub-sahariens dont la plupart des jeunes, y sont venus en principe dans l’optique de signer avec un club de football.  En réalité, ils n’ont généralement aucun contrat. Certains n’ont ni joué au football sur place, ni passé de test depuis. La stratégie des esclavagistes inclue les réseaux sociaux. Lorsqu’un jeune joueur de peau noire signe un contrat, ils se prennent en photo avec lui et publient ces images sur les réseaux sociaux. Même quand il ne s’agit pas de joueurs qu’ils encadrent, de quoi   tromper la vigilance de leur cible.

Le joueur en plein de rêve, resté en Côte d’Ivoire ignore tout de cette supercherie.  Aidé par sa famille, il peut envoyer de l’argent à l’un de ces prétendus intermédiaires, dans l’espoir de se faire recruter dans un club. Parfois, ces faux managers, prennent des sommes allant de 1000 à 3000 euros pour un test. Soit entre 650 mille et 1,950 million de F CFA.  « Ce qui n’est pas juste.  Ils sont sans pitié », commente Ange T.

« En principe, on ne devrait pas donner de l’argent à un manager pour passer de test de recrutement », confie Ange T. « Si un club veut un joueur, c’est le club qui met tout en œuvre pour avoir le joueur. Donc, le club paie le billet d’avion, le séjour du joueur etc. le club adresse un courrier à la fédération s’il s’agit d’un joueur professionnel évoluant dans un club. En aucune façon, un joueur qui est convoqué par un club pour faire un test, doit payer de l’argent. Au contraire. Donc, quand vous avez affaire à une personne qui vous demande de l’argent pour aller faire un test, vous devez vous en méfier. C’est à 99% une arnaque », met-il en garde.

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Un secteur verrouillé à double tour

En plus, en Tunisie, il est difficile pour un non national d’accéder au championnat. Il n’est par exemple pas permis aux étrangers de jouer en deuxième ou en troisième division. En tant que joueur étranger, vous pouvez jouer uniquement en première. Or, de leur côté, les clubs de la première division sont soumis à un quota de recrutement. C’est peu dire à quel point le secteur du foot est verrouillé dans ce pays. Une information généralement méconnue des joueurs à qui, des faux-monnayeurs promettent monts et merveilles.

Le premier jour déjà, à l’aéroport, le malheureux joueur subit des tracasseries. On sait bien qu’il est venu du pays avec de l’argent. Le faux manager se fait accompagner d’un tunisien pour aller le chercher à sa descente d’avion. Le Tunisien lui est présenté comme un président de club. Ou encore une personne introduite dans les grands clubs du monde. L’objectif est de vous mettre en confiance pour mieux vous escroquer. « Quand le joueur ivoirien voit une personne de race blanche, il mord à l’hameçon. Mais ce sera la seule fois pour lui de voir ce Tunisien, dit président de club. Il ne vous donnera pas son contact », affirme Ange T.

Depuis janvier 2018 jusqu’à décembre 2019, Terre d’Asile Tunisie (TAT), section tunisienne de France terre d’asile a reçu 16 personnes dont 5 mineurs non accompagnés.  Ils avaient entre 14 et 33 ans et tous étaient de nationalité ivoirienne. « Nous accueillons depuis 2014 dans notre permanence d’aide sociale et juridique des migrants de jeunes ivoiriens footballeurs qui sont venus en Tunisie grâce à un intermédiaire dans le but de jouer au football. Ils sont victimes de réseaux d’escroquerie et se retrouvent démunis, en situation irrégulière et bloqués en Tunisie, et viennent donc faire appel à nous pour les aider », indique pour sa part, Wiem Bouhdid, la coordinatrice du pôle protection de Terre d’Asile Tunisie.

« Nous apportons une assistance sociale et juridique à ces jeunes qui nous demandent de l’aide en matière d’hébergement, de régularisation de leur séjour, d’exonération des pénalités ou encore d’aide au retour volontaire ou d’accès aux soins », précise-t-elle.

Par exemple, en 2019, Terre d’Asile Tunisie (TAT) a reçu 3 footballeurs mineurs non accompagnés, arnaqués et esseulés sur le territoire tunisien. Ils ont sollicité TAT pour une assistance d’hébergement et d’aide financière. « Après l’entretien et la détection de leurs besoins, nous les avons signalés au Délégué à la Protection de l’Enfance puis accompagné durant toute la procédure avec le Juge des Enfants. Le Délégué à la Protection de l’Enfance nous a confié l’autorisation de les héberger dans un centre d’encadrement et d’orientation sociale (centres d’hébergement étatique).  Comme ils souhaitent bénéficier de l’aide au retour volontaire, nous les avons orientés vers l’OIM. Ils sont également accompagnés pour l’accès aux soins et la délivrance de kits hygiène », témoigne la coordinatrice du pôle protection de TAT.

Terre d’Asile Tunisie alerte depuis 2016 sur ce phénomène, notamment via ses études comme « Portraits de migrants ».  Ce qui permet de mettre en lumière la situation irrégulière de ces footballeurs et attire l’attention.

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 Le combat contre le phénomène

Retour en Côte d’Ivoire avec M. N’DRI Hervé, président de l’ONG LISAD, une organisation spécialisée dans la lutte contre l’immigration illégale. Il a fait de la lutte contre la traite des footballeurs un sujet majeur pour son organisation. Selon lui, « l’une des difficultés majeures au retour en Côte d’Ivoire, une fois que le jeune est sur le sol tunisien et qu’on s’aperçoit qu’en réalité il s’agit d’une escroquerie, c’est cette affaire de pénalité qui existe en Tunisie ». Et il explique, « comme vous le savez, entre la Côte d’Ivoire et la Tunisie, il n’y a pas de visa. C’est une bonne chose. Mais c’est aussi une facilité utilisée par ses faussaires.

En tant qu’ivoirien, quand on va en Tunisie, on a quatre-vingt-dix jours avant d’avoir besoin de titre de séjour. Donc, ces soi-disant agents de joueur, envoient les jeunes et disparaissent au bout de quelques jours. Les problèmes commencent lorsque la période où tu peux rester sans titre de séjour passe. Parfois, il y en a même qui ne savent pas qu’ils sont en situation irrégulière. Ils se retrouvent donc avec plusieurs mois de pénalité à payer. Quand ils finissent par approcher les ONG, on se rend compte qu’ils sont là depuis un long moment et pour quitter le pays, il faut d’abord payer les pénalités à l’Etat tunisien, qui peuvent monter jusqu’à 3000 dinars (650 000 F CFA) ».

Pour lutter contre le phénomène, son ONG mise sur la sensibilisation et l’information, « parce que le sujet est un peu délicat. Vous avez des parents qui sont prêts à tout pour voir leur enfant devenir footballeur professionnel. Donc parfois, il faut donner la bonne information à ces parents. Vous en avez qui, même en ayant l’information, sont disposés à le faire parce que disent-ils, chacun à sa chance. Ce n’est pas parce que c’est arrivé à un tel enfant, que ça va arriver à leur enfant aussi. Ceux-là, il faut beaucoup de sensibilisation. Et c’est ce que nous faisons au quotidien depuis que nous existons ».

Il annonce même des sensibilisations dans des clubs de football de quartier, surtout dans la commune de Yopougon, la plus grande de la capitale ivoirienne. « Le phénomène existe », affirme de son côté Bakayoko Ahmed de l’ONG ivoirienne SOS exclusion. Il est le   chargé de mission du projet Renforcement des capacités des organisations de la société civile pour mieux lutter contre la traite des êtres humains en Afrique dénommé projet Recolteha. «Nombreux jeunes footballeurs qui partent à qui on promet des lendemains meilleurs se retrouvent potentielles victimes de traite. Nous avons pris à bras le corps ce phénomène en sensibilisant et en renforçant les capacités des organisations de la société civile et des médias. Pour mieux lutter contre le phénomène, il faut le connaitre », prévient M. Bakayoko. SOS Exclusion a édité une brochure adaptée aux réalités ivoiriennes afin de sensibiliser davantage l’opinion.

Dans les cercles des intermédiaires à Abidjan, le sujet est connu. Mais en parler ouvertement ? La loi du silence semble prévaloir.  Tout en confirmant le trafic puis la traite de jeunes footballeurs de la Côte d’Ivoire vers la Tunisie, un intermédiaire sportif interrogé requiert l’anonymat. « Il y a de mauvaises graines dans tous les domaines. C’est bien dommage », regrette-t-il, mais l’en dira pas plus.

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La nouvelle directive FIFA pointée du doigt

Approuvé par le comité exécutif de la FIFA  le 21 mars 2014 et entré en vigueur depuis le 1er avril 2015, le nouveau règlement sur la collaboration avec les intermédiaires semble être un facteur facilitant le phénomène de faux intermédiaire sportif. Des spécialistes du milieu travaillant à la ligue professionnelle de football, qui indiquent ne pas parler au nom de la ligue mais à titre personnel, dénoncent la directive. « Ce règlement de la FIFA a eu une conséquence négative sur le fonctionnement de cette activité. Avant 2015, pour être agent de joueur, il y avait un concours. C’est à l’issu de ce concours que ceux qui sont reçus obtiennent une licence qui leur permet d’exercer. Maintenant, la FIFA dit tout le monde peut être intermédiaire. Il faut juste faire une déclaration auprès de la fédération. Une déclaration qui n’est même pas obligatoire. Ensuite vous pouvez exercer sans aucun problème. La fédération a donc arrêté d’organiser le concours. Aujourd’hui on ne sait plus exactement combien d’intermédiaire sportif existe en Côte d’Ivoire », grogne-t-on. Néanmoins, la liste des agents de joueur ayant une licence auprès de la fédération est disponible sur son site internet. Selon cette liste disponible sur le site de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), l’on compte 36 agents de joueur agrées auprès de la fédération ivoirienne de football. « Attention, cela ne veut pas dire que ceux qui ne figurent pas sur cette liste ne sont pas des agents. Si c’était avant 2014, oui. Mais maintenant, non » ; insiste ces deux connaisseurs du milieu.

Des autorités sportives dépassées par les événements

« Pour nous, cette question dépasse la question du football. Il s’agit d’un sujet de société. Quand une personne convainc un père de famille ou un enfant qu’il peut l’envoyer à l’étranger pour qu’il devienne footballeur professionnel. Et qu’ensuite ces personnes font leur passeport, et se retrouvent à l’aéroport pour prendre un vol direction la Tunisie par exemple, c’est un voyageur comme un autre. Nous ne pouvons intervenir que quand nous sommes informés », note un responsable de la Fédération Ivoirienne de Football.

Il poursuit « Et là encore, même si la fédération est informée et que les personnes, c’est-à-dire, les parents disent qu’ils sont d’accord pour que leur enfant parte faire un test en Tunisie, que peut-on faire en réalité ? » Une question rhétorique à laquelle il répond froidement : « absolument rien. La loi est claire, le règlement FIFA est simple ». Il se tait un instant puis enchaîne, « ce n’est pas comme si on ne le sait pas. Il y a des bruits qui courent et nous sommes témoins directs des conséquences. J’ai personnellement contribué à l’achat du billet d’avion d’un jeune pour qu’il regagne Abidjan. Et, au-delà de la Tunisie, il y a de nombreux jeunes dans cette même situation en Europe, notamment en France. Ceux que j’ai rencontré lors d’un passage en tant que reporter sportif et qui sont venus me voir pour leur trouver des contacts, parce que je connais le milieu du football, dorment sous les ponts la nuit et la journée, au milieu de deux entraînements, font de petits boulots pour survivre. C’est dramatique mais, c’est la réalité, on n’y peut grand-chose. La FIFA a ouvert une vanne, et bien entendu, cela a sans doute permis de résoudre des problèmes. Mais elle en a créé bien d’autre, surtout dans les pays comme chez nous. Et, c’est peut-être dur à entendre, c’est même à contre cœur que je le dis, mais on n’y peut rien en tant que ligue de football ou fédération, ça nous dépasse et je ne suis pas fiers de le dire. C’est un phénomène qui échappe complètement à notre contrôle en tant qu’autorité sportive ».

Il explique néanmoins « les précautions drastiques » que prend la fédération lorsqu’elle est saisie, « en revanche quand un club nous écrit ou nous sollicite pour avoir l’accord de la fédération parce qu’un club en Europe ou ailleurs veut un de ses joueurs, la fédération prend toutes les garanties possibles. On demande même au club demandeur d’envoyer le courrier par la poste ou par DHL donc le courrier physique d’invitation. C’est après toutes ces vérifications que la fédération donne la lettre de sortir et transmet un courrier à l’ambassade du pays en question en Côte d’Ivoire, pour que le visa soit facilement accordé parce qu’il y a une collaboration dans ce sens. Mais quand c’est en dehors du cadre normal, ce n’est plus une affaire de football. Ceux sont des voyageurs lambda qui vont en voyage. Et là, ce n’est pas le boulot de la fédération mais d’autres services de l’administration », se désengage l’interlocuteur.

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 Les actions du comité de lutte contre la traite des personnes

Au Comité national de lutte contre la traite des personnes, la réponse est plutôt globale.  « La question de la traite des ivoiriens en Tunisie est abordée de façon globale mais pas en particulier pour les jeunes du football. Elle est abordée pour tous ces jeunes qui sont en transit en Tunisie pour traverser la méditerranée.  Et ceux qui y vont pour un bien-être.  Ceux qui y sont bloqués et deviennent des victimes de traite », précise   Mme Yapo, secrétaire exécutive du comité.

La Côte d’Ivoire est partie prenante d’engagements internationaux contre la traite des personnes.  Un plan d’actions est mis en place contre le fléau. Dans cette dynamique, le Comité national dont Mme Yapo assure le secrétariat exécutif, a scellé un partenariat avec sa jumelle tunisienne, appelée l’Instance Nationale de Lutte Contre la Traite des Personnes. « Quand l’instance tunisienne réussit à identifier la personne, elle est d’office exonérée de pénalités. Quand la victime décide de rentrer, l’OIM qui est notre partenaire technique se charge de faciliter le retour de la personne. Vous verrez que des retours de migrants en Côte d’Ivoire sont organisés assez souvent. Ils viennent, de la Tunisie, du Maroc etc. Pour la dignité humaine, on ne divulgue pas certaines informations car c’est une situation dégradante ». Par ailleurs, les victimes, une fois rentrées, sont priées de porter plainte contre leurs exploiteurs pour réparation. En effet, l’une des missions de l’Unité de lutte contre la criminalité transfrontalière (UCT) est la répression.

Malgré ces actions, les esclavagistes continuent de duper. Ils sont difficiles à appréhender parce qu’ils opèrent avec une certaine habilité. Plusieurs rêves d’évoluer dans le haut niveau du football se voient ainsi brisés.  La vigilance est donc requise. Par ailleurs, il est souhaitable que la FIFA assainisse le milieu des intermédiaires, véritable passoire du trafic et de la traite de footballeurs.

Nesmon De Laure  et Traoré Bakary, journalistes pour "Eburnie today"

NB : Ange T* : nom d’emprunt

(Investigation réalisée avec l’appui de France Terre d’Asile dans le cadre du projet Recolteha)

4 février 2020

Sahel : Bientôt des renforts tchèques

Le Conseil des ministres de la République Tchèque a approuvé le 27 janvier 2020 un texte augmentant le nombre de militaires tchèques au Sahel. Si cette initiative est approuvée par le Parlement, une soixantaine de soldats pourraient contribuer à l’effort anti-terroriste. Selon la télévision publique tchèque, les militaires potentiellement déployés sur place seraient des membres d’unités spéciales basées dans la ville Moravie de Prostejov. « Le projet doit maintenant être présenté au Parlement et s’il est validé nous aurons un mandat pour nous joindre à l’opération Barkhane, avec un nombre maximal de 60 personnes, jusqu’au 31 décembre 2022 », a indiqué le ministre de la Défense, Lubomír Metnar, dans un communiqué. Selon le porte-parole du ministère, le déploiement pourrait s’opérer au début du deuxième semestre. Une période d’une année est pour l’instant envisagée, mais le ministre assure que si la situation l’exige, la mission sera prolongée. Prague fait partie des rares gouvernements européens à avoir répondu favorablement à l’appel de la France pour soutenir la nouvelle force Takuba, dont le déploiement est prévu pour 2020.

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3 février 2020

Piratage présumé de téléphone chez Amazon

Les Nations-Unies exigent une enquête !

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Deux experts indépendants des Nations Unies ont demandé mercredi une enquête sur les allégations selon lesquelles le Prince héritier d’Arabie saoudite aurait participé au piratage du téléphone de Jeff Bezos, le patron de la multinationale américaine Amazon.

« Le piratage présumé du téléphone de M. Bezos et de ceux d’autres personnes exige une enquête immédiate de la part des États-Unis et d’autres autorités compétentes, y compris une enquête sur l’implication continue, pluriannuelle, directe et personnelle du Prince héritier dans les efforts visant à cibler des opposants présumés », ont déclaré dans un communiqué de presse Agnès Callamard, Rapporteure spéciale des Nations Unies sur les exécutions sommaires et les exécutions extrajudiciaires, et David Kaye, Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté d’expression.

Ces deux experts se sont dit très préoccupés par les informations qu’ils ont reçues suggérant qu’un compte WhatsApp appartenant au Prince héritier saoudien en 2018 a déployé un logiciel espion permettant de surveiller Jeff Bezos, propriétaire du quotidien américain Washington Post et PDG d’Amazon.

« Les informations que nous avons reçues suggèrent l’implication possible du Prince héritier dans la surveillance de M. Bezos, dans le but d’influencer, sinon de faire taire, les reportages du Washington Post sur l’Arabie saoudite », ont déclaré Mme Callamard et M. Kaye.

Selon eux, ces allégations renforcent d’autres informations signalant un schéma de surveillance ciblée d’opposants présumés et de ceux qui revêtent une importance stratégique plus large pour les autorités saoudiennes, y compris des nationaux et des non-nationaux. Ces allégations sont également pertinentes pour l’évaluation des allégations concernant l’implication du Prince héritier dans le meurtre en 2018 du journaliste saoudien du Washington Post, Jamal Khashoggi, ont-ils estimé.

« Les circonstances et le moment du piratage et de la surveillance de M. Bezos renforcent également le soutien à une enquête plus approfondie des États-Unis et d’autres autorités compétentes sur les allégations selon lesquelles le Prince héritier a ordonné, incité ou, au moins, était au courant de la planification mais n’a pas stoppé la mission qui a mortellement visé M. Khashoggi à Istanbul », ont-ils ajouté.

« À une période où l’Arabie saoudite était censée enquêter sur le meurtre de M. Khashoggi et poursuivre en justice ceux qu’elle jugeait responsables, elle menait clandestinement une campagne en ligne massive contre M. Bezos et Amazon le ciblant principalement en tant que propriétaire du Washington Post », ont dénoncé les experts.

Les deux Rapporteurs spéciaux notent que les allégations concernant le piratage du téléphone de Jeff Bezos sont également conformes au rôle qu’aurait eu le Prince héritier dans la conduite d’une campagne contre les dissidents et les opposants politiques.

Le piratage du téléphone du patron d’Amazon s’est produit de mai à juin 2018, une période au cours de laquelle les téléphones de deux proches collaborateurs de Jamal Khashoggi, Yahya Assiri et Omar Abdulaziz, ont également été piratés, en utilisant apparemment le logiciel malveillant Pegasus.

Mme Callamard et M. Kaye ont indiqué qu’ils comptaient poursuivre leurs enquêtes sur la responsabilité du meurtre de M. Khashoggi et sur le rôle croissant de l’industrie de la surveillance qui permet l’utilisation de logiciels espions « pour intimider les journalistes, les défenseurs des droits de l’homme et les propriétaires de médias ». (selon "Afriquinfos")

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28 janvier 2020

Au Vietnam, des femmes désamorcent les bombes de la guerre

"Déminer pour reconstruire": dans un site isolé du centre du pays, une équipe de démineuses 100% féminine désamorce des bombes datant de la guerre du Vietnam, un fléau qui a fait des dizaines de milliers de victimes depuis la fin du conflit en 1975.

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"Mon mari a été blessé par des munitions non explosées en allant travailler", explique à l'AFP Tran Thi Hanh. "C'est ce qui me motive à faire ce métier (...) afin que personne ne se retrouve dans la même situation".

Elle a rejoint il y a 20 ans l'ONG Mines Advisory Group et dirige aujourd'hui l'équipe d'une dizaine de démineuses, une exception dans le métier en grande majorité masculin.

"Ce n'est pas une question d'argent, le but est d'offrir une terre plus sûre à la population", souligne-t-elle en désamorçant une bombe à fragmentation.

Elle trouve encore jusqu'à 12 engins non explosés par jour.

Plus de 40 ans après la fin du conflit, trois millions de bombes lancées par les Américains sur le Vietnam pendant la guerre sont toujours enfouies dans le sol vietnamien, d'après certaines estimations. Le centre du pays est particulièrement touché.

L'équipe de Le Thi Bich Ngoc opère dans la province centrale de Quang Tri, une région au coeur de la zone démilitarisée entre le Nord et le Sud pendant la guerre et qui fut le théâtre de très violents combats.

Chaque année, ces bombes non explosées font de nombreuses victimes.

Depuis 1975, plus de 40.000 personnes ont été tuées et 60.000 blessées, d'après les données du gouvernement vietnamien.

La plupart des bombes sont activées lors du labour de la terre où elles ont passé des décennies ensevelies, ou lors de leur désossage, le métal étant recyclé, les explosifs étant quant à eux utilisés pour la pêche.

Une fois que l'équipe a nettoyé un site, il peut être converti en surface agricole.

Une ONG, Roots of Peace, aide les populations locales à se réapproprier les terres une fois déminées.

"Déminer, replanter, reconstruire - nous œuvrons pour la paix", se félicite sa fondatrice Heidi Kuhn. Son association a déjà aidé quelque 3.000 personnes à cultiver du poivre noir dans d'anciens champs de mines.

Mais le défrichage de tout le pays n'est pas prêt d'être achevé. Il pourrait prendre jusqu'à 100 ans et coûter des milliards de dollars, d'après diverses estimations. (selon AFP et L'Obs)

27 janvier 2020

Corps d’un adolescent dans le train d’atterrissage d’un vol Abidjan-Paris

Les autorités ivoiriennes prennent de curieuses mesures !

Les populations qui sont situées sur l’emprise de l’aéroport d’Abidjan ont commencé à être délogées par les autorités ivoiriennes conformément à l’intention du gouvernement ivoirien de créer un périmètre de sécurité long de 200 mètres autour de l’aéroport.

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Jeudi matin très tôt, les bulldozers sont entrés en action autour de l’aéroport d’Abidjan. Ce départ forcé est motivé par la découverte du corps d’un adolescent dans le train d’atterrissage d’un vol Air France Abidjan-Paris. Les autorités ont décidé de sécuriser les alentours de l’aéroport sur une zone de 200m lors d’une opération en deux phases. La première sera un déguerpissements suivi de la destruction des habitations et commerce sur 50 mètres puis une deuxième phase de 150 mètres

Les habitants qui logent dans les alentours de l’aéroport sont bien souvent des familles qui ont été déjà délogées dans certains quartiers précaires d’Abidjan. Pris de cours, elles ne savent pas où aller. Elles dénoncent le caractère inhumain de l’opération estimant n’avoir pas été averties à temps. De nombreuses familles n’ont pu sauver que leurs vêtements, les ustensiles et le petit mobilier. Les plus téméraires ont retiré portes, fenêtres et même toitures espérant s’en servir plus tard.

Traoré Bakhary, journaliste à "Eburnie today"

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25 janvier 2020

Macron isolé avec l'ECO pro-CFA

Cinq pays anglophones et la Guinée ont affiché leur opposition au projet de réforme du franc CFA qui doit devenir dès 2020 l’ECO annoncé par Alassane Ouattara à Abidjan. Avec à leur tête le Nigeria, ils ont affiché jeudi à Abuja leur désaccord sur une réforme qui semble dictée et soutenue par Paris.

fcfaLes six pays de la Zone monétaire ouest-africaine (WAMZ) ont « noté avec préoccupation la déclaration visant à renommer unilatéralement le franc CFA en ECO d’ici à 2020 », selon un communiqué publié à l’issue de cette rencontre entre les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales. La WAMZ est composée du Nigeria, du Ghana, du Liberia, de la Sierra Leone, de la Gambie ainsi que d’un pays francophone, la Guinée (Conakry), qui ne fait pas partie de la zone CFA.

Ces pays estiment que « cette action n’est pas conforme aux décisions » de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en vue de « l’adoption de l’ECO comme nom de la monnaie unique » de toute la région, dont l’idée est débattue depuis bientôt 30 ans et a été relancée il y a deux ans. Un sommet réunissant les chefs d’Etat de la WAMZ est prévu bientôt pour décider de la conduite à tenir, précise le communiqué final.

L’annonce surprise du passage du franc CFA à l’ECO avait été faite par le président ivoirien Alassane Ouattara lors d’une visite à Noël de son homologue français Emmanuel Macron, l’un de ses principaux alliés politiques dans la région, au lendemain d’un sommet de la CEDEAO qui avait encouragé les efforts visant à mettre en place une monnaie unique ouest-africaine d’ici à juillet. Les pays anglophones ont pu voir, derrière ce changement de nom, une simple réforme du franc CFA, bien loin des ambitions initiales de monnaie unique qui rassemblerait toute l’Afrique de l’Ouest.

Huit pays francophones d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal et Togo), qui utilisent le franc CFA, avaient annoncé fin décembre leur décision de remplacer leur monnaie commune par l’ECO. Une manière de rompre symboliquement les liens très controversés avec la France, ancienne puissance coloniale, qui accueille notamment la moitié de leurs réserves de changes en échange de la convertibilité du CFA avec l’Euro. (Anderson Diédri, pour "Eburnie today")

24 janvier 2020

Des experts chinois au Mali ...

... pour opérer gratuitement des démunis de la cataracte

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Des experts de la République populaire de Chine ont démarré mardi à Bamako "l'Opération lumière" qui consiste à opérer gratuitement des malades de la cataracte, a annoncé jeudi le ministère malien de la Santé et des Affaire sociales.

Cette initiative permettra à des malades démunis souffrant de cataracte de se faire opérer gratuitement par des ophtalmologues chinois.

"Ces experts sont venus de la Chine pour renforcer la mission médicale chinoise présente à l'Hôpital du Mali", a précisé l'ambassadeur de Chine au Mali, M. Zhu Liying. Cet hôpital est le fruit de la coopération sino-malienne.

Le diplomate chinois était sur place mercredi avec le ministre malien de la Santé, Michel Hamala Sidibé. Ils ont profité de l'occasion pour mettre en exergue l'excellence de la coopération entre Bamako et Beijing, surtout dans le secteur clé de la santé.

L'année dernière, le chef de la mission médicale chinoise au Mali, Jiang Yihua, a initié une mission d'opération de cataracte qui a permis d'opérer 40 Maliens.

Selon le Programme national de lutte contre la Cécité au Mali (PNLC), chaque année environ 12 000 nouveaux cas de cataracte sont enregistrés au Mali.

Quand à la Chine, mène-t-elle une action humanitaire, d'autant plus généreuse qu'en Afrique de l'Ouest il n'existe aucune assurance maladie et que les soins restent à la charge du malade et de sa famille ? ou une action intéressée supplémentaire pour s'implanter en Afrique ?

17 janvier 2020

L'Allemagne retire une partie de ses soldats d'Irak

L'armée allemande a annoncé le retrait d'une partie de ses soldats actuellement stationnés en Irak pour des missions de formation et leur transfert en Jordanie et au Koweït en raison des tensions dans la région.

allemagneLe contingent allemand basé à Bagdad et à Taji au nord de la capitale irakienne, soit 35 personnes au total, a quitté l'Irak, a indiqué dans un communiqué l'armée allemande, en invoquant la "situation sécuritaire en Irak" et la récente résolution du Parlement irakien demandant le départ du pays des forces de la coalition internationale.

"La sécurité de nos soldats est notre grande priorité", a souligné la Bundeswehr.

Les trois militaires qui étaient basés à Bagdad même ont été déplacés au Koweït et les 32 qui se trouvaient à Taji sont désormais sur une base de l'armée de l'air allemande en Jordanie, à Al-Azraq, après avoir été transportés dans la nuit.

Cette décision intervient dans un contexte de fortes tensions entre les Etats-Unis et l'Iran suite à l'élimination à Bagdad du général iranien du général iranien Qassem Soleimani.

Outre les militaires basés dans et à proximité de la capitale irakienne, l'Allemagne compte aussi des troupes dans le Kurdistan irakien, là aussi pour des missions d’entraînement des forces de sécurité locales. Ces quelque 90 militaires ne sont pas concernés à ce stade par le retrait.

Tous ces soldats ont été déployés dans le cadre de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique.

Dès lundi soir, dans une interview à la radio publique, le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas avait reconnu que le retrait des troupes occidentales d'Irak était "une réflexion que nous devons tous avoir" au vu du contexte.

"Car il n'y a aucun pays membre de la coalition anti-EI qui veuille rester en Irak s'il n'y est pas désiré", a-t-il ajouté, en référence au vote dimanche par le Parlement irakien d'une motion demandant le retrait de la coalition internationale du pays.

"Le Parlement a adopté cette résolution, au bout du compte il appartient au gouvernement de décider et c'est pourquoi nous parlons actuellement avec lui", a souligné le ministre allemand. (selon Tahiti.info)

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