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Différences : le blog de Jean-Louis BOEHLER
20 novembre 2023

L'armée ukrainienne repousse les Russes près du Dniepr

L'armée ukrainienne a affirmé dimanche avoir repoussé les Russes "de 3 à 8 km" en profondeur sur la rive du Dniepr occupée par l'armée de Moscou, première estimation chiffrée de l'avancée des troupes de Kiev dans cette zone après des mois de contre-offensive décevante.

dniepr"Les chiffres préliminaires varient de 3 à 8 km, en fonction des spécificités, de la géographie et de la topologie de la rive gauche", a indiqué une porte-parole de l'armée, Natalia Goumeniouk, à la télévision ukrainienne.

Si cette avancée se confirmait, ce serait la plus grosse poussée de l'armée ukrainienne face aux Russes depuis plusieurs mois.

Natalia Goumeniouk n'a toutefois pas indiqué si les forces ukrainiennes contrôlaient complètement cette zone de la région de Kherson (sud) ou si l'armée russe s'en était retirée face aux assauts des troupes de Kiev.

"L'ennemi poursuit ses tirs d'artillerie sur la rive droite", a-t-elle détaillé, estimant le nombre de soldats russes présents dans cette zone à "plusieurs dizaines de milliers".

"Nous avons beaucoup de travail à faire", a poursuivi la porte-parole de l'armée ukrainienne.

Lancée en juin dernier, la contre-offensive tant attendue par Kiev et ses alliés occidentaux a échoué, ne permettant à l'armée ukrainienne de reprendre qu'une poignée de villages dans le sud et l'est. (selon "RTS-info")

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18 novembre 2023

Réfugiés afghans en situation irrégulière au Pakistan

Depuis le mois d’octobre, plus de 165 000 immigrés afghans en situation irrégulière ont dû fuir l’Afghanistan alors que le pays est en proie à une crise politique, économique et sécuritaire de grande ampleur. Aujourd’hui, la population immigrée afghane en situation irrégulière représente environ 1,7 million de personnes au Pakistan, comme le rappelle Didier Chaudet, chercheur associé à l’Institut français d’Études sur l’Asie Centrale (IFEAC) : “on a entre 4 et 4,4 millions de réfugiés afghans, dont 1,7 million d’illégaux environ. Le Pakistan, comme l’Iran, a reçu énormément de réfugiés afghans depuis les crises successives en Afghanistan dans les années 1970 et 1980. Pour un certain nombre de réfugiés, le Pakistan est leur pays : ils y sont nés, mariés, ont eu des enfants et n’ont parfois jamais vu l’Afghanistan.”

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Une xénophobie grandissante dans la société pakistanaise

Pour beaucoup de personnes, ils font partie de la vie pakistanaise. Ils se sont intégrés, mais en même temps, ils appartiennent aux strates les plus pauvres de la société pakistanaise. Cela a notamment pour conséquences de favoriser un sentiment de xénophobie”, explique Didier Chaudet. Par ailleurs, les Afghans sont associés à la montée du TTP, le parti des Talibans Pakistanais qui attaquent la légitimité de l’État pakistanais, ainsi qu’à certains attentats terroristes qui auraient été commis par des Afghans. “Ce rejet de la présence afghane au Pakistan est donc aussi lié à une question sécuritaire”, ajoute le spécialiste de l’Afghanistan.

Le sort futur des réfugiés afghans

La situation économique et sécuritaire du Pakistan ne permettrait pas au régime de maintenir cette présence immigrée sur le territoire, selon Didier Chaudet. “Une bonne partie de ces résidents irréguliers seront renvoyés. Il n’y a pas vraiment d’autre solution, mais les choses peuvent être différentes si la communauté internationale aide le Pakistan à gérer ce flot de réfugiés”, précise-t-il. Enfin, les Talibans afghans ont une position ambivalente : malgré une certaine “haine” anti-pakistanaise, “ Ils ont besoin du Pakistan pour entrer dans la sphère économique chinoise ”, ajoute Didier Chaudet.(selon "RadioFrance")

13 novembre 2023

Le nouveau drone sous-marin autonome du Hamas

Le groupe palestinien a produit un appareil autonome sous forme de torpille pour attaquer les bateaux et les ports israéliens. En voici les principales caractéristiques.

drone

La marine de guerre israélienne n’est pas à l’abri d’une attaque du Hamas. Le groupe palestinien a diffusé une vidéo montrant sa toute nouvelle création : un drone sous-marin autonome qui a la forme d’une torpille guidée. Pour le site Naval News, l’analyste militaire H I Sutton a décrit les capacités de cette arme encore mystérieuse, qui a été baptisée «Al-Asef». Ce submersible, fabriqué localement, aurait déjà été utilisé contre plusieurs bateaux de l’État hébreu. Ces attaques ont permis aux experts de deviner plusieurs caractéristiques de l’appareil.

Le nez de cet engin aquatique semble comporter un déclencheur rudimentaire qui fait exploser une ogive de taille modeste lors d’un impact avec un navire ennemi. Ce drone autonome se comporte donc comme une torpille. Al-Asef est guidé par une caméra de type go-pro montée sur le fuselage. Cela laisse supposer que l’appareil effectue une plongée très superficielle lors de l'attaque, davantage comme un semi-submersible que comme un véritable véhicule sous-marin.

L’expert H I Sutton estime que le corps de cette torpille autonome est en métal. Il est possible qu'il soit assemblé à partir de bouteilles de gaz comprimé utilisées pour de la plongée récréative. Le drone ne semble pas disposer d'un système de flottabilité sophistiqué, de sorte que la profondeur de plongée est probablement contrôlée par les grands ailerons situés à l'arrière de l’engin. La vis arrière (l’hélice) et le carénage pourraient provenir d'un véhicule de propulsion qui aide normalement les plongeurs à aller plus vite sous l’eau.

On ne sait pas si Al-Asef utilise des batteries pour la propulsion ou une forme de moteur à combustion interne. Cependant, un tuyau creux court le long de l'extérieur du véhicule jusqu'à ce qui pourrait être un mât de schnorchel. Il s'agit donc d'un moteur à combustion interne, peut-être à essence. Si c'est le cas, le moteur est à peu près de la même taille que ceux des véhicules aériens autonomes qui sont utilisés dans la guerre en Ukraine. La présence d’un pilote humain pour guider cette torpille permet au Hamas de se passer de capteurs complexes et difficiles à obtenir pour construire ce type de drones. Cependant, cette conception plus simple et bon marché rend Al-Asef plus vulnérable au brouillage électronique. (selon "Capital")

3 novembre 2023

Avec la résistance birmane : vivre sur la ligne de front

Depuis le coup d’État militaire de 2021, la junte fait régner la terreur en Birmanie. de plus en plus de civils, paysans, médecins, étudiants, parfois très jeunes, s’opposent à la dictature, avec des armes de fortune et le courage du désespoir. Le photographe Mauk Kham Wah a partagé leur quotidien durant un an dans l’état Kayah. Notre reporter, Guillaume Pajot, lui, a enquêté autour de la frontière avec la Thaïlande, base arrière de cette armée de l’ombre.

birmanieDès la nuit tombée, la jungle se dissout dans les ténèbres. Obscurité absolue. Padoh Klo Htoo ne tolère aucune lumière, pas même la flamme d’une bougie. «Hors de question que les «libellules» nous voient, c’est trop dangereux», explique cet ancien fermier de 53 ans qui se cache, avec sa femme et ses six enfants, au bord d’un ruisseau asséché de la forêt du district de Hpapun, dans l’État Karen, une province montagneuse de l’Est de la Birmanie. Le père de famille, aux dents rougies par le bétel, veut se rendre invisible aux avions de la junte militaire, ces «libellules» – le nom de code qu’on leur donne dans la région – qui bombardent sans répit. Son talkie-walkie grésillant, seul moyen de communication avec les hameaux voisins, signale leur présence menaçante au-dessus de la canopée. Dans le noir, l’appareil crépite, tandis qu’un enfant pleure.

30 000 morts dans le district de Hpapun vidé de ses habitants

Une dizaine d’habitants du village de Day Bu Noh, en lisière de forêt, ont suivi Padoh Klo Htoo dans cette jungle peuplée de gibbons et d’écureuils. Le ciel les terrifie, et il suffit d’un grondement rappelant celui des avions, par exemple le bruit d’un orage ou d’un moteur au loin, pour susciter une peur panique. Tous ont en mémoire le carnage de Pa Zi Gyi, en avril dernier, dans la région de Sagaing, au centre du pays. Une frappe aérienne, suivie de tirs d’hélicoptère, y avait fait plus de 170 morts, principalement des civils, dont de très jeunes enfants. À quelques mètres de Padoh Klo Htoo et sa famille, dans une hutte de bambou dont la toiture s’emmêle aux branches, Lu Lar Gaw enlace sa mère presque centenaire et l’allonge sur le sol, recroquevillée comme un nourrisson. «C’est tellement difficile ici, surtout pour les personnes âgées, s’étrangle cette habitante de Day Bu Noh, âgée de 53 ans. Il n’y a pas d’eau, on ne peut rien cultiver… Je n’en peux plus de vivre comme ça.» Une bombe est tombée dans son jardin, creusant un effrayant cratère mais épargnant sa maison. Les voisins n’ont pas eu cette chance. Il ne reste de leur demeure qu’une poutre calcinée.

Comme de nombreuses provinces birmanes, tels l’État Chin dans le nord-ouest et la région de Sagaing, le district de Hpapun est ravagé par la guerre opposant les rebelles pro-démocratie à la junte militaire au pouvoir depuis le coup d’État du 1er février 2021. Le conflit aurait déjà fait plus de 30 000 morts, civils et combattants, selon Acled, une ONG spécialisée dans la collecte de données sur les conflits armés. La violence a vidé le district de Hpapun : 90 % de ses 80 000 habitants sont désormais des déplacés, vivant dans la forêt ou dans des camps près de la frontière thaïlandaise, d’après l’ONG Karen Peace Support Network. Trois à quatre fois par jour, des avions de combat de la junte survolent la zone à la recherche de bastions insurgés, obligeant les derniers villageois à se jeter dans des fosses qu’ils ont eux-mêmes creusées pour se protéger. Car les bombes n’épargnent personne. Le 28 mars 2021, à l’heure du déjeuner, l’une d’elles a frappé le lycée de Day Bu Noh. Par miracle, l’établissement était vide, les cours se déroulaient à distance depuis le début de la pandémie de Covid-19. Aujourd’hui, c’est une école fantôme. Une vache broute devant l’entrée. Le lierre colmate les murs troués. Les salles de classe sont jonchées de gravats, de bouts de fenêtres et de cahiers arrachés.

Un conflit birman délaissé par la communauté internationale

Bombarder un établissement scolaire est un crime de guerre. Pourtant, malgré les frappes aériennes incessantes et les massacres de civils, la communauté internationale se désintéresse de la Birmanie, où se déroule un conflit oublié, presque à huis clos. Dans ce pays exsangue, la résistance ne faiblit pourtant pas. «La junte n’arrive pas à nous atteindre, alors elle s’en prend aux civils, aux lieux de rassemblement comme les écoles, les églises et les monastères. Les villageois sont traumatisés», reconnaît Saw Ghee Nwee, commandant au sein de la brigade 5 de l’Armée nationale de libération karen (KNLA), l’un des multiples groupes armés luttant contre la junte quasiment partout dans le pays. Fondée en 1948, lors de l’indépendance, cette guérilla autonomiste contrôle le district de Hpapun, à l’exception de la grande ville qui lui donne son nom et de quelques routes.

Pour rejoindre cette zone dite «libérée», dans le nord de l’État Karen, il faut passer par la Thaïlande et franchir le fleuve Salouen formant, sur 120 kilomètres, une frontière naturelle avec la Birmanie. L’eau grise et fraîche coule entre les collines hérissées de guérites rebelles. Chaque jour, des bateaux de contrebande ravitaillent la résistance en nourriture, en carburant, en armes et en soldats. Cette façon de pénétrer en Birmanie est aussi illégale qu’ancienne. C’est aussi la seule possible pour les journalistes, traqués par la junte à l’intérieur du pays. Dans son quartier général, le commandant Saw Ghee Nwee déambule sans manière, vêtu d’une simple serviette. Il sort de la douche. «Je n’ai pas beaucoup de temps», s’excuse-t-il en enfilant un tee-shirt sur son torse d’athlète. Le camp est gardé par trois adolescents coiffés au gel qui tiennent, au bout de leurs maigres bras, des fusils-mitrailleurs M16 poussiéreux. Quelques minutes plus tôt, un vrombissement a soudain braqué leurs yeux vers le ciel bleu. Un avion de la junte, passant au-dessus du camp. «On n’a qu’à le descendre !», a crié l’un des jeunes, hilare, en se lançant à sa poursuite. Comme s’il avait la moindre chance. (selon "Géo")

27 octobre 2023

L'arme secrète des commandos ukrainiens en Crimée

James Bond n'a qu'à bien se tenir !

ukraineSi on parle de jet-ski (ou motomarine en bon français), ce qui vient d'abord en tête, c'est au mieux des touristes bruyants sur la Côte d'Azur, au pire Emmanuel Macron avec ses lunettes Aviator qui s'amuse l'été au fort de Brégançon (Var). Pas spécialement des commandos militaires ukrainiens sur les bords de la mer Noire.

Pourtant, si l'on en croit une video, publiée début octobre sur Telegram par la direction générale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien (HUR MOU), l'unité des forces spéciales ukrainiennes Artan, spécialisée dans le harcèlement des forces russes dans l'ouest de la Crimée, serait particulièrement friande de ce véhicule nautique à moteur.

Dans la vidéo en question, relayée sur X (anciennement Twitter) et par le site du magazine américain Popular Mechanics, on suit une formation de scooters des mers et quelques bateaux à moteur occupés par les commandos Artan, équipés de lunettes infrarouges de vision nocturne, de fusils d'assaut et de mitrailleuses de plus gros calibre.

Sans dater cette «opération spéciale du renseignement militaire ukrainien sur le territoire de la Crimée temporairement occupée», le HUR MOU a détaillé ce raid contre les forces russes dans la péninsule. «L'unité spéciale Artan a débarqué sur la côte ouest. [...] Les forces spéciales ont engagé une bataille féroce avec les envahisseurs russes dans les territoires occupés spécifiés, infligeant des pertes significatives à l'ennemi.»

Course-poursuite en jet-skis au clair de lune

Les forces spéciales ukrainiennes auraient été prises en chasse en s'échappant une fois leur mission achevée. «Après avoir accompli une mission de combat, les soldats d'Artan ont également mené une bataille en mer. L'ennemi a tenté de poursuivre les forces spéciales à bord de patrouilleurs de surface à grande vitesse, avec le soutien de l'aviation.»C'est donc bien d'une course-poursuite en scooters des mers dont parlent les services de renseignement ukrainiens, exauçant au passage les vœux les plus chers de nombreux fans de James Bond.

Les jet-skis ne serviraient d'ailleurs pas qu'à infiltrer des commandos dans des zones sensibles. L'Ukraine les utilise également comme des drones navals de surface, en les modifiants pour les transformer en véhicules kamikazes. Ce fut notamment le cas lors de l'attaque dans le port de Sébastopol le 29 octobre 2022, lorsque sept drones maritimes ont endommagé plusieurs navires de guerre russes, dont un dragueur de mines et une frégate. Depuis, le système expérimental a été réutilisé à plusieurs reprises dans la guérilla navale que mène l'Ukraine en mer Noire.

Ce n'est pas la première fois dans l'histoire que ces véhicules de loisir sont utilisés par les militaires. Le Corps des Marines des États-Unis a commencé à s'en servir dès le début des années 1960. Il faut dire que pour une armée aux moyens limités comme celle de l'Ukraine, ils présentent de nombreux avantages. Maniables, rapides (jusqu'à 140 km/h) et bon marché, ils sont parfaits pour des opérations militaires discrètes le long des côtes. (selon "Korii")

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26 octobre 2023

Adhésion de la Suède à l’Otan : la Hongrie traîne des pieds

Alors que la Turquie semble avancer, le Premier ministre hongrois retarde toujours l’entrée de Stockholm dans l’alliance.

hongrie« Notre Premier ministre, Viktor Orban, a toujours dit que nous ne serions pas les derniers » à ratifier l’adhésion de la Suède à l’Otan, confiait en juillet dernier une source diplomatique hongroise à l'Opinion. On peut désormais en douter. En effet, lundi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a transmis au Parlement le projet de loi approuvant l’adhésion du royaume scandinave à l’Alliance atlantique, après des mois de blocage. De son côté, le président de la Grande Assemblée nationale turque a « espéré » que les députés en décideront « aussi vite que possible », sans donner de date. Les choses pourraient donc encore traîner, Erdogan se défaussant sur les parlementaires turcs... (selon "L'opinion")

25 octobre 2023

En Pologne, les jeunes ont fait chuter les populistes.

En cette semaine d’actualité toujours aussi tragique au Proche-Orient, après quelques couacs, les 27 tentent d’afficher un peu d’unité sur les grands dossiers diplomatiques, mais aussi économiques. Laurence Boone, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, estime que le soutien sans réserve de la présidente de la Commission européenne à Israël « reflète une position personnelle : les Européens sont alignés pour un soutien, dans le respect des règles du droit international. »

Pour elle, « l’Europe a augmenté son aide aux populations civiles, aides difficiles à acheminer par le Sud, mais elle ne finance en aucun cas les terroristes », ou le Hamas. La démocratie menacée par les terroristes qui ont frappé, cette semaine encore, en France et en Belgique, exige « qu’on se mobilise pour rester unis et défendre nos valeurs ».

Par ailleurs, en Pologne, elle se félicite de la victoire de l’opposition démocratique et pro-européenne, grâce à la mobilisation de la jeunesse. Elle y voit un message pour les futures élections européennes « Un enjeu important car le vote permet de changer les choses ». Elle met en garde contre « les structures verrouillées de l’État », qui s’installent quand un pays rogne sur l’État de droit. Sur l’Ukraine, elle reconnait que la solidarité faiblit en Slovaquie et Hongrie, avec le voyage de Victor Orban en Chine où il a salué Poutine : « c’est scandaleux de la part d’Orban, quand on prend les routes de la soie avec la Chine, il y a toujours un prix ! » (selon RFI)

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22 octobre 2023

Émigration. La Chine confrontée à une fuite des cerveaux.

La politique “zéro Covid” mise en œuvre par les autorités chinoises et les confinements à répétition ont convaincu de nombreux professionnels qualifiés de partir à l’étranger. Leurs destinations favorites : le Canada et les pays d’Europe du Nord – au détriment des États-Unis, rapporte “The New York Times”.

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Les professionnels qualifiés qui travaillent dans la tech à Pékin, Shanghai ou Shenzhen sont très bien payés. Pourtant, ils sont de plus en plus nombreux à prendre le chemin de l’exil, rapporte The New York Times.

J’ai quitté la Chine parce que je n’aimais pas le contexte social et politique, explique Chen Liangshi, 36 ans, qui a travaillé sur des projets d’intelligence artificielle chez Baidu et Alibaba, deux des plus grandes entreprises technologiques chinoises. Il a quitté le pays en 2020 quand il a compris que Xi Jinping était encore au pouvoir pour longtemps. Installé à Londres, il travaille désormais pour Meta.

“Ils ont fréquenté les meilleures universités. En Chine, ils faisaient partie de la classe moyenne. Aujourd’hui, ils vivent et travaillent en Amérique du Nord, en Europe, au Japon, en Australie. Ils ont voté avec leurs pieds pour échapper à l’oppression politique, aux sombres perspectives économiques et à une culture du travail souvent épuisante”, écrit le quotidien américain.

Pour beaucoup d’entre eux, la politique “zéro Covid”, avec près de trois ans de confinements, de tests de masse et de quarantaines, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. En 2022, malgré toutes les restrictions en vigueur en matière de voyage et de visas, ils ont été plus de 310 000 à émigrer, selon les données de l’ONU. Pour 2023, ce chiffre est déjà atteint trois mois avant la fin de l’année.

La Norvège plutôt que la Silicon Valley

Mme Zhang, 27 ans, a décidé de partir en juillet 2022. Programmeuse informatique, elle a commencé par dresser la liste des pays où elle pouvait espérer trouver du travail : le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Allemagne et les pays nordiques. Finalement, c’est en Norvège qu’elle a déménagé cette année.

“Les États-Unis ne faisaient pas partie des destinations choisies parce qu’elle savait qu’il lui serait extrêmement difficile d’obtenir un visa de travail”, précise le New York Times. Elle estimait aussi que la culture de la Silicon Valley ressemblait trop à l’environnement de travail exténuant qu’elle avait connu en Chine. “Après avoir travaillé de longues heures dans une entreprise technologique de pointe à Shenzhen pendant cinq ans, elle ne tenait pas à continuer à ce rythme.”

En Norvège, Mme Zhang gagne environ 20 000 dollars de moins par an qu’à Shenzhen, elle paye plus d’impôts et la vie est plus chère. “Mais elle peut terminer sa journée à 16 heures et avoir une vie en dehors du travail. Elle ne craint pas d’être considérée comme trop vieille pour travailler lorsqu’elle aura 35 ans – une forme de discrimination dont sont victimes de nombreux Chinois. Et elle ne vit pas dans la crainte constante que le gouvernement mette en place une politique aussi contraignante que le ‘zéro Covid”.”

La Chine est confrontée à une fuite des cerveaux, mais les États-Unis ne sont pas en situation d’en tirer profit, constate The New York Times, en particulier du fait des multiples obstacles auxquels se heurtent les candidats à l’immigration pour décrocher un visa de travail ou le statut de résident. “Des professionnels de la tech ont préféré le Canada ou les pays européens plutôt que les États-Unis également en raison des avantages sociaux, d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et des lois sur le contrôle des armes à feu.”

Le quotidien mentionne aussi la baisse du nombre de visas étudiant accordés. “Au cours du premier trimestre 2023, la Grande-Bretagne a accordé plus de 100 000 visas étudiant à des ressortissants chinois. Les États-Unis, quant à eux, n’ont délivré qu’environ 65 000 visas F1, qui donnent le droit d’étudier dans le pays.” (selon "Courrier international")

20 octobre 2023

Manifestation péruvienne à Paris

Le 12 octobre, au Trocadéro, des membres de la CGT, de la CGT-Pérou et de France Amérique Latine, manifestaient contre les dérives autoritaires du gouvernement péruvien, responsable de l'assassinat de 80 militants.

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« Perú, escucha, París está contigo ! » (« Pérou, écoute, Paris est avec toi ! ») ! Pour leur manifestation en échos à celle de Lima, en ce 12 octobre, jour-anniversaire de la découverte des Amériques, jour fatal pour les peuples indigènes et symbole du début des massacres des autochtones, de la colonisation et de l'esclavage, des militants CGT, CGT-Pérou, l'association France Amérique Latine (FAL) et le Collectif de Péruviens en France, avaient choisi un lieu fort : le parvis des Droits de l'Homme, devant la Tour Eiffel. Juste avant de se faire déloger pour « interdiction de manifester dans un lieu privé ». Quelques mètres plus loin, la troupe s'est donc installée devant le monument aux morts de Paul Landowski, avec pancartes, drapeaux péruvien et andin, pour déployer leur indignation et leurs slogans… Avec ce cri de ralliement : « El pueblo unido jamás será vencido ! » (« Le peuple uni ne sera jamais vaincu ! »)

Vague de colère

Pour rappel, le Pérou traverse une crise politique majeure, qui vire à la crise économique, sociale et culturelle… 7 décembre dernier : à la suite d'un auto-coup d'état manqué, le président de gauche Pedro Castillo, le premier d'origine indigène, instituteur et syndicaliste, est destitué et remplacé par sa vice-présidente, Dina Boluarte. De quoi provoquer, dans le pays, une vague de colère – manifestations, marches sur Lima, blocages de la part des communautés paysannes et andines (Aymaras, Quechuas…) Autant de mouvements réprimés dans le sang, par la nouvelle dirigeante et le congrès, massivement rejeté par la population, vérolé par les mafias (narcotrafic, biens immobiliers…) et proche de groupuscules fascistes : au total, environ 80 militants assassinés depuis le début de la crise, selon la CGT-P. Le bureau des Droits de l'Homme de l'ONU se dit « très préoccupé par la montée de la violence au Pérou » et une enquête pour « génocide, homicide qualifié et blessures graves » a été ouverte, visant Dina Boluarte, par le parquet péruvien.

Le terreau des dictatures

Au départ, la présidente devait organiser des élections anticipées, réclamées par plus de 80% des Péruviens, avant de se rétracter, en juin. Prochaine échéance ? 2026. En attendant, la situation s'aggrave avec des attaques répétées contre le pouvoir judiciaire et des agressions de journalistes. « Le terreau des dictatures », lance une porte-parole du Collectif de Péruviens en France, lors de la manifestation parisienne. Un représentant de FAL évoque, lui, « un gouvernement autoritaire et d'extrême droite qui n'a plus rien de démocratique », 50 ans, rappelle-t-il, après les coups d'État au Chili et en Uruguay… Les pancartes et les paroles l'affirment : « dictadura, nunca más » (« dictature, jamais plus »), « la sangre derramada nunca será olvidada. » (« Le sang versé ne sera jamais oublié »), « Asamblea Constituyente ahora ! » (« Assemblée Constituante, maintenant ! »), avant l'émergence d'une chanson-phare du mouvement : « Esta democracia ya no es democracia. » (« Cette démocratie n'en est plus une. »). Mais la seule revendication absolue reste la démission de Dina Boluarte : « Dina, fuera ! » (« Dina, dehors ! »), « Dina, corrupta ! » (« Dina, corrompue ! »), « Dina asesina, el pueblo te repudia ! » (« Dina, assassine, le peuple te répudie ! ». La solution passera par l'unité et la solidarité internationale, tous ici l'affirment. Après deux heures, la manifestation se clôt sur ces mots : « Perú, te quiero, por eso te defiendo… Hasta la victoria ! » (« Pérou, je t'aime, c'est pour ça que je te défends… Jusqu'à la victoire ! »). Assurément, les camarades de Lima auront entendu les cris du cœur de leurs homologues parisiens. (selon "NVO")

15 octobre 2023

Guerre en Israël: pourquoi le «Dôme de fer» n’a pas bien fonctionné?

Le système de défense israélien « Dôme de fer », censé arrêter 97 % des projectiles, a eu de grandes difficultés à faire face à l’offensive du Hamas le 7 octobre.

hamasLe renseignement israélien n'a rien vu venir, le mur n'a pas tenu et le Dôme de fer (Iron Dome), dernier rempart contre les tirs de roquettes, a été incapable de faire face à l'offensive. Ce système de défense était pourtant réputé comme le bouclier ultime contre les roquettes qui viendraient frapper le territoire israélien.

Entre le 7 et le 8 octobre, plus de 5000 tirs ont été lancés, note Elliot Chapman, expert du Proche-Orient pour la société de renseignement britannique Janes. Une grande majorité a atteint son but qu'il soit militaire ou civil. La densité de cette attaque a confirmé le talon d'Achille du système considéré comme l'un des plus efficaces de la planète: la saturation. Si le feu est trop nourri, le Dôme qui en théorie est capable de détruire 97% des projectiles, ne peut finalement pas tout intercepter.

Cette faille n'est pas une découverte. En mai 2021, le Hamas avait déjà réussi à mettre en défaut le système en tirant des milliers de roquettes, par vague de plusieurs centaines par minute. En mai dernier, un "dysfonctionnement" a permis d'intercepter seulement 24 projectiles sur une centaine tirée simultanément. Pour l'attaque du 7 octobre, le Hamas n'a fait que répéter cette méthode de saturation, mais en l'amplifiant.
Roquettes artisanales à 100 dollars
Désormais, la question est de connaître les stocks de munitions du Hamas pour savoir si le feu peut se poursuivre avec la même intensité. Cette information stratégique est la grande inconnue.Pour arrêter, ou tenter d'arrêter, ces projectiles, le Dôme de fer utilise des missiles intercepteurs à 50.000 dollars l'unité. Un radar repère les roquettes et tire deux missiles d'interception pour les détruire. Pour économiser les tirs, une IA calcule la trajectoire des roquettes et ne détruit que celles qui vont frapper des zones habitées.

Ce système a été développé par Rafael Advanced Defense Systems en 2006 après une attaque de 4000 roquettes du Hezbollah dans le nord du pays. Il a coûté des milliards de dollars financé par l'entreprise avec l'armée israélienne et un financement américain d'environ 200 millions de dollars.

Conçu au départ pour intercepter les roquettes, l'Iron Dome a été modernisé pour abattre aussi des obus de mortier, des drones aériens et même des missiles de croisière. Une batterie coûte près de 50 millions de dollars. Il y en aurait une dizaine dans tout le pays. (selon BFM-business)

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